NANOTECHNOLOGIES,
LE VERTIGE DE LINFINIMENT PETIT
Source : journal « Le Monde
Diplomatique », mars 2006, p.22-23
Sans fanfare, les nanotechnologies un ensemble de techniques
qui travaillent la matière atome par atome sont
entrées dans notre quotidien. Elles équipent déjà
lecteurs de DVD, automobiles, etc. Nouvelle bulle technologique
? Si des milliards de dollars y ont été investis,
on ne sait pas encore grand-chose de leur éventuel impact
sanitaire ni, plus généralement, des enjeux éthiques
qui entourent ces recherches.
Une enquête de Dorothée Benoit-Browaeys (journaliste
et présidente de VivAgora).
Le mot « nano » est un sésame puissant et
nébuleux. Quasi magique. Pourtant il est difficile de
savoir exactement ce quil délimite. Désigne-t-il
toute recherche et manipulation à léchelle
du nanomètre (un milliardième de mètre)
? Une vaste opération de marketing pour rebaptiser, sous
la bannière attrayante des « frontières de
linfiniment petit », la physico-chimie des matériaux
? Ou encore un projet fédérateur alliant technosciences
de la matière, de la vie, de linformation ? Toujours
est-il que les nanomatériaux sont là, parmi nous,
déjà commercialisés, sous forme de nanotubes
de carbone, de nanolasers dans les lecteurs de DVD, de nanopuces
pour le diagnostic biologique
On envisage des « usines
moléculaires » avec convoyeurs, bras articulés,
tapis roulant dune taille cent mille fois plus petite que
le diamètre dun cheveu. Observer la matière
et la travailler à léchelle atomique constitue
un horizon fascinant dinnovations prometteuses. Le rêve
est bien de « refaire ce que la vie a fait, mais à
notre façon », selon les termes du Prix Nobel de
chimie 1987 Jean-Marie Lehn. Certains affirment même que
la technique doit relayer lévolution darwinienne
pour prendre en main le destin de lhumanité
Mais lenthousiasme se teinte dangoisse quand certains
visionnaires scientifiques, tel Eric Drexler, en viennent à
craindre le pire : la perte de maîtrise des humains sur
des nanorobots capables de se reproduire et de dévorer
lespace.
En fait, lidée de manipuler les atomes, éléments
constitutifs de la matière, est devenue réalité.
La microscope à effet tunnel (1), mis au point en 1982,
a permis à la fois ce « zoom dans lunivers
de latome » et « lingénierie lilliputienne
», qui déplace les atomes à volonté.
Les perspectives de « manufacture moléculaire »
brossées par Eric Drexler dans Engines of Creation (2)
se sont ouvertes. On commence à fabriquer brouettes, aspirateurs,
voitures moléculaires, transistors à un seul atome,
ordinateurs quantiques (3), etc.
Autour de ce « coeur de métier » gravitent
toutes sortes dautres technologies, qui procèdent
soit de la miniaturisation, soit, en partant cette fois «
den bas », dune réorganisation moléculaire
à lorigine de propriétés physico-chimiques
inédites. Alors quà léchelle
macroscopique leffet de millions datomes prédomine,
en isolant des nano-objets, faits de seulement quelques atomes,
des comportements particuliers peuvent se manifester : augmentation
des surfaces déchange (réactivité
accrue), résistance mécanique, fonctions optiques,
électromécaniques ou thermiques
Plus que
la nature chimique du matériau, cest lorganisation
spatiale des atomes qui devient déterminante.
Face à linconnu des propriétés émergentes
possibles, certains prédisent la révolution, dautres
la continuité. Dores et déjà, tous
les grands secteurs de production électronique,
textile, médical, agroalimentaire ou énergétique
sont touchés par cette tempête technologique.
Le groupe automobile Daimler-Benz vend des véhicules dotés
de renforts de freins ou de pièces de moteur en nanotubes
de carbone, cent fois plus résistants que lacier
et six fois plus légers ; IBM produit des transistors
cent mille fois plus fins quun cheveu ; les chercheurs
de luniversité de Cornell, aux Etats-Unis, ou de
lInstitut Curie, en France, réalisent des moteurs
moléculaires. Lindustrie cosmétique fabrique
aussi depuis quelques années des nanoparticules en oxyde
de zinc pour améliorer la tenue des rouges à lèvres,
en oxyde de titane pour filtrer les rayons ultraviolets, ou en
poudre de zircone (oxyde de zirconium) pour les vernis à
ongles.
Pour plusieurs géants industriels, la production à
léchelle submicronique (sous le millième
de mètre) est la condition de leur survie. Sony comme
STMicroelectronics (associé à Motorola et à
Philips Semiconductors International BV) viennent dinvestir
1,5 milliard deuros pour la fabrique de semiconducteurs
usinés à moins de 90 nanomètres. Dans le
secteur textile, les projets concernent des fibres métallisées
capables de contenir de lénergie ou dintégrer
des capteurs. Les nanomatériaux peuvent aussi améliorer
les rendements des systèmes énergétiques,
permettre de stocker lhydrogène, ou fournir des
barrières thermiques efficaces. Côté santé,
les nanobilles peuvent constituer de nouveaux « transporteurs
» de matière active, libérable in situ par
chauffage infrarouge ou champ magnétique. Les applications
dans le domaine de la biométrie ou des systèmes
nomades miniaturisés dinformation se multiplient,
même sils sont encore à léchelle
micrométrique. La firme Applied Digital a reçu
lan dernier lapprobation de la Food and Drug Administration
(lautorité américaine en matière de
médicaments) pour sa « puce médicale incorporée
», qui simplante sous la peau et émet, par
la technologie RFID (Radio Frequency Identification, identification
par radiofréquence), lhistoire médicale complète
du patient.
« La nano-industrie nest pas une industrie émergente
mais un éventail de moyens pour manipuler la matière
et rendre des matériaux existants adaptatifs («
intelligents ») et hybrides (électronique mi-silice,
mi-organique) », soulignent les économistes Stephen
Baker et Adam Aston (4). Cela devrait induire des changements
dans les modes dinnovation, une restructuration de nombreux
secteurs industriels, comme ce fut le cas avec linformatique,
lélectronique et les biotechnologies. Les premières
percées concerneront les biomatériaux, les catalyseurs,
les diagnostics et lélectronique. Diverses disciplines
devraient fusionner, pour mieux agir à linterface
entre vivant et matière inanimée, au croisement
de la chimie, de lélectronique, de la génétique
et même des sciences du cerveau.
Les investissements ne se font pas attendre. En 2005, leffort
mondial (académique et industriel) pour les nanotechnologies
a été estimé à 9 milliards de dollars
par la National Nanotechnology Initiative (NNI) américaine,
selon une répartition à peu près uniforme
entre les pays dAsie, dEurope et dAmérique
du Nord. Entre 1998 et 2003, les investissements publics ont
été multipliés par six en Europe, par huit
aux Etats-Unis et au Japon. Le marché mondial de ces technologies,
qui représentait déjà 40 milliards de dollars
en 2001, devrait atteindre 1000 milliards de dollars par an en
2010 selon la National Science Foundation (NSF) américaine
(5).
Le train de nanos est donc lancé. Cependant, on ignore
encore tout de limpact de ces technologies sur la santé
(6). Que se passe-t-il quand des nanotubes de carbone dispersés
dans lair sont inhalés, ou quand les particules
doxyde de titane sont appliquées sur la peau comme
écran solaire ? Les nanomatériaux ne constituent
pas un groupe homogène de substances. Leurs particules
peuvent varier en taille, forme, surface, composition chimique,
persistance biologique. Toutefois, elles sont toujours très
réactives. Dans un article intitulé « Nanotechnologie
: regarder où nous plongeons ? », qui recense les
travaux toxicologiques réalisés sur les nano-objets,
le toxicologue américain Ernie Hood révèle
des résultats préoccupants (7), notamment des réactions
inflammatoires dans les tissus pulmonaires exposés à
des nanoparticules de carbone mises en évidence par le
chercheur Günter Oberdörster à luniversité
de Rochester (New York).
Améliorer les performances humaines
Dores et déjà, deux craintes font surface
: premièrement, les nanopoudres du fait de leur
finesse peuvent se diffuser dans tous les espaces corporels,
alvéoles pulmonaires, sang et même à travers
la barrière hémato-encéphalique qui protège
le cerveau. Le toxicologue britannique Vyvyan Howard a mis en
évidence le problème, en démontrant que
des nanoparticules dor peuvent franchir la barrière
placentaire et donc transporter des composés de la mère
au ftus. Deuxièmement, la forme des nanoproduits
peut être à lorigine deffets toxiques.
Ainsi, à linstar des fibres damiante, les
nanotubes de carbone pourraient se ficher dans les alvéoles
pulmonaires et provoquer des cancers. Ce qui complique la caractérisation
des éventuels impacts sanitaires, cest quon
ne connaît pas bien les nanoproduits que lon fabrique.
Constitués souvent dun mélange de nanofibres,
nanoparticules et de divers catalyseurs (aluminium ou fer), les
nanotubes déjà commercialisés semblent avoir
des effets dautant plus inflammatoires quils sont
peu purifiés.
La physicienne anglais Ann Dowling, qui a présidé
le rapport consacré aux nanotechnologies de la Royal Society
et de la Royal Academy of Engineering, publié en juillet
2004, demande aux industriels de « restreindre les expositions
aux nanotubes, de divulguer leurs tests toxicologiques, et que
des recherches approfondies soient menées pour cerner
les impacts biologiques (8) ». Pour lheure, une vingtaine
de sociétés dans le monde développent déjà
des pilotes de production de nanotubes de carbone, en prenant
des précautions diverses
« Nous travaillons
en combinaison ou cagoule, sous atmosphère dépressurisée
et sous hotte », précise M. Pascal Pierron, dirigeant
de la société Nanoledge, basée à
Montpellier. A la direction de la recherche de Saint-Gobain,
on envisage de stopper des travaux jugés trop risqués.
De son côté, M. Patrice Gaillard, responsable chez
Arkema du projet nanotubes et qui développe un projet-pilote
à Pau, annonçait en janvier 2005 « le démarrage
en 2007 dune production de plusieurs centaines de tonnes
par an (9) ».
Les Académies britanniques ont pris le problème
à bras-le-corps, en émettant vingt et une recommandations.
Les auteurs du rapport demandent déviter la dissémination
des nanoparticules et nanotubes, mais se prononcent aussi pour
la mise en place dune base de données des effets
toxiques, des bioaccumulations et de lexposition spécifique
des populations à divers environnements. Ils préconisent
de sensibiliser les chercheurs et le personnel de laboratoire
aux enjeux éthiques et sociaux, et dimpliquer les
citoyens. Sur le plan de la législation, ils estiment
quil faut sassurer que la maîtrise de ces nanotechnologies
soit complètement encadrée par les textes de loi
existant ou à venir. Cela sannonce délicat,
tant il est difficile déjà, dans le secteur de
la chimie, de faire répertorier les effets toxiques. On
constate en effet combien les ambitions du règlement européen
Reach (Registration, Evaluation and Authorization of Chemicals),
qui prévoyait dévaluer lincidence sur
la santé ou lenvironnement de trente mille substances
chimiques (soit 30% de lensemble des produits industriels),
sont revues à la baisse sous linfluence des lobbies.
Les systèmes dautorisation des substances devront
être profondément revus : en effet, ils reposent
uniquement sur la description de la composition chimique des
produits (inventaire européen Einecs ou inventaire mondial
CAS). Or, avec les nanomatériaux cela ne suffit plus,
puisque cest lorganisation spatiale de leurs éléments
atomiques qui peut déclencher des effets biologiques (notamment
cancérigènes).
La position des assureurs révèle dailleurs
crûment létendue des incertitudes. En 2004,
la firme Swiss Re a mis en garde contre la ruée vers les
nanotechnologies, rappelant la « nature imprévisible
des risques quelles peuvent occasionner et les pertes récurrentes
et cumulatives quelles peuvent engendrer (10) ».
Même les lobbyistes pointent le risque quun «
accident impliquant des nanoparticules déclenche un réflexe
défensif non seulement à légard du
matériau en question mais aussi peut-être vis-à-vis
des nanotechnologies dans leur ensemble (11) ».
Comme des investissements colossaux sont déjà engagés,
tout le monde veut croire à des risques mineurs et surtout
maîtrisables. A luniversité Rice (Houston,
Etats-Unis), haut lieu de la réflexion sur limpact
des nanotechnologies, la chercheuse Kristen Kulinowski est optimiste
: « Si nous pouvons contrôler les propriétés
de surface, nous pourrons éviter les effets toxiques »,
espère-t-elle. Tout comme M. Sean Murdock, directeur de
lorganisation industrielle américaine NanoBusiness
Alliance, qui convient que « les risques sont là,
ils sont réels mais ils sont gérables ».
Aux plans européen et américain, même si
de très nombreux programmes sur les enjeux sanitaires
sont lancés, ils ne dépasseront guère 3%
à 6% des budgets « nano ».
Certains, comme le sociologue Francis Chateauraynaud (EHESS),
sinterrogent sur les convergences possibles entre les biotechnologies,
la physico-chimie, linformatique et les sciences cognitives.
« Il reste à savoir si toutes ces opérations
ne cohabitent pas essentiellement par la seule magie du verbe
et par la caution que leur confèrent les discours officiels
», indique-t-il dans son rapport « Nanosciences et
technoprophéties » (12). Dautres, au contraire,
parlent de BANG (acronyme de « bits, atomes, neurones et
gènes ») pour désigner ce rapprochement interdisciplinaire
susceptible de permettre des phénomènes dauto-organisation
ou de réplication. Pour eux, on ouvre grand la porte à
linconnu, à limprévisible
Cest
la terra incognita.
A cette perspective fascinante, les Américains assignent
un horizon : « améliorer les performances humaines
». Dans son rapport sur les nano-bio-info-cognosciences
(NBIC) paru en juin 2002, la NSF décrit les technologies
convergentes comme un moyen de « permettre le bien-être
matériel et spirituel universel, linteraction pacifique
et mutuellement avantageuse entre les humains et les machines
intelligentes, la disparition complète des obstacles à
la communication généralisée, en particulier
ceux qui résultent de la diversité des langues,
laccès à des sources dénergie
inépuisables, la fin des soucis liés à la
dégradation de lenvironnement (13) ». Ce cap
nourrit une puissante « économie de la promesse
» et sinscrit idéologiquement dans le courant
transhumaniste que soutient lun des auteurs, William Sims
Bainbridge, sociologue des religions et directeur de linformation
et des systèmes intelligents de la NSF. Cette mouvance
défend la liberté dusage des drogues et médicaments,
la cryoconservation des corps et le dopage génétique
ou cérébral. Elle brandit la technique comme panacée
pour résoudre les problèmes sociaux et humains,
de plus en plus insidieusement médicalisés.
Face à ce problématique positionnement officiel
américain, la Communauté européenne a publié
une « réponse » en septembre 2004, dans le
rapport intitulé « Technologies convergentes pour
une société européenne de la connaissance
» (14). Les auteurs considèrent que les nanotechnologies
doivent être tournées vers des finalités
humaines, et non économiques, contribuer à bâtir
la « société de la connaissance, faciliter
les transports et créer des « assistants »
pour servir lintérêt général
».
« Cette divergence est apparue très clairement lors
de la conférence Nano-Ethics, qui sest déroulée
en mars 2005 à luniversité de Caroline du
Sud », observe Bernadette Bensaude-Vincent, professeure
de philosophie des sciences à Paris X et auteure dune
réflexion sur les fantasmes autour des nouvelles technologies
(15). « Cest vrai quil y a dun côté
leuphorie de Drexler et les apôtres comme Ray Kurzweil,
avec leur comportement extrêmement messianique qui reprend
toute une rhétorique un peu religieuse ; et de lautre
côté un catastrophisme apocalyptique. Je dirais
quà la limite ces attitudes antagonistes se renforcent
lune lautre et se rejoignent (
). Au-delà,
les nanotechnologies sont une opportunité, une formidable
occasion de sinterroger enfin sur les techniques, sur leur
sens, leur évolution, leurs implications, et si possible
de les remettre en débat public. » Lauteure
insiste sur lambivalence des scientifiques, qui estiment
contrôler leurs produits alors même quils cherchent
à faire émerger des propriétés inédites,
non maîtrisées.
Il est urgent de raisonner sur des possibles, dévaluer
les effets de nanoproduits qui sont encore virtuels. De ce point
de vue, la fiction qui crée des scénarios en perfusion
directe avec les discours de scientifiques visionnaires est une
clé du débat. Elle a anticipé depuis longtemps
la menace de nanorobots, implants ou machines auto-organisées
et autoréplicantes que lon voit jouer les assembleurs
et se reproduire dans Engines of Creation, dEric Drexler,
prendre la maîtrise du cerveau de lennemi pour une
destruction télécommandée dans le roman
de Neal Stephenson, LAge de diamant, ou se transformer
en « gelée grise » qui dévore tout,
avec La Proie, de Michael Crichton (16).
Face aux risques éthiques et sanitaires, lassociation
canadienne Erosion, technologie et concentration (ETC Group),
dont la vigilance en matière de biotechnologies et déquilibre
Nord-Sud sétend désormais aux nanotechnologies,
demande la mise en place dune Convention internationale
pour lévaluation des nouvelles technologies (Icent),
sous légide des Nations unies. Dans un rapport sur
la « Nanogéopolitique », paru le 28 juillet
2005, M. Pat Mooney, directeur du groupe, considère quil
faut mettre fin au « cycle de crises » et concevoir
avec le traité Icent « un système dalerte
ou découte précoce capable de contrôler
nimporte quelle nouvelle technologie dimportance
». Il avait déjà donné lalerte
sur les brevets qui, dans le champ des nanotechnologies, peuvent
inéluctablement glisser vers « laccaparement
par quelques firmes privées des éléments
constitutifs de la matière ».
Se développant sans débat (à part quelques
interactions avec la société civile, en Grande-Bretagne,
aux Pays-Bas et aux Etats-Unis, à Madison), les nanotechnologies
risquent fort dêtre contrées par des mouvements
de contestation, comme à Grenoble où lancien
journaliste dActuel Yannick Blanc, instigateur du groupe
Pièces et main-duvre (PMO) fait feu de tout
bois pour dénoncer « lemprise technicienne
» (17). A linstar de la stratégie de séduction
du public que lon a connue avec les organismes génétiquement
modifiés (OGM), on observe dailleurs le développement
dune « sérénade » louant les
nanosolutions au service des pays pauvres (18).
Ces points critiques sont pris au sérieux au sein de la
plate-forme intergouvernementale qui sest constituée,
en juin 2004, à Alexandria (Virginie) à linitiative
de la NSF et du Meridian Institute. Une soixantaine de représentants
de vingt-cinq pays dont la Chine, le Japon, la Russie,
lAustralie, Israël, lInde et lAfrique
du Sud se sont réunis pour instaurer un «
Bureau consultatif international pour une nanoscience responsable
». Réprésentante de la France, Mme Françoise
Roure a remis en février 2005 aux ministres de lindustrie
et de la recherche un rapport rédigé avec le philosophe
Jean-Pierre Dupuy, intitulé « Ethique et prospective
industrielle », qui pointe treize recommandations, dont
la nécessité dun Observatoire sociétal
européen des nanotechnologies.
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