The day after Roswell

(Le jour apr�s Roswell)

Colonel Philip Corso.

Qui est Philip Corso ?

Philip Corso �tait un officier des renseignements dans l'arm�e Am�ricaine. Il a fait parti de l'�quipe du G�n�ral Mac Arthur en Cor�e. Plus tard, il a travaill� comme Lieutenant Colonel au Bureau de S�curit� Nationale du Pr�sident Dwight. D. Eisenhower.

Pendant les 21 ans de sa carri�re militaire, Corso a �t� d�cor� plus de 90 fois. Il est parti � la retraite en 1963 et s'est mit au service des S�nateurs James Eastland et Strom Thurmond comme membre d'une �quipe sp�cialis�e dans la s�curit� Nationale.

Depuis, il a travaill� dans le secteur priv� comme consultant. Il est apparu r�cemment dans une �mission comme expert sur les vols de U2 au-dessus de la Russie pendant la Guerre Froide.

Mallet Thierry � 1997

Introduction

En 1960 et pendant deux ans, le Lieutenant Colonel Philip Corso a men� une double vie. Il travaillait au Bureau des Technologies �trang�res au Pentagone, arm�e des R&D ( Recherche et d�veloppement ). Son travail habituel constituait � enqu�ter sur les technologies des autres pays, comme par exemple l�h�licopt�re d�velopp� par l'arm�e Fran�aise, et de les adapter � leurs propres technologies afin de pr�server la vie des militaires sur le terrain.

Corso lisait des rapports techniques et rencontrait des ing�nieurs de l'arm�e afin de budg�ter les projets � venir. Il envoyait des rapports � son patron, le Lieutenant G�n�ral Arthur Trudeau, chef de l'arm�e des R&D. Celui-ci avait la responsabilit� de 3000 personnes travaillants sur diff�rents projets plus ou moins avanc�s.

En surface, pour les hommes du Congr�s qui surveillaient comment l'argent �tait d�pens�e, tout cela n'�tait que routine.

Une partie du travail de Corso �tait celle d'un officier des renseignements et de conseiller pour le G�n�ral Trudeau. C'�tait un travail qu'il connaissait bien pour l'avoir pratiqu� pendant la Guerre de Cor�e. Au Pentagone, il travaillait sur les sujets les plus secrets, il avait acc�s � tous les documents classifi�s et en faisait par au G�n�ral Trudeau.

Comme officier des renseignements, il savait que les plus grandes institutions Gouvernementales �taient infiltr�es par le KGB et que cette "police �trang�re" �tait directement dirig�e par le Kremlin.

Mais derri�re toutes ces taches, Corso eut la responsabilit� du secret le plus gard� : Les dossiers sur Roswell. C'est-�-dire la r�cup�ration de d�bris et des informations sur comment l'�quipe de r�cup�ration du 509�me Groupe� � Roswell, avait r�cup�r� l'�pave d'une soucoupe volante qui s'�tait �cras�e au Nouveau Mexique.

Le dossier Roswell �tait l�h�ritage de ce qui c'�tait pass� dans les heures et les jours apr�s l'�crasement et apr�s le cover-up mise en place par le Gouvernement.

Corso n'�tait pas � Roswell en 1947 et n'en avait m�me pas entendu parler � ce moment-l� tellement c'�tait secret, m�me � l�int�rieur de l'arm�e.

Les militaires ont pens�s, au d�but, que l'appareil �tait une arme secr�tes Sovi�tique parce qu'elle avait une certaine ressemblance avec la forme des ailes volantes Horton. Et si les Sovi�tiques avaient d�velopp�s leur propre version de cet appareil ?

Les diff�rentes histoires sur Roswell varient dans les d�tails. Comme Corso n'�tait pas l�-bas, il a entendu des versions parlants de campeurs, d'arch�ologues ou du fermier Mac Brazel trouvant l'�pave.

Corso a lu diff�rents rapports militaires sur diff�rents crashs � diff�rents endroits � proximit� de la zone militaire de Roswell, comme San-Augustin ou Corona et d'un site dans la ville m�me.

Tous ces rapports �taient classifi�s et donc Corso ne fit aucunes copies et ne conserva aucuns de ces rapports apr�s son d�part de l'arm�e.

Quelquefois, les dates du crash varient d'un rapport � l'autre, le 2, 3 ou 4 Juillet 1947.

En 1961, les informations top-secr�tes sur Roswell arriv�rent en possession de Corso � son bureau des R&D. Le G�n�ral Trudeau voulait que celui-ci incorpore la technologie de Roswell dans les d�veloppements d'armes en cours. Aujourd'hui, des choses comme les lasers, les circuits int�gr�s, la fibre optique, le faisceau � particules acc�l�r�es et le Kevlar dans les gilets "pare-balles" proviennent de cela.

Dans les heures confuses qui ont suivies la d�couverte de l'appareil � Roswell, l'arm�e d�termina qu'en absence de toute autre information, l'objet devait �tre extraterrestre. De fait, ce vaisseau et d'autres devaient surveiller les installations d�fensives Am�ricaines. Ces ovnis avaient des intentions hostiles et pouvaient m�me avoir interf�rer dans le d�roulement de la Deuxi�me Guerre Mondiale.

L'arm�e estimait qu'� cause de ces �v�nements et � cause des mutilations de b�tails, ils pouvaient �tre des ennemis potentiels. Dans le m�me temps, les USA entraient en Guerre Froide avec les Sovi�tiques et le KGB infiltrait leurs agences.

Les militaires se trouvaient confront�s � deux lignes de fronts, une guerre contre les communistes et une guerre contre les extraterrestres qui pouvaient �tre un bien plus grand probl�me que les communistes. Alors, l'arm�e a utilis� la technologie des extraterrestres contre eux, en l'adaptant pour cr�er un syst�me de d�fense spatiale.

Croyez-le ou pas, voici l'histoire de ce qui c'est pass� dans les jours qui ont suivis Roswell et comment un petit groupe d'officiers militaires des renseignements ont chang� l'histoire de l'homme.

2 � Le d�sert de Roswell

Corso a entendu beaucoup de versions diff�rentes de l'accident de Roswell. Beaucoup d'entres elles racontaient ceci : Pendant toute la nuit du 1er Juillet, les radars du 509e Groupe de Roswell, pist�rent d'�tranges bips. Les radars �taient proches de White Sands, l� o� il y avait des essais de lancement de V2 Allemands � la fin de la Guerre et o� il y avait aussi des essais nucl�aires � Alamogordo.

Ces bips apparaissaient � un coin de l'�cran et traversaient l'�cran � une vitesse incroyable pour dispara�tre ensuite dans un autre coin de l'�cran. Puis cela recommen�ait. Aucuns appareils humains ne pouvaient se d�placer aussi vite et changer de direction si rapidement. Ou c'�tait un appareil ou c'�tait une anomalie des radars due aux puissants �clairs de l'orage. C'est pourquoi les op�rateurs radars recalibr�rent les appareils sans trouver de probl�mes particuliers. Les observations furent confirm�es par la base de White Sands.

Pendant toute la nuit et la nuit suivante, les services des renseignements de l'arm�e rest�rent en alerte de haut niveau parce que quelque chose d'�trange se passait � l'ext�rieur. Il fut pr�sum� que ces appareils inconnus �taient hostiles et des services de renseignements furent envoy�s � Roswell, au 509e Groupe, l� o� l'activit� semblait se concentrer.

Les observations radars continu�rent la nuit suivante. Pendant ce temps,� Dan Wilmot, propri�taire d'un magasin � Roswell, se tenait assis sur son perron, apr�s d�n�, pour regarder les �clairs au loin. Peu apr�s 22h00, les �clairs devinrent plus intenses. Dan et sa femme regardaient le spectacle quand ils virent un objet ovale et lumineux passer au-dessus de leur maison et dispara�tre vers le Nord-Est. Cela passa aussi au dessus de Monsieur Steve Robinson alors qu'il conduisait son camion de lait sur la route au Nord de la ville. Robinson vit un objet ovale lumineux passer � tr�s grande vitesse. Les bips radars continu�rent � s'intensifier jusqu'� ce que cela devienne une violation a�rienne continuelle. Maintenant, cela devenait plus s�rieux. Il �tait �vident aux Commandants de la base qu'ils �taient sous surveillance et qu'ils pouvaient pr�sumer que c'�tait hostile.

Les officiers de la base pensaient que cela pouvait �tre des Russes espionnant la base nucl�aire et son site de lancement de missiles. Mais maintenant, le service de contre-espionnage le plus secret, qui op�rait en 1947, aussi bien dans le civil que dans l'arm�e envoya du personnel � l'ext�rieur de Roswell. Le personnel du CIC arriva de Washington par avion, se changea avec des v�tements civils pour enqu�ter sur les activit�s de l'ennemi dans le secteur. Ces personnes rejoignirent les officiers des renseignements de la base, comme Jesse Marcel ou Steve Arnold.

Dans l�apr�s-midi du 4 Juillet 1947, les op�rateurs radars not�rent que les objets sur les �crans semblaient changer de forme. Ils �mettaient des impulsions. Ils semblaient devenir plus lumineux et ensuite moins lumineux alors que d'�normes �clairs explosaient dans le d�sert.

Steve Arnold qui se trouvait dans la tour de contr�le, vit un objet sur l'�cran dispara�tre quelques instants puis r�appara�tre et exploser dans une brillante fluorescence blanche et enfin dispara�tre.

L'�cran �tait vide, les bips avaient disparus. Les contr�leurs et les officiers du CIC pens�rent tous la m�me chose : UN OBJET S'�TAIT �CRAS�. Alors que l'op�rateur radar donnait l'information au Colonel Blanchard, l'�quipe du CIC avait d�j� mobilis� une �quipe de r�cup�ration pour baliser et s�curiser la zone de l'�crasement .

Ils pensaient que c'�tait un appareil ennemi venu prendre des photos de la base. Ils voulaient tenir les civils � l'�cart au cas ou un fuite radioactive du syst�me de propulsion de l'appareil se produirait. En fait, personne ne connaissait le syst�me de propulsion de cet appareil.

Blanchard donna l'ordre � l'�quipe de r�cup�ration d'aller sur les lieux le plus vite possible et d'emmener avec elle tout l'�quipement nocturne possible ainsi que des camions et une grue.

Si c'�tait un �crasement, il voulait ranger l'�pave dans un hangar avant que les civils mettent la main dessus et racontent tout aux journaux.

Mais les contr�leurs de la base n'�taient pas les seuls � avoir vu un appareil s'�craser dans le d�sert. Des fermiers, des familles en camping dans le d�sert et des habitants de la ville avaient vu un appareil exploser dans une grande lumi�re et tomber sur le sol vers Corona.

George Wilcox, le Sh�riff de la ville, commen�a � recevoir des appels, apr�s minuit, comme quoi un avion s'�tait �cras� dans le d�sert. Wilcox appela les pompiers de Roswell d�s qu'il eut une localisation approximative du lieu de l'accident.

Trouver le site de l'�crasement ne fut pas bien long, un groupe de chasseurs de vestiges Indiens, campait dans le d�sert, au Nord de Roswell, et avait vu aussi la lumi�re pulsante et entendu un sifflement. Ces chasseurs avaient ressenti l'�trange secousse au moment de l'�crasement � peu de distance d'eux. Avant d'inspecter l'�trange �pave fumante, ils avaient appel� le Sh�riff Wilcox et lui avaient donn� la position de l'accident. Wilcox envoya les pompiers � un point situ� � 60 Kms au Nord-Ouest de Roswell.

Vers 04h30 du matin, un convoi de pompiers accompagn� par des policiers prit la route de Pine Lodge dans le d�sert.

Ils ne savaient pas qu'une �quipe de militaires �tait aussi sur la route. L'�quipe militaire arriva la premi�re. Un Lieutenant, dans la jeep de t�te, posta des sentinelles et des lampes temp�tes furent install�es autour de la zone.

L�, Arnold eut sa premi�re vue de l'�pave. Ce n'�tait pas r�ellement une �pave, en tout cas pas celle d'un avion qu'il ne connaisse. Dans l'obscurit�, le vaisseau de couleur fonc�e, semblait intact et n'avait pas perdu de grandes pi�ces. La zone �tait pleine de petits d�bris mais le vaisseau lui-m�me ne semblait pas ab�m�.

Les militaires install�rent des projecteurs reli�s � un g�n�rateur autour du site pour compl�ter l'�clairage des lampes-temp�te. Sous cette lumi�re, Arnold put voir que l'objet avait une forme d'aile delta. Il �tait en un seul morceau m�me si son nez �tait profond�ment enfonc� dans le sol et que sa queue se tenait haute dans le ciel. Avec cette lumi�re, le terrain ressemblait � un terrain de football avant une partie (en) nocturne.

Pour Arnold, cela ressemblait plut�t � un atterrissage forc� parce que l'appareil �tait intact m�me s�il avait une fissure sur toute sa longueur et qu'il faisait un angle de 45� avec le sol. Il ressemblait plus � une aile volante qu'� une soucoupe volante. Il �tait petit et avait deux ailerons de queue qui pointaient vers le haut et vers le bas.

Dans l'ombre, Arnold vit des cr�atures,� de 1,2 m�tres de hauteur environ, �tal�es sur le sol."Qui sont ces gens ?" entendit dire Arnold, alors que l'�quipe m�dicale approchait, avec des brancards, pr�s de la lac�ration le long du vaisseau � travers laquelle les corps avaient �t�, apparemment, �ject�s.

Arnold regarda autour du p�rim�tre de lumi�re et vit une autre cr�ature immobile et une autre appuy�e contre un petit monticule de sable. Il y avait cinq cr�atures � c�t� de l'ouverture dans l'appareil. Les techniciens constat�rent l'absence de radiations et les m�decins coururent vers les corps avec leurs brancards.

Arnold regarda � travers la d�chirure du vaisseau et leva les yeux. De l�int�rieur, c'est comme s'il faisait jour � l�ext�rieur. Pour �tre s�r, Arnold jeta un oeil � l'ext�rieur et il faisait trop sombre pour appeler cela l'aube, mais � travers l'appareil, Arnold pouvait voir de la lumi�re. Pas celle de l'aube ou celle des projecteurs, mais n�anmoins de la lumi�re. Il n'avait jamais vu cela auparavant et il se demandait si cela pouvait �tre une arme que les Russes avaient d�velopp�s.

Le site de l'�crasement �tait un v�ritable chaos. Il y avait des techniciens avec des taches sp�cifiques, des m�decins, des radios op�rateurs, des sentinelles, et d'autres. Tous �taient estomaqu�s. Ils n'avaient jamais vu rien de tel auparavant.

"H� ! il y en a un de vivant ! " entendit Arnold, et il se tourna pour voir une des petites cr�atures se d�mener sur le sol. Avec le reste des m�decins, il courut vers elle et la regarda fr�mir et pousser un cri qui r�sonnait non pas dans l'air mais dans son cerveau. Il n'entendit rien avec ses oreilles mais sentit comme une onde de folie alors que la cr�ature se convulsait par terre en tournant la t�te d'un c�t� � l'autre comme si elle �touffait.

C'est l� qu'il entendit le cri d'une sentinelle, " H� ! Toi !" et il se retourna vers le c�t� oppos� du site qui se trouvait dans l'obscurit�." Halte ! " hurla la sentinelle � la petite cr�ature qui essayait de grimper d�sesp�r�ment au-dessus de la colline." Halte ! " hurla � nouveau la sentinelle tout en brandissant son arme M1. D'autres soldats coururent vers la colline alors que la cr�ature glissait dans le sable et recommen�ait � grimper.

" Non ! " . Un des officiers tira. Arnold ne put voir lequel avait tir� mais il �tait trop tard. Il y eu une salve de coup de feux provenant des soldats nerveux et la petite cr�ature roula sur le sol, comme une poup�e, sous l'impact des balles.

" Merde ! " cracha � nouveau l'officier, " Arnold, vous et vos hommes partez d'ici et allez stopper les civils qui s'approchent du p�rim�tre."

Il annon�a qu'un petit convoi de v�hicules approchait. Ensuite, il appela, au loin, " M�decins ! ".

Les m�decins charg�rent la cr�ature sur une civi�re et Arnold installa du personnel du CIC pour bloquer l'entr�e du site. Il entendit l'officier ordonner aux m�decins de charger les corps sur des civi�res puis de les mettre � l�arri�re des camions GMC et de les emmener � la base imm�diatement.

" Sergent ! ", dit-il,� "je veux que vos hommes mettent tout ce qui peut �tre ramass� dans les camions et embarquez moi ce damn�...quoi que ce soit.", il indiquait l'objet en forme d'aile Delta, "avec la grue et emmenez-le. Je veux cet endroit reluisant de propret�. Rien ne c'est pass� ici, vous comprenez ?". Et les soldats ont form� une ligne pour ramasser tous les d�bris sur le site.

Une �quipe de MP fut envoy�e au devant du convoi de civils qui approchait du site. Ils fix�rent leurs ba�onnettes, charg�rent leurs M1 et les tendirent droit devant eux.

Dan Dwyer, un des pompiers du convoi, put voir un oasis de lumi�re dans l'obscurit�. Son petit convoi roulait avec les gyrophares mais sans les sir�nes. On lui avait dit que c'�tait un avion crashs� (�cras�).

Alors qu'il approchait de la zone lumineuse, qui ressemblait plus � un parc d'attractions qu'� un �crasement d'avion, il put voir les soldats en cercle autour de l'objet. En s'approchant encore, il put voir l'objet en forme d'aile Delta.

Trois ou quatre soldats chargeaient l'objet sur un camion et le fix� avec des cha�nes et des c�bles.

Pour quelque chose qui �tait tomb� du ciel, c'�tait indemne. Puis les soldats recouvrirent l'objet avec une b�che et il fut totalement camoufl�. Un Capitaine de l'arm�e s'approcha et derri�re lui se tenait une ligne de soldats arm�s, ba�onnettes au canons, et avec des sigles MP sur leurs bras.

" Vos gars peuvent repartir " dit le Capitaine � un officier de police de Roswell, " Nous avons s�curis� la zone".

"Et les bless�s ?" demanda le policier." Pas de bless�s, nous avons tout sous contr�le. " r�pondit le Capitaine. Mais Dwyer put voir des petits corps sur les brancards charg�s dans les camions. Deux d'entre eux se trouvaient dans des sacs � cadavres, mais un �tait attach� � son brancard. L'officier de police vit cela aussi. Celui-la semblait vivant. "Et � propos d'eux ?" demanda-t'il.

" H� ! chargez ces choses !" dit le Capitaine aux hommes en train de charger les brancards dans les camions. "Vous n'avez rien vu ce soir officier ! ".

Dwyer, qui connaissait le personnel de Roswell, reconnut Jesse Marcel. Il vit aussi les d�bris � l�arri�re des camions. Dwyer descendit de son camion et contourna la ligne de soldats dans la zone sombre. Il y avait tellement de confusion que Dwyer se doutait que personne ne ferait attention � lui pendant qu'il jetterait un oeil.

Il alla derri�re un camion et regarda directement dans les yeux de la cr�ature attach�e sur le brancard. Elle n'�tait pas plus grande qu'un enfant, pensa-t'il, mais ce n'�tait pas un enfant. Une t�te en forme de ballon et disproportionn�e. Elle ne ressemblait pas � un humain bien qu'elle ait des caract�ristiques humano�des. Ses yeux �taient larges, noirs et inclin�s. Ses oreilles �taient juste des petites rainures sur les c�t�s de la t�te. Sa bouche et son nez �taient tr�s petits. La couleur de la cr�ature �tait marron-gris et elle �tait compl�tement chauve.

Elle le regarda comme si elle �tait un animal prit au pi�ge qui demande de l'aide. Elle ne produisait aucun son mais Dwyer comprit qu'elle savait qu'elle �tait en train de mourir.

Dwyer put voir les d�bris sur le sol qui provenaient de l'appareil. Il pouvait voir ces d�bris r�pandus dans le petit crat�re et dans l'obscurit� derri�re les projecteurs. Des soldats marchaient � quatre pattes et ramassaient dans des sacs tout les d�bris. D'autres, devant eux, marchaient avec des d�tecteurs de m�taux.

Il lui sembla qu'ils nettoyaient la zone. Dwyer ramassa un morceau m�tallique qui brillait dans le sable. Il le prit dans son poing et le roula en boule. Puis il le rel�cha et le morceau reprit sa forme originale, sans aucuns plis. Il mit ce morceau dans sa poche pour le ramener � la caserne afin de le montrer � sa fille.

Un sergent MP s'approcha de lui et lui dit," H� vous ! que diable faite vous ici ?". "Je fais parti de la compagnie des pompiers" r�pondit-il le plus innocemment possible. "H� bien vous mettez votre cul de civil dans votre camion et vous partez d'ici" ordonna-t'il "Avez-vous prit quelque chose ?". " Pas moi, Sergent" dit Dwyer.

Alors le sergent l'agrippa et l'emmena jusqu'au Major qui donnait des ordres � c�t� du g�n�rateur alimentant les projecteurs. Il reconnut Jesse Marcel, un habitant de Roswell.

"J'ai attrap� ce pompier en train de fl�ner autour des d�bris, Monsieur " dit le sergent.

Marcel reconnut Dwyer, bien qu'ils ne soient pas amis. Il lui jeta un regard tendu et lui dit "Vous devez partir d'ici et ne dire � personne ou vous �tiez ni ce que vous avez vu". Dwyer hocha la t�te. Marcel se tourna vers le sergent et dit, "Sergent, conduisez le jusqu'� son camion et faite le partir."

Dwyer remonta dans son camion et dit au chauffeur de revenir � la caserne."Vous avez l'ordre de quitter cet endroit" dit le sergent "tout de suite !".

Le camion transportant l'objet avait d�j� travers� la ville de Roswell endormie. L'observation d'un grand objet b�ch� derri�re un camion militaire n'avait rien d'inhabituel. Le soleil commen�ait � se lever lorsque le camion franchit la porte de la base du 509�me groupe.

Roy Danzer, plombier, qui avait travaill� toute la nuit sur la tuyauterie de la base, savait que quelque chose se passait � cause du convoi de camions dans l'obscurit�. Il se trouvait � l'H�pital de la base pour fumer une cigarette et pour se faire soigner une coupure faite quelques jours plus t�t.

C'est pendant cette pause qu'il vit que l'agitation � la porte de la base s'�tait transform�e en un tourbillon de soldats press�s et qu'un groupe de MP poussaient la foule afin de cr�er un passage. Ensuite cette foule alla directement vers l'H�pital, droit vers l'endroit o� se tenait Roy. Personne ne lui dit de se pousser ou de partir. En fait, personne ne lui parla.

Roy en regardant les soldats passer, vit la cr�ature attach�e au brancard et port�e par deux soldats. Ceux-ci entr�rent directement dans l'H�pital. Pendant leur passage, Roy regarda la cr�ature, la cr�ature regarda Roy et Roy sut en un instant que ce qu'il regardait n'�tait pas humain. C'�tait une cr�ature venant d'ailleurs.

Le regard implorant sur le visage de cette cr�ature et le sentiment de douleur et de souffrance que Roy vit et ressentit dans son cerveau, lui fit comprendre que c'�tait la fin pour elle. Elle ne parlait pas et bougeait � peine. Les deux porteurs jet�rent un regard mauvais � Roy� en passant � c�t� de lui.

"Mais qu'est ce que c'est que �a ?" demanda-t'il � personne en particulier. Deux MP l�attrap�rent brutalement et l�emmen�rent jusqu'� un officier, un Capitaine pensa-t'il, qui posa le doigt sur le visage de Roy et lui hurla dans les oreilles,� "Qui �tes-vous Monsieur ?". Sans attendre de r�ponse, les deux autres officiers lui demand�rent avec qu'elle autorisation il se trouvait dans la base.

Ces gars ne blaguaient pas et Danzer pensa qu'il ne reverrait jamais sa famille. Il �tait effray�. Mais un Major s'approcha et brisa la tension." Je connais ce gars", dit-il, "Il travaille ici avec d'autres, il est OK".

"Monsieur" dit le Capitaine mais le Major le prit par le bras et Danzer put les voir discuter un peu plus loin et le regarder. Le visage cramoisie du Capitaine retrouva peu � peu sa couleur normale et les deux hommes retourn�rent � l'endroit o� les deux MP plaquaient Danzer contre le mur.

"Vous n'avez rien vu, vous comprenez ?" dit le Capitaine � Danzer qui hocha la t�te, "Vous ne direz rien, ni � votre famille, ni � vos amis, vous comprenez ?". "Oui, Monsieur" dit Danzer. Il �tait moins effray� maintenant.

"Nous saurons quand vous parlerez, nous saurons ce que vous aurez dit et alors tout de vous dispara�tra, tout simplement".

"Capitaine !" le coupa le Major." Monsieur, ce gars n'a rien � faire l� et s'il parle, je ne peux rien garantir." r�pliqua le capitaine.

"Donc, oubliez tout ce que vous avez vu" dit le Major directement � Danzel. "Oui, Monsieur" r�pondit-il.

Danzel ne jeta m�me pas un regard en arri�re pour voir l'�quipe de soldats transportant les sacs � cadavres entrer dans l'H�pital. Les cr�atures furent pr�par�es pour une autopsie.

Bull Blanchard autorisa la r�daction de la d�p�che sur "La soucoupe volante" qui fut envoy�e par le service des relations publiques. Alors, le G�n�ral Raley ordonna � Jesse Marcel de retourner l�-bas et de retirer l'histoire de la soucoupe volante. Cette fois, Marcel eut l'ordre de dire qu'il avait fait une erreur et que les d�bris �taient ceux d'un ballon m�t�o.

Dans les jours et les semaines qui suivirent le crash et la r�cup�ration, les services de renseignements militaires et le personnel du CIC all�rent dans la ville de Roswell et dans les communaut�s alentours pour supprimer toute l'information possible en utilisant la violence, l'intimidation physique et d�apr�s certaines rumeurs, une fois un homicide. Les officiels de l'arm�e r�duisirent la communaut� au silence.

Mac Brazel qui �tait le propri�taire de l'endroit o� le crash avait eu lieu et un des premiers visiteurs du site fut menac� et soudoy�. Il devint tout � coup silencieux sur ce qu'il avait vu dans le d�sert. Les officiers du bureau du Sh�riff Wilcox furent forc�s d'admettre que cela �tait du ressort de la S�curit� Nationale et que cela ne pouvait pas �tre discut�.

"Ce n'est jamais arriv� " d�cr�ta l'arm�e.

Quelques-uns des t�moins d�clar�rent avoir eu des s�ances d'intimidations par des officiers militaires de Roswell. Parmi eux, la fille de Dan Dwyer, se rappelle la visite d'un officier avec des lunettes noires, dans sa cuisine, et qui lui dit que si elle racontait quelque chose, elle et sa famille dispara�traient dans le d�sert.

La fille de Roy Danzer, elle aussi fut effray�e par la vue de son p�re � son retour de la base de Roswell le 5 Juillet 1947. Il ne lui raconta jamais rien mais elle entendit des brides de conversations dans la chambre de ses parents. Ils parlaient de petites cr�atures et la phrase : "Ils nous tuerons tous !"

Les d�bris r�cup�res dans le d�sert furent envoy�s � Fort Bliss, Texas, et sommairement analys�s.

Aussit�t arriv�s, quelques-uns des d�bris furent envoy�s � la base de Wright Airflied, future Wright Patterson. Le reste fut charg� dans des camions et envoy� � Fort Riley, Kansas.

Jesse Marcel est retourn� � son travail habituel et n'a jamais touch� l'�pave de l'�trange vaisseau de ses propres mains.

Voici l'histoire telle qu'on la racont� a Philip Corso. Il n'�tait pas � Roswell cette nuit la.

3 � Convoi pour fort Riley

Le 6 Juillet 1947, le lundi suivant la f�te du 4 Juillet, personne ne remarqua les cinq camions entrer dans la base de Fort Riley, cet apr�s-midi la, en provenance de Fort Bliss, Texas, et en partance pour Wright Field, Ohio.

En 1947, Corso se trouvait dans cette base de Riley, � l'�cole militaire. Il ne se doutait pas � cette �poque que ce qui se trouvait dans ces camions atterrirait sur son bureau des ann�es plus tard.

Tout �tait calme ce soir l�, Corso �tait l'officier responsable de la garde. Alors qu'il s'appr�tait a faire sa ronde, il vit sur l'ordre de mission que Mr Brownie, un de ses amis qui faisait partit de son �quipe de Bowling et coll�gue de travail, faisait partit de la garde et que son poste se trouvait devant le vieille immeuble de la clinique v�t�rinaire.

Corso commen�a son tour des diff�rents b�timents afin de voir si tout le monde faisait bien son devoir et se trouvait � son poste. Corso alla � l'immeuble de la clinique o� devait se tenir Brownie. Mais quand il arriva� Brownie n'�tait pas la ou il �tait sens� �tre. Quelque chose n'allait pas.

"Major Corso" dit une voix dans la p�nombre. La voix �tait excit�e et terroris�e.

"Mais qu'est ce que vous faites la, Brownie ?" demanda Corso � la figure qui le regardait de derri�re la porte. Brownie �tait suppos� �tre � l�ext�rieur de l'immeuble, pas � l�int�rieur. C'�tait un manquement aux r�gles.

"Vous ne comprenez pas, Major " chuchota-t'il a nouveau," Vous devez voir cela".

"Il vaudrait mieux" dit Corso en s'approchant de l'endroit ou se tenait Brownie et attendit qu'il sorte." Maintenant, vous sortez pour que je puisse vous voir " ordonna-t'il. Brownie sortit sa t�te de derri�re la porte et dit "Vous savez ce qu'il y a ici ?". L'immeuble �tait interdit d'acc�s � quiconque. M�me les sentinelles devaient rester dehors parce que ce qui �tait � l�int�rieur �tait classifi� "Acc�s interdit".

"Brownie, vous n'�tes pas suppos� �tre la" dit Corso, "Sortez et dites-moi ce qui se passe". Brownie sortit par la porte et Corso put voir que son visage �tait pale, comme s'il avait vu un fant�me. "Vous n'allez pas croire �a" dit-il, "Je ne le crois pas moi-m�me et je viens pourtant de le voir."

"De quoi parlez-vous ?" demanda Corso.

"Les gars qui ont d�charg�s ces caisses", dit Brownie, "ils nous ont dit qu'ils emmenaient ces caisses de Fort Bliss et que cela provenait d'un accident au Nouveau Mexique."

"Oui et alors ?" demanda Corso avec impatience. "H� bien, ils nous ont dit que tout cela �tait Top-Secret mais qu'ils avaient regard�s � l'int�rieur des caisses. Tout le monde la fait pendant le chargement des caisses dans les camions. Les gars qui ont charg�s ces caisses ont dit qu'ils ne croyaient pas ce qu'ils avaient vus. Vous avez l'autorisation d'acc�s, Major, vous pouvez venir."

Corso �tait l'officier de la garde, il avait donc acc�s � tous les endroits de la base pendant la garde. Donc il entra � l'int�rieur de la clinique v�t�rinaire. Il n'y avait personne � part lui et Brownie.

"C'est quoi toutes ces caisses ?" demanda-t'il.

"Justement, Major,� personne ne le sait" dit Brownie, "les chauffeurs nous ont dit que cela venait d'un avion crash� dans le d�sert quelque part autour de la base du 509e groupe. Mais quand ils ont regard�s � l'int�rieur, ce n'�tait rien de connu. Rien de cette plan�te."

C'�tait la chose la plus stupide que Corso ait entendu. Lui et Brownie march�rent jusqu'aux caisses. "Vous n'�tes pas suppos� �tre ici" dit Corso, "Vous feriez mieux de partir."

"Je surveille dehors pour vous, Major" r�pondit Brownie. Corso attendit que Brownie reprenne sa place dehors. Il y avait une trentaine de caisses en bois entass�es le long d'un mur. Corso utilisa sa lampe torche et marcha autour jusqu'� ce que sa vue s'habitue � l'obscurit�. Corso trouva une caisse sur laquelle le dessus semblait avoir �t� ouvert r�cemment.

Corso posa sa lampe et commen�a � retirer les clous qui avaient visiblement d�j� �t� retir�s avec un marteau � clou. Il fit glisser le couvercle le long de la caisse, reprit sa lampe et jeta un coup d'oeil � l'int�rieur.

Son estomac se retourna et Corso se figea. Cette caisse �tait une sorte de cercueil, mais un cercueil comme il n'en avait jamais vu. L'int�rieur �tait entour� d'une sorte de paroi en verre et �tait rempli d'un liquide bleu lumineux, un peu comme un gel. La chose flottait et brillait comme la peau d'un poisson.

Au d�but, Corso pensa que c'�tait le cadavre d'un enfant qu'ils emmenaient quelque part, mais ce n'�tait pas un enfant.

Cela avait une forme humaine, de 120 cm de haut, avec des bras, des jambes, des pieds, et une t�te �norme. Corso toucha la peau grise, mais cela ressemblait plus � une sorte de v�tement en une seule pi�ce qu'� de la peau.

Ses yeux avaient du rouler dans leur orbites parce qu'il ne put voir de pupilles ou d'iris. Ces yeux �taient d�mesur�s et pointaient vers le bas, de chaque c�t� du tr�s petit nez. Cela ressemblait � un nez de b�b�. La chose n'avait pas d'oreilles, pas de pommettes saillantes, pas de sourcils et aucuns cheveux.

Elle avait une bouche tr�s fine et ferm�e, ressemblant plus � un pli qu'� un orifice fonctionnel. Le corps n'avait aucun dommage et aucunes indications comme quoi il avait �t� impliqu� dans un accident. Il n'y avait pas de sang, pas de coupures. Dans le conteneur, Corso trouva un document des services de renseignements militaires qui d�crivait la cr�ature comme �tant un occupant d'un vaisseau qui s'�tait �cras� � Roswell, Nouveau Mexique, plus t�t ce week-end, et envoy� � la base de Wright Field puis � la morgue de Walter Reed. Corso remit le document dans la caisse. � cause du temps perdu � examiner la chose, il avait rat� certains points de contr�les de sa garde mais personne, apparemment, ne le remarqua le lendemain.

Corso esp�rait avoir vu une sorte de mutation humaine due � la radioactivit�. Il savait qu'il ne pouvait parler de cela � personne et esp�rait ne jamais revoir cela � nouveau. Il chercha l'origine possible de la chose : Exp�rience g�n�tique Nazi, monstre de cirque mort, mais il savait que cela ne pouvait �tre qu'une seule chose : un extraterrestre.

Corso remit le couvercle sur la caisse et enfon�a les clous avec le dos de sa lampe. Il rejoignit Brownie � la porte. "Vous savez que vous n'avez jamais vu cela" dit Corso, "et vous ne direz rien � personne".

"Vu quoi, Major ?" r�pondit Brownie.

Corso retourna au quartier des officiers en repensant � l'image de la chose.

4 � Les objets de Roswell

Corso ne revit jamais le corps de la cr�ature sauf � travers des photos d'autopsies et des rapports m�dicaux envoy�s pour lui en 1961, au Pentagone.

Quand Corso arriva au Pentagone, en 1961, il �tait Lieutenant Colonel. Il entra dans le bureau du G�n�ral Trudeau. "Alors quel est le grand secret, G�n�ral ?" demanda-t-il a son nouveau patron. C'�tait une fa�on bizarre de parler a un G�n�ral, mais ils �taient devenus amis pendant que Corso travaillait dans l'�quipe d'Eisenhower. "Pourquoi pas le bureau d'en face ?" demanda-t'il.

"Parce qu'ils vous ont toujours observ�s, Phil" dit Trudeau. Il marcha avec Corso � travers les bureaux d'archives. "Les choses n'ont pas beaucoup chang�es depuis votre retour d'Allemagne." dit-il, "Nous savons qui sont nos amis et qui nous pouvons croire.".

Ils �taient en Guerre Froide et il y avait des ennemis partout autour d'eux : Dans les services des renseignements et m�me a la Maison Blanche. Ils savaient que la CIA �tait infiltr�e par le KGB.

Trudeau dit a Corso, "J'ai besoin de vous pour couvrir mes arri�res, Colonel. J'ai besoin de vous pour voir parce qu'avec tout ce que j'ai � faire, je ne peux pas me prot�ger moi-m�me."

Corso devint donc l'assistant sp�cial de Trudeau au R&D ( Recherche et D�veloppement), une des divisions du Pentagone et une des plus sensibles parce qu'elle travaillait avec les plans les plus classifi�s et avec elle, le design des futures armes devenait r�alit�.

Le R&D �tait le relais entre la lueur dans l'oeil de quelqu'un et le prototype sortant d'une usine pour montrer son potentiel. Le travail de Corso �tait de garder tout cela secret jusqu'� ce qu'il soit d�velopp�.

"Mais il y a autre chose que vous allez faire pour moi, Phil" dit Trudeau, "Je vais faire d�placer cette armoire dans votre bureau.". Corso avait son bureau au deuxi�me �tage, juste sous celui de Trudeau. Il pouvait ainsi entrer par la porte de derri�re dans le bureau de Trudeau sans que quiconque puisse le voir.

"Ce sont des dossiers sp�ciaux, du mat�riel de guerre que vous n'avez jamais vu avant. Je veux que vous les preniez sous votre responsabilit� au R&D" dit Trudeau.

Le r�le de Corso au R&D �tait de lire les rapports des services de renseignements, de visionner des tests d'armes, de discuter avec des scientifiques et avec des universitaires pour savoir ce qu'ils savaient du travail de leurs coll�gues au-del� des mers. Puis il devait �crire des propositions d'armes nouvelles que l'arm�e Am�ricaine aurait s�rement besoin.

L'arm�e cataloguait les recherches sur les armes en deux cat�gories : Les domestiques et les �trang�res. Corso devait savoir ce que les Fran�ais faisaient avec leurs h�licopt�res, si les Anglais �taient capables de fabriquer un avion � d�collage verticale. Il y avait le V3 Allemand, le grand-p�re de la "Grosse Bertha" avec lequel les Allemands pilonn�rent Paris pendant la Premi�re Guerre Mondiale. Ils d�couvrirent apr�s l'invasion de Normandie, le travail des Nazis sur les avions � r�actions et les nouveaux Panzers qui auraient chang�s le cours de la Guerre s'ils avaient eu un peu plus de temps.

Le r�le de Corso �tait de r�cup�rer cette technologie, de reprendre les id�es qu'ils n'avaient pas eu eux-m�mes et il devait �mettre des recommandations sur la fa�on d'incorporer tout cela dans les plannings d'armements en cours.

"Le mat�riel dans cette armoire est l�g�rement diff�rent de celui qui nous passe habituellement dans les mains" dit Trudeau, "Je ne sais pas ce que vous avez eu l'occasion d'apprendre sur cela quand vous �tiez � la Maison Blanche, mais avant d'�crire un quelconque rapport, vous devriez faire une petite recherche sur le dossier Roswell."

Corso ne fit pas tout de suite, la connexion entre le dossier de Roswell et ce qui se trouvait dans le bureau du G�n�ral Trudeau. Trudeau appela quatre hommes qui transport�rent l'armoire jusqu'au bureau de Corso au 2�me �tage.

Trudeau dit aux hommes, "Ne vous arr�tez sous aucun pr�texte. Ne parlez � personne. Si quelqu'un vous arr�te, dites-lui de venir me voir. C'est un ordre."

Trudeau se tourna vers Corso et dit� "Pourquoi ne passeriez vous pas un peu de temps avec tout cela, Phil ? mais pas trop de temps.".

Corso passa quelques temps � r�fl�chir dans son bureau sur pourquoi ces dossiers l'attendaient dans le bureau de Trudeau et pourquoi il avait voulu lui en parler directement seul � seul. Trudeau n'avait rempli aucun bordereau pour le transfert de l'armoire. Donc quoi que ce soit, c'�tait s�rieux et tr�s secret.

Corso se rappela ce 6 Juillet 1947, au Kansas, o� il avait vu la chose dans la caisse, � Fort Riley, et esp�rait que ce qui se trouvait dans l'armoire n'ait pas de lien avec tout cela.

Corso ouvrit l'armoire et imm�diatement eut la chair de poule. Il savait en regardant les bo�tes � chaussures pleines de ferrailles enchev�tr�es, � l'�trange v�tement et � d'autres articles que sa vie allait subir un grand changement.

Donc, voil� ce que c'�tait : Du mat�riel r�cup�r� � Roswell. Corso entendit des pas et Trudeau passa la t�te par la porte, "Vous avez regard� a l'int�rieur ?" demanda-t-il.

"Que me faites vous, G�n�ral ?" r�pondit Corso, "Je pensais que nous �tions amis."

"C'est justement pour cela que je vous ai donn� ceci." dit Trudeau. "vous savez combien tout cela est pr�cieux ? vous savez ce que feraient toutes les autres agences pour avoir ceci dans leurs mains ?"

"Ils me tueraient" dit Corso. "Ils voudraient vous tuer, de toute fa�on " r�pondit Trudeau, "L'Air Force voudrait ceci parce qu'elle pense que c'est � elle. La Navy voudrait ceci parce qu'elle veux tout ce qu'a l'Air Force. La CIA le voudrait aussi pour pouvoir le donner aux Russes."

"Que voulez vous que je fasse, G�n�ral ?", demanda Corso.

"J'ai besoin d'un plan, Phil, pas seulement sur ce que sont ces �l�ments mais sur ce que nous pouvons faire avec."

Cela avait l'air, purement et simplement, d'un complot. "Regardez, quel est notre plus grand probl�me ?" demanda Corso.

"Les m�mes qui ont perdus la Guerre de Cor�e pour nous et que vous avez combattu � la Maison Blanche." dit Trudeau, "vous savez exactement ce que je veux dire. Cela ne doit pas tomber dans de mauvaises mains sinon aussi s�r que nous sommes dans le Pentagone, cela ira directement au Kremlin."

"Nous devons d'abord savoir ce que nous avons. C'est donc votre travail. Avons nous quelque chose d'utilisable ?"

"Quelqu'un sait que j'ai cela ?" demanda Corso.

"Ils vous regardent comme ils me regardent" r�pondit Trudeau.

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D'abord, il y avait un filament clair et flexible compos� de fils, ressemblants � du verre, tortill�s ensembles dans une esp�ce de gaine grise comme s'ils �taient des c�bles pour une jonction.

C'�tait des filaments �troits, plus fin que des fils de cuivre. Quand Corso tenait la gaine dans la lumi�re du bureau, il pouvait voir une lueur venir � travers eux comme s'ils la transportaient et la cassaient en diff�rentes couleurs.

Quand le personnel trouva ceci � c�t� de l'�pave de l'objet, il a d� penser que cela �tait un relais �lectrique.

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Ensuite, il y avait le mince morceau gris en forme d'hu�tre de 60 cm de c�t� qui ressemblait � du plastique mais qui avait sur sa surface de minuscules "traces".

Ces traces avaient la taille d'une pi�ce de 25 cents, mais la forme rappelait � Corso celle d'un insecte � cause des centaines de pattes qui sortaient � angle droit du corps. Quelqu'unes des formes �taient arrondies et d'autres elliptiques. C'�tait un circuit, comme il �tait possible de le constater � travers une loupe, mais un circuit inconnu de Corso.

C'�tait un morceau de circuit qui provenait d'un large tableau de bord dans le vaisseau.

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Corso �tait aussi int�ress� par un dossier descriptif qui accompagnait deux pi�ces d'une sorte de peau noire. Comme une lentille pour oeil de forme elliptique.

Les pathologistes de Walter Reed disaient que ces lentilles adh�raient aux yeux des cr�atures extraterrestres et semblaient r�fl�chir la lumi�re existante. M�me s'il faisait sombre, cela illuminait et intensifiait les images afin de permettre aux porteurs de voir les objets. Les rapports disaient que les pathologistes de l'H�pital de Walter Reed qui avaient fait l'autopsie d'une de ces cr�atures, avaient essay�s de regarder � travers elles dans la nuit pour voir les sentinelles militaires et les aides m�dicales marcher dans un corridor adjacent au laboratoire.

Les figures �taient illumin�es d'une lueur orange, d�pendant de la fa�on de tenir ces lentilles. Les pathologistes ne pouvaient voir que leurs silhouettes mais avec les lentilles, ils pouvaient voir les rang�s de fournitures sur les murs et les objets sur les bureaux.

Corso pensa que peut-�tre les soldats pourraient porter une lunette qui intensifierait les images afin de permettre la navigation dans l'obscurit�. Ces choses ne transformaient pas la nuit en jour, elles illuminaient seulement les silhouettes des objets.

Il y avait une feuille argent�e, terne, que vous pouviez tordre, plier, comprimer et qui reprenait ensuite sa forme originale, sans aucuns plis. C'�tait une fibre m�tallique qui avait les caract�ristiques de ce qui s�appellerait plus tard, "Super T�nacit�". Quand corso essayait de couper la feuille avec des ciseaux, les lames glissaient dessus. Les fibres semblaient aller dans une m�me direction.

Pour Corso, c'�tait un v�tement avec des fibres m�talliques, qui avait la douceur et la mall�abilit� d'un tissu et la force et la r�sistance d'un m�tal.

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Il y avait une description et un croquis sur un autre objet. Comme une sorte de lampe torche avec sa propre source d'�nergie et qui n'�tait pas une pile.

Les scientifiques � Wright Field qui avaient examin�s cela disaient qu'ils ne pouvaient pas voir le rayon de lumi�re sortir de l'objet mais que lorsqu'ils tenaient l'objet face � un mur, ils pouvaient voir un petit rond rouge de lumi�re sur celui-ci. Quand ils faisaient passer un objet entre le mur et la lampe, le rayon �tait si intense que l'objet commen�ait � fumer. Ils jou�rent longtemps avec avant de comprendre que c'�tait un couteau extraterrestre.

Lorsque de la fum�e passait dans le rayon, celui-ci devenait tout � coup visible.

Pourquoi les occupants du vaisseau avaient un couteau de cette sorte ? C'est plus tard que Corso, en lisant des rapports militaires sur les mutilations de b�tail durant lesquelles des organes �taient retir�s sans traumatismes des tissus, r�alisa que le rayon de lumi�re �tait un scalpel qui avait �t� utilis� par les extraterrestres lors d'exp�riences m�dicales sur les troupeaux.

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Il y avait un objet �trange, une sorte de bandana qui avait des connexions �lectriques sur une face. Peut-�tre r�cup�rait-il les ondes c�r�brales comme un enc�phalogramme.

Mais aucune exp�rience ne prouva qu'il faisait quelque chose d'�quivalent.

Les scientifiques ne savaient pas comment l'utiliser et ne savaient pas qu'elle �tait la source d'�nergie utilis�e.

5 � � l'int�rieur du Pentagone, au bureau des R&D

Le Pentagone ne dort jamais, il y a toujours quelqu'un en train de travailler.

Corso passait plus de temps dans son bureau que chez lui. Soir�e, week-end, t�t le matin avant l'aube, Corso r�fl�chissait sur la strat�gie � recommander � son patron.

Tout le monde pense que le Pentagone est une �norme entit� avec un seul esprit et avec un seul but. Tout le monde pense aussi que l'arm�e Am�ricaine n'a qu'un seul but, que tout le monde marche ensemble.

C'est totalement faux.

L'arm�e Am�ricaine et le Pentagone sont comme n'importe quelle grosse entreprise avec des centaines de bureaux diff�rents. Beaucoup de buts diff�rents et des agendas diff�rents.

Comme la Navy, l'Air Force avait des partisans diff�rents avec des buts diff�rents. Chacun jouait avec l'autre dans un seul but : Avoir la plus grosse part du budget militaire. Et au centre de tout cela, l'endroit o� serait d�pens� tout cet argent par les gens qui d�velopperaient des armes dans leur branche militaire respective.

Donc avec toutes ces tensions entre les bureaux du Pentagone, Corso ne mit pas longtemps � comprendre la politique � suivre pour son nouveau travail. Avec les rapports de terrain, les analyses scientifiques, les autopsies m�dicales et les d�bris technologiques du crash de Roswell, il devait tout laisser sous clefs.

Quand les gens pensent que vous n��tes pas l�, ils parlent. Et c'est � ce moment-l� que vous apprenez des choses. Durant les deux premi�res semaines de son travail, Corso entendit beaucoup de choses, notamment sur la politique utilis�e pour la d�couverte de Roswell durant les 40 ans s�parants le crash et les intenses discutions � la Maison Blanche apr�s qu�Eisenhower soit devenu Pr�sident.

Chaque branche de l'arm�e avait prot�g� ses propres dossiers sur Roswell et avait essay� de r�cup�rer le plus possible de mat�riel de Roswell. Certainement, tous les services avaient leurs propres rapports des examinateurs � Walter Reed et � Bethesda en ce qui concernait la physiologie des extraterrestres.

Il �tait clair, pour Corso, que vu la fa�on dont l'Air Force et la Navy formulaient leurs plans de d�veloppements d'armes avanc�es, quelques pi�ces de m�me nature que celles de Corso se trouvaient dans ces autres services.

Personne ne disait rien, mais tout le monde voulait savoir ce que poss�dait l'autre. Malgr� tout, il y avait de r�elles histoires qui circulaient. Par exemple, Corso entendit une rumeur comme quoi l'Air Force gardait l'ovni � la base de Edwards, en Californie et qu'elle �tudiait la technologie du vaisseau et plus particuli�rement le syst�me de propulsion par ondes magn�tiques.

D'autres rumeurs circulaient autour de l'Air force � propos de l'implication de Roswell sur le design des bombardiers en formes d'ailes. L'arm�e avait d�velopp� des avions en formes d'ailes apr�s la Premi�re Guerre Mondiale et un an apr�s l'�crasement de Roswell, la compagnie Jack Nothtrops commen�ait les essais de leur aile volante, YB49. Un bombardier.

Le YB49 avec ses 4 queues verticales �tait si ressemblant avec la forme de l'appareil de Roswell qu'il �tait difficile de ne pas faire le lien.

Mais le d�veloppement des ailes volantes commen�a 10 ans avant l'arriv�e de Corso aux R&D donc il n'a pas de preuves sur ce lien entre le bombardier et le vaisseau.

Le G�n�ral Trudeau avait raison lorsqu'il disait que tout le monde au Pentagone regardait le bureau des R&D parce qu'ils pensaient que les R&D avaient quelque chose. Les gens voulaient savoir sur quoi les R&D travaillaient, juste pour �tre sur que ce n'�tait pas sur la m�me chose qu'eux et que les R&D ne gaspillaient pas le budget.

En plus des regards des autres services, Corso et Trudeau devaient faire face aux analystes de la CIA. La CIA amassait le maximum de pouvoir possible. L'information c'est le pouvoir, et plus la CIA essayait de se renseigner sur les programmes de d�veloppements en cours, plus les R&D �taient nerveux.

"Vous m'avez mis sur un si�ge br�lant, G�n�ral" dit Corso, "Comment la CIA sait-elle ce que nous avons ?"

"Ils font seulement des suppositions, je pense" r�pondit-il, "Ils utilisent le processus d'illumination. Regardez, tout le monde suspecte ce que poss�de l'Air Force".

Trudeau avait raison. Tout le monde au Pentagone pensait que l'Air Force poss�dait le "Saint‑Graal", un vaisseau spatial et m�me un extraterrestre vivant.

Personne n'�tait certain mais tout le monde savait qu�apr�s la s�paration de l'Air Force avec le reste de l'arm�e, en 1948, celle-ci avait envoy� du mat�riel de Roswell � Wright Field, Ohio, base de l'Air Force.

La Navy avec sa technologie sous-marine et ses sous-marins lanceurs de missiles nucl�aires luttait avec son propre probl�me : Les UUO ou USO - Unidentified Submerged Objets ( objets sous-marins non identifi�s ) -.

La Navy cherchait o� ils avaient construits leurs bases sous-marines bien plus en profondeur que les capacit�s de leurs meilleurs sous-marins. La Navy �tait occup�e � faire sa propre guerre contre les vaisseaux extraterrestres dans l'air et sous la mer.

Les R&D devaient d�velopper un camouflage sur la technologie de Roswell. Ils op�raient avec le budget normal pour l'analyse des nouvelles armes.

Ils avaient des contrats avec les plus grandes entreprises Nationales. Les buts des recherches �taient d'am�liorer les armes actuelles avec les renseignements collect�s dans les autres pays. Les Fran�ais, les Italiens, les Allemands avaient leurs propres syst�mes d'armements et leurs propres d�veloppements en cours qui semblaient exotiques pour les standards Am�ricains mais qui pouvaient avoir certains avantages.

Ce que l'arm�e avait r�cup�r� � Roswell �tait probablement le secret le mieux gard�. Jusqu'en 1961, l'arm�e n'avait pas eu de plan particulier pour utiliser cette technologie sans r�v�ler sa nature.

En 1961, Trudeau lan�a le d�veloppement. D�abord, il fallait savoir comment les informations - rapports sur le terrain, autopsies, descriptions d'objets et les objets eux-m�mes �taient arriv�s au bureau des R&D. La recherche de Corso ne concernait pas le crash en lui-m�me.

Le jour suivant l'�crasement, Bill Blanchard du 509e Groupe, envoya les d�bris extraterrestres � Fort Bliss, o� l'�quipe du G�n�ral Roger Ramey d�termina sa position finale et que l'histoire officielle du Gouvernement, la cover-up, commen�a � �tre d�ploy�e.

Dans les heures qui ont suivi l'arriv� de Corso au Texas, il y a eut tellement de confusion sur ce qui avait �t� trouv� que les officiers militaires, qui avaient la responsabilit� de la d�couverte, cr��rent rapidement une histoire de remplacement et un plan de mise en silence des t�moins militaires et civiles fut lanc�.

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L'histoire de remplacement �tait facile, le G�n�ral Ramey ordonna au Major Jesse Marcel de se r�tracter sur son histoire de soucoupe volante et de poser pour de nouvelles photos avec des d�bris de ballon m�t�o, qu'il d�crivit comme les restes d�couverts � l'ext�rieur de Roswell.

Marcel suivi les ordres et la soucoupe volante devint officiellement un ballon m�t�o.

Le silence des t�moins militaires fut facile gr�ce � l'ordre de G�n�ral Ramey, au personnel du 509e et de Fort Bliss, de d�nier qu'ils faisaient partis d'une op�ration de r�cup�ration diff�rente� de celle d'un ballon m�t�o. Une fois que le mat�riel arriva � Wright Field, sous la responsabilit� du Lieutenant G�n�ral Nathan. P. Twining, Ramey d�nia tout de l'histoire et que ce n'�tait plus de sa responsabilit�.

Le G�n�ral Ramey traita l'accident comme touchant la "S�curit� Nationale". Il d�ploya le personnel des Renseignements du 509e Groupe et lui ordonna d'aller dans la ville pour supprimer l'histoire du crash et de sa r�cup�ration.

Aucunes infos ne devaient sortir, aucunes sp�culations tol�r�es. L'histoire circulant sur une soucoupe volante devait �tre �cras�e.

Le 8 Juillet, la suppression de l'histoire du crash �tait en cours. L'arm�e avait fourni une nouvelle histoire pour la presse. Les officiers du CIC soudoyaient ou mena�aient les t�moins, les for�ant � se r�tracter sur leurs t�moignages.

Mac Brazel, le fermier qui fut le premier sur le site pendant la r�cup�ration,� disparu pendant deux jours puis r�apparu en ville avec un camion pick-up neuf. Il d�nia qu'il avait vu quelque chose.

Les officiers du CIC rencontr�rent les habitants de la ville et parl�rent avec les parents � propos de ce que leurs enfants entendaient. Quoi que les gens pensaient sur ce qui c'�tait pass�, l'arm�e disait que c'�tait faux et que cela devait rester comme cela.

Le travail de mise en silence marcha si bien que pendant les 30 ann�es suivantes, l'histoire resta �touff�e. Nathan Twining est devenu important aux yeux des ufologues � cause de son implication dans des r�unions top-secr�tes � la Maison Blanche. Elles avaient pour but de d�couvrir l'implication des ovnis dans la S�curit� Nationale.

Il int�ressait aussi les ufologues � cause de ses relations avec Robert Cutler, l'assistant sp�cial de la S�curit� Nationale qui �tait le lien entre la NSC et le Pr�sident Eisenhower.

Corso �tait dans la NSC, dans les ann�es 50.

Le G�n�ral Twining �tait celui qui avait fait la premi�re �tude et qui avait diss�min� le mat�riel de Roswell. En partie � cause des ses capacit�s � g�rer l'AMC, il devint membre d'un groupe de militaires et de civils rassembl�s par le Pr�sident Truman afin de l'aviser sur la d�couverte de Roswell et des ses implications dans la S�curit� Nationale.

Le G�n�ral Twining voyagea jusqu'� la base d'Alamogordo, Nouveau Mexique,� et y resta jusqu'au 10 Juillet.

La base d'Alamogordo n'�tait pas seulement importante � cause de son site d'essais nucl�aires, entre 1940 et 1950, mais aussi parce que l�-bas se trouvait le bureau de l'AMC. L�-bas, se trouvaient des sp�cialistes des fus�es, comme Werhner von Braun et d'autres. Il y avait des installations sensibles, sp�cialement durant l'activit� ufologique ce week-end et il est parfaitement sens� que imm�diatement apr�s la d�couverte de l'ovni, le G�n�ral, qui �tait responsable, veuille g�rer cette d�couverte directement sur les lieux avec ses meilleurs sp�cialistes.

Corso n'a jamais vu le m�mo de Truman au G�n�ral Twining � propos de son voyage au Nouveau Mexique. Il a entendu des histoires comme quoi Truman aurait directement contact� Twining au Nouveau Mexique et lui aurait donn� l'ordre d�enqu�ter sur le crash et de lui rapporter directement, � la Maison blanche, ce qu'il avait trouv�.

Corso pense que le rapport du G�n�ral Twining au Pr�sident confirmait que l'arm�e avait r�cup�r� quelque chose dans le d�sert et que cela sugg�rait la cr�ation d'un groupe pour d�finir la politique � adopter sur cette d�couverte. Dans les 48 heures apr�s l'�crasement, personne ne savait ce qu'�tait l'objet.

Pendant que les d�bris �taient transport�s de Fort Bliss � Wright Field, le G�n�ral Twining volait vers Wright Field pour voir les analyses et l'�valuation du tr�sor de Roswell.

Twining revint rapidement � son bureau. Les corps des extraterrestres furent autopsi�s dans le secret et le vaisseau et son contenu, analys�s, catalogu�s, et pr�par�s pour �tre diss�min�s dans diff�rentes installations militaires. Tout ce qui avait un rapport avec le crash �tait classifi� au plus haut niveau.

Le camouflage officiel �tait tr�s important en 1947 et toujours aussi important en 1961. Il �tait important parce que l'arm�e �tait impliqu�e, en 1947, dans une guerre, une Guerre Froide mais une guerre quand m�me. Donc, l'arm�e traita le mat�riel de Roswell comme si c'�tait une op�ration dans des conditions de combats pour que les Sovi�tiques ne mettent pas la main dessus.

Le G�n�ral Twining vit lui-m�me le mat�riel et avant son d�part de Wright Field, il discuta avec les sp�cialistes des fus�es qui faisaient parti de son �quipe � Alamogordo. Ensuite, il compila un rapport qu'il donna au Pr�sident Truman. Il recommandait la cr�ation d'un groupe de militaires et de civils qui deviendrait, plus tard, le groupe responsable de ce qui pourrait devenir un futur contact avec des extraterrestres.

Comme des histoires de crashs d'ovnis et d'observations d'ovnis apparaissaient, le G�n�ral Twining eut besoin d'�tablir un cha�non de s�curit� inf�rieur afin qu�il puisse �changer des informations avec d'autres commandants qui n'avaient pas acc�s aux niveaux sup�rieures. Le G�n�ral Twining avait besoin de maintenir une cover-up � l'int�rieur m�me de l'arm�e.

Le premier des rapports de Twining au commandant de l'Air Force � Washington datait du 23 Septembre 1947. Il �tait �crit � l'intention du G�n�ral George Shulgen. Ce rapport parlait, en termes basiques� de la prise en consid�ration, par le Service des Renseignements de l'Air Force, des ovnis. Twining �crivit un certains nombres de conclusions bas�es sur ses propres informations de premi�res mains, comme par exemple le mat�riel en possession de l'arm�e.

"Les soucoupes volantes ne sont pas des illusions", disait Twining, "elles sont quelque chose de r�el et pas une vision."

"Bien que certaines observations soient dues � des m�t�orites, ou � d'autres raisons naturelles" �crit-il� "Ces rapports sont bas�s sur des observations de vrais objets".

"Approximativement de la forme d'un disque avec une taille appr�ciable pouvant �tre de fabrication humaine."

Comme le rapport n'�tait pas � diffusion public, Twining s'�merveilla sur les caract�ristiques de ces appareils. Il �crivit que leurs extr�mes manoeuvrabilit� et leurs actions �vasives pour �viter tout contact �taient une intension hostile.

Les officiers estimaient que ces objets ainsi que leurs occupants �taient une menace militaire.

Il d�crivit le vaisseau de la m�me fa�on que les t�moignages, "R�flexion lumineuse ou surface m�tallique. Absence de queue except� dans les conditions de tr�s hautes performances. Forme circulaire ou elliptique. Plat sur le dessous et bomb� sur le dessus. Vols en formation de 3 � 9 objets. Pas de sons except�s dans quelques cas ou un grondement est entendu. Ces objets se d�placent trop vite pour �tre des avions de cette �poque".

Pour que les USA puissent d�velopper un tel appareil, le co�t et la charge de travail n�cessiteraient que le projet soit ind�pendant et ext�rieur aux d�veloppements normaux.

En fait, Twining, sugg�rait au commandant de l'Air Force, qui deviendrait une branche � part dans l'arm�e l'ann�e suivante, d'exploiter la technologie r�cup�r�e s�par�ment et ind�pendamment des programmes de d�veloppements normaux.

La description des projets Top-secrets de la base de Nellis ou de l'Area 51, au Nevada, semblait avoir le profil des recommandations de Twining.

Il ne fut pas r�v�l� au commandant de l'Air Force que Twining lui-m�me avait visit� des bases au Nouveau Mexique dans leurs heures qui avaient suivies l'�crasement. Le G�n�ral disait � ses patrons que les militaires devaient traiter les soucoupes volantes comme �tant d'origine domestique, "Les produits d'un projet de haute-s�curit�", d�velopp� par les USA en dehors des circuits normaux, ou d�velopp�e par une puissance �trang�re.

Quand Twining sugg�rait aux officiers de l'AAF que toutes les branches de l'arm�e devaient participer � cette information, la dispersion du mat�riel de Roswell �tait d�j� en route. Et c'est pourquoi cette technologie est arriv�e en possession des R&D.

Trois jours apr�s ce m�mo, le 26 Septembre 1947, Twining donna son rapport sur l'�crasement de Roswell et son implication pour les USA au Pr�sident TRUMAN et il fournit aussi une petite liste d'officiels qu'il rassemblerait pour commencer � g�rer le sujet. Ce groupe �tait compos� de :

�         Roscoe H.Hillenkoetter

�         Dr Vannevar Bush

�         Secr�taire James Forretal

�         G�n�ral Hoyt Vandenberg

�         Dr Detlev Bronk

�         Dr Jerome Hunsaker

�         Sidney W.Souers

�         gordon Gray

�         Dr Donald Menzel

�         G�n�ral Robert M.Montagne

�         Dr lloyd V.Berkner

�         G�n�ral Nathan Twining

Ce groupe, � la Maison blanche, �tait appel�, "Le groupe". Il �tait aussi connu sous le nom "MAJESTIC 12".

Mais le plan ne s�arr�tait pas� la cr�ation de ce groupe de travail. En fait, l'op�ration se d�veloppa rapidement en quelque chose de plus sophistiqu�e parce que les soucoupes volantes de Twining n'�taient pas parties.

De plus en plus d'informations arrivaient : Des officiers de la police tapaient des rapports sur des civils effray�s, des pilotes de lignes �taient suivis par d'�tranges objets...

Le groupe r�alisa qu'il devait d�finir une politique pour maintenir quelque chose qui devenait un ph�nom�ne de masse. Ils avaient besoin d'une m�canique pour g�rer les centaines de rapports d'ovnis. Le groupe devait aussi estimer la menace de l'Union Sovi�tique et d'autres pays, en pr�sumant, bien s�r, que les soucoupes volantes ne se contentaient pas de survoler les USA.

Ce groupe devait aussi chercher comment utiliser la technologie de Roswell. Il cr�a donc des petits comit�s et des sous-groupes, quelquefois des organisations compl�tes, comme le projet BLUE BOOK, sans qu'il y ait aucune fuite. Tout �tait dirig� par ce groupe.

Les plans � long terme sur la technologie de Roswell pouvaient commencer. Mais comment faire cela ? O� mettre le mat�riel ? Et comment camoufler ce que les militaires faisaient ? Twining avait un plan.

Dans le rapport 100-203-79 de 1948, intitul�, "Analyses des accidents de soucoupes volantes dans les USA", les ovnis ne sont pas montr�s comme extraterrestres mais comme �l�ments de "Technologie �trang�re".

Ce rapport inoffensif pour la plupart des gens parce qu'il ne dit pas que les soucoupes volantes viennent de l'espace et un des premiers qui montre comment le plan de camouflage �tait suppos� fonctionner dans les ann�es suivantes.

Les auteurs de ce rapport ont localis�s, dans l'administration militaire, le seul endroit o� toutes les recherches pourraient se faire : Le bureau des Recherches et D�veloppements des technologies �trang�res. Ici, le mat�riel pourrait �tre en s�curit� jusqu'� ce que l'arm�e d�cide de quoi faire de lui.

Il ne fallait pas appeler cela extraterrestre mais "Technologie �trang�re".

Et c'est pourquoi, 12 ans plus tard, la technologie de Roswell qui se trouvait dans une vieille armoire se retrouva dans le bureau de Corso.

6 � Le cover-up

Corso entendit cette histoire racont�e par l'�quipe de la S�curit� Nationale d'Eisenhower, six ans plus t�t.

Pendant que le G�n�ral Twining volait de l'Ohio vers le Nouveau Mexique, � Moscou, Joseph Staline �tait furieux. Il tenait une copie du "Roswell Daily Record" dat� du 8 Juillet 1947.

Il n'avait pas besoin d'un journal Am�ricain pour lui dire ce que ses gens du NKVD lui avaient rapport�s une semaine avant : Qu'une �quipe de r�cup�ration militaire avait eu un vaisseau extraterrestre �cras� dans le d�sert du Nouveau-Mexique et qu'elle �tait en train d'�valuer la technologie d�couverte.

Au d�but, les Renseignements Sovi�tiques prirent cela avec scepticisme. Ils pensaient que c'�tait une histoire fausse pour tromper les espions Sovi�tiques suspect�s d'avoir infiltr�s les bases secr�tes Am�ricaines. Ainsi, si les Sovi�tiques r�agissaient � l'histoire, les Am�ricains pourraient localiser ces espions. Mais quand les journaux parl�rent du crash puis du ballon m�t�o, les Sovi�tiques comprirent que c'�tait r�el.

Lors d'une r�union avec des scientifiques Sovi�tiques, Staline leur demanda ce que les USA pouvaient faire avec ceci. Dans ce groupe se trouvait le chef du programme, embryonnaire,� sur les missiles � carburant liquide.

Lui et d'autres avaient les dossiers des armes secr�tes Allemandes, � la fin de la guerre, et savaient exactement o� en �taient les Am�ricains avec leur programme de missiles guid�s. Toutes les informations n�cessaires �taient donn�es par les agents sur le terrain. Mais ils n'avaient jamais entendu parler de l'�crasement.

Les programmes de missiles Am�ricains �taient enti�rement bas�s sur les recherches Allemandes r�cup�r�es avant la fin de la guerre. Ce fut le projet "PAPERCLIP" qui d�buta en 1944. Les designers du V2 comme Wernher von Braun, Willy Ley et d'autres� furent envoy�s aux USA. L'arm�e Am�ricaine s'�tait appropri�e, avec succ�s, leur technologie et commen�ait ses essais au Nouveau Mexique.

Les Sovi�tiques avaient eux aussi leur propre technologie Allemande r�cup�r�e par les Services de Renseignements et par les partis Communistes locaux dans les pays occup�s. Les Allemands avaient d�velopp�s un Jet en forme d'aile volante, un Messerschmitt, et des sous-marins U-Boat lanceurs de V1 et de V2.

Tout ce qu'ils avaient besoin, c'�tait d'un peu de temps pour d�ployer une petite flottille de U‑Boat pr�s des c�tes Am�ricaines afin de bombarder le pays. C'�tait leur strat�gie � la fin de l'ann�e 1944.

Avec leurs armes nouvelles, ils pouvaient battre les Alli�s. Les Am�ricains et les Sovi�tiques voulaient poss�der les armes Allemandes et en particulier les V2.

Apr�s la Guerre, les deux camps �taient � �galit� dans la r�cup�ration des armes Allemandes, mais le crash du vaisseau, c'�tait une autre affaire. Les Am�ricains pouvaient prendre un �norme avantage sur les Sovi�tiques. C'est pourquoi ceux-ci cherch�rent ce que les Am�ricains avaient bien pu r�cup�rer du crash.

Les agents Sovi�tiques rapport�rent que la petite ville de Roswell parlait de petites cr�atures sur le site de l'�crasement et d'un vaisseau que l'arm�e avait emmen� dans un camion. Mais ces histoires avaient �t� rapidement mises sous silence gr�ce au Service des Renseignements militaires Am�ricains.

Les Am�ricains n'�taient pas les plus efficaces pour capturer des espions, mais les Renseignements �taient en alerte bien avant que les Russes ne sachent qu'une soucoupe volante avait �t� r�cup�r�e.

Pendant l'�t� 1947, et � partir de la base du Nouveau Mexique, les agents du CIC questionn�rent quiconque semblait int�ress� par ce qui c'�tait pass� � Roswell. Vous posiez des questions et un couple d'agents frappait � votre porte et fouillait vos affaires sans mandat de perquisition.

D�but Ao�t, cette m�thode commen�a � porter ses fruits. Pendant que le G�n�ral Twining �crivait son rapport au Commandant de l'Air Force � Washington, les Commandants de la Navy et des Renseignements de la Navy savaient que les Sovi�tiques avaient une op�ration de haute priorit� sur place, dans les bases militaires, autour de la r�gion. Les agents Sovi�tiques �taient partout.

Roscoe Hillenkoetter, membre du groupe sur les ovnis du Pr�sident Truman et directeur du Service Centrale des Renseignements, informait le Pr�sident.

Une op�ration de renseignement fut imm�diatement mise en place.

Il y avait beaucoup de questions : Est-ce que cette soucoupe volante �tait un pr�lude � quelque chose de plus grand ? Est-ce qu'ils communiquaient avec les Sovi�tiques ? �taient-ils alli�s avec les Sovi�tiques ? Est-ce qu'ils sondaient les d�fenses militaires pour une invasion plan�taire ?

Les militaires avaient toujours estim�s que les intentions de ces vaisseaux �taient hostiles, mais que voulaient-ils ?

Un secret si grand, � propos des soucoupes volantes, r�v�l� au public, causerait une panique dans la population civile. C'est pourquoi un plan de camouflage �labor� fut �tablit. De plus, les Am�ricains devaient tenir � l'�cart les Sovi�tiques jusqu'� ce qu'ils sachent ce qu'ils poss�daient.

Certains disent que ce fut l'id�e du Secr�taire � la D�fense James Forrestal, d'autres que l'id�e vint de Hillenkoetter. Corso ne le sait pas, car pendant la mise en route du plan, il se trouvait � Fort Riley, essayant d'oublier l'image de la cr�ature flottant dans la caisse.

Peut-�tre �tait-ce Forrestal, apr�s tout. Il �tait la seule personne du cabinet qui pouvait parler au Pr�sident Truman. Truman savait comment une histoire pouvait se transformer. C'�tait pareil pour le G�n�ral Twining qui s'�tait trouv�, lui-m�me, sur le site de l'�crasement. Si Truman voulait des r�ponses, il devait passer par quelqu'un qui c'�tait trouv� directement sur les lieux.

"Savons-nous apr�s quoi sont ces fils de putes ?" demanda Truman � propos des extraterrestres trouv�s dans la soucoupe volante.

"C'est une question que nous devons r�soudre" r�pondirent Forrestal et Hillenkoetter.

"Comment allez vous proc�der pour cela ?" demanda Truman.

Forrester et Hillenkoetter expliqu�rent qu'ils voulaient que le Pr�sident �coute ce que le G�n�ral Twining avait � dire et ensuite qu'il devait convoquer un groupe de militaires, de civiles et de personnels des Renseignements. Dans cette logique, quoi qu'ils d�cident de faire, cela ne devait pas �tre rendu public, pour �viter le risque de fuite aupr�s des Sovi�tiques.

"Nous ne voulons pas que les journaux et les radios aient quoi que ce soit dans leurs mains." dirent-ils au Pr�sident.

"Winchell voudra me crucifier s'il d�couvre ce que nous allons faire." dit, apparemment, Truman � cette r�union. Personne dans le secret n'aimait beaucoup le Pr�sident Truman et il appr�ciait cela.

"C'est comme le projet Manhattan, Mr le Pr�sident" lui rappela Hillenkoetter, "c'�tait la guerre, nous ne devions rien dire � personne. C'est � nouveau la guerre. La m�me chose."

Ensuite, ils expliqu�rent qu�apr�s avoir convenu d'un groupe de travail, ils voulaient cr�er un d�tachement sp�cial pour la recherche ext�rieure sur la technologie alors que la machine � espionner Sovi�tique �tait en route.

"Nous le cacherons au Gouvernement lui-m�me" expliqua le Secr�taire.

"Cr�ez un nouveau niveau de s�curit� juste pour cela" dit le Directeur du Centre des Renseignements. "Toutes les informations que nous d�ciderons de diffuser, m�me en interne, devront descendre � un niveau inf�rieur emp�chant, ainsi, ce qui auront cette information de remonter plus haut. La seule fa�on de cacher cela aux Sovi�tiques, c'est de le cacher � nous-m�mes."

Le Pr�sident r�fl�chissait sur la difficult� � cacher un sujet qui �tait devenu un des sujets les plus chauds. Qu'�tait-il suppos� dire quand les gens questionneraient le Gouvernement sur les soucoupes volantes ?

Comment faire des recherches sur ces �tranges cr�atures sans que les journaux mettent la main dessus ?

Comment �tudier les propri�t�s physiques du mat�riel d�crit par Hillenkoetter sans impliquer des gens externes au Gouvernement ?

Truman ne voyait pas comment un Gouvernement dans un Gouvernement pourrait travailler sans perdre le contr�le. Malgr� les assurances de Forrestal, le Pr�sident restait sceptique.

"Et il y a un point final" dit Truman, "Devons-nous dire au peuple Am�ricain ce qui c'est r�ellement pass� ?".

Il y eut un silence.

"H� bien" dit Truman, "Le faisons nous ?".

C'�tait une question simple avec une r�ponse simple, "Oui ou non". Forrestal et Hillenkoetter r�pondirent par r�flexe, "NON". Forrestal vit cependant que ce ne serait pas aussi facile. Comme administrateurs en temps de guerre, leur premi�re r�ponse �tait naturellement de garder tout secret. Ce que le peuple ne sait pas, il n'a pas besoin de le savoir. Mais le Pr�sident Truman, qui n'avait pas de pass� militaire, avait vu quelque chose que ni Forrestal ni Hillenkoetter n'avaient vue. Si ces vaisseaux pouvaient �chapper aux radars et pouvaient atterrir n'importe o�, qu'est ce qui pouvait les emp�cher d�atterrir devant la Maison Blanche o� devant le Kremlin ? Certainement pas l'arm�e Am�ricaine.

"Alors que dirons-nous lorsqu'ils atterriront ?" continua Truman, "et pour ne pas cr�er une panique dans les rues identique a celle qui appara�trait si nous disions ce que nous savons ?"

"Mais nous ne savons r�ellement rien" r�pondit le Directeur des Renseignements. "Rien jusqu'� ce que nous analysions ce que nous avons r�cup�r�".

Le Secr�taire � la D�fense et le Directeur des Renseignements �taient d'accord avec le Pr�sident Truman sur le fait qu'il soit sceptique, et plus sp�cialement sur ce point final de la r�v�lation publique.

"Donc nous ne pouvons tirer aucunes conclusions tant que vous n'aurez pas rencontr� le G�n�ral Twining" dit Hillenkoetter. "Je pense qu'il fournira quelques r�ponses � nos questions."

Pendant que Hillenkoetter et Forrestal �taient en discutions avec le Pr�sident Truman � propos du groupe de travail, le G�n�ral Twining terminait ses premi�res analyses des rapports et du mat�riel envoy�s � Whrigt Field. Il envoya imm�diatement les restes des extraterrestres � l'H�pital Naval de Bethesda et � l'H�pital militaire de Walter Reed pour diff�rentes analyses. Le vaisseau lui-m�me fut envoy� � Whight Field, mais comme Twining l'avait promis dans son m�mo, il se pr�parait� distribuer le mat�riel de l'�pave � travers les diff�rents bureaux militaires et civiles pour des �valuations compl�mentaires.

Il avait eu l' assurance de l'Amiral Hillenkoetter qu'une nouvelle classification de s�curit� �tait mise en place � propos de Roswell. Personne dans l'arm�e, autres que les noms qu'il avait re�u du Pr�sident lui-m�me, ne poss�dait le niveau de s�curit� suffisant pour �couter l'histoire � propos de Roswell que Twining devait fournir au Pr�sident et au groupe de travail.

Trois mois apr�s sa visite au Nouveau Mexique afin d'�couter ce qui c'�tait pass� � Roswell, le G�n�ral Twining rencontrait le Pr�sident Truman comme Hillenkoetter et Forrestal l'avaient sugg�r�. Il expliqua tr�s clairement ce qu'il pensait de l'objet r�cup�r� dans le d�sert par l'arm�e. C'�tait en dehors de toute compr�hension, d�crivit-il au Pr�sident, rien qui ne pouvait venir de cette Terre. Si les Sovi�tiques travaillaient sur quelques chose comme cela, c'�tait si secret qu'aucuns Commandants n'en avaient entendu parler.

Pour Twining, ce qu'ils avaient trouv�s n'�tait pas "de cette Terre". Apr�s que le Pr�sident Truman ait entendu cela, il appela Forrestal, pendant que Twining retournait dans l'Ohio.

Il �tait convaincu. C'�tait plus gros que le projet Manhattan et n�cessitait d'�tre g�r� � une plus grande �chelle et manifestement pour une longue p�riode. Le groupe propos� par Forrestal et Hillenkoetter devait consid�rer ce qu'ils devaient r�ellement g�rer et pour combien de temps.

Ils devaient essayer de garder le secret du vaisseau extraterrestre �cras� � Roswell. Ils devaient le cacher dans ce qui deviendrait plus tard, le plus grand programme de recherche parall�le de l'histoire, la gestion de ce qui pouvait devenir une relation entre l'Am�rique et les extraterrestres.

Le G�n�ral Twining montrait clairement dans ses analyses pr�liminaires qu'ils enqu�teraient sur le ph�nom�ne des disques volants, Roswell inclus. Ces entit�s �taient hostiles, disait le G�n�ral. Si elles �taient en mission pacifique, elles n'utiliseraient pas des manoeuvres d'esquives pour �viter tout contact, m�me lorsqu'elles p�n�traient dans l'espace a�rien Am�ricain au-dessus des installations les plus secr�tes.

Elles avaient une technologie bien sup�rieure � la leur. Ils devaient l'�tudier et l'exploiter au cas o� ces entit�s deviendraient plus agressives. S'ils �taient oblig�s de se battre dans une guerre spatiale, ils devaient comprendre mieux la nature de leurs ennemis, et plus sp�cialement s'ils devaient pr�parer le peuple Am�ricain � faire face � un ennemi.

Ceci, Truman pouvait le comprendre. Il comprenait que Twining lui d�crivait les �tranget�s d'un vaisseau spatial qui semblait n'avoir ni moteur, ni carburant, ni aucun syst�me de propulsion apparent, bien qu'il d�passe en vitesse leurs plus rapides chasseurs. Il d�crivait les curieuses cr�atures � l'air d'enfant, qui �taient � l'int�rieur de l'appareil et dont une avait �t� tu�e avec un fusil.

Il d�crivait le fait que vous pouviez voir l'aube de l'int�rieur du vaisseau, m�me si le soleil n'�tait pas encore lev�. Il d�crivait �galement, les d�bris m�talliques qu'ils ne pouvaient pas br�ler ou fondre, un rayon de lumi�re que vous ne pouviez pas voir jusqu'� ce qu'il touche un objet et le br�le, etc...

Plus de questions que de r�ponses, disait Twining. C'�tait en-dehors des capacit�s des militaires de faire quoi que ce soit de tout cela. Cela prendrait beaucoup d'�nergie humaine, disait le G�n�ral, et tout le travail � venir devrait rester secret.

Le G�n�ral Twining montra des photographies de ces cr�atures humano�des et des rapports d'autopsies qui sugg�raient qu'elles �taient trop humaines. Elles devaient avoir eu des rapports avec notre esp�ce � un moment donn�. Elles �taient intelligentes et capables de communiquer. Des t�moins, sur les lieux de l'accident, avaient constat� une sorte de t�l�pathie. Ils ne savaient pas si elles venaient d'une autre plan�te comme Mars, dans notre syst�me solaire, o� d'une autre galaxie.

Mais elles poss�daient une technologie militaire qui, apparemment, �tait compr�hensible et exploitable m�me si c'�tait seulement pour se d�fendre contre les Sovi�tiques. Mais en �tudiant ce que poss�daient ces extraterrestres, les Am�ricains seraient capables de fabriquer un syst�me de d�fense valable aussi contre eux.

A la fin, Twining disait que comme le vaisseau extraterrestre �tait tr�s ressemblant avec les ailes volantes Allemandes Horten, appareils vus par les aviateurs Am�ricains � la fin de la Deuxi�me Guerre Mondiale. Il suspectait les Allemands d'avoir rencontr� quelque chose qu'ils ne connaissaient pas.

La conversation de Twining avec Werher von Braun et Willy Ley, � Alamogordo, dans les jours suivants l'�crasement lui avait confirm� ceci. Ils pensaient qu'il y avait une histoire souterraine�a propos de ce que construisaient les Allemands. Les similitudes entre les ailes Horten et le vaisseau r�cup�r� n'�taient pas un accident. Les Am�ricains avaient toujours �t� �merveill�s par la technologie avanc�e utilis�e dans les d�veloppements d'armes Allemands dans un temps si court et pendant la grande d�pression. Avaient-ils eu de l'aide ? Peut-�tre les Am�ricains �taient ausi chanceux que les Allemands et allaient r�cup�rer une partie de cette technologie pour eux-m�mes.

Avec des capacit�s de manoeuvres et d'acc�l�rations pareilles, ce vaisseau occuperait les ing�nieurs Am�ricains pendant des ann�es rien que pour pouvoir incorporer le design.

Cette chose �tait trop importante � cacher tout ce temps alors que les journalistes tournaient comme des chiens autour d'un os. Donc, mettre ceci sur le plus haut degr� de classification n'�tait pas suffisant. Vous ne pouviez pr�venir les fuites, elle pouvaient venir de partout. Le G�n�ral pensait � ceci avant que le groupe de prenne sa d�cision finale. Le Pr�sident avisera.

Mi-septembre, tout ceci �tait �vident pour chaque membre du groupe de travail du Pr�sident Truman. Groupe constituait de :

�         Roscoe Hillenkoetter : Directeur du Bureau Centrale des Renseignements.

�         James Forrestal : Secr�taire � la D�fense.

�         Le G�n�ral Nathan Twining :Commandant de l'AAF puis de l'USAF.

�         Donald Menzel : Astronome et expert sur les renseignements cryptographiques de la Navy.

�         Vannevar Bush : Pr�sident du "Joint Research and Developpement Board".

�         Detlev Bronk : Pr�sident du "National Research Council" et biologiste qui sera nomm� au "National Committee on Aeronautics".

�         Le G�n�ral Robert Montague : Camarade de classe du G�n�ral Twining � West Point. Commandant � Fort Bliss et avec un niveau de commandement sup�rieur au Commandement de White Sands.

�         Gordon Gray : Secr�taire du Pr�sident Truman et Pr�sident du "CIA's Psychological Strategy Board".

�         Sidney Souers : Directeur du "National Security Council (NSC)".

�         Le G�n�ral Hoyt Vandenberg : Directeur du "Centre Intelligence Groupe" puis chef de l'�quipe de l'USAF en 1948.

�         Jerome Hunsaker : Ing�nieur en a�ronautique et Directeur du "National Advisory Committee on Aeronautics".

�         Llyod Berkner : Membre du "Joint Resaerch and Developpment Board".

� moins que ce groupe �tablisse un plan � long terme pour prot�ger et d�velopper le projet Roswell, le secret serait bient�t divulgu�.

Corso pense que c'est le G�n�ral Twining qui fit la remarque comme quoi l'histoire s'�tait d�j� �chapp�e. Elle �tait sortie, dit-il, quelques heures apr�s l'�crasement puis s'�tait effac�e. En fait, la population du Nouveau Mexique parlait, mais apr�s l'histoire du ballon m�t�o de l'arm�e, les journaux Nationaux traitaient les rapports sur les soucoupes volantes comme une vision de gens qui avaient trop regard� de films de Buck Rogers. La presse Nationale avait d�j� fait le travail du groupe. Ce qui �tait r�ellement n�cessaire, sugg�ra Twining, c'�tait une m�thode pour rassembler l'information � propos des activit�s continuelles des ovnis, sp�cialement les �crasements, les observations tr�s probantes des pilotes ou des militaires, ou les rencontres physiques individuelles, et furtivement, faire filtrer cette information par le groupe pour que l'explication non identifi�e devienne un ph�nom�ne compl�tement identifiable et explicable.

Sous la couverture des explications des soucoupes volantes, les agences appropri�es, repr�sent�es par des membres du groupe, pouvaient enqu�ter librement sur le vrai ph�nom�ne des ovnis. Mais par-dessus tout, dit Twining, il fallait d�nier compl�tement et durablement le ph�nom�ne des ovnis jusqu'� ce que le public soit pr�par� � une r�v�lation graduelle pour r�duire le potentiel de peur d'une confrontation avec une entit� biologique plus puissante venant d'un monde diff�rent. Cela devait �tre, sugg�ra Twining, le plus grand Cover-up et le plus grand programme de relations publiques jamais fait.

Le groupe fut d'accord. Il ne formait, en fait, rien de plus qu'un gouvernement dans le gouvernement.

"Cela sera" dit le G�n�ral Twining, "Un cas o� le cover-up est une r�v�lation et la r�v�lation un cover-up. D�nier tout, mais laisser le sentiment du public faire son chemin. Rester sceptique jusqu'� ce que la v�rit� devienne plus acceptable".

Le groupe fut d'accord pour �tablir un projet d'information et de collecte. Il fut nomm� BLUE BOOK, et il fut g�r� par l'Air Force. Pendant que les officiels du projet BLUE BOOK donnaient des explications sur les observations, le projet entier, en fait, �tait une machine pour r�cup�rer des enregistrements photographiques sur l'activit� des soucoupes volantes pour l'�valuation et la recherche.

Les observations les plus intrigantes et ayant les plus grandes chances d��tre de vrais ovnis �taient envoy�es au groupe de travail pour ensuite �tre envoy�es aux diff�rentes agences de recherches.

Quand Corso entra au Pentagone, la cat�gorie traitant de la recherche et de l'�valuation des soucoupes volantes s'appelait simplement "Technologie �trang�re".

7 � La strat�gie

Il y a une vieille histoire qu'entendit une fois Corso � propos des secrets.

Un groupe d'hommes essayaient de prot�ger les plus importants secrets au reste du monde. Ils prirent leurs secrets et les rang�rent dans une cabane dont la localisation �tait secr�te. Mais la localisation secr�te fut bient�t trouv�e et dedans fut d�couvert les secrets que le groupe cachait. Mais avant que les secrets soient r�v�les, les hommes construisirent, rapidement, une autre cabane o� ils rang�rent les secrets qu'ils essayaient de garder pour eux-m�mes. Bient�t, la deuxi�me cabane fut d�couverte et le groupe r�alisa qu'il devrait donner quelques secrets pour prot�ger le reste. Donc, ils construisirent une troisi�me cabane pour prot�ger tout les secrets possibles. Le processus ce r�p�ta de lui-m�me encore et encore jusqu'� ce que quiconque voulant trouver les secrets de la premi�re cabane poursuive sa route de cabane en cabane jusqu'� ce qu'il arrive � un cul-de-sac parce qu'il ne connaissait pas la localisation de la cabane suivante.

Pendant 50 ans, ce fut comme cela que les secrets de Roswell furent gard�s secrets, et cela continu aujourd�hui. Ceux qui cherchent des documents Gouvernementaux d�classifi�s afin de trouver les secrets de Roswell et des contacts que maintiennent les USA avec ceux qui les visitent, trouveront des projets, nom de code apr�s nom de code, chacun avec ses propres dossiers, son propre syst�me de classification, sa propre administration militaire ou gouvernementale, son propre budget et m�me ses propres rapports sur des documents hautement classifi�s. Tous ces projets avaient la m�me fonction. G�rer la relation en cours avec les visiteurs extraterrestres d�couverts � Roswell. Ainsi, � chaque niveau, une fois la s�curit� viol�e, pour n'importe qu'elle raison, une partie du secret �tait r�v�l� � travers la d�classification, pendant que le reste �tait emmen� dans un nouveau projet classifi� ou d�plac� dans un projet d�j� existant.

Pour ceux qui travaillent dans la machine militaire et gouvernementale, le gouvernement est dynamique, tr�s r�actif. Pendant toutes les ann�es apr�s Roswell, ils n'ont pas �t� juste une poign�e � vouloir savoir ce qui c'�tait r�ellement pass�, ils �taient des centaines, ou m�me plus. En fait, ils n'ont jamais cach� la v�rit�, elle a toujours �t� l�, les gens ne savaient pas ce qu'ils regardaient et ne reconnaissaient donc pas ce que c'�tait lorsqu'ils le voyaient. Et pourtant ils l'ont trouv� encore et encore.

Le projet BLUE BOOK fut cr�e pour rendre le public heureux d'avoir un organisme qui permettait de rapporter les observations. Les projets "GRUDGE" et "SIGN" �taient au plus haut niveau de s�curit� afin de permettre aux militaires d�enqu�ter sur les observations qui n'�taient pas explicables par des ballons, des oies, ou la plan�te V�nus. BLUE FLY et TWINKLE avaient d'autres buts, comme par exemple camoufler d'autres projets comme HORIZON, HARP, RAINBOW et m�me la SDI (Space Defense Initiative). Tous avaient quelque chose � voir avec la technologie extraterrestre. Mais personne ne l'a jamais su.

Et quand des journalistes, aujourd'hui, d�crivent des rencontres extraterrestres, ils se tordent de rire ou vendent l'histoire aux tablo�des, lesquels impriment un dessin d'extraterrestre avec un grosse t�te, des yeux amandes, et six doigts. � nouveau tout le monde rigole, mais c'est ce � quoi ces choses ressemblent r�ellement parce que Corso en a vu une qui partait pour Wright Field.

Les soucoupes volantes ont vraiment vol�s au-dessus de Washington en 1952 et il y a plein de photographies et de rapports de radars pour le confirmer. Mais ils d�ni�rent tout et ils encourag�rent les �crivains de Science-fiction � faire des films comme "THE MAN FROM PLANET X" pour d�gonfler la pression en ce qui concernait la v�rit� sur les soucoupes volantes. Ceci �tait appel� camouflage avec r�v�lation limit�e et cela marchait. Si le public s'amusait et s'effrayait avec ces divertissements, il serait moins content de voir ce qui se passait r�ellement. Mais que ce passait-il r�ellement ?

Comme l'avait sugg�r� le G�n�ral Twining, dans son rapport, la "Technologie �trang�re" �tait la cat�gorie pour faire des recherches sur les objets extraterrestres de Roswell. "Technologie �trang�re" �tait un terme qui englobait beaucoup : De l�h�licopt�re Fran�ais, au Mig Russe captur�.

Et si quelques d�bris technologiques d'un �trange vaisseau en forme d'aile arrivaient dans les bureaux des R&D ?

�Toute cette recherche �tait classifi�e parce qu'il s'agissait de mises au points d'armes contre les Russes et les journalistes le savaient. Donc les R&D n'avaient rien � dire. Les R&D �taient la couverture parfaite. Tout ce qu'avait � faire Corso, c'�tait de chercher quoi faire avec les objets qu'il poss�dait.

"Allez, Phil, allons-y" dit le G�n�ral Trudeau � Corso par l'intercom de son bureau.

Corso rejoignit Trudeau dans son bureau. C'�tait une routine r�p�t�e 3 ou 4 fois par jour. Trudeau voulait �tre mis au courant en personne parce que les murs avaient des oreilles au Pentagone. Leurs discutions �taient toujours priv�es.

"Donc maintenant, vous savez comment le paquet est arriv� ?" demanda Trudeau. Sur une feuille, Corso avait trac� le chemin de l'information de Roswell du 509e Groupe jusqu'� Fort Bliss, puis de l�, � Wright Field, le point de diss�mination.

"Je me doutais que cela n'�tait pas arriv� par la Poste" dit-il, "Je ne pensais pas qu'elle avait un camion assez gros."

"Est-ce que cela peut nous aider � trouver ce que nous devons faire ?" demanda-t'il.

M�me s'il avait �t� n�glig� pendant des ann�es, il �tait clair que le bureau des R&D �tait la destination voulue pour ce paquet. Le G�n�ral Twining, plus que quiconque, savait combien le budget des R&D �tait prot�g� pendant les ann�es de la guerre froide.

Maintenant, Corso comprenait comment le camouflage avait prit place et il voyait maintenant combien le plan du G�n�ral �tait brillant. � moins qu'ils ne fassent partis du groupe de travail d'Eisenhower, m�me les membres de la S�curit� Nationale de la Maison Blanche ne savaient pas que les R&D servaient de d�p�t pour les objets de Roswell. Corso en faisait parti. En fait, c'est jusqu'� ce qu'il voit les dossiers par lui-m�me que Corso r�alisa ce que Twining et son groupe de travail avaient accomplis. Au moment o� Corso �tait � la Maison Blanche, tout �tait, apparemment, de l'histoire ancienne. Les gens �taient plus inquiets � propos des informations sur les observations qui inondaient chaque jour le projet BLUE BOOK que par l'histoire oubli�e de Roswell.

Trudeau voulait savoir ce que les recherches de Corso avaient donn�es et ce qu'il avait entendu � propos de Roswell pendant ses ann�es � la Maison Blanche, ce qu'il avait vu.

"Phil, nous savons tout les deux que le paquet que vous poss�dez n'est pas une surprise." dit Trudeau.

Corso ne r�pondit pas car en r�pondant � cela, il brisait la confidentialit� auquel il �tait assign� par l'�quipe de NSC � la Maison Blanche.

"Vous n'avez rien � dire officiellement" continua-t'il, "et je ne vous en veux pas. Mais vous pouvez me donner vos impressions sur la fa�on de parler des gens qui travaillaient pour le groupe."

"Je n'ai pas travaill� pour le groupe, G�n�ral" dit Corso, "Et quoi que j'ai vu ou entendu, c'est parce que c'est pass� � c�t� de moi. Pas parce que j'�tais suppos� travailler avec."

Mais Trudeau poussa Corso � se rappeler comment la NSC avait trait� avec le groupe et combien l'�quipe de Centre des Renseignements, � la Maison Blanche, pressait pour avoir tout l'information possible sur ce que faisait le groupe.

Bien s�r, Corso se rappelait ces questions � propos de ce qui avait pu se passer � Roswell, � propos de ce qui se cach� derri�re le projet BLUE BOOK et aussi � propos de ces lumi�res survolant Washington en 1952. En 1961, avec les informations que Corso venait de recueillir, il pouvait voir clairement les choses qu'il n'avait pas compris en 1955. Il ne comprenait pas pourquoi la CIA �tait si agressive � propos des observations r�p�t�es d'ovnis et pourquoi elle cherchait toute les informations possibles sur la technologie de Roswell.

Trudeau voulait savoir comment travaillait la bureaucratie, combien d'activit�s g�rait lui-m�me le groupe. Le G�n�ral W. B. Smith avait remplac� Forrestal apr�s son suicide durant la deuxi�me ann�e de l'administration Truman. � travers les questions du G�n�ral Trudeau, Corso se rendit compte que non seulement il connaissait d�j� parfaitement l'histoire mais qu'en plus il savait quels types de probl�mes rencontreraient les R&D et comment les r�soudre.

Ce groupe �tait au-dessus du Top-secret et officiellement, n'avait pas le droit d'exister.

Des sous-groupes furent form�s pour enqu�ter sur des zones sp�cifiques de la recherche. Ces groupes avaient des niveaux de classifications inf�rieures. Le groupe devait d�terminer ce qui pouvait �tre diffus� au public et ce qui devait rester secret co�te que co�te.

Comme dans l'histoire des cabanes, les membres du groupe ont cr�es de nouvelles structures de protection pour l'information qu'ils devaient pr�server.

Le camouflage officiel pliait sous le poids de l'information que le groupe devait �tudier. La structure du groupe a chang� depuis sa formation � la fin des ann�es 40. Ce qui avait commenc� comme un groupe de vieux amis �tait devenu un d�sordre incontr�lable dans les cinq ann�es qui ont suivies.

Beaucoup de morceaux du g�teau s'�chappaient tout autour et chaque branche militaire volait une part du "budget noir". Il �tait donc n�cessaire d'avoir une administration enti�re juste pour g�rer les gestionnaires du "cover-up". Ainsi, � un certain moment, au milieu de l'administration d'Eisenhower, le grand camouflage semblait craquer. Personne ne savait ce que faisaient les autres.

Dans les ann�es 50, une cascade d'effets se d�veloppa. Ce qui avait commenc� par une simple op�ration de camouflage s'�tait bris�e en plusieurs petites unit�s. Les fonctions de contr�les et de commandements commen�aient � faiblir et comme un sous-marin faisant surface, des morceaux d'information �mergeaient. L'arm�e du CIC, une des forces les plus puissantes pour garder le secret de Roswell, avait faibli � cause de la CIA et du FBI qui poussaient derri�re.

� la fin des ann�es 50, le sch�ma original pour perp�trer le camouflage �tait d�fectueux. Les fonctions �taient maintenant g�r�es par une s�rie de groupes individuelles dans les agences militaires et civiles, chacun avait acc�s � une information limit�e, et chacun poursuivait ses propres recherches et enqu�tes et chacun se comportait comme si le super groupe des renseignements �tait aux commandes.

Mais comme le Magicien d'Oz, il n'y avait pas de super groupe des renseignements. Ses fonctions avaient �t� absorb�es par les diff�rents groupes, mais personne n'en parlait parce que ce groupe n'�tait pas suppos� exister officiellement. Et, pendant les quarante ann�es suivantes, chaque agence crut �tre g�r�e par des hauts plac�s.

Rappelez-vous les files d'attente de voitures pendant la crise p�troli�re de 1973. Quand un conducteur, pensant qu'une station d'essence �tait ouverte, attendait � la pompe, 50 minutes apr�s, d'autres voitures attendaient derri�re lui. De grandes files de voitures attendaient derri�re des pompes qui n'ouvriraient jamais parce qu'elles n'avaient pas d'essence.

C'�tait ce � quoi ressemblait le grand camouflage pendant le gouvernement Kennedy.

"Il n'y a personne � la maison, Phil" dit Trudeau en lisant les notes de Corso, "personne except� nous. Nous devons faire notre propre politique."

Trudeau �tait G�n�ral, le produit d'un proc�d� politique et de l'approbation du Congr�s. Les G�n�raux sont fait par le Gouvernement, pas par l'arm�e. Ils se trouvent entre le Gouvernement et la vaste machine militaire. Les G�n�raux sont l� pour cr�er la conduite � suivre afin que la politique militaire fonctionne telle qu'elle est sens�e le faire.

Trudeau allait faire une politique l� o� 10 ans de groupes de travails secrets avaient �chou�s : Exploiter la technologie de Roswell.

"J'ai besoin de vous pour me dire ce que vous avez trouv� et aussi pour trouver le chemin � suivre en-dehors de ce bureau" dit Trudeau. "Il y a s�rement quelques pi�ces technologiques dans vos dossiers qui pourraient faire des armes, que nous pourrions utiliser pour un de nos h�licopt�res. Qu'avons nous ici, Phil ?" dit-il "Nous devons faire quelque chose parce que personne ne le fera."

Cinq ou six personnes, � la Navy, � l'Air Force et � l'arm�e savaient ce que poss�daient les R&D et ils ne diraient rien � quiconque dans leurs branches respectives et rien � la CIA. Donc, dans le cas o� cela devrait se passer dans la bureaucratie militaire, le cover-up deviendrait le cover-up du cover-up, laissant chacun d'entre-eux libre de faire ce qu'il veut.

Les renseignements militaires disaient que les Sovi�tiques �taient si infiltr�s dans les secrets Am�ricains qu'au Kremlin ils savaient des choses avant que les militaires Am�ricains soient mise au courant par le Congr�s.

L'arm�e savait que le KGB avait p�n�tr� la CIA et le responsable de la CIA avait fait parti int�grante du groupe de travail sur les soucoupes volantes depuis les ann�es 50. Donc, quels que soient les secrets que le groupe poss�dait, ce n'�tait certainement pas des secrets pour le KGB. Mais le KGB et la CIA n'�taient pas r�ellement les adversaires que tout le monde pensait.

Ils s'espionnaient tous les uns et les autres, si bien qu'ils travaillaient comme une seule organisation. C'�taient tous des espions professionnels. L'information est un pouvoir � utiliser. Vous ne la donnez pas simplement � vos responsables politiques, R�publicains, Communistes, ou autres, juste parce qu'ils vous le demandent. Vous ne pouvez pas croire les politiciens, mais vous pouvez croire les autres espions. Les espions �taient donc, finalement, fid�les � leurs groupes et tout les groupes jouaient le m�me jeu. La CIA, le KGB, les Services Secrets Britanniques et d'autres agences de Renseignements �taient loyaux � eux-m�mes et � leur profession d'abord et seulement ensuite � leur gouvernement respectif.

Les militaires savaient que le KGB, pas le Parti Communiste officiel, r�cup�rait le maximum d'information sur le gouvernement Sovi�tique et la CIA sur le gouvernement Am�ricain. Des organisations professionnelles d'espionnage comme la CIA et le KGB avaient tendance � vouloir se pr�server eux-m�mes et c'est pourquoi pas plus les militaires Russes que les militaires Am�ricains ne les croyaient.

Si l'on regarde la grande guerre d'espionnage pendant la Guerre Froide, on peut voir que la CIA et le KGB se comportaient comme une seule organisation. Corso pensait qu'ils avaient une raison pour faire cela. Il savait qu'ils pensaient que les autres �taient trop stupides pour garder le monde en s�curit�. Corso pense cela parce qu'il a connu des agents du KGB pendant son activit� et qu'il a eu suffisamment de morceaux d'informations pour lui donner une image de l'Union Sovi�tique durant les ann�es 50 et 60 et que c'�tait tr�s diff�rent de ce que l'on pouvait lire en premi�re page du "New York Times".

Ils savaient que dans les ann�es 50 et 60, la CIA �tait infiltr�e par le KGB et que la plupart des gens du Pentagone jouaient � espion contre espion avec eux. Ils changeaient d'itin�raires pour aller travailler, utilisaient toujours des histoires fausses pour tester les lignes t�l�phoniques non s�res, exploraient leurs bureaux � la recherche de micros espions, utilisaient toujours un code lorsqu'ils parlaient avec d'autres sur un sujet sensible.

Ils avaient un agent des renseignements qui avait des amis dans l'arm�e Russe qui ne croyaient pas plus au KGB qu'� la CIA. Si le nom de Corso �tait associ� � une histoire, cet agent le pr�venait, mais il ne pr�venait jamais la CIA. Dans la capitale de son propre pays, ce genre d'information permit � Corso de rester en vie.

La CIA a suivi Corso de tr�s pr�s pendant ses 4 ann�es � la Maison Blanche. Cela le rendit malade. Puis lorsqu'il revint � Washington, en 1961, pour travailler avec le G�n�ral Trudeau, la CIA recommen�a sa surveillance rapproch�e. Le jour suivant, apr�s avoir dit � son patron ce qu'il allait faire, Corso alla directement � Langley, Virginie, et entra dans le bureau de son vieille adversaire, le directeur des op�rations de camouflages, Frank Wiesner, un des meilleurs amis du KGB.

Corso dit � Wiesner qu'hier �tait la derni�re journ�e durant laquelle il se prom�nerait sans arme. Il posa son 45 sur le bureau de Wiesner et lui dit que s'il voyait encore la surveillance rapproch�e demain, ils retrouveraient Wiesner dans le Potomac avec deux trous sanglants � la place des yeux.

Wiesner dit, "Vous ne ferez pas cela, Colonel". Mais Corso lui rappela qu'il savait tr�s pr�cis�ment o� tous les cadavres �taient incin�r�s. Tout ces gens qu'il avait fait assassiner pendant sa coop�ration avec les Russes. Il raconterait tout ce qu'il savait au Congr�s.

Wiesner se r�tractera.

Lors d'un voyage � Londres, Wiesner se suicida et fut trouv� pendu dans sa chambre d'h�tel.

Corso n'a jamais racont� son histoire. Deux ans plus tard, en 1963, un des amis de Wiesner � l'agence lui dit que tout �tait "Pour rire, Phil". C'�tait une partie d'un processus pour recruter Corso � la CIA apr�s son d�part � la retraite de l'arm�e. Mais Corso voulait travailler pour le S�nateur Strom Thurmond, au comit� des relations �trang�res et pour le S�nateur Richard Russel � la commission Warren.

Leurs connaissances communes sur la CIA et le KGB faisaient que lorsque Trudeau voulait que la CIA sorte pendant les d�lib�rations sur les budgets, c��tait parce que il savait que toute la discussion serait donn�e au KGB dans les 24 heures.

La CIA �tait l'ennemi. Vous ne deviez croire personne. Donc il fut �vident qu'avant 1961, plus personne ne se rappelait ce que l'arm�e avait re�u de Roswell. Tout ce qu'avaient � faire Trudeau et Corso, c'�tait d'�laborer leur propre strat�gie sans faire participer la CIA et les espions dans le gouvernement.

Donc quand le G�n�ral Trudeau dit qu'ils devaient faire silence radio sur le paquet de Roswell, Corso savait exactement de quoi il parlait. Si personne ne sait ce que vous poss�dez, ne le dites pas. Mais si vous pensez que vous pouvez en tirer quelque chose � l'ext�rieur, dites-le. Utilisez toutes les ressources � votre disposition mais ne dites pas tout � tout le monde sur ce que vous faites. Les seules personnes dans la pi�ce �taient Trudeau et Corso.

Le G�n�ral Trudeau promit, "Je ne dirais rien si vous ne dites rien, Phil."

"Il n'y a personne a part nous, G�n�ral" r�pondit corso.

Alors ils commenc�rent � �laborer une strat�gie. "Hypoth�tiquement, Phil" dit Trudeau, "quelle est la meilleure conduite � tenir pour exploiter ce que nous avons sans que quiconque devine que nous faisons quelque chose de sp�cial ?"

"Simple G�n�ral" dit Corso, "Nous ne faisons rien de sp�cial"

"Vous avez un plan ?" questionna Trudeau.

"Plus une id�e qu'un plan" commen�a Corso, "Mais elle commence comme cela : C'est ce que vous avez demand�. Si nous ne voulons pas que quelqu'un pense que nous faisons quelque chose sortant de l'ordinaire, et bien, nous ne ferons rien qui sorte de l'ordinaire. Quand le G�n�ral Twining a fait ses recommandations au Pr�sident Truman et � l'arm�e, il n'a pas sugg�r� qu'ils feraient quelque chose de diff�rent avec ce dossier qu'avec les dossiers habituels. Travail habituel. C'est comme cela que le groupe op�rait. Ce qu'ils ont fait, c'est d'organiser un plan de travail m�me si c'�tait quelque chose qui n'avait jamais �t� fait auparavant. C'�tait le camouflage : Ne changez pas les choses mais utilisez vos proc�dures habituelles pour manier cette technologie extraterrestre."

"Donc, quelles sont vos recommandations ? " demanda Trudeau.

"Nous allons suivre le m�me chemin que ce bureau a toujours utilis� : Les rapports." dit Corso, "Je vais �crire des rapports sur la technologie extraterrestre comme tout autre rapport sur une technologie �trang�re. Ce que je vois, ce que je pense des potentiels, o� nous pouvons les d�velopper, avec quelles compagnies et avec quels styles de contrats."

"Quand commencez-vous ? " demanda le G�n�ral.

"Je vais lister le dossier, j e vais aller voir les scientifiques autoris�s avec lesquels nous pouvons avoir confiance, comme Oberth et von Braun, pour conseils."

"Je vois ce que vous voulez dire" dit Trudeau, "bien s�r, nous allons lister tout nos entrepreneurs dans la d�fense, aussi. Pour voir lesquels ont des contrats de d�veloppements en cours qui nous permettraient d'ins�rer nos projets directement � l'int�rieur."

"Exactement, les contrats existants seront la couverture sur ce que nous d�velopperons." dit Corso, "Rien ne sortira de l'ordinaire parce que nous ne commencerons jamais rien qui ne soit d�j� commenc� dans un contrat pr�c�dent."

"C'est juste un grand m�lange" dit Trudeau.

"Ce que nous allons seulement faire" dit Corso, "C'est de m�langer la technologie actuelle en cours de d�veloppement avec la technologie extraterrestre, et nous allons laisser les compagnies d�poser leurs propres brevets d'inventions."

"Bien s�r" r�alisa Trudeau, "S'ils poss�dent leurs propres brevets, nous aurons compl�tement invers� l'�tude de la technologie."

"Exactement, Monsieur, c'est vrai. Personne ne le saura jamais. Nous ne dirons jamais aux compagnies d'o� vient cette technologie, ainsi le monde conna�tra l'histoire de ces brevets comme faisant parti de l'histoire des inventions."

"C'est une couverture parfaite, Phil" dit le G�n�ral, "O� allez-vous commencer ?"

"Je vais �crire mes premi�res analyses et recommandations cette nuit." promit Corso, "Il n'y a pas un moment � perdre."

Corso commen�a son rapport par les rapports d'autopsies dans lequel il indiqua :

"Montrent un �tre de 10 cm (110 cm ?). Le corps semble d�compos� et les photos elles-m�mes ne sont pas tr�s utilisables sauf pour la curiosit�. Ce sont les rapports m�dicaux qui sont int�ressants. Les organes, les os, et la peau sont diff�rents des n�tres. Le coeur de l'�tre et ses poumons sont plus gros que ceux des humains. Les os sont plus fins mais semblent plus solides comme si les atomes �taient align�s pour une plus grande r�sistance � la tension. La peau montre aussi un alignement atomique diff�rent avec ce qu'il semble pour but de prot�ger les organes vitaux des rayons cosmiques ou des ondes gravitationnelles que nous ne comprenons pas.

Les rapports m�dicaux sugg�rant que les m�decins ont �t� plus surpris par les similitudes entre l��tre trouv� dans le vaisseau et l��tre humain que leurs diff�rences (note : les rapports de la NSC font r�f�rence � cette cr�ature comme une entit� biologique extraterrestre ou� EBE). Plus sp�cialement le cerveau qui est plus gros dans la� EBE mais diff�rent du n�tre."

Corso �crivit cela durant une des nombreuses nuits qu'il allait passer cette ann�e-l�, �bauchant des notes qu'il taperait plus tard dans des rapports officiels qui ne seraient vus que par le G�n�ral Trudeau, apportant des conclusions qui ressembleraient plus � de la Science-fiction qu'� la r�alit�.

Corso pensait que ses rapports ne verraient jamais la lumi�re du jour. Dans la r�alit� quotidienne du monde, ils semblaient, m�me maintenant, fantastiques. Est-ce que c'�tait r�ellement ce qu'il avait �crit ? o� quelqu'un d'autre ? d'o� venaient les id�es ?

"Si l'on consid�re les facteurs biologiques similaires qui affectent l��tre humain, comme les coureurs de fonds dans lesquels le coeur et les poumons sont plus gros que la moyenne, les montagnards dont la capacit� pulmonaire est plus grande que ceux qui vivent au niveau de la mer et m�me aux athl�tes dont l'alignement musculaire est diff�rent de ceux non-athl�tes, on peut supposer que les EBE repr�sentent la fin d'un processus g�n�tique pour les adapter aux voyages spatiaux de longues distances, dans un environnement �lectromagn�tique et � des vitesses telles que d�crites dans la th�orie de la relativit� d'Einstein ?

(note : le Dr Herman Oberth sugg�ra qu'il faudrait consid�rer l'appareil de Roswell, non pas comme un vaisseau spatial, mais comme une machine temporelle. Son rapport technique sur la propulsion est joint.) ".

8 � L'EBE

Les EBE sont d�cris dans les rapports d'autopsies plut�t comme des robots humano�des que comme une forme de vie. Vie fabriqu�e sp�cialement pour les voyages longues distances � travers l'espace et le temps.

En �t�, Corso fit son premier rapport pour le G�n�ral Trudeau. Et quel rapport ! Il donnait le ton pour tous les autres rapports et recommandations que ferait Corso pour le G�n�ral pendant les deux ann�es suivantes. Ce rapport commen�a avec la plus grosse chose trouv�e : Les extraterrestres eux-m�mes.

Les rapports m�dicaux et les photos, qui se trouvaient devant Corso, lui sugg�raient que la cr�ature �tait remarquablement adapt�e pour un long voyage spatial.

Par exemple, le temps biologique.

Les m�decins de Walter Reed faisaient l�hypoth�se que le temps devait passer tr�s lentement pour cette entit� parce qu'elle poss�dait un m�tabolisme tr�s lent, mise en �vidence, disaient-ils, par les �normes capacit�s du coeur et des poumons. La physiologie de cette chose indiquait que ce n'�tait pas une cr�ature qui avait un corps devant travailler dur pour se substanter. Un gros coeur voulait dire qu'il battait moins vite qu'un coeur humain pour conduire le fluide, comme du fluide lymphatique, � travers un syst�me circulatoire limit�, primitif et de capacit� r�duite.

Le r�sultat devait �tre que l'horloge biologique battait moins vite que celle d'un humain et probablement permettait � la cr�ature de voyager � grandes distances dans un temps biologique plus court que celui d'un humain.

Le coeur �tait en �tat de d�composition avanc� au moment o� les chercheurs de Walter Reed avaient mis la main dessus. Ils pensaient que l�atmosph�re Terrestre �tait l�g�rement toxique pour les organes de la cr�ature. Le personnel m�dical du 509e Groupe avait rapidement mit dans un gel de pr�servation une de ces cr�atures. Chose que Corso avait vue des ann�es auparavant.

Les pathologistes de Walter Reed furent incapables de d�terminer avec certitude la structure du coeur de la cr�ature except� qu'il fonctionnait comme une r�serve passive de sang ainsi que comme une pompe qui ne travaillait pas de la m�me fa�on qu'un coeur humain. Ils disaient que le coeur de l'extraterrestre semblait avoir un diaphragme musculaire interne qui devait travailler plus dur qu'un coeur humain parce que les cr�atures devaient survivre dans une zone de gravit� r�duite, en tout cas, telle que la gravit� est comprise actuellement.

Comme les chameaux stockent l'eau, la cr�ature stockait une atmosph�re respirable dans ses poumons de grandes capacit�s. Ces poumons travaillaient comme un r�servoir d'essence, envoyant l�atmosph�re, tr�s lentement, dans le syst�me de la cr�ature.

� cause de son gros coeur et de la capacit� de ses poumons, les chercheurs croyaient que cela permettait de r�duire le transport d'un volume important d�atmosph�re pendant le voyage. Les cr�atures ne faisaient que 120 cm de haut et les poumons occupaient une grande partie de la cage thoracique. Cela indiquait aussi que peut-�tre la cr�ature �tait sp�cialement con�ue pour les voyages de longues distances.

Ils pensaient que le coeur et les poumons �taient "Bio-fabriqu�s" et donc le squelette aussi.

Bien qu'elle soit en �tat de d�composition avanc�e, les os de la cr�ature ressemblaient � de la fibre. Ils �taient comparables aux os humains tels que : c�tes, sternum, clavicules et pelvis. Les pathologistes sp�cul�rent sur les os qui �taient plus flexibles que ceux d'un humain et plus r�sistants. Ceci pouvait avoir pour but d'absorber les chocs. Les cr�atures semblaient adapt�es, avec ce squelette, aux chocs et aux forces extr�mes.

L'�quipe de r�cup�ration, � Roswell, avait signal� que deux cr�atures vivantes apr�s l'�crasement avaient des difficult�s pour respirer notre atmosph�re. Peut-�tre �tait-ce d� au fait qu'elles avaient �t� �ject�es de leur vaisseau, non prot�g�es � notre gravit� ou � notre atmosph�re. Personne ne le savait. Personne ne savait aussi si la cr�ature morte peu apr�s l'�crasement �tait morte� causes des blessures faites par les armes des sentinelles ou pour d'autres raisons. Les t�moins militaires racont�rent des histoires diff�rentes � propos de la cr�ature qui a surv�cu et qui a essay� de s��chapper.

Certains disaient qu'elle luttait pour respirer, d'autres disaient qu'elle agonisait uniquement apr�s avoir �t� "flingu�e" par les sentinelles. Corso pensa que c'�tait peut-�tre la forte gravit� de la Terre qui avait d'abord fait paniquer la cr�ature. Cela peut expliquer sa respiration laborieuse. Puis apr�s avoir �t� "flingu�e", elle avait de la peine � respirer � cause de ses blessures. Le rapport m�dicale ne mentionnait rien � propos de gaz toxiques ou d'une sorte d�atmosph�re quelconque que la cr�ature aurait pu respirer.

Si le vaisseau de Roswell est un appareil de surveillance, comme le pensaient des chercheurs � Wright Field, alors il est probable que les cr�atures n'avaient pas l'intention de quitter ce vaisseau. C'�tait un vaisseau �quip� avec un appareil capable de percer la nuit en utilisant la diff�rence de temp�rature des objets pour cr�er une image visuelle permettant aux occupants du vaisseau d'observer dans l'obscurit�. Et parce qu'il pouvait appara�tre et dispara�tre des �crans radars, les chercheurs pensaient que les cr�atures restaient simplement � l'int�rieur du vaisseau et observaient.

Peut �tre que d'autres types de vaisseaux de la m�me culture �taient �quip�s pour atterrir ou effectuer des missions � l'ext�rieur et qui permettaient � l'�quipage de sortir sans subir aucunes cons�quences. Les m�decins ne sp�cul�rent pas l�-dessus.

Ce qui intrigua ceux qui inspectaient le vaisseau, une fois envoy� � Wright Field, c'�tait la totale absence de nourriture et de moyens pour la pr�parer. Il n'y avait aucun garde-manger � bord. � l'�poque ou le voyage dans l'espace �tait de la science-fiction, les analystes militaires �taient toujours au travail pour formuler des id�es sur comment une technologie de cette sorte devait �tre incorpor�e. Ce n'�tait pas pour voyager vers les autres plan�tes mais pour naviguer autour de la Terre. Si vous voulez mettre des hommes en orbite terrestre, comment allez-vous g�rer leurs d�chets, fournir l�oxyg�ne ad�quate et les nourrir pendant des p�riodes prolong�es ?

Apr�s avoir d�velopp� un v�hicule assez puissant pour mettre un vaisseau en orbite autour de la Terre, le garder assez longtemps pour qu'il puisse effectuer sa mission �tait le probl�me suivant.

Le vaisseau de Roswell semblait avoir r�solu ce probl�me, mais il n'y avait aucunes indications sur comment la nourriture se pr�parait et comment les d�chets �taient g�r�s.

Il y avait beaucoup de sp�culations des chercheurs � propos de la composition de ces cr�atures et de ce qui pouvait les nourrir. D'abord, les docteurs �taient plus int�ress�s par les similitudes entre les cr�atures et les humains que par les diff�rences. Plut�t qu'un apparence hideux d'insecte ou de reptile mangeurs d'hommes comme dans "La Guerre des mondes", ces cr�atures ressemblaient � de petites versions d'hommes, seulement diff�rentes. C'�tait sinistre.

Bien que les docteurs n'aient pas pu d�finir le travail chimique des corps des cr�atures, ils avaient d�termin� qu'elles ne contenaient pas de nouveaux organes. Le rapport que Corso poss�dait sugg�rait une nouvelle organisation des organes qui n�cessitait plus d'�valuation avant de ce faire une opinion. Un int�r�t sp�cifique �tait le fluide qui servait de sang � la cr�ature mais qui servait aussi � r�guler les s�cr�tions glandulaires de fa�on plus importante que dans un corps humain. Dans ces entit�s biologiques, les syst�mes sanguins et lymphatiques semblaient combin�s. Si un �change nutritionnelle se passait entre ces deux syst�mes, cet �change pouvait seulement prendre place � travers la peau de la cr�ature parce qu'elle ne poss�dait ni organes digestifs ou intestinaux.

Le rapport m�dical r�v�lait que les cr�atures �taient recouvertes d'une pellicule protectrice, en un seul morceau, une autre peau dans laquelle les atomes �taient align�s afin de fournir une grande r�sistance tissulaire et une grande flexibilit�. Un examinateur d�crivit que ceci lui rappelait une toile d'araign�e. Cela semblait tr�s fragile mais c'�tait tr�s solide. La qualit� unique de la toile d'araign�e provient de l'alignement de ses fibres qui permet de r�sister � une grande pression.

Le v�tement, ou seconde peau, de la cr�ature avait �t� litt�ralement tiss� autour de la cr�ature, lui fournissant une parfaite peau protectrice. Les docteurs n'avaient jamais rien vu de tel.

L'alignement des fibres du v�tement sugg�rait aux docteurs qu'il pouvait aussi prot�ger le porteur des rayons cosmiques qui bombardent tout vaisseau se trouvant dans l'espace. Les organes internes de la cr�ature semblaient si fragiles et si grands que les docteurs de Walter Reed pensaient que sans ce v�tement, la cr�ature aurait �t� tr�s vuln�rable au constant bombardement de particules d'�nergie. Tout voyageur de l'espace subirait, sans protection, le m�me sort : Il cuirait comme dans un four � micro-ondes. Le bombardement de particules � l'int�rieur du vaisseau serait si intense qu'il acc�l�rerait la structure atomique de la cr�ature et la chaleur r�sultante aurait litt�ralement cuite la cr�ature.

Les docteurs �taient fascin�s aussi par la peau interne de la cr�ature. Elle ressemblait � une couche de peau de tissus gras comme ils n'en avaient jamais vu avant. Elle �tait, de plus, compl�tement perm�able comme si elle faisait constamment des �changes chimiques avec les syst�mes sanguin et lymphatique. �tait-ce la fa�on dont la cr�ature se nourrissait et la fa�on dont les d�chets �taient g�r�s ?

La tr�s petite bouche et l'absence de syst�me digestif troubla les chercheurs, au d�but, parce qu'ils ne savaient pas comment ces cr�atures se nourrissaient. Mais leurs hypoth�ses comme quoi les processus chimiques de la peau et peut-�tre m�me le gaspillage chimique lors de la circulation pouvaient expliquer l'absence de moyens pour la gestion de la nourriture et les d�chets dans le vaisseau.

Corso pensait que ces cr�atures n'avaient pas besoin de nourriture ou de toilettes parce qu'elles n'�taient pas des formes de vies, juste une sorte de robot ou d'andro�de. Une autre explication sugg�rait par les ing�nieurs de Wright Field �tait que ce vaisseau �tait juste un petit vaisseau qui ne s'�loignait pas trop loin d'un plus gros vaisseau. Le m�tabolisme des cr�atures montrait qu'elles pouvaient survivre pendant des p�riodes prolong�s en se nourrissant d'une petite ration alimentaire jusqu'� leur retour � la base. Ni les ing�nieurs, pas plus que les docteurs avaient une explication sur l'absence de toilettes � bord du vaisseau.

Personne ne pouvait expliquer le processus pour les excr�ments de la cr�ature. Corso pensait que la peau de la cr�ature �tait plus ressemblante � une �corce de plante qu'� de la peau humaine. Cela pouvait expliquer l'absence de nourriture et de toilettes. Une attention toute particuli�re fut apport�e, lors de l'autopsie, au cerveau des cr�atures. Sur sa taille, sa nature et son anatomie.

Des t�moins lors de la r�cup�ration du vaisseau, avaient signal�s l'impression de recevoir des sensations de la cr�ature mourante. Sensations de douleurs et de souffrances. Personne n'entendit la cr�ature produire un son, les sensations pouvaient �tre de la t�l�pathie. Les t�moins avaient d�clar�s qu'ils n'avaient pas entendu de mots distincts dans leurs cerveaux, juste des sensations, plus simples que des phrases mais aussi plus complexes parce que les t�moins �taient capables de prendre part, non seulement � la souffrance de la cr�ature, mais aussi � son d�sarroi, comme si elle pleurait les autres qui avaient p�ris dans le vaisseau.

Les m�decins pensaient que le cerveau extraterrestre, disproportionn� en comparaison du cerveau humain et � la taille de la cr�ature, �tait constitu� de quatre parties. Les cr�atures �taient mortes et leurs cerveaux avaient commenc�s � se d�composer. M�me si les cr�atures avaient �t� encore vivantes, la technologie m�dicale en 1947 n'avait pas encore les scanners � ultra-sons des laboratoires d'aujourd'hui. Les docteurs n'avaient pas de moyens pour �valuer la nature des lobes, ou des "sph�res" comme elles �taient appel�es dans le rapport. Except� la sp�culation sur la nature du cerveau et de son pouvoir psychokin�tique, les rapports �taient tr�s l�ger en vraies donn�es.

Une des preuves possible de la fa�on de travailler des cerveaux extraterrestres �tait ce que Corso appelait dans ses rapports : "Le bandana".

Cet objet ressemblait � un bandeau de t�te sans aucun ornement ou d�coration dessus. Fabriqu� dans une sorte de plastique flexible avec des senseurs et des contacts �lectriques similaires � ceux d'un �lectroenc�phalogramme.

Cette chose �tait plac�e autour du cr�ne de l'extraterrestre, juste au-dessus des oreilles, � l'endroit o� le cr�ne commen�ait � s'expanser pour contenir le gros cerveau. En ce temps-l�, les rapports de Wright Field indiquaient que les ing�nieurs pensaient que cela pouvait �tre une sorte d'appareil de communication, comme le micro des pilotes pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale.

Il est inutile de dire que pendant les quelques heures durant lesquelles cet objet s'�tait trouv� � Walter Reed, plus d'un officier du 509e Groupe avait essay� cette chose autour de sa t�te pour voir ce que cela faisait. Au d�but, cela ne fit rien. Il n'y avait pas de boutons, pas d'interrupteurs, pas de fils �lectriques, rien qui ne puisse sugg�rer que cela �tait un panneau de contr�le.

Personne ne savait comment l'allumer ou l'�teindre. Cette bande n'�tait pas vraiment ajustable bien qu'elle soit assez �lastique pour s'adapter � toutes les t�tes des cr�atures. Toutefois, les rapports indiquaient que quelques officiers qui avaient un tour de t�te assez large pour avoir le contact avec toute la surface avaient eu le choc de leur vie.

Les officiers signal�rent comme une sensation de picotement � l'int�rieur de leurs t�tes et un impressionnant ballet de couleurs changeantes et explosantes � l'int�rieur de leurs paupi�res alors qu'ils tournaient l'objet autour de leurs t�tes et posaient les capteurs � diff�rents endroits de leurs cr�nes.

Ces rapports de t�moins sugg�raient � Corso que ces senseurs stimulaient diff�rentes parties du cerveau et en m�me temps �changeaient des informations avec le cerveau. Cet objet �tait un m�canisme sophistiqu� pour traduire les impulsions �lectriques de l'int�rieur du cerveau des extraterrestres en ordres sp�cifiques. Peut-�tre cela permettait-il de g�rer les syst�mes de propulsion et de navigation du vaisseau.

C'est seulement lorsqu'ils d�velopp�rent le projet de recherche sur les ondes c�r�brales que Corso comprit ce qu'ils poss�daient et comment il devait �tre d�velopp�. Cela prit tr�s longtemps pour r�colter les fruits de cette technologie mais 50 ans apr�s Roswell, des versions de cet objet sont devenues, �ventuellement, un composant du syst�me de navigation de quelques uns des plus sophistiqu�s h�licopt�res et plus tard une interface �lectronique pour les jeux sur ordinateurs individuels.

Les ing�nieurs du 509e Groupe �taient aussi surpris par l'absence de contr�les traditionnelles et de syst�me de propulsion dans le v�hicule crash�. D'apr�s ces rapports et les objets, Corso imagina que les clefs pour comprendre ce qui faisait bouger et ce qui dirigeait le vol du vaisseau n'�tait pas dans le vaisseau lui-m�me mais dans la relation entre les pilotes et le vaisseau. Avec l�hypoth�se d'un syst�me de guidage par ondes c�r�brales, cela montrait un concept de guidage de vol r�volutionnaire dans lequel le pilote �tait le syst�me. Corso pensait que le vaisseau �tait navigu� de cette fa�on, avec une relation directe entre les ondes c�r�brales des cerveaux des pilotes et les syst�mes de contr�les.

Les ondes c�r�brales �taient interpr�t�es par le �bandana� qui servait d'interface. Corso ne re�ut jamais de copie de l'autopsie de l'extraterrestre que la Navy avait re�u du G�n�ral Twining. Il avait seulement lu les rapports militaires. Initialement, les cadavres furent stock�s � Wright Field, puis ils furent envoy�s dans d'autres services. Quand l'Air Force devint une branche � part de l'arm�e, les corps stock�s � Wright Field, ainsi que le vaisseau, furent envoy�s � la base de Norton, Californie, o� l'Air Force commen�a ses exp�riences pour dupliquer la technologie du v�hicule.

L'air Force �tudia les capacit�s de vol du vaisseau et sur comment construire des d�fenses contre lui.

Ces exp�riences se pass�rent a Norton, puis finalement, � Nellis, Nevada, au fameux site de Groom Lake o� la technologie Stealth fut d�velopp�e. L'arm�e n'�tait int�ress� que par les syst�mes d'armements � bord du vaisseau et comment elle pouvait les r�utiliser dans ses propres installations.

Le vaisseau original de Roswell resta � Norton o� l'Air Force et la CIA ont maintenu une sorte de mus�e extraterrestre. Mais les exp�riences sur la r�plique du vaisseau extraterrestre continu�rent � travers les ann�es durant lesquelles les ing�nieurs cherch�rent � adapter les syst�mes de navigation� et de propulsion � la technologie actuelle.

Cela continu encore..

Corso n'a jamais vu le vaisseau � Norton mais il vit assez de rapports passer dans son bureau pour savoir quel secret c'�tait et comment il �tait maintenu. Il n'y avait pas de syst�me de propulsion conventionnel pour expliquer le vaisseau de Roswell. Il n'y avait pas de moteur nucl�aire, pas de fus�es, pas de r�acteurs. Certains du R&D cherch�rent � adapter le syst�me de guidage du vaisseau � la technologie actuelle. Mais des ann�es 1960 aux ann�es 1970, ils �chou�rent pour le rendre op�rationnel. Le vaisseau de Roswell �tait capable de d�placer la gravit� � travers la propagation d'ondes magn�tiques. Une fois ceci d�couvert, les ing�nieurs cherch�rent comment le vaisseau pouvait contenir sa capacit� �lectrique et comment les pilotes pouvaient vivre � l'int�rieur d'un champ magn�tique.

Le r�sultat ne serait pas seulement une grande d�couverte, mais aussi un b�n�fice de billions de dollars � travers les contrats de d�veloppements pour une nouvelle g�n�ration d'appareils militaires a�riens et de sous-marins.

Les premi�res r�v�lations sur la nature du vaisseau et son interface avec le pilote arriv�rent tr�s rapidement pendant les premi�res ann�es de tests � Norton. L'Air Force d�couvrit que le v�hicule entier fonctionnait comme un conducteur g�ant. Le vaisseau stockait (emmagasinait) lui-m�me l'�nergie n�cessaire pour propager la vague magn�tique afin de le soulever et afin qu'il puisse atteindre des vitesses sup�rieures � 7000 km/h.

Les pilotes n'�taient pas affect�s par la force G durant l'acc�l�ration parce qu'� l'int�rieur du vaisseau, c'est comme si la gravit� �tait pli�e autour de l'onde de d�velopp�e par le vaisseau. C'�tait peut-�tre comme voyager � l'int�rieur d'un ouragan. Mais comment l'interface travaillait-elle entre les pilotes et l'onde g�n�r�e ?

Corso �crivit dans son rapport � Trudeau que le secret de ce syst�me pouvait se trouver dans le v�tement que portait les cr�atures. Ces cr�atures n'�taient pas juste des pilotes d'un v�hicule, elles devenaient une partie du circuit �lectrique de ce v�hicule, le d�pla�ant de la m�me fa�on que l'on bouge un muscle. Le vaisseau �tait simplement une extension de leurs propres corps parce qu'il �tait li� � leurs syst�mes neurologiques. Donc ces cr�atures �taient capables de survivre de mani�re prolong�e � l'int�rieur d'un haut champ d��nergie en devenant le circuit primaire de contr�le de l'onde.

Elles �taient prot�g�es par leurs v�tements qui les recouvraient de la t�te aux pieds. Leurs v�tements les rendaient capables de faire un avec le vaisseau, de faire partie de l'onde. En 1947, c'�tait une technologie si nouvelle qu'elle �tait effrayante et frustrante. Si les Am�ricains pouvaient reproduire seulement la source d'�nergie de l'appareil, ils obtiendraient une technologie qui d�passerait toutes les formes de propulsions � r�actions classiques.

C'est ce qu'ils essayent encore de faire aujourd'hui, 50 ans apr�s l'�crasement de Roswell.

Corso voulait commencer son rapport avec les rapports d'autopsies des extraterrestres et ensuite sur ce qu'ils pouvaient comprendre de la technologie du vaisseau spatial.

Corso entra dans le bureau du G�n�ral Trudeau et dit : "Voici le rapport que vous attendez,G�n�ral".

Ce rapport contenait bien plus qu'il ne pensait parce que le sujet �tait nouveau et compliqu�. Corso savait qu'il �tait dans quelque chose qui pouvait changer le monde. Il �tait dans les R&D et avait la responsabilit� de ce mat�riel comme le G�n�ral Twining avait dit qu'il serait, 50 ans plus t�t.

Corso avait trouv� des pi�ces d'un puzzle pour une nouvelle �re de technologie. Pendant des ann�es, les scientifiques avaient pens� sur ce que pourrait �tre un voyage dans l'espace, sp�cialement depuis que les Russes avaient envoy� Spoutnik. Les plans pour une base militaire lunaire �taient d�velopp�s par l'arm�e dans les ann�es 50 sous la responsabilit� du G�n�ral Arthur Trudeau mais cela avait �t� stopp� � cause de la cr�ation de la NASA. Ces plans avaient pour but de se confronter avec les probl�mes de voyage dans l'espace. Mais le vaisseau montrait qu'une race extraterrestre s'�tait adapt�e elle-m�me au voyage dans l'espace, aux diff�rentes gravit�s, aux rayons cosmiques et aux ondes magn�tiques.

Tout ce qu'avaient � faire les R&D, c'�tait d'utiliser les vastes ressources militaires et industrielles � leurs dispositions pour r�colter les fruits de cette technologie.

9 � Les projets d�marrent

� C�est un rapport diabolique, Phil ï¿½, dit le G�n�ral Trudeau, en regardant la liasse de papiers que Corso lui avait emmen� ce matin-l�. Corso avait attendu depuis 6h00 du matin apr�s son retour au pentagone.� �Que faites-vous? Vous avez passer la nuit � �crire?�

� J�ai fait quelques heures suppl�mentaires ï¿½ï¿½ dit Corso, � je ne veux pas passer trop de temps avec ce dossier dingue quand les gens sont suppos�s travailler. ï¿½

Le G�n�ral rigola mais il �tait impressionn�.

La recherche militaire et les agences de d�veloppements �taient mises sous pressions par le Congr�s afin d�obtenir des succ�s. Le projet Horizon dormait dans sa propre armoire et prenait la poussi�re.

Il y avait un int�r�t croissant dans l�arm�e sur le fait qu�elle soit impliqu�e avec les Fran�ais en Indochine pour prendre le Vietcong.

C��tait une guerre que les Am�ricains ne pouvaient pas gagner mais qui pomperait toutes les ressources de la vrai guerre avec l�Europe de l�Est.

Donc, plut�t que de marquer quelques buts, le G�n�ral Trudeau avait besoin de projets pour garder les agences civiles et emp�cher la fuite de leurs ressources.

Le G�n�ral Trudeau poussa pour un plan tactique.

� Nous savons ce que nous voulons faire, G�n�ral � dit Corso,� � et voila comment j�aimerai commencer. �

Corso expliqua qu�il voulait compiler une liste de toutes leurs ressources humaines, comme les scientifiques Allemands sur les fus�es qui travaillaient � Alamogordo et White Sand. Corso avait rencontr� beaucoup de sp�cialistes sur les syst�mes de guidages de missiles pour le programme de missiles guid�s � Red Canyon.

c��taient ces gens que Corso voulait rassembler dans un �Brain Trust�. Des gens avec lesquels il pourrait parler des �tranges objets qui n�avaient pas pour origine la Terre.

C��taient ces scientifiques qui pourraient lui dire quoi faire de tout cela.

� Et apr�s cette �brain trust� �, demanda Trudeau,� � Alors quoi? �

� Opposez-les � ces technologies � dit corso. Il savait qu�ils marchaient en aveugle avec ce mat�riel. Ils ne pouvaient pas parler de cela avec la communaut� scientifique et acad�mique par ce qu�ils auraient perdus rapidement le contr�le de leurs secrets.

D�un autre c�t�, beaucoup de ces secrets avaient avoir avec l�armement et il y avait des r�gles tr�s strictes sur ce qu�ils pouvaient d�voiler ou non sans les autorisations appropri�es.

Mais leur �brain trust� �tait inestimable. Et avec les bonnes orientations et� contr�les de s�curit�, ils pourraient donner leurs secrets.

� Quels scientifiques avez-vous en t�te? � demanda Trudeau .

� Je pense � Robert Sarbacher ��� dit Corso, � Wernher von Braun, bien sur, Hans Kohler, Hermann Oberth, John von Neulann. �

� Que savent-ils sur Roswell? � voulut savoir Trudeau. S�ils avaient �t� consult�s en 1947 sur le mat�riel de Roswell, comme Wernher von Braun l�avait �t� par le G�n�ral Twining, alors ils ne r�v�leraient aucuns secrets. S�ils ne savaient rien sur le crash, alors ils prendraient des risques en divulguant des informations class�es au-dessus du Top-secret.

Trudeau voulait savoir � quel point c��tait dangereux d�impliquer ces scientifiques. Mais corso le rassura sur le fait que tous savaient d�j� quelque chose sur Roswell � cause de leurs relations avec les R&D.

Durant l�administration d�Eisenhower, l�informations � propos des recherches classifi�es sur les extraterrestres �tait filtr�e par le bureau des R&D parce que la t�te des R&D �tait une des personnes originales du groupe.

�� J��tais � la Maison Blanche quand Sarbacher �tait dans le comit�, G�n�ral � dit Corso, � Je suis presque s�r qu�il �tait dans le secret et Hermann Oberth. Il m�a toujours dit que les objets que l�on voyait sur les radars � Red Canyon, et qui disparaissaient, �taient probablement du m�me genre que le vaisseau extraterrestre r�cup�r� � Roswell. Donc il savait, mais je ne sais pas comment. �

� H� bien! Ce sont en fait de bonnes nouvelles � dit le G�n�ral Trudeau, � Je ne voudrais pas �tre celui qui autorisera la diffusion d�information classifi�e � quelqu�un qui ne connaissait rien au pr�alable et je ne veux pas vous mettre dans la position, Phil, d�avoir � expliquer, aux plus hauts, la raison de la diffusion d�informations top-secr�tes � des gens sans autorisations, m�me pour la s�curit� du pays. �

Corso appr�cia cela, mais pour que leur plan r�ussisse, ils avaient besoin de l�aide d�experts comme von Braun, Oberth et Sarbacher.

� Comment allez vous les approcher? � demanda Trudeau.

� Nous devons d�abord faire un inventaire de tout les contrats industrielles avec la d�fense que nous pourrons g�rer, G�n�ral � dit corso, � M�ler les contrats et les syst�mes que nous d�veloppons avec le mat�riel que nous poss�dons pour voir comment ils l�adapteront. Ensuite nous introduirons les scientifiques pour consultation afin d��tre s�r de ce que nous avons. �

� Allons � travers une premi�re liste de production potentielle � sugg�ra le G�n�ral, �pour voir o� nos contrats nous emm�nent et ou les scientifiques peuvent aider. Et vous savez ce qui se passera alors? � questionna trudeau.

�� Nous allons vous coller dans des v�tements civiles et vous envoyer sur la route pour rendre visite � nos amis qui ont des contrats avec la d�fense. �

� Je veux que personne ne sache �, expliqua le G�n�ral, �qu�un Lieutenant Colonel sur la liste de recherche de la CIA voyage � travers les diff�rents contrats avec la d�fense avec une myst�rieuse mallette pleine de quelque chose que personne ne conna�t. � Il rigola, �� Nous devons travailler sur cette liste �.

Cet apr�s-midi l�, Corso retourna � son rapport sur le EBE et son vaisseau et commen�a � faire la liste les �nigmes qu�il contenait et les opportunit�s pour de nouvelles productions qu�il repr�sentait.

Quel �tait le moteur ou l��nergie utilis�e par ce vaisseau? il n�avait pas de propulseurs, pas de r�acteurs. Il n�avait pas de syst�me de propulsion comme les V2, il ne contenait aucun carburant. � la base de Norton, o� le vaisseau fut �ventuellement rang�, les ing�nieurs �taient �merveill�s par le fin amalgame de cuivre et d�argent qui recouvrait l�ext�rieur du vaisseau.

Ce m�tal �tait remarquable par sa conductivit�, comme si le vaisseau en entier �tait un circuit �lectrique n�offrant aucune r�sistance au courant.

C��tait quelque chose que les techniciens ne pouvaient dupliquer. Dans les ann�es 50, � la base de Norton, deux prototypes du vaisseau extraterrestre furent fabriqu�s, mais il n�eurent jamais la puissance du vaisseau qui c��tait �cras�.

� la place, il fut mit des g�n�rateurs de fusions nucl�aires mais ils �taient inefficaces et dangereux. M�me le g�n�rateur nucl�aire qui fournissait l��nergie pour les satellites Sovi�tiques et Am�ricains dans les ann�es 60 �tait inefficace pour les besoins de la r�plique du vaisseau spatial.

Donc la question restait: Qu�elle �tait l��nergie du vaisseau spatial?

Corso fit la liste de toutes ses d�couvertes:

-        Le vaisseau en forme croissant n�a pas de syst�mes de contr�les directionnelles que nous connaissions. Il n�y a pas de manettes, de roues, de p�dales, de c�bles, de vannes, d�abattants ou de gouvernes. Comment ces cr�atures contr�laient ce vaisseau et comment contr�laient-elles la vitesse, acc�l�rant d�un point stationnaire, comme un h�licopt�re, � des vitesses sup�rieures � 7000 miles/h en quelques secondes?

-        Comment �taient prot�g�es ces cr�atures des forces G? les pilotes pendant la Deuxi�me Guerre mondiale devaient porter une combinaison sp�ciale pour diffuser l�oxyg�ne et �viter le �blackout�. Mais rien ne fut trouv� dans les v�tements des cr�atures qui indique qu�elles devaient faire face au m�me probl�me.

Leur vaisseau pouvait manoeuvrer dans des forces G 10 fois sup�rieures � celles de nos pilotes. Comment g�raient-elles cela ?

Pas de contr�le, pas de protection, pas de source d��nergie, pas de carburant. Ce sont les choses que Corso lista. � c�t� de ceci, Corso nota que:

-        Le vaisseau lui-m�me �tait un circuit �lectrique

-        Que les v�tements de vols � �peaux de vols � est une meilleure description- que les cr�atures portaient �taient fait d�une substance dans laquelle la structure atomique �tait allong�e, renforc�e dans sa longueur, pour fournir un sens directionnel � tout courant appliqu� dessus.

Les ing�nieurs d�couvrirent que cette peau �tait un pur conducteur, fonctionnant comme la peau du vaisseau lui-m�me, et qu�elle avait la pure habilit� � prot�ger les porteurs, tout en conduisant un champ �lectronique de quelconque nature. O� �tait la jonction physique entre le pilote et le vaisseau? Est ce que c��tait le pilote lui-m�me qui servait de commutateur?

Corso nota le � bandeau de t�te � avec senseurs qui avait tant intrigu� les officiers � Roswell et qui le fascinait aussi. Si, comme il le supposait, cet objet r�cup�rait les signatures �lectroniques du cerveau des cr�atures, quand faisait-il?

Corso pensait que cet objet transmettait ces signaux �lectroniques du cerveau au syst�me de commande du vaisseau pour contr�ler la vitesse, la direction et la hauteur. Peut �tre que ce �bandeau de t�te� devait �tre ajust� individuellement � chaque pilote, ou peut �tre que le pilote �tait-il calibr� au �bandeau de t�te�. De toute fa�on, ces �bandanas� �taient les interfaces entre le pilote et le vaisseau. Mais cela ne r�solvait pas la question de l�absence de c�bles, de manettes ou de volants.

Peut �tre la r�ponse �tait non pas dans la forme des contr�les mais dans la fa�on dont le v�tement, le �bandana�, le cerveau de la cr�ature et le vaisseau en entier travaillaient ensembles. En autres termes, quand Corso regardait la fonction enti�re du syst�me, la synchronisation entre le �bandana�, la conductivit� du vaisseau, et la structure des peaux, qui travaillaient aussi comme un circuit, il pouvait voir comment les informations de pilotages pouvaient �tre envoy�es du �bandana� par une sorte de courant traversant les peaux et entrant dans une sorte de panneau ou se trouvait des empreintes pour les mains de cr�atures.

Ces empreintes sur les panneaux, comme les d�crivent les rapports, ressemblaient aux empreintes de mains laiss�es au � Grauman�s Chinese theater � � Hollywood.

Les instructions �lectroniques �taient transmises directement du cerveau de la cr�ature, puis le long de son corps et ensuite � travers les panneaux dans le vaisseau lui-m�me. Comme si ce vaisseau �tait seulement une partie du corps de la cr�ature?

Mais quelque chose manquait. Les moteurs.

A nouveau, Corso retombait dans l�id�e de fonctions aux del� des structures. Les d�bris et le vaisseau indiquaient qu�un moteur ne s��tait pas d�tach� au moment du crash. Un moteur conventionnel n�est jamais au premier endroit. Ce qu�ils ont trouv�s c�est que le vaisseau semblait avoir la capacit� d�accumuler, comme un conducteur, une grande quantit� de courant.

Et si le vaisseau �tait lui-m�me le moteur, avec un courant continu provenant d�une autre source et qu�il stockait (emmagasinait) comme un grand condensateur? Cela serait comme charger des batteries pour une voiture �lectrique et de la conduire jusqu�� ce que ses batteries soient vides. Ce n�est pas diff�rent d�une voiture que l�on remplit d�essence ou qu�un avion plein de carburant volant et atterrissant avant la panne s�che.

Corso suspectait le vaisseau de Roswell de n��tre qu�un condensateur qui stockait le courant, qui �tait dirig� et contr�l� par le pilote et �tait capable de se recharger d�une quelconque fa�on.

Mais quels �taient les moyens de propulsion et de direction? s�il y avait une force qui fonctionnait de la fa�on dont ils pensaient, cela n�expliquait pas comment elle �tait cr�e et dirig�e. D�but Septembre 1947, les scientifiques qui �taient all�s � Wright Field pour voir les d�bris, sp�cul�rent que le potentiel �lectronique de l�appareil de Roswell rappelait les exp�riences d�antigravit�s des Allemands et des Anglais de 1920 � 1930.

Le G�n�ral Twining fut rapport� avoir dit plus d�une fois que le nom de l�ing�nieur en �lectricit� Serbe et inventeur du courant alternatif, Nikola Tesla, revenait souvent dans la conversation parce que les scientifiques qui avaient examin�s le vaisseau endommag� avaient d�crit la fa�on dont il devait convertir une champ �lectromagn�tique en un champ d�antigravit�.

Et bien sur, le vaisseau rappelait l�avion de combat Allemand qui avait fait son apparition vers la fin de la Deuxi�me Guerre Mondiale mais qui �tait en d�veloppement depuis les ann�es 30.

Tesla et un certain nombres d�autres scientifiques Europ�ens avaient �t� les pionniers dans la conversion restreinte de petites zones d�antigravit�s � partir de champs magn�tiques.

Toutefois, l�effort pour d�velopper des avions par antigravit� ne porta jamais ses fruits parce que l�essence et les r�acteurs fournirent une parfaite technologie d�armement.

Mais la th�orie de l�antigravitation n��tait pas inconnue m�me si elle n��tait pas tr�s bien comprise, et sans une source d��nergie comme une petite pile nucl�aire, rien n��tait r�alisable.

Et si le vaisseau �tait capable de porter assez d��nergie et avait une capacit� de stockage pour garder son �nergie, comme une batterie volante tr�s avanc�e? Alors il devait avoir toute l��nergie n�cessaire pour propager et g�n�rer une vague directionnelle par d�placement de ses p�les magn�tiques.

Si la th�orie de l�onde magn�tique portait par des ing�nieurs comme Paul Biefeld et Townsend Brown dans les ann�es 20, � l�Institue de Californie pour les �tudes Avanc�es, �tait fid�lement rapport�e alors la th�orie sur le vol par antigravit� existait avant la Deuxi�me Guerre Mondiale.

En fait, des prototypes en forme de disques �taient sur les planches � dessins de l�Institue de Californie avant la guerre. C�est juste que personne ne pr�tait attention � eux aux USA. Les allemands avaient d�veloppes et fait voler des soucoupes volantes, m�me si cela na pas eu d�impact dans la guerre � venir � part stimuler une course entre les USA et la Russie pour r�cup�rer le plus possible de technologie Allemande. Ainsi, m�me si les ing�nieurs avaient tent� de fabriquer des avions en formes d�ailes et avec succ�s, le vaisseau spatial de Roswell avec sa vraie fonctionnabilit� qui d�passait tout ce qu�ils avaient, comme voyager dans l�espace,� repr�sentait un challenge technique pratique pour les scientifiques.

Ils savaient ce que faisaient les EBEs mais ils ne pouvaient pas le dupliquer. Les rapports, de Corso pour les R&D, analysaient les types de technologies qu�ils devraient d�velopper pour construire une d�fense cr�dible contre ce vaisseau ou pour en construire un eux-m�mes.

Dans ces notes pour le G�n�ral Trudeau, Corso passa en revue toutes les implications technologiques qu�ils pourraient r�colter du vaisseau de Roswell.

Il �crivit aussi ce qu�il comprenait de la technologie par champ magn�tique et comment des ing�nieurs non conventionnels avaient brouillonn�s des prototypes� �antigravitiques� dans le si�cle.

Corso sugg�ra que tout ceci pointait dans la m�me direction: Ils poss�daient un vaisseau et pouvaient exploiter industriellement ses composants en incluant cette �nergie par antigravit� et le contr�le de navigation par ondes c�r�brales.

Pour cela, ils devaient avoir le conseil de scientifiques qui pourraient �ventuellement faire parti de leurs �brain trust�, des individus en qui ils� pourraient faire confiance et parler des d�bris de Roswell.

C��taient ces scientifiques qui travaillaient habituellement avec les premiers fournisseurs des R&D et pourraient leur dire comment les approcher dans leur divisions au R&D pour des consultation priv�es et s�curis�es.

Corso esp�rait que l��valuation des choses qu�ils poss�daient de l�EBE et de son vaisseau pourrait leur apporter quelques solutions sur les probl�mes physiologiques connus des astronautes durant les vols spatiaux.

Au d�but des ann�es 60, les astronautes Am�ricains et Russes avaient fait leurs premiers vols orbitaux et avaient subis les effets n�gatifs de l�apesanteur pendant leurs missions.

Malgr� les d�clarations officielles comme quoi l�homme pouvait voyager dans l�espace, les docteurs disaient que m�me de courtes p�riodes en apesanteur d�sorientaient extr�mement les astronautes et que plus le vol �tait long, plus les sympt�mes devenaient inconfortables.

Ils �taient tracass�s par la perte de la force physique, la r�duction de la capacit� musculaire du coeur et du diaphragme, la r�duction de la capacit� des poumons et la perte de la r�sistance � la flexibilit� des os.

Les cr�atures �parpill�es sur le sol d�sertique de Roswell semblaient compl�tement adapt�es au voyage spatial. Juste examiner ces cr�atures �tait une �norme opportunit�.

L�oxyg�ne renouvelable et les provisions de nourriture �taient les directions � prendre et dans les ann�es 60, les ing�nieurs de la NASA �taient pr�t � dessiner des fa�ons de recharger l�atmosph�re � l�int�rieur d�une capsule et de fournir de la nourriture.

Les R&D donn�rent un coup de main. Ils d�velopp�rent un processus d�irradiation de la nourriture qui fournit encore aujourd�hui les bases de la nourriture non r�frig�r�e dans les vaisseaux spatiaux.

Mais la r�adaptation du corps d�un homme � la gravit� terrestre apr�s un voyage en apesanteur �tait un autre probl�me � r�soudre.

La physiologie des EBEs fournissait un important indice. Ils devaient examiner la fa�on d�entra�ner les astronautes physiquement ainsi ils seraient plus adapt�s aux p�riodes en apesanteur et � la d�sorientation spatiale. Dans le m�me temps, ils devaient d�velopper des rations nutritionnelles qui ne seraient pas exag�r�es dans un syst�me digestif qui aurait besoin de compenser la perte de la gravit�.

Il n�y avait pas de moyens de pr�parer de la nourriture � bord du vaisseau et ils ne savaient pas comment ils stockaient la nourriture ou m�me ce qu�ils mangeaient.

S�ils devaient voyager dans l�espace, il �tait clair qu�avec ce que l�arm�e avait trouv� � Roswell, qu'en fait une culture avait d�velopp� la technologie pour le faire, alors les R&D devaient trouver un moyen pour nourrir les pilotes dans l�espace.

Mais avant, ils devaient d�velopper un moyen pour pr�server la nourriture qui ne n�cessiterait pas une r�frig�ration ou une consommation excessive d��nergie.

Le probl�me des voyages spatiaux longues distances n��tait pas encore r�solu en partie parce qu�ils comptaient sur les moyens de propulsions conventionnels qui mettraient les astronautes dans de grandes p�riodes de tensions physiques.

Ils n�avaient pas non plus de moyens pour r�ajuster les astronautes � la gravit� Terrestre apr�s un long voyage dans l�espace comme la station Russe MIR.

Corso sugg�ra � Trudeau, dans son rapport, que ce n��tait pas explicitement la mission des R&D. La NASA devrait commencer � pr�parer les candidats astronautes d�s leurs pr�sences � l��cole.

� Si nous entra�nons nos astronautes depuis leur enfance comme nous le faisons pour les athl�tes, nous cr�erons un groupe d�officiers capables, physiquement, d�entrer dans la nouvelle g�n�ration de voyage dans l�espace. � �crit Corso. Il sut que Trudeau avait pass� cette recommandation a la NASA parce qu�elle cr�a un camp d�entra�nement pour les futurs astronautes quelques ann�es � peine apr�s le d�part de Corso de ce service.

Derri�re l�entra�nement des astronautes pour les voyages spatiaux avec des moyens conventionnelles, l�examen de l�EBE et du syst�me de propulsion possible du vaisseau posait d�autres questions.

Et si, en plus d��tre bio-fabriqu�s pour les voyages spatiaux, les EBEs n��taient pas soumis aux m�mes forces que celles auxquelles les pilotes humains devaient faire face?

Si les EBEs utilisaient une technologie par propagation d�ondes comme propulsion par antigravit�, alors ils voyageaient � l�int�rieur d�une sorte d�onde �lectromagn�tique ajustable. Corso sugg�ra � Trudeau d��tudier les effets physiologiques sur les humains apr�s une longue exposition � cette sorte d��nergie g�n�r�e par la propagation d�une onde �lectromagn�tique. Les biologistes avaient besoin de d�terminer comment cette radiation pourrait d�sorganiser l�activit� des cellules dans le corps humain. Peut-�tre que la peau externe, en un seul morceau, port�e par les EBEs, leur offrait une protection contre les effets d�une onde �lectromagn�tique.

Bien que l�arm�e des R&D ne fit jamais ces �tudes parce que les probl�mes m�dicaux sur les voyages spatiaux �taient g�r�s par la NASA � travers des contrats avec les militaires, des recherches m�dicales indirectes furent conduites des ann�es plus tard. Les �tudes entourant les effets physiologiques sur des personnes vivants � c�te des lignes � hautes tensions et sur celles utilisant des t�l�phones portables furent peu concluantes.

Bien que certaines personnes argumentaient qu�il y avait de hautes incidences sur ces groupes de personnes, d�autres argumentaient du contraire.

Derri�re cela, pour que l�homme puisse atteindre des destinations au-del� du syst�me solaire, une technologie de propulsion radicalement diff�rente �tait n�cessaire pour atteindre une v�locit� �, ou, au-del� de la vitesse de la lumi�re.

Dans l�esprit de Corso, ce n��tait rien de plus qu�une confirmation comme quoi les recherches sur l��lectromagn�tisme dans les ann�es 20, les exp�riences sur les soucoupes pour les d�veloppements d�un vaisseau par les Alli�s, montraient la voie pour une nouvelle g�n�ration d�appareils.

Corso savait que ses rapports �taient lus dans les hautes sph�res de l�arm�e parce que la recherche top-secr�te a continu� jusqu�� aujourd�hui � travers les designs et les syst�mes de propulsions du Stealh fighter et des prototypes de bombardiers sub-orbitaux, d�velopp�s � Nellis et Edwards, maintenant sur les planches � dessins et qui peuvent voler � des vitesses sup�rieures � 7000 miles/heure.

Apr�s avoir fini son rapport sur les opportunit�s qu�ils pouvaient tirer des EBEs et du vaisseau, Corso tourna son attention � compiler une petite liste des opportunit�s imm�diates qu�ils pouvaient atteindre aux R&D avec les articles r�cup�r�s dans l'�crasement.

C��taient des choses sp�cifiques, pas comme les questions th�oriques sur la physiologie des EBEs ou de leur vaisseau. Bien que pour certains ces objets soient banales, chacun de ces objets, avec une intervention directe des R&D, engendrerait une industrie technologique enti�re de laquelle sortirait de nouvelles armes militaires.

Parmi les objets de Roswell, les questions et les probl�mes venant de l'�crasement de Roswell, sur la liste pr�liminaire de Corso, qui n�cessitaient un plan de d�veloppement ou simplement une investigation de la part des scientifiques militaires, se trouvait:

-        Intensifieurs d�images, qui deviendraient plus tard � vision de nuit �

-        Fibre optique

-        Fibres � � super t�nacit� �

-        Lasers

-        Alliage m�tallique avec alignement mol�culaire.

-        Circuits int�gr�s et miniaturisation des circuits logiques.

-        HARP (High Altitude Research Project)

-        Projet horizon (base lunaire)

-        Pile atomique portable ( �nergie propulsion ionique)

-        Nourriture irradi�e

-        � Troisi�me cerveau � syst�me de guidage (bandeau de t�te EBE)

-        Faisceau � particules (� Star wars � armes anti-missiles)

-        Syst�mes de propulsions �lectromagn�tiques.

-        Projectiles d�uranium appauvrit.

Pour chacun de ces articles dans la liste de Corso, le G�n�ral Trudeau chercha dans les fichiers des ressources humaines et trouva les noms de scientifiques qui travaillaient sur des projets de la d�fense ou sur des projets Alli�s dans les Universit�s o� Corso pourrait aller pour des conseils et des consultations. Corso ne fut pas surpris de voir von Braun appara�tre � chaque probl�me de propulsion de fus�e.

Von Braun avait �t� enregistr� en 1959 lorsqu�il avait annonc� que les militaires Am�ricains avaient acquis une nouvelle technologie suite � des recherches top-secr�tes sur les ovnis.

Corso ne fut pas surprit non plus de voir le nom de John von Neumann � c�t� de la mention de l��trange tranche en silicone avec des empreintes argents. � Si ceci est ce � quoi je pense, alors cela doit �tre� � dit le G�n�ral Trudeau, � des circuits imprim�s. Il y a une seule personne � qui nous pouvons en parler �

Le Dr Robert Sarbacher �tait une personne importante � contacter dans notre liste parce qu�il avait travaill� au � Research and Development Board � pendant l�administration de Eisenhower.

Non seulement Sarbacher avait �t� consult� par les membres de l�Amiral Hillenkoeter et par le groupe de travail sur les ovnis de G�n�ral Vandenberg dans les ann�es 50, mais il avait fait parti, aussi, de la d�cision originale du G�n�ral Twining pour envoyer tout les d�bris de Roswell � Wright Field pour examens pr�liminaires avant de les envoyer � la recherche militaire.

En 1950, Sarbacher, commentant la nature des d�bris, dit qu�il �tait sur que la l�g�ret� et la solidit� de ces mat�riaux devraient �tre tr�s soigneusement �tudi�es par les laboratoires gouvernementaux qui avaient pris possession des d�bris apr�s l'�crasement. Parce qu�il �tait toujours bien inform� sur les d�bris de Roswell, le Dr Sarbacher �tait un autre candidat pour les R&D.

Ils list�rent aussi le Dr Wilbert Smith qui dans un m�mo au contr�leur des t�l�communications, en novembre 1950, avait demand� au gouvernement Canadien d�enqu�ter, avec urgence, sur la nature de la technologie extraterrestre que les USA avaient r�cup�r� de v�hicules extraterrestres crash�s. Il implora le gouvernement de faire un effort substantiel pour utiliser la technologie extraterrestre.

Le G�n�ral Trudeau plaisanta sur le fait que m�me si le Dr Smith savait qu�ils avaient r�cup�r� de la technologie � Roswell, il ne savait pas r�ellement ce que c��tait. � Je ne peux pas attendre pour voir sa t�te lorsque vous ouvrirez votre serviette devant lui, Phil � dit le G�n�ral Trudeau.

Chacun de ces scientifiques maintenaient des relations avec beaucoup de fournisseurs de la d�fense durant les ann�es 50.

Le G�n�ral Trudeau avait aussi des relations avec des fournisseurs de l�arm�e qui travaillaient sur des nouveaux syst�mes d�armements pour les militaires.

C��taient avec des compagnies comme, Bell Labs, IBM, Monsanto, Dow, General Electric, et Hughes que le G�n�ral Trudeau voulait discuter � propos des produits technologiques qu�ils avaient compil�s avec le dossier de Roswell aux R&D.

� Vous allez commencer � appeler nos amis scientifiques � dit le G�n�ral Trudeau, � et prendre tout les rendez-vous que vous voulez. �.

� O� serez-vous G�n�ral?� demanda Corso.

� Je vais faire aussi quelques voyages � dit il, �d�abord au chef d��quipe pour �tre sur que nous aurons le budget, discret, dont nous aurons besoin, ensuite � quelques personnes auxquelles je veux parler une fois que vous aurez le retour de la communaut� scientifique sur les projets de votre liste. �

� Ou d�abord? � demanda Corso.

� Qu�aimeriez vous? � r�pondit le G�n�ral

� Nous allons travailler sur les intensifieurs d�images pour quelques temps � dit Corso, � Nous avons m�me entre nos mains les articles sur lesquels travaillaient les Allemands � la fin de la guerre. �

� H� bien, pourquoi ne faites-vous pas un voyage pr�liminaire � Fort Belvoir � dit le G�n�ral Trudeau, � ils ont un projet de vision de nuit en route depuis les 10 derni�res ann�es, mais il ne donne rien de comparable � ce que vous avez en votre possession. �

� Je m�occupe d�abord de cette chose� � dit Corso.

� Oui, Phil, mais vous allez quitter cet uniforme et mettre un vrai costume d�avocat � ordonna le G�n�ral, � et ne prenez pas votre voiture ringarde � Trudeau vit Corso faire les gros yeux.

� Tout ce que vous allez faire, c�est d�alimenter un projet �, continua Trudeau, � Ils ont aussi des voitures ringardes, mais vous allez leur donner un grand choc. Apr�s les avoir vus, vous dispara�trez et j�assignerai un projet de vision de nuit ici pour voir le d�veloppement. �

� Personne ne saura � dit-il, �comme vous le pensez, la visionneuse de nuit de Roswell va mettre une graine dans l�esprit de quelqu�un � Fort Belvoir puis elle fera parti d�un long projet historique. Elle dispara�tra, comme vous, dans l�histoire du d�veloppement. �

� Oui, Monsieur � dit Corso. Corso r�alisa combien ce travail serait solitaire.

� Bonne chance, Phil � dit le G�n�ral Trudeau, � soyez sur que personne ne sache ce que vous faites et je ferais en sorte que vous ayez tout le budget dont vous aurez besoin �.

C��tait le d�but.

Corso salua le G�n�ral mais celui-ci tendit sa main et Corso la serra.

Un Lieutenant G�n�ral affectant l�argent pour son budget de d�veloppement et un Lieutenant Colonel cherchant quelqu�un pour d�velopper une protection visuelle inoffensive qu�un GI inconnu avait ramass� dans le sable � c�t� d�un ovni crash� dans une roche � c�t� de Roswell au cours d�un orage 40 ans plus t�t.

Quelle paire ils faisaient.

10 � Intentions hostiles et l'autre Guerre Froide

Le projet avait officiellement commenc�.

Le G�n�ral Trudeau alla voir son patron au Pentagone pour commencer le processus de financement des nouveaux articles qu�ils avaient identifi�s dans leur budget des R&D. Corso rentra chez lui et essaya son costume trois pi�ces.

Le Pr�sident Eisenhower avait dit une fois � Corso qu�il croyait toujours un homme qui portait une veste, et corso n�avait jamais oubli� ceci.

Bien que certaines fois le Pr�sident lui demanda de porter son uniforme pour des r�unions sp�ciales o� il devait avoir le look militaire, Corso portait, habituellement, un costume pendant son travail. Mais apr�s ses ann�es pass�es � la base de missiles de Red Canyon et dans la tenue de combat en Allemagne, Corso avait perdu l�habitude de porter des v�tements civiles.

N�anmoins, apr�s toutes ces ann�es, il devait � nouveau porter des v�tements civiles comme 95% des types � Fort Belvoir, peut-�tre la base militaire la plus importante dans tout le district militaire de Washington.

Fort Belvoir �tait une de ces bases o� les activit�s d�entra�nements et les test d�armes �taient une forme efficace de couverture pour ce qui serait connu comme le secret vital de Fort Belvoir. Le Fort se trouvait � 30 minutes du Pentagone et c�est l�-bas que prit place une des recherche les plus secr�tes sur la technologie des ovnis.

Belvoir h�bergeait l��cole militaire des services techniques et maintenait une base de donn�s vitale sur les tests de balistiques et sur les d�veloppements de nouvelles armes.

Mais sur sa face cach�e, Fort Belvoir �tait le berceau o� les officiers du NSC (National Security Coucil), qui avaient le niveau de s�curit� valable, pouvaient s�entra�ner.

M�me des ann�es apr�s le d�part � la retraite de Corso, des histoires tra�naient � propos d�archives sur les ovnis qui �taient stock�es � Fort Belvoir, celles-ci incluant des photos et m�me des films sur la r�cup�ration de vaisseaux extraterrestres par les militaires.

Ce que quelques personnes savaient, c�est qu�il y avait une unit� d��lite de l�Air Force qui op�rait � l�ext�rieur de Fort Belvoir et qui �tait responsable de la r�cup�ration des ovnis tomb�s. C�est pourquoi Fort Belvoir devint le d�p�t des films classifi�s sur les ovnis.

Ces secrets sont rest�s � Fort Belvoir, gard�s de tr�s pr�s, pendant des ann�es, et � la longue, ce stockage s�est envelopp� de myst�re.

Pour ceux qui suspectent le genre d�information gard�e � Fort Belvoir, Fort Belvoir garde une partie des l�gendes entourant le cover-up militaire sur les ovnis.

Corso �tait en route pour cette base afin de parler du projet de vision nocturne et pour voir les dossiers Allemands de la Deuxi�me Guerre Mondiale qu�ils poss�daient sur les viseurs infrarouges que les Nazis essayaient de d�ployer pour leurs troupes de combats nocturnes.

Ces viseurs �taient encombrants, peu maniables, pesaient tr�s lourds et laissaient l�infanterie tr�s encombr�e. Ces viseurs ne furent jamais efficaces pour la guerre mais ils montraient l��norme promesse que pouvait avoir une arm�e qui pourrait manoeuvrer autour d�un ennemi aveugle et impuissant.

C��tait la promesse qui tourmentait aussi bien les forces Sovi�tiques qu�Am�ricaines dans les derniers mois de la guerre, au moment o� ils approchaient des installations des armes secr�tes Allemandes.

Les forces Am�ricaines mirent en s�curit� toutes les archives Allemandes sur les viseurs nocturnes mais ce n�est que lorsqu�ils regard�rent � l�int�rieur du v�hicule tomb� � Roswell, et qu�ils purent voir une aube brumeuse, qu�ils r�alis�rent le potentiel de la vision nocturne.

Ils comprirent cela peu apr�s que le v�hicule soit emmen� � Wright Field et que le G�n�ral Twining fit son rapport initiale sur le fait qu�ils �taient l�ennemi aveugle et impuissant face aux yeux des EBEs.

Ces cr�atures contr�laient nos cieux noirs. Ils observaient les humains avec une facilit� qui n�amusa pas les Am�ricains jusqu�� ce qu�ils aient � leur tour leurs propres lunettes de visions nocturnes, des ann�es plus tard, et permettent ainsi, d��lever le niveau de jeu contre eux.

L�Oldsmobile bleue de Corso n��tait s�rement pas une arme secr�te dans l�arsenal Am�ricain mais elle transportait la description d�un minuscule composant qui deviendrait une des armes les plus efficaces pendant la Guerre Froide.

Les Gu�rilleros utilisent la nuit elle-m�me comme une arme pour passer les lignes ennemis sans �tre rep�r�s. Mais �quipez une �quipe avec des lunettes de vision nocturne mont�es sur des chars ou des v�hicules d�observations, ou sur un h�licopt�re planant au-dessus de la zone de combat, et soudainement la nuit devient le jour et les ennemis invisibles deviennent, dans votre viseur, comme une proie pour un chasseur.

Pour les EBE, les humains �taient les proies et ils savaient que ces EBEs surveillaient leurs d�fenses, �tudiants les avions qu�ils envoyaient pour les chasser, et planants autour des satellites exp�rimentaux qu�ils lan�aient. Ils pouvaient les voir sur les radars.

Les EBEs avaient un avantage sur eux tant qu�ils n�auraient pas acquis une habilit� technologique suffisante pour avoir une d�fense pouvant leur faire des pertes trop importantes et ainsi �viter une guerre de grande ampleur.

Ce n��tait pas seulement un avantage pour eux de r�cup�rer le maximum de technologie extraterrestre lors des rencontres avec eux, mais c��tait aussi un des facteurs qui les obligeait � garder le silence sur la pr�sence extraterrestre.

S�il n�y avait pas d�ennemi public, il n�y aurait pas de pression de la part du public pour qu�ils fassent quelque chose. Ils d�ni�rent donc tout sur l�activit� extraterrestre mais pendant ce temps, ils planifi�rent, mesur�rent leurs intentions hostiles et pouss�rent le d�veloppement d�armes qui r�duiraient l�avantage des EBEs.

Tout cela n�aurait pas �t� possible si les am�ricains n�avaient pas re�u d�aide de la part de leurs vieux adversaires, les Russes et les Chinois.

Les Sovi�tiques ne laissaient aucuns doutes sur leurs intentions de dominer le monde � travers leur r�volution Communiste et d�fiaient les USA m�me avant la fin de la Deuxi�me guerre Mondiale.

En 1948, le rideau de fer �tait tomb� au-dessus de l�Europe de l�Est et les Sovi�tiques essayaient de mettre les USA dans une position d�assouvissement.

C��tait des temps difficiles, pas seulement difficiles pour le monde libre mais pour le monde entier qui �tait sous une menace militaire et sous un pouvoir bien plus grand que les forces combin�es de l�Am�rique, de la Russie et de la Chine.

Ils ne savaient pas, au d�but, ce que les EBEs voulaient, mais ils savaient qu�entre les mutilations de b�tail, la surveillance de leurs installations d�armements secr�tes, les �tranges rapports sur les enl�vements d��tres humains, leurs bourdonnements incessants autour des lancements dans l�espace, habit�s ou non habit�s, les EBEs n��taient pas seulement juste des visiteurs amicaux et courtois disants, � Hello ! nous ne vous voulons pas de mal �. Ils nous veulent du mal, et les Am�ricains le savaient. Le probl�me �tait qu�ils ne pouvaient rien faire, et tout ce qu�ils essayeraient de faire devrait rester secret ou cela cr�erait une panique mondiale, pensaient-ils.

La Guerre froide �tait une �norme opportunit� pour eux, parce qu�elle leur permettait d�am�liorer leurs pr�parations militaires pour combattre, publiquement, les Communistes pendant que secr�tement ils cr�aient un arsenal et une strat�gie pour se d�fendre contre les extraterrestres.

En fait, la Guerre Froide, aussi r�elle et dangereuse qu�elle �tait, �tait aussi une couverture pour eux afin de d�velopper une d�tection plan�taire et un syst�me de d�fense qui regarderait aussi bien dans l�espace qu�en Russie. Et les Sovi�tiques faisaient exactement la m�me chose, regardants au m�me moment en haut et en bas.

Dans une tentative de coop�ration tacite, les Sovi�tiques et les Am�ricains, pendant que chacun tentait de prendre l�avantage sur l�autre durant la Guerre Froide, cherchaient � d�velopper une d�fense contre les extraterrestres.

Quand le Pr�sident Reagan fit la d�monstration � Mikha�l Gorbatchev que les USA �taient capables de d�ployer une d�fense de missiles anti-missiles et de la tourner contre les extraterrestres, tout les pr�textes de la Guerre Froide prirent fins et le grand monolithe Sovi�tique en Europe de l�Est commen�a � s�effriter.

La Guerre Froide permit � ces superpuissances de pr�parer des d�fenses contre les extraterrestres sans jamais rien r�v�ler au public.

Quand vous examinez ceci, les archives elles-m�mes montrent qu�un autre agenda �tait pr�sent pendant la Guerre Froide. Apr�s tout, pourquoi chaque c�t� avait-il dix fois plus d�ogives que n�cessaires afin de d�truire l�arsenal nucl�aire de l�autre c�t� ainsi que ses zones habit�es ?

La vraie histoire derri�re l�immense arsenal d�ogives, l��norme flotte de bombes� et les plateformes sous-marines ICBM que chaque c�t� avait d�ploy�, �tait celle de la menace que les extraterrestres feraient s�ils occupaient une partie de notre plan�te. Ils avaient ainsi le pouvoir de les faire dispara�tre.

Si les extraterrestres avaient voulu attaquer les USA ou la Russie pour rendre un arsenal inop�rant, ils avaient assez de missiles restants pour leurs faire payer le prix de vouloir commencer une guerre.

C��tait une partie de leur agenda secret derri�re l�immense d�veloppement militaire dans les ann�es 50 et 60 : Sacrifier une partie de la plan�te pour permettre au reste de vivre. Elle permit aux USA et � l�URSS d�intimider l�autre mais elle permit aussi d�intimider toutes les cultures extraterrestres.

Personne n��crivit de m�mo sur cela parce que les d�ploiements d�armes pendant la guerre froide �taient la couverture pour l�agenda secret contre les extraterrestres.

Chaque c�t� essayait de faire d�penser � l�autre plus d�argent qu�il n�en poss�dait afin de l�affaiblir �conomiquement. La CIA donna constamment des estimations fausses parce qu�elle s�alimentait avec des informations du KGB, les Am�ricains essayaient de faire la m�me chose envers les Sovi�tiques. Et si les Sovi�tiques avaient pu gagner la Guerre Froide en r�pandant le moins possible de sang, ils l�auraient fait.

Mais � la fin, la futilit� de la destruction mutuelle rendit la Troisi�me Guerre Mondiale infaisable et leur attention mutuelle se focalisa sur leur ennemi commun : les extraterrestres qui refusaient de partir.

Il y a eut de subtiles et de moins subtiles allusions durant toute la Guerre Froide comme quoi un agenda cach� �tait en route. La plupart des gens ne savaient pas o� regarder. Pour ceux qui l�on fait, et il y en a eu beaucoup, les r�ponses �taient clairement visibles.

Bien qu�il y eut de la censure et des menaces de carri�res bris�es, beaucoup de militaires et de civiles rapport�rent des observations de soucoupes volantes. Les histoires d�abductions continuaient � foisonner.

Certaines �taient vraies et cela cr�a une grande consternation � travers les membres du groupe de travail sur les ovnis. Si le gouvernement ne pouvait pas prot�ger les citoyens contre les abductions par des extraterrestres, est-ce que cela ne signifiait pas un �chec de l�autorit� gouvernementale ?

De m�me, si trop de soucoupes volantes �taient vues par trop de gens au m�me moment, et ce que cela ne deviendrait pas �vident que les superpuissances militaires ne pouvaient pas prot�ger leurs populations ? Pendant un temps cela fut vrai mais le public ne s�en rendit jamais compte.

Bient�t, ils seraient capables d�am�liorer la d�fense de leur espace a�rien et d�envoyer un grand nombres d�intercepteurs contre les EBEs et donc de leur poser un vrai soucis. Ainsi, la course entre les superpuissances pour d�penser des billions de dollars afin de construire l�intercepteur le plus rapide et le meilleur avait deux vrais buts. Ils avaient besoin de tout ces avions parce qu�ils donnaient aux superpuissances la r�ponse alternative pour simplement se d�truire eux-m�mes avec des missiles guid�s, mais au m�me moment, ces m�mes superpuissances d�veloppaient une technologie de d�fense a�rienne pour d�fendre la plan�te contre les extraterrestres.

Le second agenda s��tait toujours trouv� l� et la Guerre Froide fournit l��lan budg�taire que les militaires avaient besoin : Ils construisaient des appareils pour se prot�ger contre les soucoupes volantes. Et dans une certaine mesure, ils r�ussirent.

Les USA et l�URSS �taient sensibles � un autre territoire o� les extraterrestres agressaient le personnel militaire : Les programmes d�explorations spatiales. D�s le d�but de leurs efforts pour envoyer des satellites en orbite, les extraterrestre avaient surveill� et interf�r� activement dans les lancements de v�hicules, habit�s ou non, en causant des interf�rences dans les transmissions radios, en causant des probl�mes �lectriques ou en causant des mal-fonctions m�caniques.

Les cosmonautes Am�ricains et Sovi�tiques avaient, s�par�ment, fait des rapports sur des observations d�ovnis tellement de fois que cela �tait devenu banal.

Les liaisons audio et vid�o entre les capsules spatiales et la NASA, toutefois, �taient des liaisons s�curis�es, donc les commentaires sur ces ovnis n��taient pas �coutables par des auditeurs priv�s. Malgr� cela, les astronautes avaient des instructions sp�cifiques pour� ne pas rapporter d�observation d�ovni jusqu�� ce qu�ils soient au sol.

L�astronaute Gordon Cooper, par exemple, rapporta que lorsqu�il �tait pilote de chasse au-dessus de l�Allemagne dans les ann�es 50, il se rua avec d�autres jets Sabre pour intercepter une formation d�ovnis volant au-dessus de sa base, mais quand sa formation s�approcha trop pr�s, la formation d�ovnis partit au loin.

Cooper d�crivit aussi le film qu�il vit � la base d�Edward en Californie en 1957 sur un atterrissage d�ovni. Il dit qu�il envoya le film � Washington et qu�il l�envoya aussi aux officiers du projet BLUE BOOK, mais ils ne lui r�pondirent jamais.

�De m�me, le pilote de X-15, Joe Walker, r�v�la que sa mission de 1961 pour battre le record de vitesse mondiale �tait aussi une chasse aux ovnis durant les vols en haute-altitude. Il dit aussi qu�il filma des ovnis durant un vol en X-15 en 1962. Des rapports persist�rent � propos des astronautes de Mercury 7 suivis par des ovnis et � propos de Neil Armstrong qui a vu une base extraterrestre sur la lune durant l�atterrissage d�Apollo 11. La NASA n�a, bien sur, rien admit de tout cela et cela a �t� trait� comme affaire de haute s�curit� nationale.

Une pr�sence extraterrestre sur la lune, vraie ou fausse dans les ann�es 50, �tait un probl�me si important pour les militaires qu�elle devint un sujet de d�bat au � National Security Council � avant que l�Amiral Hillenkoeter et les G�n�raux Twining et Vandenberg le r�cup�rent dans leur groupe de travail.

Le probl�me n�atteint jamais formellement le � National Security council �, quoique les R&D, sous le nouveau commandement du G�n�ral Trudeau, d�velopp�rent rapidement les plans pr�liminaires pour Horizon, un projet de construction de base lunaire pour fournir aux USA une pr�sence militaire sur la surface lunaire.

Commenc� � la fin des ann�es 50 et pr�vu en ach�vement entre 1965 et 1967, Horizon �tait suppos� �tablir des fortifications d�fensives sur la lune contre une tentative d��vasion sovi�tique, de l�utiliser comme une base militaire et comme syst�me de surveillance et d�alerte contre les attaques de missiles Sovi�tiques, et, plus important, pour faire une surveillance et une d�fense contre les ovnis.

C��tait, pour �tre brutal, un plan pour �tablir une ligne d�escarmouche dans l�espace afin de prot�ger la terre contre une attaque surprise. Mais le projet fut mis sur une voie de garage quand le � National Space and Aeronautics Act � donna le contr�le de l�exploration spatiale � la NASA civile, qui �limina les branches militaires et poursuivit ses propres projets jusqu�� la fin des ann�es 70.

La peur d�une attaque contre notre plan�te �tait une id�e qui r�gnait au National Security et � travers les chefs d��tats-majors durant les ann�es 50.

M�me apr�s qu�il se soit retir� de l�arm�e, le G�n�ral Douglas MacArthur �tait encore dans la m�l�e, en recommandant aux militaires de se pr�parer eux-m�mes pour ce qu�il sentait �tre la prochaine guerre.

Il dit au New York Times, en 1955, que � Les nations de la Terre devraient faire un jour front commun contre l�attaque de gens d�autres plan�tes �.

Le public pr�ta peu attention � cette d�claration, mais c��tait en fait une r�v�lation sur la pens� strat�gique militaire en la fin des ann�es 1950 expliquant une partie de la parano�a qu�avait le gouvernement � propos des soucoupes volantes et des vaisseaux non identifi�s.

Une partie de la recherche militaire sur ce qu�ils percevaient �tre une menace militaire, fut d�abord une analyse des fa�ons dont les vaisseaux extraterrestres interrompaient, passivement, les communications mondiales � travers des ondes d�interf�rences magn�tiques et �lectriques et ensuite le d�veloppement de circuits prot�g�s contre ceci. Ensuite, Le G�n�ral Trudeau et ses homologues dans les autres branches de l�arm�e au Pentagone, furent charg�s d��tablir un plan de strat�gie envers le comportement agressif des EBEs.

Les EBEs ne suivirent ou ne surveill�rent pas seulement les vaisseaux en orbite, ils essay�rent de faire des d�g�ts dans les communications de la NASA assez souvent pour l�obliger � repenser la s�curit� des astronautes dans les programmes Mercury et Gemini.

Des ann�es plus tard, il y eut m�me des sp�culations parmi les analystes des renseignements militaires qui s��taient trouv�s en dehors de la strat�gie de la NASA, comme quoi le programme d�alunissage d�Apollo avait �t� finalement abandonn� parce qu�il n�y avait pas de solution pour prot�ger les astronautes contre une menace extraterrestre possible.

Les vaisseaux extraterrestres bourdonnaient, aussi, au-dessus des lignes de d�fenses Am�ricaines en Europe de l�Est. Corso qui se trouvait l�-bas, les vit lui-m�me, de ses propres yeux, sonder leurs radars pour voir avec quelle vitesse ils r�pondaient.

Ils pouvaient voir des blips sur leurs �crans qu�ils ne pouvaient pas identifier puis qui disparaissaient soudainement. Alors, ils r�apparaissaient, seulement cette fois plus pr�s de leurs a�rodromes ou des lanceurs de missiles. Une fois qu�ils d�termin�rent qu�ils n��taient pas sond�s par des avions de Russie ou d�Allemagne de l�Est, ils d�cid�rent, la plupart du temps, de ne pas r�pondre � ces menaces.

Tr�s souvent, ils partaient tout simplement, mais quelquefois ils voulaient jouer au chat et � la souris, s�approchant de plus en plus pr�s jusqu�� ce que les militaires soient oblig�s de r�pondre.

C�est ce que les EBEs voulaient voir, combien de temps les Am�ricains mettaient � envoyer des intercepteurs apr�s la d�tection sur les radars.

Les EBEs volaient � plus de 7000 miles / heure.

Le seul succ�s de d�fense contre eux eu lieu � la fin des ann�es 50, d�but des ann�es 60, quand ils furent capables de fixer une cible avec un radar. Alors, quand ils fixaient leurs cibles radars sur eux, les signaux que les missiles �taient suppos�s suivre pour suivre la cible, interf�raient quelquefois dans les capacit�s de manoeuvres des EBEs et le vol de leurs v�hicules devenaient erratiques .

Si les Am�ricains �taient chanceux et capable d�augmenter le signal avant la perte de liaison, ils pourraient effectivement les mettre au tapis. Quelquefois, ils eurent effectivement la chance de tirer un missile avant que l�ovni puisse faire une action �vasive.

Un bataillon de l�arm�e de l�air put le faire avec un missile anti-avion � c�t� de la base de Ramstein, en Allemagne, en Mai 1974.

Le vaisseau spatial s��crasa dans une vall�e. Le vaisseau fut r�cup�r� et envoy� � la base de Nellis, Nevada. Le crash de Roswell �tait diff�rent. Il y avait plus de sp�culations sur lui comme quoi c��tait la combinaison des �clairs de foudres et de leurs traques radars persistantes qui avait aid� le vaisseau extraterrestre � s�abattre dans le d�sert du nouveau Mexique en 1947.

Ensuite, il y avait les mutilations de b�tail suspectes et les rapports d�abductions, peut-�tre les formes d�interventions les plus directes contre notre culture et une attaque directe au-dessus des installations militaires.

Pendant que les d�bunkers disaient que c��taient une combinaison de canulars, d�attaques journali�res de pr�dateurs contre le b�tail, de flashback psychologiques d�enfance dans le cas des abductions, et une fabrication des m�dias, les enqu�teurs sur le terrain, trouv�rent qu�ils ne pouvaient expliquer certaines mutilations animales, sp�cialement quand de la chirurgie laser semblait avoir �t� utilis�e et les psychologues trouv�rent des similitudes alarmantes dans les descriptions des abduct�s qui ne connaissaient rien aux� histoires des autres.

La communaut� des renseignements militaires regarda ces histoires de mutilations et d�abductions tr�s s�rieusement.

Ils travaill�rent sur ces descriptions pour trouver pas moins de trois sc�narios diff�rents dans lesquels :

1)     Les EBEs faisaient simplement des exp�riences scientifiques sur les formes de vies terrestres et collectaient tout les sp�cimens qu�ils pouvaient sans causer de rupture ou alerter les humains.

2)     Les EBEs collectaient activement des sp�cimens et effectuaient des exp�riences afin de d�terminer si cela �tait un environnement hospitalier pour eux afin d�y habiter, et toute les perturbations qu�ils faisaient ne les concernaient pas.

3)     Toutes les exp�rimentations et les collectes de sp�cimens �taient un pr�lude � une sorte d�invasion de notre plan�te. Personne ne savait leurs motivations mais on pouvait imaginer le pire et, de fait, on avait besoin de se d�fendre nous-m�mes aussi bien que possible.

Bien que cela ne fut jamais r�v�l� au public, les analystes des renseignements militaires soutenaient la vision que la Terre �tait toujours sous une sorte de pr�lude d�attaque par une ou plusieurs cultures extraterrestres qui testaient les d�fenses humaines.

Sans qu�il n�y ait de contact directe entres les extraterrestres et les gouvernements terriens, -- parce que les notes du groupe de travail de Hillenkoeter ne furent jamais diffus�s aux chefs d��quipes ou � leurs officiers des renseignements --, les t�tes des services militaires d�cid�rent, collectivement, qu�il �tait pr�f�rable de faire un plan de guerre plut�t qu��tre prit par surprise.

Au m�me moment, les responsables civiles du programme spatiale de la NASA d�cid�rent que les renseignements militaires �taient excessifs � propos des filatures des vaisseaux Am�ricains par les ovnis.

La NASA, bien qu�inform�e par les rapports relatant l�activit� extraterrestre entourant les v�hicules spatiaux Am�ricains, d�cida d�apporter une attitude interne officielle, �Attendre et voir �, parce qu�elle pensait qu�il �tait impossible de lancer un programme de d�fense spatiale explicite tout en achevant les vis�es des scientifiques civiles dans le m�me temps.

Donc la NASA fut d�accord pour tout cacher. Comme couverture, la NASA en 1961, fut d�accord pour coop�rer avec les militaires afin de travailler sur un second programme spatial cach� par les missions scientifiques civiles. Ils furent d�accord pour ouvrir un � canal arri�re � de communication confidentiel afin de cr�er un lien avec les renseignements militaires � propos des activit�s hostiles conduites par les EBEs contre leurs vaisseaux spatiaux m�me si cela n��tait que des filatures et de la surveillance.

�Corso prit connaissance de tout ceci gr�ce � ses contacts dans les renseignements militaires. Ce que la NASA ne dit pas aux renseignements militaires, bien s�r, c�est qu�elle avait un autre � canal arri�re �, classifi�, avec le groupe de travail de Hillenkoetter et qu�elle tenait inform� ce groupe sur chaque rapport d�astronautes parlant d�ovni, sp�cialement pendant les premiers vols Apollo, quand le vaisseau extraterrestre commen�a � virevolter autour des modules lunaires apr�s leurs sorties de l�orbite terrestre.

M�me si les renseignements n��taient pas au courant du lien entre la NASA et le groupe de travail, Corso et quelques autres avaient des liens avec la communaut� des renseignements civiles qui les tenait inform�s.

L�arm�e et l�Air Force s�arrang�rent pour trouver 122 photos prisent par les astronautes sur la lune qui montraient quelques preuves d�une pr�sence extraterrestre. C�est une des raisons pour laquelle le gouvernement Reagan poussa si fort pour le SDI en 1981. (Space Defense initiative).

En 1960, une fois l�approbation du groupe de travail, et la requ�te de la NSA qui �tait concern�e � propos de la vuln�rabilit� de ses vols de U2, la NASA fut d�accord pour que certaines de ses missions deviennent des couvertures pour des satellites de surveillances militaires.

Ces satellites, bien qu�approuv�s pour la surveillance de l�activit� ICBM Sovi�tique, �taient aussi suppos�s d�tecter l�activit� extraterrestre dans les r�gions �loign�es de la Terre.

Peut-�tre qu�en 1960, les Am�ricains n�avaient pas la technologie d�aujourd�hui pour intercepter les vaisseaux extraterrestres, mais en utilisant la nouvelle technologie de surveillance par satellite, ils �taient capables de d�tecter une pr�sence extraterrestre sur la surface de la plan�te. Les planificateurs des renseignements sp�cul�rent que s�ils rendaient la visite des bases terrestres plus difficile aux extraterrestres, peut-�tre partiraient-ils tout simplement.

C��tait un autre exemple sur comment la Guerre Froide �tait utilis�e avec la double intention de surveiller l�activit� extraterrestre tout en surveillant l�activit� Sovi�tique.

Toutefois, pendant les ann�es 60, les projets critiques d�marr�rent au bureau des R&D pour prot�ger les syst�mes vitaux de contr�les et de commandements, ceux-ci incluant le renforcement des communications et des circuits informatiques en enfouissant les composants sensibles aux ondes �lectromagn�tiques, le m�me type d��nergie d�gag�e apr�s une explosion nucl�aire, d�gag�es par les vaisseaux extraterrestres.

En fait, les recherches sur les effets des ondes �lectromagn�tiques, ou EMP, �taient si importantes, que jusqu�� la fin des ann�es 50, le d�partement de la D�fense avait simul� des EMP afin de d�terminer comment prot�ger les circuits des avions, des chars, des missiles et des appareils.

Des g�n�rateurs EMP furent install�s dans les installations autour du pays, celles-ci incluant les laboratoires de Harry Diamond, Adelphia, Maryland, et les simulateurs d�EMP I et II pour l�arm�e au milieu de � Chesapeake bay � et un autre � � China Lake � en Californie.

L�air Force mit de simulateurs de EMP � la base de Kirkland, Nouveau Mexique, aux installations additionnelles de l�arm�e � White Sands, et � l�arsenal de Redstone en Alabama.

Ils initialis�rent le d�veloppement de l��quipement de vision nocturne pour rendre leurs troupes capables de voir la nuit de la m�me fa�on que les EBEs.

C�est seulement � ce moment-l� qu�ils commenc�rent seulement � r�aliser qu�elles �taient les intentions des EBEs et l�effrayant secret � propos de leur existence sur cette plan�te.

C��tait � la vision nocturne que pensait Corso alors qu�il passait le poste de sentinelles � la porte principale et qu�il fila rapidement aux laboratoires de d�veloppements � Fort Belvoir, accueilli par un sp�cialiste militaire qui sembla surprit de ne pas voir Corso en uniforme.

� Colonel Corso, � dit le Dr Paul Fredericks, consultant � la section de d�veloppement technologique sur la vision nocturne � Fort Belvoir, en tendant sa main et en le conduisant jusqu�� son fauteuil en cuir couleur tabac. Le fauteuil �tait disproportionn� par rapport � la taille de son petit bureau et il �tait, manifestement, son si�ge favori.

Corso appr�cia l�honneur et la courtoisie qu�il lui fut accord�,� � Le G�n�ral Trudeau ma dit que vous nous apportiez quelques informations remarquables � propos d�un des projets que nous avons en d�veloppement ici. �

� J�esp�re que cela vous aidera, Dr Fredericks � commen�a Corso, � je ne suis pas physicien, mais je pense que nous avons quelque chose qui acc�l�rera le temps de recherche et nous montrera quelques nouvelles possibilit�s. �

� N�importe quoi qui puisse aider, Colonel � dit le Dr Fredericks alors que Corso ouvrait sa mallette et qu�il commen�ait � �taler ce qu�il avait, � N�importe quoi. �

11 � Le programme U2 et le projet Corona

� Bien s�r, le G�n�ral Trudeau a eu des contacts avec Don et avec l��quipe de d�veloppement ici � continua le Dr Fredericks alors qu�il regardait Corso ouvrir le dossier sur la vision nocturne qu�il avait sorti de la mallette.

� Et je suis au courant de la nature du mat�riel que vous avez. Ce n�est pas quelque chose dont nous voulions parler au t�l�phone. �

� J�appr�cie votre discr�tion sur ceci, Dr Fredericks �, dit Corso, � Si vous pensez que ce que je vais vous montrer peut vous aider dans le processus de d�veloppement, c�est � vous de l�utiliser.� Mais l�arrangement sera que tout �tait d�origine ici � Fort Belvoir. Les R&D fourniront le budget n�cessaire pour financer ce d�veloppement. Vous utiliserez vos propres ressources pour fabriquer cette production et pour r�cup�rer tout les m�rites du processus. �

� Et cette conversation ? � demanda le Dr Fredericks.

�� Une fois que vous m�aurez dit que vous pouvez utiliser ce que j�emm�ne et que nous vous aurons donn� le budget que vous demanderez, � Commen�a Corso, � Cette conversation n�aura jamais eu lieu et vous retirerez mon nom de votre carnet de rendez-vous �.

� Maintenant vous avez r�ellement toute mon attention � dit le Dr Fredericks avec une l�g�re pointe de sarcasme dans la voix. � Ce que vous transportez dans cette mallette est si secret ? �

Corso tendit le croquis au Dr Fredericks qui le prit dans ses mains et le fit tourner avec ses doigts comme s�il tenait les manuscrits de la mer morte.

� Vous n�avez pas a �tre aussi prudent avec ceci, Dr Fredericks � dit Corso � J�ai fait plusieurs photocopies �.

� Avez-vous l�objet actuellement ? � demanda t-il.

� De retour au Pentagone � r�pondit Corso.

� Qui portait ceci ? � continua le Dr Fredericks.

� � ce moment-l�, personne � lui dit corso, � d�apr�s les rapports de terrain, ils trouv�rent ceci dans le sable � c�t� d�un des cadavres �

� Cadavres ? � l'�crasement de Roswell ? �,� maintenant, il �tait compl�tement incr�dule, � Le G�n�ral Trudeau n�a rien dit � propos de cadavres �

� Non, c�est vrai � dit Corso, � Ce n�est pas une information que nous donnons. Le G�n�ral Trudeau m�a autoris� � r�pondre � toutes vos questions jusqu�� un certain niveau de s�curit�. �

� Nous n�en sommes pas encore l� � demanda et affirma en m�me temps le Dr Fredericks.

� Mais nous en sommes pr�s �, sugg�ra Corso, � je peux parler de l�objet, parler de l�endroit o� il a �t� trouv�, mais c�est tout ce que je peux faire. Si le G�n�ral Trudeau me l�autorise, alors j�irais plus loin. �

� Amusant, mais j�ai toujours pens� que Roswell �tait une l�gende. Vous savez, ils ont trouv�s quelque chose mais peut-�tre �tait-ce Russe. � dit le Dr Fredericks. Ensuite il demanda � nouveau si quelqu�un de l��quipe de r�cup�ration avait vu une des cr�atures porter ce syst�me de vision nocturne.

� Non, � dit Corso, � Il y avait beaucoup de d�bris qui �taient r�pandus par le vaisseau. Les soldats de l��quipe de r�cup�ration avaient regard�s � travers une des fissures qui courait le long du vaisseau et ils avaient vus des � view port � dans la coque. H� bien, ce qui les a �tonn�, c��tait que lorsqu�il regardaient � travers ces � view port �, ils pouvaient voir l�aube, ou une lumi�re diffuse grise qui ressemblait au cr�puscule, mais � l�ext�rieur il faisait compl�tement noir. �

Paul Fredericks �tait sur le bord de son si�ge maintenant.

� Personne sur le site du crash connaissait quelque chose sur les visionneurs nocturnes que les Allemands avaient d�velopp� durant la guerre � expliqua Corso, � donc m�me si les officiers de l��quipe de r�cup�ration �taient stup�faits sur ce qu�ils avaient vu, quand ils autopsi�rent l�extraterrestre au 509e groupe et retir�rent ces � lentilles �, c�est le seul mot que je peux utiliser, ils r�alis�rent que ces � lentilles � �taient une paire de r�flecteurs compliqu�s qui assemblaient toute la lumi�re valable dans des intensifieurs d�image nocturne. �� continua Corso, en montrant du doigt le croquis que tenait Paul Fredericks. � Quelques officiers m�dicaux essay�rent de regarder a travers elles dans un hall sombre et des images apparurent, mais rien de fut jamais fait avec ceci et cela fut rang� avec le reste de l�extraterrestre. �

� Est-ce qu�ils ont effectu�s quelques analyses sur ceci avant qu�il ne soit envoy� ? � demanda Fredericks

� Quelques unes �, lui dit Corso, �� Mais ils n�avaient pas les moyens au 509e et durent attendre qu�il soit envoy� � Wright. C�est seulement quand les gar�ons des renseignements de � l�Air Materiel Command � le r�curent (r�cup�r�rent) qu�ils r�alis�rent que c��tait quelque chose que les Allemands essayaient de d�velopper.

� Mais c�est bien plus sophistiqu� �, dit le Dr Fredericks,� � Les allemands n��taient pas aussi proche de quelque chose comme ceci.�

� Oui, monsieur � dit Corso, � pas aussi pr�s. Et c�est pourquoi les gens des renseignements � Wright �taient si concern�s. Comment les allemands avaient fait pour �tre aussi pr�s une fois la guerre termin�e ? qu�avaient-ils tenu d�autres dans leurs mains ? avaient-ils eu de l�aide ? �

� Ou � dit tr�s lentement le Dr, � ils ont trouv�s un crash, comme vous en avez trouv� un ? �

� C�est exactement cela, Dr Fredericks � dit Corso, � qu�avaient-ils trouv� ?�

� Si les Allemands pouvaient mettre leurs mains sur ce mat�riel, et les Russes alors ? � demanda Fredericks. Mais il se parlait tout seul, maintenant.

� Pourquoi pas les Chinois ou un de nos pays alli�s Europ�ens ? combien de ce mat�riel est dehors ?�� demanda-t-il finalement.

� Nous n�avons aucunes r�ponses � ces questions � lui dit Corso, � En tous cas personne d�entre nous � l�arm�e. Pour des raisons �videntes, personne ne tournait autour pour r�cup�rer des informations parmi les diff�rentes agences. Nous avions ce que nous avions. �

� Et vous ne voudriez pas que je parle de ceci ou que j�essaye de renifler autour pour toute autre information � dit Fredericks.

� Si nous avions pens� que vous le feriez, je ne serais m�me pas ici. � dit Corso, � j�ai ces rapports ici et des descriptions de l�appareil. Je vais prendre cong� avec vous. Si vous pensez que vous pouvez travailler sur ceci dans vos programmes de d�veloppements, j�ai le mat�riel, lui-m�me, et je vous l�enverrai et il sera compl�tement en vos mains. Exploitez le partout ou vous voudrez le d�velopper. Offrez le droit � vos fournisseurs de le breveter. Ne leur dites jamais o� vous l�avez eu et d�o� il peut provenir. Tout ce que nous voulons c�est faire d�velopper cette chose. C�est tout. �

� Puis-je ? � demanda le Dr Fredericks, en tendant la main vers les rapports que Corso avait �tal� sur le si�ge en cuir.

Corso lui tendit la liasse.

� C�est plus � propos de comment ils ont manipuler l�extraterrestre � Wright field que sur les lentilles elles-m�mes � dit Corso, � Parce que dans la r�alit�, ils ne savaient pas vraiment ce qui faisait marcher la chose et ils ne voulaient r�ellement pas les s�parer. �

� Alors ils l�on juste mis dans le paquetage ? � demanda Fredericks

� Fondamentalement, c�est ce qui c�est pass�, � dit Corso, � au d�but, ils ne savaient pas comment cela fonctionnait. Ou peut-�tre pensaient-ils que cela rendrait un �tre humain aveugle ou quelque chose comme cela. Cela les effrayaient. Apr�s un certain temps, ils l�on rang� dans un entrep�t en esp�rant que quelqu�un d�autre les en d�barrasse. �

� Et �a a �t� vous � dit le Dr Fredericks.

� En r�alit�, �r�pondit Corso, � cela peut-�tre vous, si vous le voulez � .

� J�ai besoin de lire ce mat�riel plus compl�tement et voir o� nous pouvons glisser votre vision nocturne dans le projet sans causer une ride en surface. � expliqua le dr. Fredericks.

� Est-ce que cela sera facile ? � demanda Corso.

� � Fort Belvoir, � r�pondit Fredericks, � les �quipes, ici, doivent garder leurs id�es pour elles-m�mes. Si vous leurs dites que ceci est une pi�ce de technologie �trang�re que nos gar�ons des renseignements ont pris dans un autre pays et que nous sommes suppos�s le faire dispara�tre dans ce que nous sommes en train de faire, c�est l�histoire. �

� Personne ne pose de questions ? � demanda corso.

� Personne ne pose de questions en toutes circonstances. � dit-il, � Cela devra avancer rapidement et cr�er son propre petit d�veloppement bureaucratique si nous avons le budget pour le mettre dans un projet de d�veloppement d�urgence avec une r�elle phase de d�veloppement avec limite de date �.

� Et alors que ce passera-t-il ? � demanda Corso.

� C�est juste comme le magasin du p�re No�l le premier jour de l�hiver. Aucun des elfes ne l�ve les yeux de son �tabli jusqu�� ce que le travail soit fini. Ensuite le projet suivant arrive et tout le monde oubli. � partir du moment o� les troupes porteront ces choses sur le terrain, la vision nocturne sera juste un grand souvenir heureux, avec les d�tails r��cris pour arranger la vision de l�histoire. Personne n�essaiera de deviner, Colonel Corso, � dit-il, � entre le moment o� nos gar�ons aurons le mat�riel en mains, il ira dans la soupe de d�veloppement a Fort Belvoir et deviendra de l�autre c�t� une arme de terrain. �

Corso se leva et referma sa mallette en marchant autour du bureau.

��Alors qu�allez vous recommander au G�n�ral Trudeau ? � demanda Fredericks.

� Je vais sugg�rer au G�n�ral d�envoyer l�appareil, vous viendrez avec le budget dont vous aurez besoin, et le G�n�ral Trudeau trouvera les financements � dit Corso.

� Et vous ? � demanda-t�il.

� C��tait un plaisir de vous rencontrer, Dr Fredericks, � lui dit Corso, � bien s�r, il y aura un lien avec les R&D qui aura officiellement la charge du d�veloppement de la vision nocturne. Il fera des rapports au G�n�ral Trudeau et tout ce que j�aurai besoin, je le trouverai aupr�s du G�n�ral. Je me r�jouis de voir vos rapports de d�veloppements arriver. F�licitation pour votre nouvelle pi�ce de technologie. Et f�licitation � la compagnie qui aura le contrat avec la d�fense. �

� F�licitations, vraiment � dit le Dr Fredericks.

Ils se serr�rent la main et Corso sortit du bureau. Pendant un temps, cela fut comme de sortir de l�irr�el et d�entrer dans le r�el. Ils venaient juste de lier une de leurs pi�ces avec la r�alit�, cr�ant une pi�ce d�histoire.

Les gar�ons des R&D de Fort Belvoir allaient recevoir un appareil d�un de leurs consultants qui leurs chuchoterait que cela provenait d�un de nos ennemis. Ne posez aucunes questions. Mais c��tait juste une chose que les gens de Fort Belvoir allaient regarder pour voir � quoi ressemblait un appareil fini. Cela prendrait 5 ans ou plus.

Le programme actuel de d�veloppement d�armes � Fort Belvoir servant de couverture pour la diss�mination de la technologie de Roswell �tait si parfait que quiconque voulant regarder en arri�re dans l�histoire ne verrait qu�une soudaine acc�l�ration dans le programme de d�veloppement peu apr�s 1961.

La vision nocturne eut une acc�l�ration dans son financement, un nouvel officier fut assign� au projet par le G�n�ral Trudeau, et le nom du G�n�ral Trudeau commen�a � tourner de fa�on r�guli�re comme un des bienfaiteurs du programme.

En 1963, quand Corso et lui �taient au Pentagone, le projet �tait � Martin Marietta Electronics - maintenant une partie de Lockheed Martin - et d�j� en route � travers son d�ploiement initiale qui prendrait place en Europe et au Vietnam.

Mais Corso ne savait pas cela en quittant la base de Fort Belvoir pour rejoindre son bureau au Pentagone. Il �tait seulement satisfait d�avoir ins�r� un de leur projet de technologie �trang�re dans un d�veloppement d�j� en cours et qui allait camoufler leur appropriation d�une pi�ce de technologie extraterrestre.

Corso rejoint son bureau qui fut, rapidement, plein d�autres dossiers qui n�cessitaient des dispositions. Un d�eux, qui �tait parall�le � celui de la vision nocturne, �tait le projet embryonnaire � CORONA �, une id�e apparue soudainement avec la � descente � d�un avion U2 de surveillance et de la capture de son pilote, Francis Gary Powers.

L�air Force et la CIA avaient lanc� le programme U2 pendant un certain temps pendant l�administration Eisenhower, et les photos et rapports passaient r�guli�rement sur le bureau de Corso au National Security Council. Comme beaucoup d�autres �v�nements durant la Guerre Froide, le U2 n�avait pas seulement un seul objectif : La surveillance de l�Union Sovi�tique sur son programme de d�veloppement de missiles guid�s. Il avait une triple intention. Bien sur, ils voulaient savoir exactement ce que les Sovi�tiques faisaient, mais ils voulaient aussi conna�tre leurs capacit�s de d�fenses a�riennes. Ils voulaient savoir avec pr�cision comment leurs radars pouvaient suivre le U2 et si un de leurs missiles pouvait le descendre.

Donc ils les provoqu�rent volontairement en faisant conna�tre leur pr�sence quand ils voulaient se faire tirer dessus. Pouvaient-il les descendre ? Les cam�ras � bord du U2 filmaient les sites de lancements de missiles pendant que le pilote survolait les installations sensibles o� les Russes essayaient de rivaliser ou de c�der aux Am�ricains le contr�le de zones classifi�es dans leur territoire spatiale.

Donc, ils jou�rent avec eux afin de tester leurs d�fenses, en sacrifiant d�lib�r�ment des pilotes, en les croyants morts apr�s que leurs avions aient �t� descendus, et ils d�ni�rent toujours ce qu�ils faisaient m�me quand Khrouchtchev hurla � Eiseinhower que le programme U2 mettait Khrouchtchev lui-m�me en risque � l�int�rieur du Kremlin.

� Nous devrions faire un march� � dit le Pr�sident du Parti Communiste. � Mais pas si vous m�obligez � sortir du bureau �. Mais bien qu�Heisenhower d�testait le programme U2 et le danger dans lequel �taient mis leurs pilotes, le Pr�sident devait s�accommoder d�un des autres agendas de surveillance : La recherche en cours de toutes preuves d�atterrissages de vaisseaux extraterrestres ou d'�crasements� dans l�immensit� de l�Union Sovi�tique.

Ils devaient aussi savoir si les Russes avaient r�cup�r� de la technologie extraterrestre. C�est ce � quoi servait aussi le programme U2 jusqu�� ce qu�ils aient une autre alternative. Et l�alternative, bien qu�elle soit dans l�Air Force et pas dans l�arm�e, faisait partie d�un partage entre les services de renseignements des R&D et le duo : National Security council / CIA. Et c��tait toujours en d�veloppement � l�int�rieur de Lockheed dans une division appel�e, �Travails de salauds �.

Parce qu�ils avaient lanc� des U2 pour provoquer les Sovi�tiques et parce qu�ils savaient qu�ils commenceraient � perdre des pilotes et des avions, l��quipe du National Security avait commenc� � regarder, avec agressivit�, pour un programme mieux surveill� d�s 1957, la derni�re ann�e de Corso � la Maison Blanche.

Les renseignements avaient d�cid�s de prendre, par satellite, des photographies des installations Sovi�tiques mais uniquement s�ils pouvaient avoir un oiseau assez fiable. Aussi, ils ne voulaient pas que les Sovi�tiques sachent qu�ils tournaient en orbite terrestre pour surveiller, afin de ne pas les encourager � aller apr�s leurs satellites. Donc la ruse fut d�envoyer un satellite dans le plus complet secret.

Mais comment faire cela quand le monde entier vous regarde ?

L�arm�e et l�air force avaient une id�e. Lockheed avait montr� qu�il pouvait toujours d�velopper un avion de surveillance, le U2 et �ventuellement le SR71, en dehors des yeux du public et effectuer ses vols sans trop d�interf�rences avec les chiens de garde du S�nat et sans la pr�sence des journalistes. Pourraient-ils faire la m�me chose avec un satellite ? S�ils pouvaient, est-ce que les photos du satellite seraient aussi fiables que celles du U2 ?

L�arm�e et l�Air Force pouss�rent ceci dans un programme commun avec la NASA sur l�envoi de satellite dans l�espace pour montrer leur drapeau au monde. Les Sovi�tiques les avaient battu dans la course avec Spoutnik, et les �checs de lancements de satellites de l�arm�e et de la Navy rendaient les Am�ricains encore plus mauvais.

Apr�s un certain nombres de ces essais, le National Security Council avisa le Pr�sident Eisenhower de jeter l��ponge, de mettre en commun toutes les ressources scientifiques Nationales qu�il pourrait et de tourner la course pour l�espace vers une agence civile. Les militaires apprirent leurs le�ons sur une comp�tition dans une m�me technologie en regardant faire la NASA.

La NASA eut quelques succ�s imm�diat, et avant la fin de l�administration Eisenhower, en 1960, ils avaient g�rer la mise en place de satellites en orbite et fait des exp�riences sur les effets d�un vol orbitale sur des animaux bien plus sophistiqu�es que les exp�riences de l�arm�e, pour les V2, et avec des petits primates � Alamogordo � la fin des ann�es 40 et d�but des ann�es 50. Quand les renseignements de l�arm�e et de l�Air Force virent les succ�s des satellites de la NASA et la vuln�rabilit� grandissante des U2, ils virent une r�ponse possible � leur besoin en programme de surveillance.

Quand la NASA commen�a son programme orbitale Discoverer, en lan�ant une charge utile en orbite basse et en la r�cup�rant, les services militaires pens�rent voir une solution. S�ils pouvaient d�une fa�on ou d�une autre fabriquer un satellite photographique assez petit pour rentrer � l�int�rieur, tr�s petit, de la capsule de Discoverer, et r�cup�rer l�appareil de surveillance quand l�Orbiter reviendrait sur Terre et installer enti�rement le programme d�espionnage militaire dans le programme d�exploration scientifique civil sans alerter le public, cela pourrait �tre leur couverture.

Ils savaient que les Sovi�tiques seraient tr�s rapidement au courant de leur programme et ce n��tait pas, en fait, une si mauvaise chose. Ils partaient du principe que comme la CIA �tait infiltr�e par le KGB, il n�y avait pas moyen de garder le projet cach�. Et Khrouchtchev n�aurait plus � s�inqui�ter sur la violation d�lib�r�e de son espace a�rien, et donc il serait tir� d�affaire au Kremlin et serait reconnaissant envers eux pour cela.

Tout ce qu�ils avaient � faire, c��tait d��loigner les civils et ils seraient libres. Le programme � Corona � �tait en mesure de passer sans un chuchotement dans l�air.

Les Sovi�tiques suivraient sans une protestation, et ils pourraient prendre leurs photos de surveillance.

Ils ajout�rent une prime additionnelle, pour les Sovi�tiques, afin de les encourager � dire � leurs amis dans la CIA d��bruiter l�histoire aux journalistes amis et de souffler la couverture sur l�ensemble de l�op�ration.

Ils les encourag�rent � participer avec eux � l�agenda cach� de Corona : Surveillance d'�crasements extraterrestres potentiels. Les renseignements de l�arm�e, avec l�approbation de NSC et d�Eisenhower, firent savoir � leurs homologues, dans l�arm�e Sovi�tique, que tout renseignement a�rien r�v�lant la pr�sence d�extraterrestre sur le territoire Sovi�tique serait partag� avec les militaires. Ce qu�ils faisaient avec l�information, les Am�ricains ne sans souciaient gu�re. Mais l�arm�e �tait plus que reconnaissante. Les militaires professionnelles ne croyaient pas les commissaires du Parti Communiste.

Ainsi, bien que les Am�ricains renseignaient les Sovi�tiques sur une pr�sence extraterrestre sur leur territoire, les Am�ricains ne disaient en fait rien au Gouvernement Sovi�tique � cause de la tr�s grande division entre le Parti Communiste et l�arm�e.

La stimulation faite par les Am�ricains marcha et le KGB encouragea la CIA � ne pas r�v�ler l�histoire.

Maintenant c��tait � l�Air Force et � Lockheed de fabriquer le satellite de surveillance Corona en dehors de la sc�ne publique et de charger l�appareil dans la fus�e de Discoverer juste sous le nez des journalistes Am�ricains.

C��tait une des plus grosse supercherie de la Guerre Froide parce que les Russes savaient ce que les Am�ricains faisaient.

La NASA permit au projet de s�effectuer enti�rement, mais la presse affam�e de la moindre information sur les vols spatiaux resta compl�tement dans le noir. Si cela �tait n�cessaire, les militaires pouvaient leur mentir et leur fournir des histoires de remplacements. Ils savaient qu�ils n�avaient pas beaucoup de temps car ils savaient que les Sovi�tiques essayaient d�embarrasser Ike � la fin de son mandat en emmenant au sol un de leur avion U2 avec un pilote vivant� l�int�rieur.

Ils �taient maintenant en course avec les Sovi�tiques pour remplacer les U2 par le Corona, m�me si les Sovi�tiques comprenaient et acceptaient ce que faisaient les Am�ricains.

C��tait une des ironies de la Guerre Froide.

Les ing�nieurs de Lockheed con�urent le satellite pour qu�il puisse entrer dans le c�ne de charge utile de la capsule Discoverer. Ils travaill�rent sous des contraintes de temps brutales parce que le Pr�sident Eisenhower faisait pression au National Security Council afin d�arr�ter compl�tement les vols d�U2.

Le vieux G�n�ral savait que ce n��tait qu�une histoire de temps avant que les

Sovi�tiques ne capturent un pilote Am�ricain vivant, r�cup�rent sa confession, et le montrent � la t�l�vision pour humilier les USA. Eisenhower �tait un homme dont les mots d�plaisaient aux politiciens parce qu�ils cherchaient toujours la solution la plus opportune, pas forc�ment la plus honorable.

Alors que Khrouchtchev se plaignait des vols de U2, Ike avait toujours d�ni� qu�ils les envoy�s. C��tait un mensonge si �vident que Khrouchtchev essayait de piquer Eisenhower sur ce comportement. � Nous allons en descendre un, vous allez voir et alors que direz vous ? �.

Mais Eisenhower d�nia l�existence des U2, puis se retourna vers son �quipe, furieux de la situation dans lequel ils se trouvait. � Arr�tez les vols � ordonna-t�il. Mais la CIA poussait pour un dernier vol. Il allait servir un but, argument�rent-ils. Ils avaient entendu parler du syst�me de d�fense a�rien Russe pendant qu�ils surveillaient les zones possibles d�activit�s extraterrestres. Corso ne sait pas s�ils trouv�rent une preuve d�un atterrissage extraterrestre en Russie pendant la surveillance en U2, mais les extraterrestres pouvaient, s�rement, voir qu�ils �taient capables de surveiller le territoire Russe et leur connaissance sur la capacit� Am�ricaine servait la dissuasion sur le fait de voler au dessus de l�Union Sovi�tique en toute impunit�.

La CIA pr�tendait que les U2 �taient si importants pour la s�curit� Nationale de l�Am�rique qu�ils �taient pr�t � sacrifier leurs pilotes. Cependant, Corso pense que les taupes du KGB, qui avaient p�n�tr� la CIA, voulaient qu�Eisenhower soit embarrass� devant le monde entier. Et quand Francis Gary Power s�abattit en Mai 1960, ils pens�rent avoir leur chance.

Il y avait encore un grand doute � propos du U2 abattu. Sa mission �tait de voler au-dessus des installations de missiles Russes les plus sensibles et de faire de lui une cible. Ils pensaient que les SAM Russes ne pouvaient pas atteindre son altitude. Mais que Powers se soit endormit sur son manche � balai � cause du manque d�oxyg�ne ou qu�il soit descendu � basse altitude sur ordre de la CIA pour prendre de meilleures photos ou pour en faite une cible plus provocante, ils ne le sauront jamais.

Corso pense que Powers commen�ait probablement � perdre connaissance � cause du manque d�oxyg�ne et qu�un missile SAM explosa assez pr�s pour lui faire perdre le contr�le de son avion. Son avion ne fut pas abattu par un missile. Le U2 �tait un avion tr�s difficile � faire voler. Alors que son avion tournoyait vers le sol, Powers, trop d�sorient� pour reprendre le contr�le, poussa sur le levier � c�t� de son si�ge et s��jecta.

Powers fut captur� vivant, paradant devant les cameras et forc� � confesser qu�il espionn� l�Union Sovi�tique. Khrouchtchev avait une excuse pour annuler la r�union au sommet avec Eisenhower. Eisenhower, comme il le craignait, fut publiquement humili� et forc� d�admettre � Khrouchtchev qu�il avait envoy� le U2 au-dessus de l�Union Sovi�tique. Il promit � Khrouchtchev que les vols de U2 �taient finis, �liminant un outil de surveillance valable et les rendants potentiellement aveugles, non seulement sur ce que faisaient les Sovi�tiques, mais aussi sur ce que faisaient les extraterrestres en Asie. Ce fut une terrible exp�rience pour le vieille homme qui croyait avoir �t� compromis par sa propre administration.

Durant les derniers mois de pr�parations du vol en U2 de Gary Powers, la NASA compl�tait les d�tails techniques pour ins�rer la charge utile de Corona dans la charge utile de Discoverer.

Si tout allait bien, le premier lancement de Corona donnerait au National Security council les r�sultats qu�ils voulaient et le programme U2 deviendrait obsol�te gr�ce � Corona.

Alors Gary Powers fut descendu et le programme U2 prit fin parce que Eisenhower l�avait arr�t�.

Ils �taient aveugles. Alors Discoverer fut lanc� de Cap Canaveral et tout ceux qui connaissaient les enjeux retinrent leurs souffles.

Mais cela marcha, ils avaient des yeux. Si cela avait �chou�, leur meilleure opportunit� de surveillance aurait �chou�.

Vous pouvez imaginer la jubilation du Pentagone quand la charge utile de Corona fut r�cup�r�e et que les premi�res photos furent d�velopp�es. Elles �taient meilleures que celles obtenues avec le U2 et Corona �tait compl�tement invisible aux Sovi�tiques.

Khrouchtchev cacha l�information � son propre gouvernement Sovi�tique, et Eisenhower ne fit jamais de d�claration publique au peuple Am�ricain. En plus de suivre les d�veloppements de missiles Sovi�tiques, ils pouvaient aussi suivre toutes les tentatives extraterrestres pour surveiller une base dans les r�gions �loign�es comme l�Asie, l�Afrique et l�Am�rique du sud. Ils augmentaient l��galit� entre eux et les EBEs, une petite victoire, mais n�anmoins une victoire.

Ce qui satisfaisait le plus Corso, � propos du projet Corona, c�est qu�il �tait aussi �l�gant que couronn� de succ�s.

Exactement pareil que l�aisance avec laquelle ils avaient int�gr� le viseur nocturne de Roswell dans le torrent de d�veloppement de Fort Belvoir et qu�ils avaient int�gr�s la surveillance photographique Corona dans le programme en cours Discoverer.

Personne ne r�alisait ce qu�ils avaient accomplis ou comment les militaires utilisaient les programmes traditionnelles pour couvrir leurs propres d�veloppements de syst�mes d�armements secrets.

Au m�me moment, ils savaient qu�ils gagnaient du terrain sur les extraterrestres. Avec chaque nouveau projet r�ussi, quelques-uns bas�s sur la technologie de Roswell, d�autres initialis�s sp�cialement pour contrer les capacit�s extraterrestres d�couvertes � Roswell, ils croyaient avancer leur pion sur la case suivante.

Ils pensaient que, peu importe les intentions hostiles des extraterrestres, ils n�avaient plus les pleins pouvoirs pour lancer une guerre globale contre les Am�ricains.

Les EBEs �tudiaient les hommes, ils les infiltraient, les usants jusqu�� ce qu�ils ne soient plus capable de leur r�sister mais ils n�ont jamais eu l�intention, pas plus que la capacit�, pensaient-ils, de d�truire la plan�te et de la prendre pour eux.

Mais ce dont ils avaient besoin, c��tait d�un avant-poste � un endroit qui pourrait leur donner un avantage strat�gique, une base pour les frapper assez fort afin de les faire partir sans cr�er de panique sur la terre.

Ils avaient besoin d�une base sur la lune.

C��tait une chose � laquelle r�vait l�arm�e depuis sa rencontre avec les extraterrestres � l�ext�rieur de Roswell. C��tait un projet ambitieux qui avait rebondi de septique en septique dans l�arm�e, pendant un an, jusqu�� ce qu�il arrive sur le bureau de Corso.

12 � Le projet Moon Base (Base Lunaire)

� J�envisage un d�veloppement exp�ditif de la proposition pour �tablir un avant-poste lunaire d�une importance d�cisive pour l�arm�e US dans le futur. Cette �valuation est, apparemment, partag�e par le chef d��tat-Major en regard � son approbation acc�l�r�e et � son enthousiasme pour l�initialisation de l��tude � �crivit le G�n�ral Trudeau au Chef du service du Mat�riel en Mars 1959, en support au projet de l�arm�e HORIZON, un plan strat�gique pour d�ployer un avant-poste militaire sur la surface de la lune. C��tait la r�ponse la plus ambitieuse de l�arm�e � la menace extraterrestre. C�est un des projets que le G�n�ral Trudeau donna � Corso.

� Les gars de la NASA vont r�cup�rer enti�rement l�affaire des lancements de fus�es, Phil � dit Trudeau,� � et l�arm�e n�aura m�me pas les miettes sur la table. �

Corso venait juste de quitter la Maison Blanche lorsque la NASA �tait arriv�e en 1958, et il savait ce que cela pr�sageait. Cela transf�rerai la responsabilit� de l�espace des services militaires � l�agence civile qui �tait suppos�e r�pondre � toutes les promesses Am�ricaines envers les autres pays sur la d�militarisation de l�espace. C��tait une louable intention, tout le monde voulait la soutenir : D�militariser l�espace, ainsi les pays pourront explorer et exp�rimenter sans le risque de perdre leurs v�hicules ou satellites pendant des activit�s hostiles.

Pour les USA et la Russie, cet accord disait que leurs astronautes et cosmonautes ne pourraient pas se faire la guerre. Bonne id�e. Mais quelqu�un oublia de le dire aux extraterrestres qui violaient syst�matiquement l�espace a�rien de la plan�te depuis des d�cennies, sinon des si�cles, et avaient d�j� une base op�rationnelle sur la lune.

Pour le G�n�ral Trudeau et beaucoup de commandants militaires US, l�habilit� des Sovi�tiques � envoyer des cosmonautes et des v�hicules avec une grande charge utile et avec relativement de facilit� �tait une perspective effrayante.

� moins que l�Am�rique concurrence la technologie Sovi�tique avec son propre programme de lancement et d�expansion de satellites de surveillance, l�arm�e pensait qu�elle c�derait une partie strat�gique importante � l�Union Sovi�tique.

En 1960, les USA avaient atteint une situation critique. � cause de la fen�tre de d�veloppement et le temps que cela prendrait pour faire passer les projets � travers ces d�veloppements, les programmes commenceraient trop tard dans les ann�es 60 et seraient irr�m�diablement obsol�tes dans les ann�es 70, quand les Sovi�tiques, comme ils s�y attendaient, auraient �tabli une pr�sence dans l'espace.

Comme dans les programmes U2, les Am�ricains avaient un autre agenda cach� qui les concernait bien plus que la capacit� Sovi�tique � les menacer de l�espace avec des missiles nucl�aires. Ils �taient aussi tr�s conscients de la capacit� d�une puissance militaire, dominante sur la Terre, afin d��tablir sa propre id�e des conventions avec les extraterrestres.

Ils avaient d�j� vu comment Staline avait n�goci� un pacte de non agression avec Hitler, permettant aux Allemands de stabiliser leur front � l�Est et d�envahir l�Europe de l�Ouest. Ils ne voulaient pas voir Khrouchtchev gagner un pouvoir incontest� dans l�espace que les extraterrestres lui auraient facilement accord� pour garantir � chacun d�eux un certain degr� de libert� pour dominer les affaires politiques de la plan�te.

Cela semble parano�aque aujourd�hui, mais � la fin des ann�es 1950, c��tait exactement la pens�e de la communaut� des renseignements militaires.

�Les int�r�ts du G�n�ral Trudeau �taient les m�mes que quiconque connaissant la v�rit� sur la pr�sence extraterrestre autour de la plan�te. Ils ne savaient pas si une de ces observations pouvait tourner, pour de bon, � un atterrissage en force ou si une invasion avait d�j� commenc�.

En l�absence de toute information r�futant leurs craintes, c� �tait une obligation militaire de projeter le pire sc�nario possible. C�est pourquoi l�arm�e poussa pour le projet Horizon. Ils devaient avoir un plan.

Les documents Horizon �taient, de fa�on franche, l�expression de leurs inqui�tudes : Ils devaient mettre un avant-poste militaire arm� sur la lune d�abord parce que si les Sovi�tiques achevaient cette effort avant eux, les Am�ricains seraient en position d�avoir � donner l�assaut � une montagne ou � assurer une position militaire. Ils devaient �tre plut�t les d�fenseurs d�une solide enclave fortifi�e plut�t que les attaquants. Leur avant-poste devait �tre assez solide pour r�sister � un assaut et avoir assez de personnel pour conduire des exp�riences scientifiques et une surveillance continuelle de la Terre et de son espace.

Au d�but, le G�n�ral Trudeau argumenta que l�avant-poste devait avoir d�une taille suffisante et une activit� constructive suffisante pour permettre une survie et une activit� mod�r�e pour 10 � 20 personnes. Il devait permettre une extension des installations permanentes, et une rotation du personnel afin de garantir le maximum de temps pour une occupation soutenue.

Le G�n�ral Trudeau ne voulait pas seulement une t�te-de-pont sur la lune, il voulait que cela soit permanent et capable de se subvenir � soi-m�me pour de longues p�riodes sans aides de la Terre.

Par cons�quent, l�emplacement et l� �tude �taient critiques et n�cessitaient, du point de vue de l�arm�e, une station avec un syst�me de surveillance spatiale triangulaire qui faciliterait :

1)     une communication avec la Terre et une observation optimum de celle-ci.

2)     Des voyages de routines entre la Terre et la Lune.

3)     La meilleure capacit� d�exploration possible pas seulement dans la zone environnante de la surface lunaire mais dans de plus longues exp�ditions d�explorations et, plus important, pour les militaires.

4)     La d�fense militaire sur la lune. L�objectif initiale de l�arm�e �tait d��tablir la premi�re installation permanente sur la lune et rien de moins. Le potentiel militaire sur la lune �tait d�une importance primordiale, mais la mission permettrait, aussi, des potentiels de recherches scientifiques et commerciaux.

L�arm�e voulait rendre Horizon conforme � la politique Nationale existante pour l�exploration spatiale, m�me dans la mesure o� la d�militarisation de l�espace �tait concern�e.

Mais c��tait coriace parce que tous ceux dans l�arm�e qui avaient �t� en contact avec le dossier de Roswell croyaient qu�ils �taient d�j� sous une sorte d�attaque.

D�militariser l�espace �tait seulement un moyen d��tre un jouet dans les mains d�une culture qui avait �tal�e une intention hostile envers eux. Mais ils r�alis�rent que vouloir l��tablissement d�une pr�sence militaire dans l�espace encouragerait les Sovi�tiques � les battre, �tape par �tape, avec pour r�sultat une course � l�armement dans l�espace qui pourrait exacerber les tensions de la Guerre Froide.

L�armement dans l�espace serait bien plus difficile � contr�ler, et un �change militaire accidentel pourrait facilement pr�cipiter une crise sur la Terre. Ainsi, le probl�me entier sur l��tablissement d�une pr�sence militaire dans l�espace �tait une devinette. Horizon �tait la tentative militaire pour accomplir les objectifs militaires dans le contexte d�une politique Gouvernementale de d�sarmement.

L�arm�e devait aussi faire face � l�obstacle, pour ses plans, des membres du groupe de travail sur Roswell qui avaient �tabli une politique de niveau de s�curit� au-dessus du top-secret. Le groupe de travail pouvait parfaitement voir que toute exp�dition militaire ind�pendante dans l�espace, et sp�cialement avec l�objectif d��tablir un avant-poste sur la lune, avait une grande probabilit� de rencontre extraterrestre.

Dans cette rencontre, il n�y avait pas de garantie qu�un �change militaire ne s�ensuive pas, ou dans une moindre mesure, un rapport militaire serait archiv�.

M�me si ces rapports �taient gard�s secrets, il �tait hautement improbable que la presse n�entende pas parler de la rencontre des militaires avec des extraterrestres.

Ainsi, le principe fondamentale du groupe de travail et de sa mission, le camouflage de leurs d�couvertes sur des formes de vies visitant et, probablement, mena�ants la Terre, serait incertain et des ann�es d�op�rations successives pourraient facilement avoir une fin peu satisfaisante.

Non, le groupe de travail devait plut�t mettre l�exploration spatiale dans les mains d�une agence civile dans laquelle la bureaucratie serait plus facile � contr�ler et dont le personnel serait tri� sur le volet,� et pour commencer, par les membres du groupe de travail.

Ainsi, la sc�ne �tait plant�e pour une lutte bureaucratique acharn�e parmi les membres du groupe de travail, tous de la m�me organisation mais avec des niveaux de s�curit�s et des objectifs politiques diff�rents, et m�me la connaissance de ce qui avait pris place aux cours des ann�es avait foutu le camp. Et, sous-jacent, l�hypoth�se que la population civile mondiale n��tait pas pr�te � conna�tre la v�rit� sur l�existence de cultures extraterrestres et la menace probable que posaient ces cultures � la Terre.

�Le Colonel Trudeau �tait intr�pide comme Corso ne l�avait jamais vu. En Cor�e, il avait charg� la montagne de Pork Chop, face � l�attaque ennemi, si furieusement que les militaires qui �taient avec lui avaient pens� qu�ils respiraient pour la derni�re fois. Mais ils ne pouvaient pas le laisser aller seul, ce qu�il comptait exactement faire quand il jeta son casque au loin et enla�a un Sergent bless�. Il arma son automatique et dit,� � J�y vais. Qui est avec moi ? �. Corso imaginait qu�il devait avoir le m�me visage qu�aujourd�hui, alors qu�il lui tendait le rapport du projet Horizon. � Nous y allons, Phil � dit-il, et c�est tout ce que Corso avait besoin d�entendre.

Quand les supporters de l�agence spatiale civile dirent � l�arm�e que toutes les questions lev�es par l�arm�e sur le besoin d��tablir d�abord une pr�sence seraient accomplies par les missions civiles, le G�n�ral Trudeau argumenta que les plans civils ne parlaient pas explicitement d�une base sur la lune mais seulement sur la possibilit� d�un avant-poste en orbite terrestre qui serait, ou pas, capable de servir comme halte pour les vols vers la lune ou vers d�autres plan�tes.

Et le temps qu�il faudrait pour construire une station spatiale orbitale la rendrait obsol�te avant m�me qu�elle ne soit sortie des planches � dessins.

� c�t� de cela, le G�n�ral Trudeau dit aux scientifiques du � Eisenhower�s A�ronautics and Space Advisory Commitee �, vous ne pouvez pas faire confiance � une agence civile pour remplir une mission militaire. Ce n�est jamais arriv� dans le pass� et �a n�arrivera jamais dans le futur. Si vous voulez remplir une mission militaire, seuls les militaires peuvent le faire. Le Pr�sident Eisenhower comprenait cette sorte de logique.

A la fin des ann�es 50, la Maison Blanche avait mis en avant ses interrogations au G�n�ral Trudeau � propos de la recherche militaire et de la politique de d�veloppement en rapport avec le� projet Horizon et pourquoi, plus sp�cialement,� les militaires avaient-ils besoin d��tre sur la lune et pourquoi une mission civile ne pourrait pas accomplir la plupart des objectifs scientifiques.

C��tait au moment o� la Maison Blanche soutenait la � National Aeronautics and Space act � et supportait la cr�ation de la NASA.

Le G�n�ral Trudeau r�pondit qu�il ne pouvait pas �carter imm�diatement le potentiel� militaire complet, � Mais �, �crit-il dans le rapport, � il est probable que l�observation de la terre et des vaisseaux spatiaux de la lune �d�montrera son avantage important. �

Plus tard, il �crivit qu�une ligne Lune/Terre, qu�une surveillance spatiale par triangulation, en d�autres termes, l�utilisation d�un point de r�f�rence sur la Terre et un point de r�f�rence sur la lune afin de pointer les positions de missiles ennemis, de satellites, ou de vaisseaux spatiaux, promettait une plus grande autonomie et une plus� grande pr�cision d�observation.

Au lieu d�avoir un seul point d�observation, ils auraient un angle suppl�mentaire parce qu�ils auraient une base sur la lune comme autre point d�observation. Cela serait surtout le cas pour les missions lunaires et martiennes que la NASA allait planifier dans les ann�es 60. Il dit que les stations radars terriennes �taient d�j� inad�quates pour les op�rations en espace profond pr�vus par l�agence civile. Donc, cela n�avait aucun sens de d�penser de l�argent pour d�velopper des r�seaux de contr�les et de communications qui seraient obsol�tes pour leurs utilisations pr�vues.

� L�utilisation d�un syst�me d�armement sur une base lunaire contre la Terre ou des cibles spatiales devait �tre prouv� faisable et souhaitable. � �crivit-il au chef du Mat�riel, r�v�lant pour la premi�re fois qu�il croyait, comme Douglas MacArthur, que l�arm�e pourrait �tre amen�e � faire une guerre dans l�espace aussi bien que sur Terre.

Le G�n�ral Trudeau entrevoyait qu�un r�seau de communication sur la lune aurait un avantage pour suivre les missiles guid�s lanc�s de la Terre, mais il r�alisa, aussi, que les armes pourraient tirer de l�espace, et pas seulement par les Gouvernements Terriens mais par des vaisseaux extraterrestres. C��tait le projet de base lunaire, croyait-il, qui serait capable de prot�ger les populations civiles et les forces militaires sur la Terre contre des attaques lanc�es de l�orbite terrestre comme de l�espace. Mais l�initiative pour une base lunaire de d�fense avait une autre caract�ristique additionnelle.

� La puissance militaire d�une base lunaire serait plus fortement dissuasive pour �viter de combattre � cause de l�extr�me difficult�, du point de vue de l�ennemi, d��liminer les capacit�s Am�ricaines de ripostes. �, supposait-il, � Toute op�ration militaire pour l�ennemi, sur la lune, serait difficile � cause de sa difficult� � atteindre la lune, si les forces Am�ricaines �taient toujours pr�sentes et avaient les moyens de contrer un atterrissage ou d��liminer toutes forces hostiles qui auraient atterri. �

� Si des forces hostiles ont l�autorisation d�arriver les premi�res, elles pourraient contrer les atterrissages Am�ricains et tenteraient d�accuser, politiquement, les Am�ricains d�utiliser leur propri�t�. �

L�arm�e con�ut le d�veloppement d�une base lunaire comme une tentative similaire � la construction de la bombe atomique : Une vaste somme de ressources appliqu�es � une mission particuli�re, compl�tement secr�te sur la nature, et un programme d�urgence pour compl�ter la mission avant la fin de la prochaine d�cennie. Il dit que l��tablissement d�un avant-poste devrait �tre un projet sp�cial ayant l�autorit� et la priorit� similaire au projet Manhattan pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale. Une fois �tabli, la base lunaire devrait �tre op�rationnelle sous le contr�le d�un commandement spatiale unifi�, lequel serait une extension de la politique de commandement et de contr�le militaire actuelle.

Le contr�le de toutes les force militaires Am�ricaines par un commandement unifi� �tait d�j� utilis� � la fin des ann�es 50, donc le plan du G�n�ral Trudeau pour un commandement spatial unifi� n��tait pas une exception � la pratique en cours..

La seule diff�rence �tait que le G�n�ral ne voulait pas que le commandement unifi� exerce son autorit� uniquement sur la base lunaire, il voulait de ce commandement pour contr�ler et utiliser les satellites militaires, les v�hicules spatiaux militaires, les syst�mes de surveillances spatiaux, et la gestion enti�re du r�seau install� pour appuyer les avantages militaires.

Pour le G�n�ral, �tre le second derri�re l�Union Sovi�tique, pour le d�ploiement et le soutien d�une base militaire lunaire permanente, serait � d�sastreux �, pas seulement pour le prestige de la Nation, mais pour tout le syst�me d�mocratique lui-m�me. Dans l�estimation du G�n�ral Trudeau, l�Union Sovi�tique avait en ce moment planifi� de construire une base lunaire dans le milieu des ann�es 60 et de la d�clarer territoire Sovi�tique. Il pensait que si les USA essayaient d�atterrir sur la lune, et plus particuli�rement s�ils essayaient d��tablir une base l�-bas, les Sovi�tiques voudraient propager cet �v�nement comme un acte de guerre, une invasion de leur territoire, et essaieraient de montrer les USA comme l�agresseur et leurs pr�sences comme un acte hostile. S�ils d�fendaient la lune comme une de leurs colonies, ou s�ils �taient la force d�l�gu�e au nom des extraterrestres, les USA seraient dans une situation de faiblesse.

Ainsi, le G�n�ral Trudeau conclut et donc avisa le chef de l� � Ordnance Missile Command � qu�il �tait de la plus extr�me urgence que les USA imaginent un plan r�alisable pour avoir un atterrissage habit� sur la surface lunaire au printemps 1965, avec un avant-poste lunaire d�ploy� et totalement op�rationnel sur la lune fin 1966 pour un co�t, r�parti sur huit ans et demi, de 6 billions de dollars.

�Les 2 premiers astronautes, le fer de lance de l��quipage d�avant-garde, seraient pr�s � atterrir sur la surface lunaire en avril 1965, dans une zone � c�t� de l��quateur lunaire o�, d�apr�s des �tudes, l�arm�e croyait que le terrain supporterait de multiples atterrissages militaires, des installations de d�collages et la construction d�une structure cylindrique, avec des murs tubulaires, construite sous la surface, dans une crevasse qui pourrait accueillir un personnel initiale de douze 12 militaires.

Le poids du mat�riel de construction pour cet avant-poste lunaire, 300000 livres (453.6g), serait d�j� sur le site, ayant �t� transport� dans les trois mois pr�c�dents. D�apr�s les plans de l�arm�e, une cargaison additionnelle de 190 000 livres devrait �tre envoy�e sur la lune d�Avril 1965 jusqu�� Novembre 1966. Et de D�cembre 1966 � D�cembre 1967, une autre cargaison de 266 000 livres et des fournitures devraient �tre envoy�s r�guli�rement � la base lunaire maintenant op�rationnelle.

C��tait en Avril 1965, et le v�hicule lunaire avec un �quipage de deux astronautes avait juste touch� la surface de la lune. Bien que ce soit un appareil � capacit� de d�collage imm�diat pour renvoyer les astronautes sur la terre, leur reconnaissance orbitale avait d�termin� que la zone �tait s�re et qu�il n�y avait pas de menaces aussi bien Sovi�tiques qu�extraterrestres. La radio gr�silla avec les premi�res instructions pour l��quipage.

� Ici contr�le Horizon, base lunaire. Vous �tes parti pour les premi�res 24� heures. �, les informa le contr�le Horizon � Cocoa Beach, Floride, Cape Carnaveral Space Command Center.

Ils s�curis�rent leurs atterrissage, lequel, s�ils recevaient l�accord pour rester dans des p�riodes suppl�mentaires, deviendrait imm�diatement leur logis pour les deux mois suivants alors que les �quipes de constructions arriveraient de Terre pour commencer � assembler l�avant-poste.

Toutefois, avant m�me que la premi�re cargaison habit�e arrive, l��quipe d�avant-garde de deux astronautes aurait confirmer la situation de la cargaison qui avait d�j� �t� livr�e sur le site, affinant les �tudes environnementales qui avaient �t� conduites par des sondes de surveillance non habit�es, et v�rifierait que les mesures initiales et les suppositions sur le site pour la base lunaire �taient correctes.

En Juillet 1965, la premi�re �quipe de neuf personnes arriverait pour commencer � installer les tubes cylindriques dans la crevasse sous la surface et � installer les deux r�acteurs nucl�aires portables qui fourniraient l��nergie � l�avant-poste. Un certain nombre de facteurs avaient influenc� la d�cision de l�arm�e d�enfoncer les conduites sous la surface de la lune. Les plus importants d�entre-eux �taient les temp�ratures uniformes, l�isolation de la mati�re lunaire elle-m�me, la protection contre une pluie potentielle et hasardeuse de petites m�t�orites et m�t�ores, le camouflage et la s�curit�, et la protection contre les radiations de particules qui normalement �taient hors d�atteinte gr�ce � l�atmosph�re terrestre.

Les ing�nieurs avaient con�u l�unit� d�habitation pour ressembler et r�agir comme une bouteille thermos vide avec un double mur et un isolant particulier entre. La forme en thermos pr�viendrait la perte de chaleur et donc isolerait l�unit� d�habitation afin que la chaleur irradi�e par le syst�me d��clairage artificiel interne suffise � maintenir une temp�rature confortable � l�int�rieur. L�atmosph�re pour l��quipage devrait �tre maintenue par des r�servoirs isol�s contenants de l�oxyg�ne liquide et du nitrog�ne et avec l��limination de l�humidit� et du dioxyde de carbone par des �l�ments chimiques et recycl�s � travers des humidificateurs. �ventuellement, si la base devenait plus permanente et si de nouvelles �quipes tournaient, un syst�me de recyclage plus efficace serait install� .

L��quipe de construction initiale serait assign�e � vivre dans une configuration temporaire de blocs cylindriques et leurs nombres augmenteraient avec l�ajout de six hommes et plus de fournitures. Comme l�installation permanente, la cabine de construction temporaire serait br�l�e (enfouie ?) dans une crevasse sous la surface de la lune, mais elle devrait �tre plus petite que la cabine permanente et n�avoir aucuns �quipements laborantins qui seraient construits dans la structure permanente. (� partir) Des composants d�j� envoy�s sur le site d�atterrissage, l��quipe de construction aurait � assembler un �rover� pour la surface lunaire, un v�hicule pour creuser et faire des tranch�es, et un v�hicule de type chariot qui servirait aussi de grue. Avec juste ces trois appareils, l�arm�e croyait qu�une �quipe de cinquante travailleurs pourrait assembler un avant-poste avec des �l�ments pr�fabriqu�s. Le plan Horizon pour la construction d�installations dans un �tat d�apesanteur, dans un environnement priv� d�air deviendrait, finalement, le mod�le pour la construction des stations spatiales Sovi�tiques MIR et Am�ricaines FREEDOM.

Pendant que la construction de la structure souterraine permanente serait en route, d�autres membres de l��quipage devraient disposer � l�ext�rieur, le syst�me de communication par antennes multiples qui serait reli� avec les satellites terrestres g�ostationnaires afin de relier les transmissions de et vers la Terre. L��quipement radar sur la lune maintiendrait, �galement, une constante surveillance de la Terre et serait capable de suivre n�importe quel v�hicule orbitale � la surface de la Terre aussi bien que les vaisseaux spatiaux entrants dans l�atmosph�re terrestre.

Les membres de l��quipage pourraient communiquer avec les autres et avec l�avant-poste lui-m�me par une radio mont�e dans le casque de leurs combinaisons spatiales.

Au moment o� l�arm�e proposait le projet Horizon, les ing�nieurs militaires avaient d�j� s�lectionn� un certain nombres de sites de lancements. Au lieu de Cap Canaveral, l�arm�e choisit une localisation �quatoriale parce que la Terre tournait plus rapidement � l��quateur et cela fournirait une pouss�e suppl�mentaire pour toute fus�e et plus sp�cialement celle ayant une forte charge utile. L�arm�e choisit une localisation secr�te au Br�sil o� elle voulait commencer � construire des installations de lancements qui couvriraient le projet en entier. Les vaisseaux seraient suivis et contr�l�s par les installations � Cocoa Beach, o� l�arm�e et la Navy lan�aient d�j� leurs satellites.

Ils cass�rent (scind�rent) le programme en six phases commen�ant par la faisabilit� initiale de Juin 1959, laquelle �tait �crite en r�ponse � la premi�re proposition du G�n�ral Trudeau et devint la Phase I. La Phase II, �tait pr�vue pour �tre finie au d�but de 1960, quand Corso avait �t� emmen� sur le projet, appel� pour un d�veloppement d�taill� et une recherche de plans en conjonction avec les exp�rimentations pr�liminaires sur quelques-uns des composants essentiels.

Durant cette phase, Corso avait planifi� pour utiliser leurs proc�dures r�guli�res aux R&D afin de g�rer et suivre les tests et �tre s�r qu�ils pourraient faire ce qu�ils disaient pouvoir faire dans l��tude initiale de faisabilit�.

En Phase III, ils �tudi�rent le d�veloppement complet du syst�me d�int�gration et du mat�riel pour le projet complet. Ceci incluait les fus�es, les capsules spatiales, tous les v�hicules de transports et de constructions lunaires, les installations de lancements sur le site propos� au Br�sil, et les composants de l�avant-poste lunaire,� aussi bien la base temporaire que la base permanente. �tait aussi inclus dans cette phase, le d�veloppement de tous les syst�mes de communications, celui-ci incluant les stations relais, les syst�mes de surveillance et les appareils de protection et de communication personnels que les astronautes auraient � utiliser. Et finalement, Phase III fut appel�e pour la r�alisation technique de toutes les proc�dures actuelles, n�cessaires afin qu�Horizon soit un succ�s dans des choses comme les � rendez-vous � orbitaux, les ravitaillements orbitaux des v�hicules lunaires de transports, le transfert de cargaison en orbite et le lancement et le test des fus�es cargos.

Sous la Phase VI, pr�vue pour 1965, le premier atterrissage lunaire aurait lieu. L��tablissement des deux premiers avant-postes d�observation pour deux hommes et la construction du premier bloc pr�liminaire de travail et d�espace vital serait effectu� par le premier d�tachement de l��quipage. Les plans pr�voyaient qu�apr�s la fin de cette phase,� � Un avant poste lunaire habit� serait �tabli �.

Phase V et VI �taient les phases op�rationnelles du projet et �taient pr�vues pour �tre finies dans une p�riode de deux ans en commen�ant d�but D�cembre 1966 et prenant fin en Janvier 1968. Sous ces phases, l�avant-poste progresserait de la forme pr�liminaire � une construction avec des installations permanentes. Ces installations commenceraient � surveiller la Terre, �tablissant la pr�sence militaire Am�ricaine par des positions fortifi�es sur la lune, et en commen�ant les premiers exp�riences scientifiques et d�explorations.

Dans la Phase VI, bas�e sur le succ�s de l�avant-poste permanent et l�exploration du terrain lunaire, l�arm�e pr�voyait d��tendre l�avant-poste avec plus d�atterrissages et d��quipements additionnels et de rapporter les r�sultats des tests biologiques et chimiques et les premi�res tentatives d�exploitations de la lune comme une entit� commerciale. L�arm�e croyait aussi qu'en exploitant commercialement la lune, ils pourraient faire revenir dans les coffres F�d�raux les billions de dollars d�pens�s .

Le projet Horizon avait aussi esquiss� le d�veloppement d�une station orbitale autour de la Terre comme un projet annexe afin de supporter les missions d�atterrissages lunaires. Sous les sp�cifications de la station orbitale, les d�veloppeurs du projet sugg�r�rent le lancement et l�assemblage d�une � Aust�re et basique �� plateforme orbitale qui pourrait fournir les �quipages d�astronautes en route pour la lune. Pour �changer et accro�tre leurs charges utiles, leurs ravitaillements en combustible et leurs relancements. La station orbitale pourrait �tre importante, ainsi, dans les �tapes d�exp�ditions du projet Horizon, les �quipages militaires pourraient transporter les cargaisons en apesanteur plus facilement que sur terre. Les cargaisons pourraient �tre envoy�es s�par�ment, voyageant en orbite terrestre avec la station puis r�assembl�es par les �quipages qui pourraient vivre dans les cabines de leurs vaisseaux au lieu de retourner sur la terre une fois que le plein de carburant et le r�assemblage des charges utiles seraient compl�t�s.

Si la station spatiale pr�liminaire �tait un succ�s, l�arm�e en envisageait une plus �labor�e, avec des �quipements plus sophistiqu�s et qui pourrait avoir ses propres missions militaires et scientifiques et servir comme station relais pour les �quipages en route pour l�avant-poste lunaire. Cette station serait une augmentation de la capacit� militaire et rendrait les USA capables de dominer l�espace au-dessus de ses ennemis, aveuglant les satellites ennemis et d�truisant leurs missiles. L�arm�e voyait aussi la station spatiale orbitale comme un autre composant dans une d�fense �labor�e contre les extraterrestres, et plus sp�cialement si les militaires �taient capables de d�velopper les lasers et les canons � particules qu�ils avaient vus � bord du vaisseau de Roswell.

La station spatiale fournirait � l�arm�e la plateforme pour tester des armes Terre-vers-espace, et celles-ci, le G�n�ral Trudeau et Corso �taient d�accord, seraient dirig�es contre les extraterrestres hostiles qui �taient la vraie menace de la plan�te.

Dans ses plans pour une gestion et un management s�par�s � l�int�rieur de la structure de l�arm�e, le projet Horizon �tait d�sign� pour �tre la plus grande op�ration de recherche, de d�veloppement, et de d�ploiement dans l�histoire de l�arm�e. Plus grand que le projet Manhattan, Horizon aurait pu devenir une unit� compl�tement s�par�e dans l�arm�e elle-m�me.

Ainsi, le projet Horizon fut per�u comme une menace imm�diate pour les autres branches de l�arm�e, aussi bien que par les agences spatiales civiles. La Navy avait ses propres plans pour �tablir des bases sous-marines et voulait r�colter les opportunit�s commerciales et scientifiques sous les oc�ans au m�me moment, et plus important, �tablir une d�fense anti-sous-marine qui pourrait compter face � la menace sous-marine Sovi�tique.

L�arm�e suspectait que les plans de la Navy, comme leurs plans pour la base lunaire, donneraient aussi � la Navy la capacit� de surveiller les objets sous-marins non identifi�s, si, en fait, c��tait ce que les EBEs envoyaient sur la Terre.

Malgr� l�apposition civile contre le plan militaire, le G�n�ral Trudeau �crivit que l�arm�e n�avait pas d�autre choix que de d�fendre ses plans pour une base lunaire.

� Les renseignements Am�ricains sont d�accord pour dire que les sovi�tiques auront, au plus tard en 1965, un atterrissage lunaire habit� � Ceci, dit-il, �tablirait une jurisprudence Sovi�tique pour d�clarer la surface lunaire comme territoire Sovi�tique, ce qui pourrait pr�cipiter la prochaine guerre si les USA essayaient d��tablir une pr�sence l�-bas. �tre second n��tait pas une option.

�� Comme le Congr�s l'a not�, � continua le G�n�ral Trudeau, � nous sommes pris dans une temp�te dans laquelle nous n�avons pas d�autre choix que de continuer. �

Cependant, alors qu�ils essayaient, durement, de trouver le financement et le d�veloppement du projet Horizon, ils furent stopp�s. Le programme spatiale National �tait devenu la propri�t� de l�agence spatiale civile et la NASA avait son propre agenda et son propre plan pour l�exploration spatiale. L�arm�e avait r�ussi dans des projets discrets comme Corona, mais cela n��tait pas suffisant pour fournir � l�arm�e le contr�le n�cessaire pour �tablir une base lunaire sous les conditions du projet Horizon.

Corso devint le porte-parole du G�n�ral Trudeau pour le projet � la Maison Blanche. Il �tait capable de faire pression pour cela, et Horizon devint finalement une couverture effective pour tout le d�veloppement technologique qu�il avait mis en chantier avec le dossier Roswell. Personne ne savait combien de technologie de Roswell serait ins�r� dans le d�veloppement.

Apr�s sa premi�re ann�e au bureau, le Pr�sident Kennedy avait aussi vu la valeur du projet Horizon m�me s�il n��tait pas en position de d�manteler la NASA et d�ordonner � la NASA de c�der le contr�le � l�arm�e pour le d�veloppement d�une base sur la lune. Peu de temps apr�s que Corso est t�moign� devant le S�nat dans une s�ance top-secr�te sur comment le KGB avait infiltr� la CIA et dictait certaines estimations des renseignements depuis la Guerre de Cor�e, le Procureur G�n�ral Robert Kennedy, qui avait lu ce t�moignage secret, demanda � Corso de venir au D�partement de la Justice pour une visite.

Ils all�rent � une r�union ce jour l�. Corso savait qu�il l�avait convaincu comme quoi le renseignement officiel que recevait le Pr�sident, � travers ses agences, n��tait pas seulement faux, mais qu�il �tait d�lib�r�ment d�fectueux. Robert Kennedy commen�a � voir que les militaires au Pentagone n��taient pas seulement un groupe de vieux soldats esp�rant une guerre. Il vit qu�ils voyaient r�ellement une menace et que les USA �taient vraiment compromises par la p�n�tration Sovi�tique de la plupart des agences secr�tes.

Ils ne parl�rent pas d�extraterrestres ou de Roswell. Corso ne lui parla jamais des extraterrestres, mais il fut capable de le convaincre que si les Sovi�tiques allaient sur la lune avant eux, la victoire de la Guerre Froide leur appartiendrait � la fin de cette d�cennie.

Bobby Kennedy suspectait le fait qu�il y avait un autre ordre du jour dans le d�sir de l�arm�e pour d�ployer un avant-poste lunaire pour l�arm�e, la science et les intentions commerciales, et, sans jamais conna�tre cet ordre du jour inconnu, il promit qu�il parlerait de cela au Pr�sident.

Corso peut seulement nous dire que pour lui se fut un signe d�accomplissement quand le Pr�sident John Kennedy annon�a � la Nation, peu de temps apr�s la rencontre de Corso avec Bobby, qu�un de ses buts �tait que les USA envoient une exp�dition lunaire habit�e avant la fin des ann�es 60.

Il l�a fait !

Peut-�tre ne pouvait-il pas laisser l�arm�e avoir un autre projet Manhattan. C��tait une autre �poque et une autre guerre. Mais Jack Kennedy avait compris, pense Corso, les vraies cons�quences de la Guerre Froide et ce qui se passerait si les Russes avaient envoy� un vol habit� sur la lune avant eux.

La marche de l�histoire tourna. C��tait leurs exp�ditions lunaires, les unes apr�s les autres, pendant toute les ann�es 60, qui non seulement attir�rent l�attention du monde mais montr�rent � tous leurs ennemis que les USA �taient d�termin�es � faire le guet (la surveillance) de ses territoires et de d�fendre la lune. Personne ne regarderait pour une guerre, et plus sp�cialement les EBEs qui essayaient de les effrayer pour les �loigner de la lune et de leurs propres bases.

Ils bourdonnaient autour des vaisseaux Am�ricains, interf�raient avec leurs communications, et cherchaient � les intimider avec leur pr�sence physique. Mais les Am�ricains continu�rent et pers�v�r�rent. Finalement, ils atteignirent la lune et envoy�rent assez d�exp�ditions habit�es pour explorer la surface lunaire et effectivement d�fier les EBEs pour le contr�le du ciel Terrien et de l�espace.

Et bien que la proposition Horizon pr�voyait un atterrissage lunaire en 1967, il pr�supposait que l�arm�e voulait commencer � cr�er la bureaucratie n�cessaire pour g�rer l�effort et la construction du mat�riel d�s 1959.

Parce que la NASA g�rait l�exploration spatiale, les USA prirent plus de temps pour atteindre la lune que les militaires ne l�avaient pr�vu au d�but, et bien s�r, ne construisirent jamais la base permanente qu�ils avaient pr�vus dans le projet Horizon.

Corso savait, bien qu�il ne soit plus dans l�arm�e depuis longtemps en 1969, que leurs succ�s pour l�exploration lunaire avaient d�montr� qu�ils exer�aient le contr�le et que les EBEs n�auraient plus les r�nes des cieux.

Ils d�montraient aussi que si une transaction devait �tre faite, pour une relation de proximit� � �tablir, les Sovi�tiques n��taient pas ceux � qui parler.

Mais pour Corso, de retour en 1961, en regardant le mammouth projet Horizon rapport� sur son bureau et en r�alisant que l�establishment scientifique civile s��tait mobilis� contre cette tentative, Corso savait que des petites victoires pourraient suffire jusqu�� ce que la grande puisse gagner. Et Corso prit la plaquette avec les circuits imprim�s r�cup�r�e de l��pave de Roswell et se dit que cela pourrait contenir le prochain projet.

Il savait � peine ce que c��tait, mais si les scientifiques de White Sands avaient raison sur ce qu�ils pr�sageaient, c��tait une victoire qu�ils savoureraient bien apr�s les batailles politiques apr�s la fin du projet Horizon.

13 � La puce � circuit int�gr�

Avec le projet de vision nocturne en route � Fort Belvoir et l��quipe du projet Horizon essayant de nager en amont du courant de la gestion civile pour le programme spatiale, Corso tourna son attention sur le fragment suivant du crash de Roswell qui semblait particuli�rement intriguant : La plaque de semi-conducteurs carbonis�e qui s��tait cass�e en plusieurs morceaux. Corso n�en avait pas fait sa priorit�, ne sachant pas r�ellement ce que c��tait, jusqu�� ce que le G�n�ral Trudeau lui demande d�y jeter un oeil plus attentif.

� Parlez � quelques-uns des scientifiques sur les fus�es � Alamogordo � propos de ces choses, Phil � dit-il, � Je pense qu�ils sauront ce que nous pourrons faire avec ceci �

Corso savait que dans les jours suivants l'�crasement, le G�n�ral Twining avait rencontr� le groupe d�Alamogordo et leur avait d�crit quelques-uns des d�bris. Mais Corso ne savait pas jusqu'o� il avait pouss� ses descriptions et si les scientifiques savaient quelque chose � propos de ces plaquette en leur possession.

� Je veux parler aussi � quelques scientifiques, l�-bas � dit Corso, � et plus sp�cialement je veux voir quelques ing�nieurs des fournisseurs pour la D�fense. Peut-�tre qu�ils pourront estimer le processus de fonctionnement de ces choses �.

� Allez � Bell Labs, Phil � sugg�ra le G�n�ral Trudeau �� le transistor est sorti de leur atelier et ces choses ressemblent beaucoup � des circuits transistoris�s. �

Corso avait entendu parler comme quoi le G�n�ral Trudeau avait travaill� de tr�s pr�s avec Bell Labs et Motorola sur la recherche en communication pendant la guerre, ensuite au site de test de lancements de missiles V2 � Alamogordo apr�s l'�crasement de Roswell. Est-ce qu�il leur avait donn� du mat�riel de l'�crasement ou leur avait montr� la minuscule puce de silicone ? c��tait de la pure sp�culation. Tout ce que corso savait, c�est que les travaux sur la miniaturisation des circuits fit un bond de g�ant en 1947 avec l�invention du transistor.

� la fin des ann�es 50, les transistors avaient remplac� les tubes � vides dans les radios et avaient chang� la bo�te en bois de la taille d�un mur des ann�es 40 en radio portable en plastique que vous pouviez �couter sur la plage pendant un chaud dimanche de Juillet. L�industrie de l��lectronique avait fait un bond technologique majeur en moins de 10 ans, et Corso s��tait demand�, en priv�, si du mat�riel de Roswell �tait sorti avant son arriv� aux R&D en 1961.

Corso ne r�alisa pas cela tout de suite quand il montra ces plaques de silicones au G�n�ral Trudeau, mais il devint rapidement et intimement concern� par le bourgeonnement de l�industrie informatique et par un tr�s petit, et compl�tement invisible, pignon dans un processus d�assemblage qui donnerait 50 ans plus tard les premiers syst�mes de micro-ordinateurs et la r�volution de l�ordinateur personnel.

� travers la course des ann�es depuis que corso avait rejoint l�arm�e en 1942, sa carri�re l�avait emmen� � travers les �tapes du syst�me bas� sur les tubes � vide, comme les radios et les radars de la Deuxi�me Guerre Mondiale, au ch�ssis de composants. C��taient de grosses unit�s de circuits qui, si elles r�duisaient en taille, pourraient �tre changer en �l�ment, tr�s petits �l�ments, et finalement en minuscules transistors et en composants �lectroniques transistoris�s. Les premiers ordinateurs militaires que vit Corso �taient de la taille d�une demi-salle, des monstres de tubes � vide cliquetants qui, aux standards d�aujourd�hui, prenaient une �ternit� pour calculer la plus simple r�ponse. Mais ils �merveillaient ceux qui n�avaient jamais vu d�ordinateur travailler auparavant.

� Red Canyon et en Allemagne, les radars de poursuite qu�ils utilisaient �taient contr�l�s par de nouveaux ordinateurs � ch�ssis transistoris�s qui �taient assez petit pour �tre transport�s en camion et suivre le bataillon. Donc quand Corso vit la plaque grise avec un quadrillage grav� dessus, il put faire une estimation �clair�e sur sa fonction m�me s�il n�avait jamais rien vu de tel auparavant. Il savait, cependant, que les sp�cialistes des fus�es et les chercheurs Universitaires qui travaillaient avec les laboratoires de d�veloppements � Bell, Motorola et IBM feraient plus que comprendre la fonction primaire de ces puces et estimeraient ce qu�ils auraient besoin de faire pour en faire leur propri�t�.

Mais d�abord Corso appela le professeur Hermann Oberth pour savoir si un d�veloppement souterrain avait eu lieu apr�s l'�crasement de Roswell. Le Dr Oberth connaissait les scientifiques d�Alamogordo et avait probablement re�ut, de seconde main, le contenu de la conversation qu�avait eu le G�n�ral Twining avec son groupe de travail dans les heures qui avaient suivi la r�cup�ration de l�appareil. Et si le G�n�ral Twining avait d�crit certains d�bris, avait-il d�crit ces petites puces de silicone ? et s�il l�avait fait, en ces mois ou l�ENIAC - le premier ordinateur - faisait ses premiers tours de manivelles � l� � Aberdeen Ordonance Testing Ground �, Maryland, qu�est-ce que ces scientifiques avaient fait de ces puces ?

� Ils ont vu ceci � �Walker field hangar� � dit le Dr Oberth � Corso, � tous ceux d�Alamogordo vol�rent de Roswell avec le G�n�ral Twining pour surveiller le chargement � Wright Field �

Oberth d�crivit ce qui c��tait pass� le jour apr�s l'�crasement quand une �quipe de scientifiques de l�AMC �tudia soigneusement les morceaux et les pi�ces de d�bris du site. Quelques-uns de ces d�bris furent emball�s pour �tre emmener en B29. L�autre mat�riel, et plus sp�cialement les caisses en partance pour Fort Riley, fut charg� dans un camion pour la route.

Le Dr Oberth dit que des ann�es plus tard, von Braun lui dit comment les scientifiques se tenaient en ligne avec leurs �quations afin de les traiter avec l�ordinateur exp�rimentale d�Aberdeen Maryland.

Von Braun avait demand� au G�n�ral Twining si quelqu�un � Bell Labs avait �t� contact� � propos de cette d�couverte. Twining avait sembl� surprit au d�but, mais quand von Braun lui avait parl� des exp�riences sur les circuits int�gr�s, mat�riel dans lequel les �lectrons n�avaient pas besoin d��tre excit�s par la chaleur pour conduire le courant, Twining avait �t� intrigu�.

Et si ces puces �taient des composant d�un circuit tr�s avanc� ? lui demanda von Braun. Et si une des raisons pour laquelle l�arm�e ne trouvait pas d�installation �lectronique dans le vaisseau �tait que des couches de ces plaques courraient dans tout le vaisseau ? Ces puces pouvaient �tre le syst�me nerveux du vaisseau, transportant les signaux et transmettant les commandes exactement comme le syst�me nerveux dans un corps humain.

La seule exp�rience du G�n�ral Twining �tait le lourd syst�me isol� de tubes � vide de la Deuxi�me Guerre Mondiale, o� les fils multiples �taient prot�g�s par des nappes. Il n�avait jamais vu, auparavant, de circuits imprim�s m�talliques comme ceux-ci. Comment fonctionnaient-ils ? demanda-t-il � von Braun.

Le scientifique Allemand n��tait pas s�r, bien qu�il estimait que c��tait le m�me principe que les transistors que les laboratoires essayaient de d�velopper jusqu�� ce qu�ils puissent �tre commercialisables. Cela transformerait compl�tement l�industrie de l��lectronique, expliqua von Braun au G�n�ral Twining. Les Allemands avaient essay�, d�sesp�r�ment, de d�velopper un circuit de cette sorte pendant la guerre, mais Hitler, qui pensait que la guerre serait finie en 1941, avait dit aux chercheurs en informatique Allemands que la Wehrmacht n�avait pas besoin d�ordinateurs qui auraient un temps de d�veloppement sup�rieur � 1 an. Ils auraient c�l�br�s la victoire � Berlin avant la fin de cette l�ann�e.

Mais la recherche sur les composants de circuits int�gr�s, que les Allemands avaient fait et le d�but du travail � Bell Labs n��taient rien � c�t� de la merveille que Twining avait montr� � von Braun et aux autres scientifiques au Nouveau Mexique.

Sous une magnifique vitrine, le groupe pensa qu�il ne voyait pas seulement un simple composant de circuit int�gr� mais tout un ensemble de composants, int�gr�s les uns aux autres, et qui contiendraient ce qui ressemblerait � un circuit complet ou un syst�me de circuits.

Ils n��taient pas sur parce qu�ils n�avaient jamais vu quelque chose comme cela auparavant. Mais cela leur montrait le futur de l��lectronique si une route pouvait �tre trouv�e afin de fabriquer cette sorte de circuit sur la Terre.

Soudain, l��norme syst�me de guidage n�cessaire pour contr�ler le vol d�une fus�e, en 1947, et qui �tait trop gros pour �tre compress� � l�int�rieur du fuselage de celle-ci, pourrait �tre miniaturis� de telle fa�on que cette fus�e puisse avoir son propre syst�me de guidage.

S�ils pouvaient dupliquer (copier) ce qu�avaient les EBEs, ils auraient, eux aussi, la possibilit� d�explorer l�espace. R�sultat, la production des composants de circuits int�gr�s, commen�a dans les semaines et les mois apr�s l'�crasement de Roswell, m�me si William Shockley � Bell Labs, travaillait d�j� sur une version de son transistor d�s 1946.

En �t� 1947, les scientifiques � Alamogordo �taient seulement conscients de la recherche en cours sur les composants de circuits int�gr�s � Bell Labs et � Motorola. Donc ils se sont dirig�s vers Nathan Twining afin de rechercher des scientifiques, dans toutes les compagnies, d�accords pour aider celui-ci � conduire une r�union sur la nature de la d�couverte de Roswell. L�arm�e, tr�s secr�tement, avait envoy� quelques composants aux ing�nieurs, pour �tudes, et d�but 1950, le transistor � �t� invent� et les circuits transistoris�s sont devenus maintenant un bien de consommation courant comme dans les syst�mes �lectroniques militaires. L��re des tubes � vide, la simple pi�ce vieille de 80 ans � travers laquelle une g�n�ration enti�re de communication, comme les t�l�visions ou les ordinateurs, a �t� construite, �tait maintenant proche de la fin avec la d�couverte dans le d�sert d�une technologie enti�rement nouvelle.

Le poste � tubes �tait un l�gue des exp�riences du 19�me si�cle. Comme beaucoup de d�couvertes scientifiques historiques, la th�orie derri�re les tubes � vide a �t� d�couverte par chance, et personne ne sut r�ellement ce que c��tait ni qu�en faire que seulement des ann�es plus tard. Les tubes � vide trouv�rent leurs plus grande utilit� des ann�es 1930 � 1950, jusqu�� ce qu�ils deviennent obsol�tes gr�ce � la technologie d�couverte � Roswell..

Bien qu�IBM et Bell Labs investissaient des sommes �normes pour mettre au point un ordinateur qui aurait un rendement op�rationnel bas, il semblait, �tant donn� la technologie informatique digitale aux alentours de 1947, qu�il n�y avait pas d�endroits ou il puisse aller. Il �tait simplement trop cher � construire, trop cher � d�marrer, un tr�s lourd �l�phant au bout du rouleau. Alors un vaisseau extraterrestre tomba des cieux au-dessus de Roswell, s��parpillant sur le sol d�sertique et, en un apr�s-midi, tout changea.

En 1948, le premier transistor de d�rivation - un microscopique sandwich de silicone - fut invent� par le physicien William Sockley. L�invention fut cr�dit�e � Bell Labs et, comme par magie, le d�veloppement des ordinateurs dinosaures, comme l�ENIAC, fut stopp� et une g�n�ration enti�rement nouvelle de circuits miniaturis�s commen�a.

O� le tube � vide n�cessitait une �norme quantit� d��nergie pour chauffer, le transistor n�cessitait une tr�s basse quantit� d��nergie. Comme il ne n�cessitait qu�une tr�s petite quantit� d��nergie, il pouvait �tre aliment� par batteries. Parce qu�il ne d�pendait pas d�une source de chaleur pour fournir du courant et qu�il �tait si petit, beaucoup de transistors pourraient �tre serr�s dans un tr�s petit espace, permettant la miniaturisation des circuits.

Finalement, comme il ne br�lait pas comme les tubes, il �tait plus fiable. Ainsi, dans les mois suivants l'�crasement de Roswell et le premier �talage de la technologie des plaquette de silicone aux compagnies d�j� impliqu�es dans le d�veloppement des ordinateurs, la limitation de taille et d��nergie pour les ordinateurs chuta soudainement et la nouvelle g�n�ration d�ordinateurs entra en d�veloppement.

Cela fournit aux R&D, et plus sp�cialement durant le temps de pr�sence de Corso, l�opportunit� d�encourager le d�veloppement vers les fournisseurs de la D�fense appel�s pour la mise en oeuvre des appareils � circuits int�gr�s dans les g�n�rations pr�c�dentes de syst�mes d�armements.

Plus d�un historien sur l��ge des ordinateurs a �crit que personne avant 1947 ne pr�voyait l�invention des transistors ou avait m�me r�v� d�une technologie enti�rement nouvelle. Plus grande que l�id�e d�une calculatrice ou d�un engin analytique ou de toutes autres combinaisons qui feraient les premiers ordinateurs des ann�es 30 � 40, l�invention du transistor et son �volution naturelle dans les circuits int�gr�s �tait derri�re ce que tout le monde pourrait appeler un saut quantique de technologie.

Le d�veloppement complet des tubes � vide, depuis les exp�riences d�Edison jusqu�aux m�canismes de l�ordinateur ENIAC, avait prit 50 ans. Le d�veloppement des transistors en silicone semblait n��tre qu�une question de mois. Et si Corso n�avait pas tenu dans ses mains les plaques de silicone venants de l'�crasement de Roswell, parl� avec Hermann Oberth, Wernher von Braun ou Hans Kohler, entendu les rapports des scientifiques, aujourd�hui morts, de la r�union de Nathan Twining, Vannerar Bush et les chercheurs � Bell Labs, il aurait pens� que l�invention du transistor �tait un miracle. Il savait maintenant d�o� venait ce miracle.

Comme l�histoire l'a r�v�l�, l�invention des transistors n�a �t� que le d�but de la technologie des circuits int�gr�s d�velopp�e dans les ann�es 50 et qui continu aujourd�hui.

Le G�n�ral Trudeau �tait inquiet sur la fa�on de conduire les nouvelles productions �lectroniques bas�es sur la miniaturisation des circuits qui allaient cr�er des nouveaux march�s et qui allaient fermer des compagnies Am�ricaines. Il dit que cela deviendrait meilleur march� pour leurs compagnies de faire fabriquer leurs productions en Asie, o� les compagnies s��taient d�j� r�‑outill�es apr�s la guerre pour produire des composants transistoris�s. Il savait que les nouveaux besoins pour l�exploration spatiale, pour d�fier les EBEs hostiles sur leur propre territoire, �taient li�s avec le d�veloppement de la technologie du circuit int�gr� pour ajuster sa taille aux exigences des v�hicules � propulsion comme les fus�es. La course pour d�velopper des missiles plus intelligents n�cessitait aussi le d�veloppement de nouveaux types de circuits qui pourraient �tre rang�s dans des espaces de plus en plus petits.

�Mais les industries r�-outill�es Japonaises et Allemandes �taient les seules capables de prendre un avantage imm�diat avec ce que le G�n�ral Trudeau appelait la � Nouvelle �lectronique �.

La recherche devait �tre pay�e par les militaires pour que l�industrie militaire puisse entrer sur ce terrain de jeu. C��tait quelque chose que le G�n�ral Trudeau �tait dispos� � d�fendre au Pentagone parce qu�il savait que c��tait le seul moyen pour qu�ils aient leurs armes.

Seulement quelque uns d�entre eux savaient qu�ils en avaient aussi besoin pour mener une guerre d�escarmouche contre les extraterrestres. Arthur Trudeau �tait un G�n�ral, sur un terrain de combat, engag� dans une campagne militaire solitaire que m�me la politique nationale et les lois secr�tes lui interdisaient de parler. Et dans le gouffre de temps entre l'�crasement de Roswell et les int�r�ts de l�expansion �conomique d�apr�s-guerre, m�me ceux qui avaient combattu aupr�s de G�n�ral Trudeau �taient, un par un, en train de mourir. L�industrie pouvait faire la guerre pour eux, pensait le G�n�ral Trudeau, si c��tait correctement sem� avec les id�es et l�argent pour les d�velopper.

En 1961, ils avaient tourn� leur attention sur le circuit int�gr�. Les d�penses Gouvernementales pour les armes militaires et la n�cessit� de l�exploration spatiale avaient d�j� fortement renforc� le circuit � composants transistoris�s. Les radars et les missiles que commandait Trudeau � Red Canyon, Nouveau Mexique, en 1958,� d�pendaient de la miniaturisation des composants pour leur fiabilit� et leur mobilit�. Les nouvelles g�n�rations de radars de poursuites sur les planches � dessin en 1960 �taient bien plus sophistiqu�s et �lectroniquement intelligents que les armes que Corso avait point� sur les cibles Sovi�tiques en Allemagne.

Aux USA, les radios Japonaises ou Taiwanaises, qui tenaient dans la main, �taient sur le march�. Les ordinateurs comme l�ENIAC, n�occupaient maintenant pas plus de place que des toilettes. Les mini-ordinateurs, aid�s par le financement Gouvernemental des R&D, qui seraient bient�t disponibles sur le march� et �taient d�j� en phase d��tude.

C��tait le d�but d�un nouvel �ge d��lectronique, aid� en partie, par le financement Gouvernemental. Mais le vrai prix, le d�veloppement de ce qui avait �t� d�couvert � Roswell, viendrait quelques ann�es plus tard. Quand il arriva, � nouveau stimul� par les besoins de nouveaux d�veloppements d�armes militaires et pour le voyage spatial, il causa une autre r�volution.

L�histoire du circuit int�gr� et du microprocesseur est aussi l�histoire d�une technologie qui a permis aux ing�nieurs d�int�grer de plus en plus de circuits dans des espaces de plus en plus petits. C�est l�histoire du circuit int�gr�, qui se d�veloppa � travers les ann�es 60, qui se d�veloppa dans un haut niveau d�int�gration dans les ann�es 70, juste avant l��mergence des vrais ordinateurs individuels, et le tr�s haut niveau d�int�gration au d�but des ann�es 80.

Aujourd�hui, les ordinateurs � 200 m�gahertz sont le r�sultat de la technologie des circuits int�gr�s commenc�e dans les ann�es 60 et qui continue aujourd�hui.

Le bond entre le circuit int�gr� basique � transistors et la haute int�gration fut possible gr�ce au d�veloppement du microprocesseur en 1972.

Cette ann�e marqua le d�but de l�industrie des micro-ordinateurs, bien que le premier ordinateur n�apparaisse sur le march� qu�avec le 8080A d�Intel. En 1979, Apple Computer avait commenc� � vendre le premier ordinateur qui poussa la r�volution du micro-ordinateur � une vitesse sup�rieure. Et au d�but des ann�es 80, avec l�introduction du Macintosh d �Apple, pas seulement le lieu de travail mais le monde entier ressembla � un endroit tr�s diff�rent � celui qu�il �tait au d�but des ann�es 60.

C�est comme si, de 1947 � 1980, un changement fondamentale avait eu lieu dans la capacit� de traitement de l�information dans le cerveau humain.

Les ordinateurs eux-m�mes �taient devenus une sorte de forme de vie bas�e sur le silicone.

Si tout ceci est vrai, n�est-ce pas indiscutable que les plaques de silicone d�couvertes � Roswell �taient les vraies ma�tresses et les voyageurs de l�espace ou les cr�atures extraterrestres leurs h�tes ou leurs serviteurs ?

Une fois implant� avec succ�s sur la Terre, notre culture � atteint un point de vivacit� d�esprit, � travers le d�veloppement des ordinateurs digitaux, qui n�est plus le courant normal de d�veloppement, en commen�ant par le d�veloppement du transistor, qui nous a transport� � un point o� nous achevons la symbiose avec le mat�riel de silicone qui transporte nos donn�es et nous rend capables de devenir plus cr�atifs et victorieux .

Peut-�tre que l'�crasement de Roswell, qui nous a permis de d�velopper la base de la technologie des syst�mes d�armes pour prot�ger notre plan�te des EBEs, �tait aussi le m�canisme pour une implantation, r�ussie, d�une forme de vie non-humaine qui survie d�h�te en h�te comme un virus, un Ebola digital, que les hommes emm�neront un jour sur une autre plan�te. Ou si un ennemi voulait implanter le parfait espion ou m�canisme de sabotage dans une culture ? alors l�implantation des microprocesseurs dans notre technologie par les EBEs serait la parfaite m�thode.

Peut-�tre que l'�crasement de Roswell en 1947 �tait un �v�nement attendant d�arriver, comme un fruit empoisonn� tombant d�un arbre sur le sol. Une fois mordu, le poison ferait effet.

� Retenez vos chevaux, Phil � disait le G�n�ral Trudeau quand Corso sp�culait trop. � Rappelez-vous, vous avez un groupe de scientifiques avec qui vous avez besoin de parler et des gens � Bell Labs qui attendent de voir vos rapports quand vous aurez fini de parler au groupe d�Alamogordo. ï¿½

C��tait en 1951 et la miniaturisation des circuits �lectroniques et des ordinateurs avait d�j� commenc�, mais les rapports de Corso pour le G�n�ral et les rendez-vous qu�il avait arrang� pour lui � Sperry-Rand, Hughes, et Bell Labs �taient des r�unions avec des scientifiques afin de d�terminer comment leurs compagnies respectives allaient proc�der pour l�application des circuits miniaturis�s � l�int�rieur des �tudes de syst�mes d�armements.

L�inspiration pour les micro-circuits �tait tomb�e du ciel, � Roswell, et avait fix� le d�veloppement des ordinateurs digitaux dans une direction enti�rement nouvelle. C��tait maintenant le travail de Corso d�utiliser les processus de d�veloppements d�armes, et sp�cialement le d�veloppement des syst�mes de guidages pour les missiles balistiques, afin d�appliquer ces syst�mes de micro-circuits dans ces nouvelles g�n�rations d�armes.

Le G�n�ral Trudeau et Corso faisaient partis des premiers �claireurs dans ce qui serait la guerre de l��lectronique des ann�es 1980.

� Ne vous inqui�tez pas, G�n�ral, j�ai �tabli tous mes rendez-vous � dit Corso � Trudeau. � mais je pense que les gens � Bell Labs ont d�j� vu ces choses, auparavant �.

Et ils les avaient effectivement vues...en 1947.

14 � Le laser

Alors que Corso poursuivait son chemin � travers les diff�rents articles de sa liste, �crivant des rapports consultatifs et des recommandations pour le G�n�ral Trudeau � propos du potentiel de chacun de ces articles, il perdit toute notion de temps.

Il pouvait voir, en suivant la rive du Potomac, pour d�aller voir, � Fort Belvoir, les progr�s de la vision nocturne, que l��t� finissait. Il pouvait aussi voir qu�il faisait maintenant noir quand il quittait le Pentagone. Et il faisait aussi noir lorsqu�il entrait au Pentagone le matin. Il avait prit l�habitude de prendre diff�rentes routes pour aller au Pentagone au cas o� la CIA le suivrait.

Lui et le G�n�ral Trudeau �taient enracin�s dans une longue journ�e routini�re aux R&D. Ils avaient leurs r�unions matinales � propos du dossier Roswell - il appelait aussi cela � le tas de vieilleries � parce que c��tait plein de morceaux et de d�bris qui provenaient de plus grands composants cass�s (bris�s) - mais ils avaient enterr� si profond�ment les projets de d�veloppements du mat�riel de Roswell que m�me les autres, qui travaillaient avec eux tout les jours, ne savaient rien de ce qui ce passait.

Ils avaient class� le travail qu�ils faisaient avec temps de pr�caution que lorsqu�il �tait temps de discuter de tout � propos de Roswell, ils faisaient en sorte que personne d�autre ne soit dans le bureau, ou ils �taient � un endroit o� ils pouvaient discuter sans s�arr�ter parce que quelqu�un �tait entr� dans la pi�ce.

La mission de Corso aux R&D �tait d�alimenter les projets de d�veloppements en cours avec des informations et des renseignements venants de sources ext�rieures,� hors des circuits militaires r�guliers. S�ils �taient en train de d�velopper des m�thodes pour prot�ger la nourriture et que les Italiens ou les Allemands avaient un proc�d� qui semblait marcher, c��tait le travail de Corso de tout apprendre sur celui-ci et de glisser l�information dans le processus de d�veloppement.

M�me s�il n�y avait pas de d�veloppement officiel pour un article pr�cis, si Corso entendait parler de quelque chose qui pouvait �tre utile � un commandant de l�arm�e, m�me si c��tait le Corps M�dical, le Corps des transmissions, le groupe Motoris�, l�Ordonnancement, ou m�me la Timonerie, c��tait le travail de Corso de trouver un moyen pour faire tomber goutte-�-goutte cette information sans faire une ride en surface.

C��tait la couverture parfaite pour ce que faisait Corso avec le dossier Roswell.

Le G�n�ral Trudeau et lui avaient des r�unions r�guli�res sur les projets en cours aux R&D, ceux dont ils avaient h�rit�s du commandement pr�c�dent et ceux qu�ils voulaient initialiser.

Les officiers qui avaient �t� assign�s aux R&D avant eux, avaient leur propres projets en cours de d�veloppements, aussi, le G�n�ral avait donn� � Corso la t�che de trouver ces projets avec les informations et les renseignements n�cessaires, peu importe leurs provenances, sans perturber ce que les officiers faisaient et sans interf�rer avec leurs �quipes.

C��tait difficile parce qu�il devait travailler dans le noir, clandestinement, m�me aupr�s de ses propres coll�gues pour lesquels leurs r�putations auraient �t� d�truites si quelque chose s��chappait comme quoi ils travaillaient avec � du mat�riel de soucoupe volante �.

N�anmoins, au m�me moment, la plupart des officiers de hauts rangs au Pentagone et les membres clefs de leurs �quipes savaient que la technologie de Roswell flottait � travers la plupart des nouveaux projets en cours de d�veloppements. Ils avaient aussi, vaguement, connaissance de ce qui c��tait pass� � Roswell d�apr�s la derni�re version du groupe de travail de Hillenkoetter / Bush / Twining, qui avait du personnel se trouvant au Pentagone pour avoir � l�oeil ce que faisaient les militaires.

En plus du travail officiel de Corso qu�il appelait � travail journalier � sur des projets r�guliers et de son travail clandestin sur le dossier Roswell, son autre r�le officiel, mais bien souvent informel, �tait celui de d�l�gu� du G�n�ral Trudeau. Quand le G�n�ral avait besoin d�informations pour l�aider � red�finir ses priorit�s budg�taires ou d�informations pour l�aider � compiler des budgets suppl�mentaires de d�veloppements, il demandait souvent � Corso de l�aider ou de lui donner son avis.

Et Corso fonctionnait comme l�officier des renseignements du G�n�ral, l�aidant dans les r�unions avec des informations, l�aidant m�me quand il devait rencontrer les comit�s du Congr�s, et le d�fendre, lui et la division, contre les attaques hebdomadaires des officiers des autres branches militaires ou des agences de renseignements ou de d�veloppements civiles.

Tout le monde voulait savoir ce que les R&D savaient, o� allaient leurs d�penses et dans quoi Et ils n�avaient pas � se disputer avec celui qui voulait savoir quel sorte de produit aurait le peuple Am�ricain avec son argent, except� dans une cat�gorie : Roswell.

M�me les gens des R&D �taient frustr�s quand le G�n�ral Trudeau se tournait vers Corso, lors d�une r�union, et disait, � Vous connaissiez l�information sur la vision nocturne que vous avez envoy� � Fort Belvoir il y a quelque temps ? o� avez-vous trouv� ce dossier, Phil ? �.Et comme Corso ne pouvait pas rester muet, il disait, � Je ne pense pas avoir eu l�occasion de voir cela auparavant, quelqu�un d�autre devait l�avoir en charge � alors Corso haussait simplement les �paules et disait � Je ne sais pas, G�n�ral, peut-�tre que c��tait dans les dossiers, quelque part. Je vais aller voir. �.

C��tait du cin�ma, et beaucoup d�officiers, qui les suspectaient d�avoir une planque d�information quelque part, savaient qu�ils cachaient quelque chose. Mais s�ils �taient dans la carri�re, ils savaient comment se jouait la version, au Pentagone, du voleur de jambon. Les R&D l�avaient et le cachaient. Personne ne trouverait rien tant qu�ils ne le laisseraient pas faire.

La CIA �tait si frustr�e de n�avoir aucune information d�eux qu�elle commen�a � observer de plus pr�s les contr�leurs Sovi�tiques qui flottaient autour de Washington et qui travaillaient pour les contr�leurs du KGB dans les ambassades.

Parce que la CIA savait parfaitement comment les universit�s �taient infiltr�es, elle pensa qu�elle pourrait avoir des informations, par rebond, en photographiant ce qui se trouvait � l�int�rieur des photocopieuses de l�ambassade Russe, � Washington.

Et bien s�r, il y avait la rumeur circulant autour de l��change de scientifiques entre l�industrie et le milieu universitaire.

La CIA savait qu�il se passait quelque chose aux R&D et c�est pourquoi les R&D essayaient de garder le cercle autour d�eux aussi serr� que possible. Donc Corso devait garder un oeil sur le G�n�ral, ne pas le laisser aller � des r�unions sans protections et en �tant tout le temps sur que la CIA savait qu�elle devrait passer au-dessus de Corso pour avoir le G�n�ral Trudeau et tout ce qu�il savait.

Et la CIA savait que Corso savait ce qu�elle faisait et il savait qu�un jour il y aurait une confrontation. Corso et le G�n�ral Trudeau avaient rapidement �tabli leurs routines d�s 1961 et la fa�on dont ils effectuaient leur travail semblait marcher. La vision nocturne �tait en cours de d�veloppement � Fort Belvoir, et les chercheurs qui travaillaient pour eux avaient fait en sorte que les plaquettes de silicone arrivent � ceux qui travaillaient pour eux � Bell Labs et les assur�rent que cela avait d�j� trouv� une voix de d�veloppement dans une nouvelle g�n�ration de circuit transistoris�.

Les puces de silicone �taient un camouflage de r�introduction pour les gens de Bell Labs parce que l�introduction initiale des puces de l'�crasement de Roswell �tait parvenue aux fournisseurs de la D�fense d�s 1947, dans les semaines suivant l�envoi du mat�riel de Wright Field.

Une histoire similaire d�introduction et de r�introduction s��tait d�j� pass�e avec la stimulation d�un rayonnement d��nergie. Une arme, pens�rent les premiers analystes en regardant l��pave du vaisseau de Roswell.

Bien que la technologie du rayon d��nergie dirig� �tait d�j� d�ploy�e pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale, ce qu�ils voyaient �tait une version tr�s avanc�e de cette technologie, tellement avanc�e qu�elle devait venir d�un autre monde.

Cela excitait tellement les analystes qu�ils voulaient le donner aux scientifiques aussi vite que possible. Et au d�but des ann�es 50, une version du rayonnement d��nergie stimul� avait trouv� sa route dans la communaut� scientifique, � partir de laquelle fut d�velopp�es des nouvelles productions autour du processus de g�n�ration de micro-ondes.

La plupart des Am�ricains vivants en 1950 se rappellent l�introduction du four � micro-ondes qui les aid�rent � � vivre mieux �lectriquement � dans leurs nouvelles cuisines modernes. Un des dispositifs miraculeux qui surgit sur sc�ne, dans les ann�es 50, fut la promesse de cuire la nourriture en deux fois moins de temps que les fours traditionnels, m�me si la nourriture �tait compl�tement gel�e.

La th�orie derri�re le four � micro-ondes qui commen�a � appara�tre, pour un long et profitable chemin, fut formul�e en 1945 avec la premi�re commercialisation d�un four � micro-ondes au Massachusetts en 1947, avant toute diss�mination de renseignements ou de mat�riel provenant de l'�crasement du vaisseau de Roswell.

Mais dans l��pave de ce vaisseau, les scientifiques des essais de vols � longues port�es, � Alamogordo, rapport�rent que les occupants du vaisseau semblaient utiliser des instruments de stimulation d�ondes tr�s avanc�s, qui d�apr�s leurs analyses, creuseraient la base pour la physique d�un g�n�rateur de micro-ondes basiques.

L��quipe de r�cup�ration qui avait enlev� l��pave du d�sert avait aussi trouv� un petit appareil tronqu� avec une source lumineuse interne et qui lan�ait un intense rayon de lumi�re, sur une courte distance, et qui pouvait couper le m�tal.

Ceci, pensaient les ing�nieurs de Wright Field, �tait aussi bas� sur une stimulation d�ondes. Les questions �taient : Comment les EBEs utilisaient la stimulation d�onde et comment les Am�ricains pouvaient-ils l�adapter en utilisation militaire ou la glisser dans un d�veloppement d�j� en cours ?

En 1954, alors que Corso �tait � la Maison blanche, le NSC recevait d�j� une th�orie, d�velopp�e par Charles H. Townes, qui d�crivait comment les atomes d�un gaz pouvaient �tre excit�s � un tr�s haut niveau d��nergie par l�application d��nergie explosive.

Ce gaz d�livrerait son exc�s d��nergie en micro-ondes et � une fr�quence tr�s pr�cise pourrait �tre contr�l�e. En th�orie, pensaient-ils, le rayon d��nergie pourrait �tre un signal afin de transmettre des communications ou un amplificateur pour ce signal. Quand le premier maser fut assemblait aux laboratoires Labs en 1956, il fut utilis� comme chronom�tre � cause de la calibration exacte de sa fr�quence.

Le maser, toutefois, �tait seulement un pr�curseur de la production � venir, le laser, qui r�volutionnerait tout les aspects de la technologie qu�il toucherait. Il pourrait �tre aussi utilis� comme une arme qui les aideraient � d�ployer une menace r�aliste face aux EBEs qui semblaient vouloir d�clencher une guerre nucl�aire entre les super-puissances.

O� le maser �tait une amplification de micro-ondes, le laser �tait une amplification de lumi�re, et les th�ories sur comment il pouvait �tre achev� circulaient parmi la communaut� des d�veloppeurs d�armes bien avant que Bell Labs produise le premier maser.

Corso avait vu des descriptions du laser EBE dans les rapports de l'�crasement de Roswell, un faisceau de lumi�re si fin qu�on ne pouvait le voir que lorsqu�il se trouvait sur une cible. Quel �tait l�usage de ce g�n�rateur de faisceau ? avait demand� le groupe � Alamogordo. Il ressemblait � un appareil de communication ou de ciblage, semblait avoir une port�e limit�e, et, si un bon moyen de puissance �tait trouv� pour amplifier le faisceau de lumi�re afin de traverser le m�tal, pourrait devenir un perforateur, un poste � souder, ou m�me une arme d�vastatrice.

Alors que Corso �tait � la Maison blanche, les trois branches militaires travaillaient d�j� avec des chercheurs de laboratoires universitaires sur le d�veloppement d�un laser fonctionnel. Finalement, en 1958, l�ann�e o� Corso quitta la Maison Blanche, il y eut une pouss�e dans l�activit� de recherche, et plus sp�cialement � l�universit� de Colombia, o�, deux ans plus tard, le physicien Th�odore Maiman construisit le premier laser op�rationnel.

La premi�re d�monstration pratique du laser prit place en 1960 au moment ou Corso rejoignait le Pentagone. Au Pentagone, le G�n�ral Trudeau avait mit le laser dans leur liste de d�veloppements prioritaires � buts militaires. Et aussi comme l�appareil � stimulation d��nergie �tait au milieu des d�bris technologiques d�couverts � Roswell, le d�veloppement Am�ricain du laser englobait les conditions sp�ciales d�urgences de la mission de Corso sur Roswell. Il devait �crire un rapport au G�n�ral Trudeau sugg�rant les possibilit�s d�utilisations de la technologie laser par les EBEs dans leurs missions sur la Terre et comment ils pouvaient d�velopper la m�me chose sous le couvert d�un d�veloppement conventionnel.

En d�autres termes, une fois qu�ils auraient devin� comment les extraterrestres utilisaient ceci, cela devait devenir leur mod�le de d�veloppement pour des applications similaires.

Ils pensaient que les EBEs utilisaient les lasers pour la navigation, en lan�ant des rayons sur les objets, au loin dans l�espace, et en les r�cup�rant afin de trianguler une trajectoire, pour la communication, en utilisant le laser comme transporteur de signal ou comme signal lui-m�me, pour la surveillance, en peignant des cibles potentielles avec un faisceau, ou pour un moyen de transport d��nergie, d�illumination, et m�me comme stockeur de donn�es. L�intensit� et l�int�grit� du faisceau laser aurait pu servir aux EBEs comme moyen de communication primaire pour de grandes distances et m�me comme moyen de stocker des communications en paquets pour une livraison future.

Toutefois, c�est l�utilisation du laser par les EBEs comme outil m�dical ou, finalement, comme arme qui les fit frissonner parce que dans leurs esprits, il �tait �vident que les extraterrestres avaient des intentions hostiles.

Si les extraterrestres voyaient les humains comme des vrais ennemis � d�truire ou voyaient la Terre comme un laboratoire de sp�cimens � exp�rimenter ( ? ? ?), les r�sultats des carcasses d�animaux ramass�s sur le terrain par les �quipes chimiques, biologiques et nucl�aires de r�cup�rations pourraient �tre tr�s semblables.

De 1961 � 1963, au Pentagone, Corso vit des rapports de terrains des agences de police locale et d��tat, � propos de la d�couverte de b�tail mort dans lequel les carcasses semblaient syst�matiquement avoir �t� mutil�es, et des rapports sur des t�moignages de personnes disants avoir �t� abduct�s par les extraterrestres et avoir subi des exp�riences.

Un des fil conducteur dans ces th�ories �tait les rapports des abduct�s qui disaient avoir �t� sujets � une sorte d�op�ration chirurgicale avec un faisceau de lumi�re, fin et intense. La police locale rapporta que lorsque les v�t�rinaires �taient appel�s sur le terrain pour examiner le b�tail mort, ils trouvaient souvent des preuves que, non seulement le sang de l�animal avait �t� pomp�, mais que des organes entiers �taient d�plac�s avec une adresse chirurgicale qui ne pouvait pas �tre le fait d�un pr�dateur ou d�un vandale prenant les organes pour quelques rituels d�prav�s. Ou il y avait des preuves de meurtres ou de mises en sc�nes, pour un bizarre canular, c��tait d�habitude� �vident d�apr�s la maladresse de l�effort et de la mise en sc�ne intentionnelle des carcasses.

Et dans l��crasante majorit� des cas o� l�animal �tait tu� par un pr�dateur qui avait consomm� son sang et transport� au loin des organes internes, les marques de dents ou la br�ve lutte du passage de la vie � la mort �taient des indicateurs �vidents sur ce qui c��tait pass�.

Mais dans les cas o� les enqu�teurs disaient avoir �t� d�concert�s par ce qu�ils avaient trouv� : L�ablation d�organes et le drainage du sang de l�animal, o� le sang avait �t� compl�tement drain�, �taient fait de mani�res si sophistiqu�es qu�il n�y avait pas de dommages dans les tissus environnants. Il y eut m�me quelques sp�culations, d�s le d�but des ann�es 60, que quoi qu�utilisent les EBEs, cela n�avait m�me pas couper � travers les tissus environnants. Ils ne poss�daient pas d�instruments m�dicaux �quivalents capables d�approcher ce que pouvaient faire les extraterrestres. C��tait au-dessus de la pr�cision de leurs appareils chirurgicaux de pr�cision.

Corso fut intrigu� par ces rapports alors qu�il se trouvait � la Maison Blanche et ensuite au Pentagone. Il se rappelle �galement qu�aussi bien le personnel civile que militaire, attach� aux �quipes d�individus qui travaillaient pour les groupes de Twining et d�Hillenkoeter sur les ovnis dans les ann�es 50, �tait activement engag� dans la recherche pour des m�thodes chirurgicales qui pourraient produire des � Preuves du crime � comme celles-ci.

Est-ce que cela pouvaient �tre les Russes ?, pens�rent-ils d�abord. �tant donner le climat tendu de la Guerre froide, la peur que les Sovi�tiques exp�rimentent sur le b�tail Am�ricain afin de d�velopper une arme biologique ou une toxine qui pourrait d�vaster leur population de bestiaux n��tait pas compl�tement parano�aque. Il suffit de dire� sans rentrer dans les d�tails, que les Am�ricains pensaient aux m�mes types d�armes, donc ce n��tait pas aller chercher bien loin de dire qu�ils prot�geaient leurs propres strat�gies du � jugement dernier � dans ce que les Russes pouvaient avoir.

Mais ce n��tait pas les Russes qui en avaient apr�s le b�tail. C��tait les EBEs qui exp�rimentaient avec les organes, peut-�tre pour la transplantation dans d�autres esp�ces ou pour produire une sorte de bloc nutritif ou m�me pour cr�er une nouvelle entit� biologique hybride. C��tait ce � quoi pensaient les gens attach�es au groupe de travail � travers les ann�es 50 et 60.

Bien que le premier rapport public sur les mutilations de b�tail fit son apparition en 1967 au Colorado, � la Maison blanche, ils �taient au courant des mutilations depuis le milieu des ann�es 50, et plus particuli�rement dans la zone entourant le Colorado. Il y eut aussi des sp�culations comme quoi des compagnies pharmaceutiques �taient responsables parce qu�elles voulaient utiliser les organes et les tissus dans des exp�rimentations biologiques, mais ils rejet�rent ceci parce que les compagnies avaient leurs propres fermes et pouvaient �lever tout ce qu�elles voulaient.

Les organisations de renseignements et surtout le groupe de travail pensaient que les mutilations de b�tail qui ne pouvaient pas �tre expliqu�es par des pr�dateurs, des farces, ou par des massacres rituels, �taient le r�sultat direct de l�intervention des extraterrestres pour la recherche d�organes.

Donc si leurs bestiaux �taient assez importants aux EBEs pour prendre le risque de s�exposer sur ce qu�ils faisaient, il �tait important de savoir pourquoi.

Les EBEs avaient une efficacit� froide et clinique, qui rappelait la m�thode des Nazis, et ils ne perdaient pas de temps � se tenir sur le sol, o� ils �taient les plus vuln�rables � une attaque, s�ils n�avaient pas une bonne raison de le faire.

Dans les ann�es 50 et 60, les Am�ricains ne connaissaient pas ces raisons et pouvaient seulement faire des sp�culations, et ils �taient plong�s dans la terreur jusqu�� ce qu�ils� trouvent moyen de se prot�ger des EBEs qui se servaient d�eux comme tissus de remplacements ou de source nutritionnelle.

En 1997, cela ressemble � cauchemar sorti d�un film d�horreur de soucoupes volantes, mais en 1957, c��tait ce � quoi ils pensaient, aussi bien � la Maison blanche que dans l�arm�e.

Ils ne savaient pas, mais ils avaient des preuves irr�futables que les EBEs atterrissaient dans les fermes, r�cup�raient les organes vitaux du b�tail, et ensuite laissaient les carcasses sur le sol parce qu�ils savaient que les humains ne pouvaient rien faire.

Quiconque en avait apr�s le b�tail �tait particuli�rement int�ress� par les mamelles, le syst�me digestif, et les organes de reproductions, sp�cialement l�ut�rus des vaches. Dans beaucoup de cas, les yeux et la gorge �taient retir�s avec une m�thode chirurgicale dans laquelle la ligne de d�marcation �tait microscopique et les tissus environnants montraient que l�incision �tait tr�s chaude et qu�ils avaient noircis apr�s refroidissement.

Dans ces rapports de mutilations, l�examen m�dico-l�gal ne montrait pas de preuves de traumatismes collat�raux ou m�me d�inflammation. Par cons�quent, pensaient-ils, les coupures pour extraire les tissus �taient faites si rapidement et la blessure �tanch�e si vite que les tissus environnants n��taient jamais d�truits. Cela montrait que, quoi que ce soit qui op�rait ces animaux, il le faisait en quelques minutes.

Donc s�ils ne pouvaient pas prot�ger leur b�tail et s�ils ne r�agissaient pas avec intelligence aux histoires d�abductions humaines, except� par le d�bunkage ou en faisant croire aux abduct�s qu�ils avaient eu une hallucination, ils devraient trouver des armes qui les mettraient sur un pied d��galit� face aux EBEs. Une de ces armes, qui avait un large potentiel d�application, �tait le laser, l�objet que l�arm�e avait trouv� dans le vaisseau de Roswell et qu�elle d�velopperait plus tard comme arme en coop�ration avec Hughes Aircarft.

Peu de temps apr�s la premi�re d�monstration r�ussie d�un laser rouge � l�universit� de Columbia, les trois branches militaires r�alis�rent qu�elles avaient un gagnant. L�ann�e suivante, les r�sultats des tests � Columbia, l�int�r�t industriel pour le d�veloppement du laser, et le rapport de Roswell sur l��nergie stimul�e arriv�rent tous sur le bureau de Corso. Maintenant, c��tait � son tour d��tre impliqu� et de rassembler l�information pour le d�veloppement du laser avec des fonds militaires avant que l�op�ration enti�re soit envoy�e � un des sp�cialistes des R&D qui voudrait emmener la production aux niveaux suivants.

C��tait leur fa�on de travailler : Corso alimentait le jeu, assurant le coup, puis disparaissait. Pendant que le porteur de la balle faisait son chemin, Corso �tait d�j� hors du terrain.

Corso commen�a par lister les besoins de l�arm�e par rapport � ce que le laser �tait capable d�accomplir. En se basant sur ce que les analystes militaires avaient vu dans le vaisseau de Roswell, il semblait � Corso, que si le laser de Roswell �tait un couteau ou un outil chirurgical, le faisceau pourrait �tre aussi analys� comme une arme avanc�e de tir rapide.

Avec un faisceau dirig� et si pr�cis, le laser pourrait faire aussi un excellent t�l�m�tre et gestionnaire de cible pour l�artillerie. Si le faisceau �tait capable de se r�ajuster instantan�ment et d��tre incorpor� dans un ordinateur, il serait aussi le parfait syst�me de ciblage pour un char d'assaut, surtout un char d'assaut en mouvement.

Et si un laser pouvait peindre la cible d�un char d'assaut et trouver la distance de tir, sp�cula Corso, il pourrait faire la m�me chose d�un h�licopt�re.

Corso sugg�ra au G�n�ral Trudeau que toutes les recherches qu�ils allaient conduire pour les h�licopt�res tactiques se rejoindraient parfaitement avec les possibilit�s du laser comme m�canisme de t�l�m�trie. Ils pourraient peindre les troupes amies pour les localiser, identifier leurs ennemis, et d�truire leurs cibles potentielles avec une lumi�re invisible � tous.

Comme signal, un laser est si intense, et parfaitement stable qu�il est inaccessible � toutes sortes de perturbations. Pour cette raison, �crit Corso au G�n�ral Trudeau, les EBEs devaient utiliser une sorte de forme avanc�e de laser pour leurs communications, et ils pouvaient eux aussi le faire. Les lasers avaient aussi la capacit� de transporter de multiples signaux. Par cons�quent, �crit Corso, ils pouvaient assembler un grand nombre de fr�quences de transmissions dans un signal laser qu�ils pourraient avoir avec leurs syst�mes de transmissions habituels. Cela voulait dire qu�ils pouvaient litt�ralement inonder une zone de combat avec diff�rentes sortes de canaux de communication, chacun portant diff�rentes sortes de transmissions, quelques-unes pas encore invent�es.

Le G�n�ral Trudeau dit qu�il �tait aussi int�ress� par un article, dans un des rapports de sp�cifications que d�autres observateurs avaient �cris, et qui disait que les lasers pourraient aussi servir comme moyen de protection par des projections grands �crans.

Les lasers �taient si lumineux que les projections pouvaient se faire dans une salle qui n��tait dans l�obscurit�. Le G�n�ral vit la possibilit� de salles de situation avec des projections grands �crans fournies par les transmissions des satellites radars. La pi�ce permettrait aux informaticiens de voir ce qu�ils faisaient sur le clavier pendant qu�ils verraient les �crans et �couteraient les instructions.

Corso sugg�ra que la division militaire sur la cartographie serait particuli�rement int�ress�e par la capacit� de mesure du laser pour les cartes. La m�me capacit� de mesure serait capable de g�n�rer une image digitale du sol pour aider les h�licopt�res en vol � basse altitude. Corso avait eu l'id�e de cette capacit� en lisant les rapports d�analyses sur des ovnis qui avaient aussi cette capacit�.

C�est ce qui leur permettait de se d�placer tr�s pr�s au-dessus du sol et de se d�placer rapidement � des vitesses sup�rieures � 1000 miles/heure au niveau de la cime des arbres sans heurter quoi que ce soit.

L�appareil laser � l�int�rieur de l�ovni fournissait instantan�ment la topographie du paysage et le vaisseau s�adaptait automatiquement au terrain.

Fin 1961, le G�n�ral Trudeau dit � Corso de visiter � nouveau Fort Belvoir, cette fois pour rencontrer le Dr Mark Johnston, un des chercheurs en a�ronautique de Hughes Aircraft.

Fort Belvoir �tait un des lieux s�curis�s o� les R&D pouvaient tenir des r�unions. Les all�s et venus de Corso de l�-bas jusqu�au R&D �taient pures routines, m�me si les �quipes de surveillances de la CIA suivaient parfois sa voiture � la sortie du Pentagone. La r�union de Corso avec Johnston �tait faite pour parler du programme de d�veloppement des h�licopt�res Hughes, pas pour lui donner ses rapports sur les appareils de mesure � laser qu�ils pensaient avoir trouv� dans le vaisseau de Roswell. Il parla sommairement � Johnston de ce que l��quipe de scientifiques � Alamogordo pensait se trouver dans le vaisseau, lui dit de ne pas parler de tout ceci, et lui sugg�ra que l��quipe de d�veloppement de Hughes devait consid�rer le nouveau d�veloppement du laser dans leur dispositif de mesure de terrain et pour l�acquisition des cibles dans leurs h�licopt�res.

� Oui, bien s�r � lui assura corso,� � le bureau des R&D aurait un budget de d�veloppement pour le projet de laser si l��quipe des R&D � Hughes pensait que leurs id�es �taient faisables et qu�ils pourraient les d�velopper. �

Et c'est exactement ce qui arriva. Aujourd�hui, le laser est devenu le HEL, High Energy Laser, d�ploy� pour le SDC (Space Defense Command) comme, entres autres choses, une arme anti-missile et anti-ogive.

La r�union de Corso � Hughes fut br�ve et directe. Comme beaucoup de chercheurs scientifiques que Corso avait rencontr� � Hughes, Dw, IBM et Bell, Johnson disparu derri�re un bureau de travail, des �crans radars, ou des tubes d�essais � l�arri�re-salle de la compagnie et resta hors de sa vue pour toujours.

Quand le G�n�ral Trudeau voudrait demander � Corso de suivre le projet des mois plus tard, un repr�sentant d�une nouvelle entreprise le rencontrerait et le projet ressemblerait � tout les autres contrats de recherches d�marr�s par les R&D.

Toutes traces de Roswell auraient disparu et le projet se serait gliss� dans le fonctionnement normal des R&D.

Bien sur l�appareil n��tait jamais sorti de l�incident de Roswell. L�incident �tait juste un mythe, il n�avait jamais eu lieu. Cela �tait venu du bureau des Technologies �trang�res, quelque chose sur quoi travaillaient les Italiens ou les Fran�ais et que les Am�ricains avaient r�cup�r� � travers les sources de renseignements.

Leur travail sur la production du laser avait tellement r�ussi fin 1961, que le G�n�ral Trudeau pressa Corso � diffuser cette richesse � toutes les bases militaires possibles.

Corso parla, par exemple, � des experts en armements � Fort Riley, Kansas, � propos de l�utilisation du laser sur le terrain par les troupes. Peut-�tre comme t�l�m�tre, sugg�ra-il.

Dans une de leurs derni�res impulsions pour le d�veloppement de syst�mes d�armements bas�s sur le laser, ils argument�rent, avec succ�s, pour un budget de d�veloppement d�un syst�me de suivi des missiles entrants. Ce fut un projet ou ils trouv�rent une tr�s forte opposition de la part des autres branches militaires. Le laser �tait trop nouveau, argument�rent-ils. L�interf�rence atmosph�rique ou les gros nuages d�formeraient le laser sur les longues distances, dirent-ils, ou il utiliserait trop d��nergie et serait intransportable.

Le G�n�ral Trudeau et Corso avaient un autre programme en vue pour ce projet qu�ils ne pouvaient pas partager avec tout le monde.

Ils croyaient que les lasers pouvaient �tre utilis�s pas seulement pour le suivi des missiles, c��tait �vident. Ils voyaient le laser comme la meilleure arme pour, non seulement suivre les ovnis au sol, mais aussi, s�ils pouvaient booster (augmenter) la puissance � un niveau suffisant, les descendre.

Descendons quelques ovnis, pensaient-ils, et ils ne violeront plus l�espace a�rien avec tant d�impunit�. �quipons les avions de chasse ou les intercepteurs avec des appareils de tirs lasers et nous pourrons �tre une menace cr�dible face � eux.

�quipons nos satellites avec des appareils de tirs lasers et nous pourrons trianguler une fen�tre de tir sur les ovnis qui garderont leurs distances par rapport � nos vaisseaux orbitaux.

�Mais tout ceci �tait pure sp�culation en 1961.

Seulement quelques personnes dans les autres branches des R&D soup�onnaient ce que Corso et Trudeau faisaient. La NASA avait ses propres plans pour le d�veloppement d�un syst�me de poursuite par laser et ne voulait pas partager de budget de d�veloppement avec l�arm�e, il y avait donc une tr�s petite aide � venir de la NASA.

L�Air Force et la Navy gardaient leurs propres budgets de d�veloppements pour les armes lasers, et ils ne pouvaient pas croire les agences civiles de renseignements.

Donc Corso et le G�n�ral Trudeau commenc�rent � plaider en faveur d�un plan de couverture au d�veloppement du pisteur laser et autres projets sophistiqu�s de surveillance. C��tait excessif en surface, mais il trouva vite des adh�rents, et le vrai programme pourrait �tre compl�tement masqu�. Ils ne pourraient jamais l�appeler appareil anti-ovni, donc ils l�appel�rent le missile anti-missile. C��tait un des projets le plus couronn� de succ�s jamais sorti des R&D. Il donna bien plus que les th�ories sur la d�couverte du laser dans le vaisseau de Roswell.

15 � Le projet missile anti-missile

Durant la pr�sence de Corso au Pentagone, il y eut certaines fois, o� celui-ci se posa la question s�il n�y avait pas un plan global plus grand que son propre travail.

Corso avait lu, au cours des ann�es qui suivirent son d�part � la retraite de l�arm�e, des propos sur le concept de la synchronicit� ou de la confluence et sur comment des choses o� des �v�nements tendaient vers un m�me regroupement, autour d�un fil commun. Comme fil commun, il y avait le d�veloppement du missile anti-missile qui englobait le travail de Corso aux R&D, sa br�ve p�riode comme conseiller d��quipe pour le s�nateur Thurmond, et ses ann�es � Rome, pendant la guerre, comme assistant du chef d��quipe (G2), au � Rome Area Allied Command �.

D�but 1963, juste apr�s que Corso ait quitt� le Pentagone, le s�nateur Thurmond lui demanda de rejoindre son �quipe comme consultant ou conseill� sur les probl�mes de s�curit�s Nationales et militaires. Le Congr�s venait juste d�approuver un budget de 300 millions de dollars afin d�enqu�ter sur la faisabilit� d�un programme de missile anti-missile. Mais celui-ci s��tait retrouv� droit dans un mur au moment o� Corso quittait le S�nat. Le secr�taire � la D�fense, Robert Mc Namara, refusait carr�ment de d�penser l�argent parce que, disait-il, non seulement ce programme intensifierait la course avec les Sovi�tiques, mais il choquerait aussi le Kremlin parce qu�il le mettrait en position d�avertissement comme quoi les Am�ricains essayaient de d�ployer une force de premi�re frappe afin de neutraliser leurs ICBMs. Encore pire, dit-il au Congr�s, les militaires Am�ricains n�avaient simplement pas besoin de cette arme.

Le s�nateur Thurmond �tait irrit� et Corso �tait profond�ment soucieux. Mc Namara �tait vraiment mal inform� sur la fa�on dont les Sovi�tiques r�agiraient face � un d�ploiement d�armes de la part des USA. Les Russes n�gocieraient avec les Am�ricains seulement dans leur meilleur int�r�t. La CIA tenait l�oreillette de Mc Namara et lui donnait exactement les informations de d�sinformation que les experts Sovi�tiques voulaient qu�il ait : Ne d�veloppez pas le missile anti-missile.

Le G�n�ral Trudeau et le Colonel Corso avaient un programme secret qu�ils avaient utilis� au Pentagone les ann�es pr�c�dentes. Le missile anti-missile, en utilisant le ciblage et le pistage laser, �tait suppos� �tre le parfait m�canisme pour obtenir les fonds afin de d�velopper une arme � canon laser qu�ils pourraient utiliser, finalement, contre les ovnis.

En d�finitif, c�est le parcours qu�ils ont planifi�. Le G�n�ral l�avait port� � travers la bureaucratie du Pentagone pendant que Corso couvrait ses flancs du c�t� l�gislatif, certifiant au comit� militaire l�efficacit� d�une arme capable de prot�ger les forces strat�giques militaires Am�ricaines avec un parapluie.

Si un pays �tait assez fou pour essayer de les attaquer, le missile anti-missile �mousserait, non seulement leur offensive, mais rendrait capable les USA de non seulement d�vaster les forces militaires ennemis mais aussi de tenir leur populations en otages.

Pour le D�partement de la D�fense, le d�ploiement d�un missile anti-missile encouragerait leurs ennemis � attaquer en premier leurs cit�s et � an�antir leurs populations civiles. Quel int�r�t d�avoir une capacit� de premi�re frappe si les dommages � venir en retour �taient d�j� en� route ?

Le seul moyen de pr�server leurs populations civiles �tait que chaque c�t� poss�de le moyen de tenir la force nucl�aire ennemie en otage. Si chaque c�t� pouvait d�vaster la force nucl�aire de l�autre, cela donnerait le temps de s�arr�ter avant une destruction mutuelle des populations.

Mais le secr�taire � la D�fense ne comprenait pas la guerre. Il ne voyait pas les le�ons qu�avait apprise l�Union Sovi�tique pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale quand ses populations avaient �t� d�vast�es et que les gens en �taient arriv�s � un point de privation tel qu�ils cannibalisaient l�autre pour de la nourriture. Ce genre d�exp�rience ne vous endurcit pas, elle vous �duque.

Le seul espoir de victoire des Sovi�tiques dans la Guerre Froide �tait de faire baisser la garde des USA et de les faire capituler. En refusant d�aller de l�avant avec le missile anti-missile, le secr�taire � la D�fense �coutait les arguments qui lui �taient donn�s au compte-goutte, par des gens des renseignements civiles qui �taient dirig�s par le KGB. La r�action du s�nateur Thurmond, suite au refus de Bob Mc Namara d�affecter les sommes au projet missile anti-missile, fut d�en appeler au sous-comit� afin d��tudier ce probl�me.

Le d�partement de la D�fense ne voulait pas divulguer une information classifi�e � propos des capacit�s d�une arme propos�e et sur sa politique de d�fense avant une s�ance publique au Congr�s. Donc Fred Buzhardt, qui devint plus tard le conseiller de Nixon, sugg�ra que le s�nateur Thurmond �voque un privil�ge s�natorial pour clore la s�ance du S�nat ainsi la discussion sur le probl�me du missile anti-missile pourrait �tre discut�, en priv�, avant le S�nat. Mais d�abord, il devait demander des informations sp�cifiques au D�partement de la D�fense, et cette tache revint � Corso parce qu�il �tait le consultant du s�nateur. Personne ne savait que Corso �tait celui qui avait pr�par� les d�buts du projet missile anti-missile et qui probablement le connaissait le mieux.

La premi�re r�union avec le D�partement de la D�fense eut lieu dans le nouveau bureau de Corso, au sous-sol de l�immeuble Capitol. Le s�nateur Mc Namara envoya son propre conseiller scientifique, Harold Brown, qui devint plus tard le secr�taire � la D�fense, accompagn� par un Colonel de l�arm�e qui �tait devenu le responsable du d�veloppement du projet missile anti-missile. Brown ne savait pas qui �tait Corso, mais son assistant de l�arm�e devait s�rement le savoir.

� Colonel �, commen�a l�officier de l�arm�e d�s que Corso lui posa une question � propos de leur demande d�information. Brown se tenait bien droit dans son si�ge. Graduellement, comme pour �vacuer les �clats d�un bloc de granite, Corso questionna l�officier � propos des d�tails sp�cifiques du programme missile anti-missile : Combien de budget ils avaient d�j� d�pens� au Pentagone pour ce projet et quel serait leur d�lai de d�veloppement .

Puis il posa plus de questions techniques � propos de la recherche dans les radars souterrains, les radars satellites, sp�cula sur les strat�gies Sovi�tiques envers les missiles anti-missiles.

Mont�s sur des camions o� des v�hicules ferroviaires, les missiles mobiles Sovi�tiques seraient impossibles � suivre m�me lorsqu�ils devraient s�arr�ter pour faire le plein de carburant.

� Je vois que mon assistant continue � vous appeler Colonel, Mr Corso � dit Harold Brown, � et vous semblez conna�tre beaucoup de d�tails sur ce sujet. �.

� Oui monsieur,� � dit Corso, � je ne suis � la retraite que depuis quelques mois mais quand j��tais au Pentagone, j��tais l�officier responsable du projet missile anti-missile. �

� Alors il n�y a aucune raison de rester sur nos gardes � dit Harold Brown et finalement sourit pour la premi�re fois. Il sortit de sa poche une enveloppe pli�e.

�� Voici vos copies avec les d�tails complets sur le projet dont nous avons instruis le Pr�sident Kennedy. Tout est l�, et je pr�sume que c�est ce que vous vouliez, officiellement � dit-il en insistant sur le mot � officiellement �.

�Il savait que Corso savait ce qui se trouvait dans l�enveloppe mais ne pouvait pas le d�voiler avant le S�nat parce qu�elle contenait des informations classifi�es et Corso briserait le pacte envers la S�curit� Nationale en l�ouvrant.

Toutefois, par la donation de cette enveloppe � Corso, Brown donnait � Corso la pleine autorisation pour sa diffusion. Brown r�alisait, probablement, que dans des s�ances priv�es, Corso avait parl� de ce qui se trouvait dans le dossier de l�arm�e sur le missile anti-missile, mais qu�il ne pouvait pas en parler de fa�on formelle. Maintenant Corso pouvait le faire et il appr�cia la sinc�rit� de Brown.

La bataille pour l�appropriation �tait sur le point d��tre emport�e, mais Corso ne pouvait pas regarder le contenu de l�enveloppe, dont une partie �tait ses propres notes, sans repenser � la suite des �v�nements qui avaient conduis � cette r�union et au projet qui serait finalement d�velopp� comme r�sultante.

Cela avait commenc� d�but 1962 alors que Corso travaillait sur la liste des priorit�s qu�il avait pos� pour lui m�me. Dedans se trouvait un rapport m�dicale sur les cr�atures. C��tait un rapport sur la fonction possible et la structure apparente du cerveau extraterrestre. Un rapport qui �merveillait par les similitudes entre le cerveau EBE et le cerveau humain. Toutefois, un article dans le rapport laissait Corso perplexe. L�examinateur m�dicale avait �crit que les mesures de l�activit� du cerveau prisent sur l �EBE, � peine encore en vie, � Roswell montraient que sa signature �lectronique, en fait tout ce dont ils �taient capables de mesurer avec l��quipement de 1947, pr�sentait une signature similaire � ce que qu�ils appelaient, les ondes basse fr�quence. Et l�examinateur se r�f�rait � une description d�un docteur de la base de Roswell selon quoi les lobes du cerveau de la cr�ature ne semblaient pas seulement physiologiquement et neurologiquement int�gr�s mais aussi int�gr�s par un courant �lectromagn�tique.

�Corso aurait aim� penser que c��tait seulement la sp�culation d�un docteur qui n�avait pas l�exp�rience avec ce type d�analyse et s�rement pas d�exp�rience avec des �tres extraterrestres.

Par cons�quent, ce qu�il avait �crit n�avait aucun sens. Mais le rapport m�dical perturbait Corso bien plus qu�il ne voulait l�admettre parce qu�il le renvoyait � l��poque o� il avait �t� assistant du chef d��quipe, � Rome, lieu o� il �tait devenu ami avec certains membres de l�Universit� de Rome.

Il avait 25 ans et �tait Capitaine durant cette p�riode, un ing�nieur. Durant une de ses visites � l�Universit�, il rencontra le Dr Gislero Flesh, un professeur de criminologie et d�anthropologie, qui avait lu � Corso ce qu�il appelait sa th�orie et ses exp�riences sur � les bases de la vie �. Corso pensa que c��tait une th�orie sauvage et super naturelle. Le Dr Gislero parlait d�un filament dans la cellule. Le filament �tait activ� par une action cosmique ou par une radiation �lectromagn�tique qui bombardait la Terre continuellement de l�espace et r�sonnait contre l�activit� �lectrique constamment rafra�chie du cerveau.

� Capitaine � disait-il d�s qu�il commen�ait une explication. Corso pense que le docteur �tait tr�s surpris que quelqu�un de si jeune soit envoy� par le nouveau monde pour g�rer la Loi et la Justice � Rome, la Capitale de l�ancien monde. Le vieux professeur avait aussi des scrupules � t�moigner devant quiconque, m�me devant ses �tudiants, extraordinairement respectueux.

� Les forces �lectromagn�tiques dans le corps sont les moins compr�hensibles � continua t-il, � bien qu�elles soient responsables de plus d�activit�s que ne le pense quiconque. �

En tant qu�ing�nieur pour qui l�exp�rience avec l��nergie �tait faite avec des exp�riences v�rifiables, Corso �tait plus que sceptique au d�but. Comment mesurer une activit� �lectrique, dans le cerveau, que vous ne pouviez voir ? comment des ondes invisibles d��nergie, que vous ne pouviez sentir ou voir, excitaient certaines parties des cellules humaines, et qu�elles �taient leurs intentions ?

Le professeur Flesh pr�senta Corso au professeur Casmiro Franck, un des premiers scientifiques � avoir photographi� les ondes c�r�brales. Le professeur Franck devint un ami de Corso parce que durant les jours de sa pr�sence � Rome, en combattant les agents de la Gestapo, les partisans Communistes, et les familles de la p�gre locale, il �tait toujours engag� dans une guerre. Mais quand il avait du temps, il voulait rencontrer du monde, pour �tendre son exp�rience, pour tomber amoureux de la ville de ses anc�tres qu�il devait prot�ger.

Dans les premi�res exp�riences de Franck, celui-ci utilisa un cerveau de lapin comme sujet de test. Il mesura ce qu�il disait �tre la longueur, les ondes basses fr�quences, que le cerveau animal g�nerait, et d�crivait comment il �tait capable de tracer la forme que prenaient ces ondes lorsqu�elles �taient transmissent du cerveau de l�animal � ses muscles. Certains muscles, disait le professeur, �taient accord�s pour r�pondre � certaines longueurs d�ondes c�r�brales, des ondes � une fr�quence pr�cise. En cas de paralysie musculaire, ce n�est pas le muscle qui est n�cessairement endommag�, c�est le muscle qui r�gle le m�canisme qui devient infirme, comme s�il n�avait pas la bonne fr�quence. C�est comme une radio, disait-il, si la radio ne peut pas recevoir de signal, la radio n�est pas n�cessairement cass�e (bris�e), son antenne ou son cristal doivent �tre ajust�s � la fr�quence correcte. Corso a �t� l�invit� de ses exp�riences de nombreuses fois et la regardait conduire ses exp�riences sur des lapins vivants, interf�rant avec la propagation de leurs ondes c�r�brales �lectromagn�tiques en implantant des �lectrodes et pour voir quels� muscles devenaient cataleptiques et quels autres r�pondaient.

Il disait que c��tait la fr�quence qui �tait alt�r�e, parce que lorsque l�animal �tait retir� de la table d�exp�riences, il pouvait marcher et sauter comme s�il ne c��tait rien pass�.

Alors, le professeur pr�senta Corso � un autre de ses coll�gues, le c�l�bre chercheur en biologie et physicien docteur Castellani, qui avait, quelques ann�es plus t�t, isol� et identifi� la maladie appel�e, � La maladie du sommeil � et qui perfectionna ce qui, de 1930 � 1940, serait connu comme � La pommade Castellani �. Un traitement pour une vari�t� de maladies de peau.

O� les autres docteurs, disait-il, s��taient focalis�s sur le traitement des sympt�mes qu�ils pouvaient voir sur la peau, le docteur Castellani, lui, disait que beaucoup de probl�mes de peau, comme le psoriasis, les inflammations, qui ressemblaient � des infections bact�riennes �taient, en fait, corrigibles en changeant la r�sonance �lectromagn�tique de la peau.

Les pommades, disait-il, n�attaquaient pas l�infection avec des drogues. Elles �taient des r�actifs chimiques qui changeaient la condition �lectromagn�tique de la peau, permettant aux ondes basse-fr�quence du cerveau de faire la gu�rison.

Ces trois hommes utilisaient ces ondes �lectromagn�tiques pour provoquer la gu�rison dans des voies qui �tonnaient Corso.

Ils firent des d�clarations � propos de la capacit� du traitement �lectromagn�tique afin d�influencer la vitesse de division des cellules et la croissance de tumeurs. Ils d�clar�rent qu�avec des ondes �lectromagn�tiques dirig�es, ils pourraient gu�rir les maladies du coeur, l�arthrite, tous les types d�infections bact�riologiques qui parasitaient le fonctionnement des cellules, et m�me certaines formes de cancers.

Si cela semble surnaturel en 1997, imaginez comment cela devait �tre per�u pour les oreilles d�un jeune homme et officier inexp�riment� des renseignements en 1944.

Corso passa beaucoup de temps avec les professeurs Flesh, Franck et Castellani, � Rome, et regarda leurs exp�riences avec toutes sortes de cerveaux d�animaux. Ils n�avaient pas les fonds pour �largir leur travail ou pour traiter des patients avec leurs m�thodes non-conventionnelles. Ainsi, la plupart de leurs d�couvertes trouv�rent leurs voies dans la recherche sur la monographie, dans des articles de journaux acad�miques, ou des lectures Universitaires en conf�rences. Corso quitta Rome en 1947, dit au revoir � ses amis, et retira leurs travaux de son esprit pour se concentrer sur son nouveau travail � Fort Riley, � la Maison blanche, � Red Canyon, en Allemagne et au Pentagone.

Et le jour o� il fut sur le rapport parlant de la structure des cerveaux extraterrestres de Roswell, tout ce qu�avaient dit les professeurs Flesh, Franck et Castellani resurgit. Corso �tait l�-bas, � nouveau, fixant une feuille de papier volante et le for�ant � reconsid�rer des id�es et des notions vielles de 10 ans, et qui d�fiaient toute la science disant comment le cerveau fonctionnait.

Alors que Corso lisait les rapports sur l�autopsie du cerveau de l�extraterrestre et ce que les examinateurs m�dicaux pensaient des ondes basse-fr�quence appliqu�es sur le tissu, il vit aussi les rapports d�un militaire de l�arm�e, attach� au bureau du consulat �de Stalingrad, qui d�crivait des exp�riences Sovi�tiques sur le psychisme. Ces exp�riences essayaient d�exercer une forme de contr�le psychokin�tique sur des objets traversants l�air, les d�pla�ant d�un point � un autre. Ces rapports, �cris � la fin des ann�es 50, int�ress�rent le G�n�ral Trudeau parce qu�ils montraient que les Sovi�tiques �taient dans quelque chose.

� Ils ne perdent pas leur temps, Phil � dit le G�n�ral � Corso lors d�une r�union matinale, apr�s avoir lu les rapports que lui avait fourni Corso le jour pr�c�dent, � S�ils regardent ce sujet, alors ils savent qu�il y a quelque chose par l�. �

� Vous ne pensez pas que ce rapport est juste de la sp�culation ? � demanda Corso. Il savait � l�expression du visage du G�n�ral que c��tait une question qu�il n�aurait pas d� poser.

� Si vous pensez que c�est juste de la sp�culation, Colonel, � dit-il tr�s abruptement, � alors vous ne vous montrez pas � la hauteur pour que je vous dise pourquoi �.

Le G�n�ral Trudeau avait une certaine fa�on de vous remettre en place lorsqu�il pensait que vous aviez dit quelque chose de stupide. Et ce que Corso avait dit �tait tr�s stupide pour un officier avec son exp�rience et son entra�nement.

� Vous avez raison d��tre soucieux � propos de ceci � dit le G�n�ral, plus doucement, en voyant la fa�on dont Corso le regardait. � Vous avez raison si vous restez dans votre bureau et si vous travaillez comme un forcen� sur ce que veut dire ceci. Et vous savez tr�s bien ce qui nous inqui�te tout les deux. Dois-je le dire ? �

Non, il n�avait pas � le faire. C��tait �vident. Si les Sovi�tiques avaient tenu entre leurs mains le m�canisme d�un vaisseau extraterrestre qui �tait tomb� en 1947- et Corso ne savait pas combien il y en avait eu depuis - ils devaient se figurer que les extraterrestres utilisaient une sorte de contr�le d�onde c�r�brale pour la navigation. Comment les extraterrestres dirigeaient cette onde et la transf�raient dans un circuit �lectronique, ils ne le savaient pas. Mais ils savaient qu�il n�y avait pas de gouvernail ou de m�thodes conventionnelles de contr�le du vaisseau, et les � bandanas � qu�ils avaient trouv� avec des censeurs �lectroniques dessus �taient �tudi�s pour r�cup�rer quelques sortes de signaux du cerveau.

Les analystes, � Wright Field, croyaient que les censeurs sur les � bandanas � correspondaient � des points pr�cis sur les lobes multiples du cerveau extraterrestre qui g�n�raient des ondes basse-fr�quence, donc les � bandanas � formaient une partie int�grante du circuit. Si les Am�ricains �taient capable de penser � ceci, les Sovi�tiques �taient aussi capable de penser � la m�me chose. De plus, le G�n�ral n�avait pas � en parler parce que Corso y avait pens� : Et si les Sovi�tiques, seuls dans l�espace au d�but des ann�es 60, avaient quelques communications avec les extraterrestres que les Am�ricains n�avaient pas ? Qui a dit que les EBEs �taient anti-communiste ?

Le G�n�ral Trudeau fit part aussi � Corso de quelques rapports des renseignements qui d�crivaient des tests Sovi�tiques de missiles anti-missiles conduits avec des radars de poursuite tr�s performants. Trudeau et Corso connaissaient ces radars parce qu�ils les avaient vu travailler durant leurs exercices en Allemagne quand chaque c�t� voulait tester les r�ponses de l�autre au-dessus de la ligne de d�marcation en Allemagne de l�Est.

Leurs radars et leurs capacit�s � se caler sur une cible �taient aussi bons que ceux des Am�ricains. Mais ce que le G�n�ral montrait � Corso, c��tait des rapports qui d�crivaient des tirs Sovi�tiques de missiles d�interception � partir de v�hicules ICBM et qui faisaient exploser leurs ogives cibles. Un de ces tests d�interception r�ussi � travers un nuage atomique en Asie. C��tait tr�s perturbant parce que quiconque connaissant la nature d�un nuage atomique savait que les impulsions �lectromagn�tiques �liminaient imm�diatement toute forme d��lectronique. Donc, si les Sovi�tiques pouvaient endurcir leurs syst�mes de guidage de missile anti-missiles de chez eux jusqu�� une cible � travers un nuage charg� �lectromagn�tiquement,� ils utilisaient une technologie bien plus avanc�e que celle des Am�ricains.

� Quand vous �tiez en Allemagne en train de commander le bataillon Nike,� � demanda le G�n�ral Trudeau � Corso, � vous avez exp�riment� des manoeuvres d��vasion serr�es dans des entra�nements avec des avions cibles t�l�guides, n�est-ce-pas ? �

La m�moire du G�n�ral �tait bonne. Leurs bataillons anti-avions, d�ployaient le Nike, un des missiles guid�s les plus avanc�s � cette �poque. le Nike �tait un missile guid� par radar, et le Hawk �tait un missile � t�te chercheuse. Donc, m�me si un pilote essayait d��viter les missiles, les ogives Hawk le suivaient et d�truisaient son engin.

� Quand nous avons tir� sur les avions guid�s, dans des formations simul�es de bombardement, nous avons effectu�s un parfait score, encore et encore, mais quand les pilotes effectuaient des manoeuvres d��vasions rapides contre nos missiles, nous ne pouvions pas les toucher. � dit Corso.

� Expliquez moi comment cela fonctionnait � demanda Trudeau.

� Les missiles Nike se d�pla�aient comme des bateaux sur l�eau � expliqua Corso, � ils coupaient les grandes courbes et prenaient un angle qui les conduirait jusqu�� leurs cibles. � toute manoeuvre d��vasion que faisait le pilote, le missile compensait sa course en suivant sa source de chaleur. Mais si le pilote �tait capable de s��chapper, � la derni�re minute, de la trajectoire du Nike, le missile continuait sa course et ne pouvait pas retrouver sa piste. Les pilotes de bombardiers devaient rester en formation et gardaient leurs trajectoires pour pouvoir atteindre leur cible et ensuite avoir assez de fuel pour rentrer chez eux, donc leurs manoeuvres d��vasions �taient strictement limit�es. Mais pour des pilotes de chasse, c��tait plus facile. N�importe quel MIG, ou Phantom pouvaient� d�jouer un Nike. �

� Donc si les Sovi�tiques ont quelque chose qui peut emmener une ogive de missile � travers un nuage atomique, et utilisent des appareils qui peuvent provenir d�une technologie extraterrestre, nous avons quelque raison de nous inqui�ter. � dit le G�n�ral.

� Nous avons beaucoup � nous inqui�ter � propos de ceci, � acquies�a Corso, � nous n�avons rien qui �gal ceci, except� les syst�mes de pistages par laser, mais c�est � des ann�es d�un quelconque d�veloppement, m�me en estimant que nous pourrions avoir le Pr�sident pour parler au Congr�s afin de nous donner l�argent de ce d�veloppement. �

Le G�n�ral Trudeau frappa ses paumes sur le bureau avec assez de force pour le faire vibrer. Corso �tait sur que l�employ� de bureau du G�n�ral Trudeau, qui se tenait au-dehors, pensait que Corso �tait en train de se faire engueuler, mais c��tait une fa�on du G�n�ral pour renforcer la d�cision qu�il avait eu.

�� Phil, vous �tes l�administrateur du projet missile anti-missile pour le temps � venir. Je ne m�inqui�te pas sur tout ce que vous avez � faire, vous m��crivez un rapport sur ce que nous avons discut� ici et ensuite nous poseront ensemble une proposition que je pourrais utiliser pour avoir un peu d�argent afin de d�velopper cette chose. � dit Trudeau, � Je sais que nous sommes sur la bonne voie, m�me si nous sommes dans une �trange ar�ne. Contr�le par la pens�e. � dit-il, sp�culant sur comment un cerveau humain pourrait �tre harnach� � la navigation d�un missile guid�.

� H� bien, si les Sovi�tiques y regardent s�rieusement, nous devons le faire aussi,� avant qu�ils nous doublent comme ils l�ont fait avec Spoutnik � dit Trudeau.

� Pourquoi moi ? �� se demanda Corso alors qu�il descendait les escaliers vers son bureau. C��tait comme faire une dissertation trimestrielle� quand il n�y avait aucune recherche utilisable ou qui puisse s�appeler raisonnable. Il devait �crire sur des syst�mes de contr�les de navigation, sans fonctions m�dicales et biologiques en soi, mais cela rendait tout le reste bien plus difficile.

Corso se rappela son fils lui disant qu�il �tait capable d�arranger des engins qui s��taient cass�s (bris�s) et des moteurs �lectriques qui ne fournissaient plus d��nergie,� parce qu�il pensait que les parties mobiles lui parlaient. En pensant avec quoi jouaient les Sovi�tiques, peut-�tre que son fils ne semblait pas aussi fou, apr�s tout. C��tait quelque chose sur lequel il devait faire des recherches.

Si les informations que les professeurs Flesh, Franck et Castellani lui avaient donn�es,� il y a 50 ans, avaient une quelconque validit�, alors les vagues r�f�rences, dans le rapport de Roswell, que Corso avait lu avaient aussi une validit�.

Donc il commen�a.

� Les r�f�rences aux fonctions du cerveau EBE dans les rapports m�dicaux de Roswell � �crivit-il dans son m�mo pour le G�n�ral Trudeau, � sugg�rent de nouvelles voies de recherches dans les contr�les de navigation et de guidage. L�int�gration �lectromagn�tique dans les lobes du cerveau EBE et la possible autre int�gration avec d�autres fonctions du cerveau, ceux-ci incluant la capacit� psychokin�sique, la possibilit� de d�placer les objets � travers de longues distances, est renversante et ressemble plus � de la science-fiction qu�� un fait. Si nous pouvons faire une corr�lation sur les ondes basse-fr�quence et leur int�gration �lectromagn�tique, c�est une voie pour pouvoir identifier un ph�nom�ne mesurable avec un proc�d� que nous ne comprenons pas. Pour commencer, je recommande que nous �tudions le ph�nom�ne, dans un effort d�application de nos d�couvertes, pour r�unir et utiliser toute donn�e que nous pourrions d�velopper sur les ondes basse-fr�quence et l�int�gration �lectromagn�tique, afin de marier ceci dans nos syst�mes de guidages et de contr�les actuels et cr�er une nouvelle �tape dans l�art des missiles suiveurs.

Un avertissement : La CIA a commenc� un programme dans lequel elle travaillait avec des � proph�tes �, comme ils les appellent, des parapsychologues, dont ils esp�rent leurs donner la m�me capacit� que la formation du KGB avec la � technologie psychotronique �.

Ces agences de renseignements sont tr�s proches de notre approche militaire et nous devons faire attention � ne pas laisser nos recherches tomber dans leur marmite. Nous pourrions �tre discr�dit�s et peut-�tre stopp�s dans nos efforts. Par cons�quent, je recommande que le fond de nos exp�riences avec les ondes c�r�brales basse-fr�quence soit compl�tement effac� de toutes donn�es historiques en rapport avec cette analyse. �

Les bases de Corso, pour le missile anti-missile, �taient que les Sovi�tiques avaient leurs propres succ�s dans le contr�le de la trajectoire d�une ogive ICBM en vol et le succ�s qu�ils avaient dans le ciblage d�ogives, en entrance, avec leur propre missile anti-missile en d�veloppement.

� Dans les r�cents mois � �crivit-il,

� Il est venu � notre attention que les Sovi�tiques pouvaient changer la course d�un ICBM apr�s lancement et apr�s avoir trouv� son chemin vers sa cible. De plus, les Sovi�tiques avaient test�, deux fois, un missile anti-missile tir�� travers un nuage atomique, sur un ICBM en approche. Par cons�quent, une proposition technique devrait �tre �tudi�e aussi t�t que possible :

  1. Un missile anti-missile qui serait capable de se caler sur un ICBM en approche et de rester cal� dessus malgr� toute manoeuvre d��vasion, pour le d�truire avant qu�il n�atteigne sa cible.
  2. Tout les circuits devaient �tre renforc�s pour r�sister aux radiations, explosion, chaleur, et pulsion �lectromagn�tique d�une d�tonation atomique et ceci en incluant l�intensit� de l�explosion de la bombe Russe de 60 m�gatonnes.

PR�MISSE :

Nos missiles antia�riens tels que les Nike-Ajax, Nike-Hercule et Hawk ne sont pas ad�quates contre les ICBM. Les syst�mes actuelles ne peuvent pas suivre un ICBM en approche ou trouver la cible � d�truire si elle change de trajectoire, capacit� que les derniers tests Sovi�tiques rendraient peut-�tre utilisable dans la d�cennie.

Nos satellites espions devraient �tre capables de localiser les ogives Sovi�tiques une fois celles-ci lanc�es, mais les Sovi�tiques d�veloppaient aussi la capacit� de mettre hors service nos satellites, aussi bien en les d�truisant avec des armes nucl�aires qu�en les envoyant hors de leurs orbites.

Et enfin, la capacit� Sovi�tique de g�n�rer une pulsion �lectromagn�tique � travers une d�tonation nucl�aire dans l�espace, rendrait nos satellites aveugles. Les rapports secrets des renseignements confirment que les Sovi�tiques sont d�j� capables de mettre hors service deux de nos satellites et un autre lanc� par les Britanniques.

Nous, par cons�quent, avons un double probl�me : Non seulement les circuits du missile anti-missile doivent �tre renforc�s mais les circuits des satellites espions doivent aussi �tre renforc�s contre les radiations, �missions ioniques, et pulsions ELM.

Mais parce que les essais nucl�aires sont bannis par le trait�, les USA n�auront pas l�opportunit� de faire des tests, donc nous devons d�poussi�rer nos donn�es sur les r�sultats de nos tests actuels pour arriver � calculer si nous pouvons pr�sumer qu�ils sont bons. �

Quand le G�n�ral Trudeau a lu le rapport complet de Corso, il lui demanda de parler aux scientifiques qui avaient particip� � leur �brain trust� .

� Ne vous inqui�tez pas sur la fa�on dont cela va circuler, Phil � le rassura le G�n�ral Trudeau, � Je veux seulement le montrer � quelques membres de la maison,� du S�nat et des commissions du S�nat pour la D�fense, et ils ont promis de le garder confidentiel. �

� Je sais que vous voulez que cela se passe bien, G�n�ral � dit Corso, � Puis-je avoir le reste de la journ�e pour travailler dessus ? �

� Vous avez jusqu�� demain matin � dit Trudeau, � parce qu�apr�s le d�jeuner, vous et moi avons rendez-vous avec la sous-commission du S�nat et je veux leur lire ce rapport. �

Corso dit � sa femme qu�il serait � la maison plus tard dans la matin�e pour changer d�uniforme, puis il alla au Capitol Hill pour une r�union. Ensuite, il prit quelques sandwiches, remplit sa cafeti�re et s�enracina dans le bureau pour un long moment.

� Le dessin et la configuration de nos ICBM est ad�quate. � �crivit-il dans son bloc-note, puis il raya la phrase et �crivit � nouveau, � Toutefois, des changements internes sont n�cessaires, et plus sp�cialement, dans les capsules d�ogives. �

Ce que voulait recommander Corso �tait on ne peut plus radicale. Ils avaient besoin d�un nouveau syst�me de navigation informatis�, enti�rement nouveau, qui pourrait tirer parti du circuit transistoris� en cours de d�veloppement � la fin des ann�es 60.

Corso sugg�ra qu�ils devaient modeler les ordinateurs internes des missiles avec la forme des doubles h�misph�res du cerveau. Avec une h�misph�re ou lobe recevant les donn�es de positionnement des satellites en orbites, l�autre contr�lerait les fonctions de contr�les du missile comme les r�acteurs, les changements de position, et la s�paration des propulseurs. Il recevrait les donn�es � travers une �mission de basse-fr�quence de l�autre lobe. Le lobe de contr�le transmettrait aussi la t�l�m�trie de vol au lobe de positionnement, ainsi les deux lobes travailleraient ensemble, en tandem.

Ceci, r�sonnait (pensait) Corso, rendrait le syst�me plus difficile � brouiller. Si un de leurs satellites d�tectait la menace d�un missile anti-missile en approche, il relaierait les informations � l�ogive, dont l�ordinateur actionnerait les propulseurs pour effectuer une action �vasive avant l�approche de la cible finale.

Vu que, comme le pensait corso, c��tait � travers l�application et l�amplification des ondes c�r�brales basse-fr�quence que les EBEs pilotaient le vaisseau trouv� � Roswell, leur implication dans cette technologie les rendrait capable d�utiliser leurs cerveaux pour contr�ler les vols d�objets. Ils pourraient utiliser une sorte de syst�me d�onde c�r�brale pour piloter leurs ogives ICBM si leur ordinateurs de bord d�tectaient la menace d�un missile anti-balistique. Ils pourraient utiliser aussi ce syst�me pour conduire le missile jusqu�au lanceur d�ogives ennemi, m�me s�ils �taient capables de faire quelques manoeuvres �chappatoires.

� partir du moment o� le missile serait cal� sur sa trajectoire finale, sa d�tonation pourrait s�effectuer m�me s�il �tait pouss� hors de sa course et pourrait encore exploser et faire assez de dommages pour que cela compte comme un tir au but. La conclusion de Corso �tait :

� Une affectation de 300 millions de $ doit �tre demand�e pour le FY 1963 � venir, comme une affectation de d�veloppement d�urgence. �

Corso lu ses propres notes de l�enveloppe tenue par Harold Brown et le regarda.

� Colonel � dit l�assistant de Brown, � Nous comprenons l�urgence de votre requ�te de� l�ann�e derni�re et nous appr�cions votre combat pour elle maintenant. �

� Mais le D�partement de la D�fense ne va simplement pas permettre � l�arm�e d�aller de l�avant pour un missile anti-missile en ce moment. Pas en 1963 � dit Mr Brown.

� Quand ? � demanda Corso.

� Au moment �,dit le Colonel de l�arm�e, � o� l�impact du d�ploiement de ce syst�me sera plus grand que maintenant. Les Russes savent que nous avons un joyau dans le type de satellites qu�ils envoient, et que nous pouvons prendre les leurs, en un battement de coeur, bien plus rapidement qu�ils ne peuvent prendre les n�tres. �

Corso commen�a � r�pondre, mais Harold Brown se leva pour partir. Ils se serr�rent la main et il marcha vers la porte. Le Colonel de l�Arm�e resta devant le bureau de Corso. � Peut-�tre que juste vous et moi pouvons parler, Colonel Corso, � dit-il. Le propre associ� de Corso dans le comit� du s�nateur Thurmond quitta aussi le bureau.

� Au Pentagone, nous comprenons que votre recherche pr�c�dente dans la technologie des missile anti-balistique est la vraie raison de votre soutien, Colonel � dit le directeur de projet, � c�est en de bonnes mains �.

Mais Corso savait qu�il ne connaissait pas la vraie raison : les EBEs.

Seul le G�n�ral Trudeau connaissait l�agenda cach� qui se pla�ait en dessous du projet.

� Mais quand pensez vous que le d�veloppement commencera ? � demanda Corso.

� Dans une poign�e d�ann�es, nous aurons un vaisseau lunaire en orbite autour de la lune � dit-il, � nous aurons des satellites en orbites qui cartographieront chaque centim�tre de l�Union Sovi�tique. Nous verrons ce qu�ils pourront envoyer contre nous. Alors nous aurons effectivement besoin de la sorte de missile anti-missile que vous proposez, parce qu�alors m�me le Congr�s verra la raison de ceci. �

� Mais jusqu�� quand.... � commen�a Corso

� Jusqu�� quand � dit le Colonel, � tout ce que nous pouvons faire, c�est attendre. �

Cela prendrait vingt autres ann�es pour que les d�buts d�un antimissile soient d�ploy�s. Et cela prendrait aussi un Pr�sident qui �tait bien dispos� � reconna�tre la menace extraterrestre pour forcer une arme antimissile � travers un Congr�s hostile.

16 � Ma derni�re ann�e au R&D

Les dossiers Hoover, les fibres optiques, la super-t�nacit�, et autres choses.

Corso avait � peine lev� la t�te des dossiers de son bureau sur les propositions techniques pendant les mois d�hiver en 1961. Le travaille ne s��tait m�me pas arr�ter pendant les vacances de No�l.

Corso avait beaucoup voyag� durant les derniers mois de 1961, voyant les armes subir des tests sur les terrains d�essais autour du pays, rencontrant les chercheurs Universitaires pour des sujets divers, comme la pr�servation de la nourriture ou la conversion de pile atomique us�e dans des armes, et � d�velopper des rapports de renseignements pour le G�n�ral Trudeau sur les sortes de technologies qui pourraient cr�er le d�veloppement de nouvelles armes dans la prochaine d�cennie.

Corso jetait aussi un oeil sur tout les rapports en provenances de l�AIC (Air intelligence Command) � propos des observations d�ovnis sur lesquelles devaient r�fl�chir les renseignements de l�arm�e. L�AIC �tait le niveau de classification suivant pour les gens du projet Blue Book.

Leur travail, derri�re leur fonction manifeste de d�placer tout rapport d�ovni urgent sur l��chelle de s�curit� aux prochains niveaux o� ils pourraient dispara�tre derri�re le voile du camouflage, �tait de classifier le type d��v�nement ou d�incident que l�observation semblait indiquer. D�habitude, cela voulait dire s�parer les observations de vrais avions qui devaient �tre �tudi�es par les renseignements militaires et les vrais observations d�ovnis qui n�cessitaient d��tre trait�es par tous les �l�ments du groupe de travail, qui surveillait, pour �tre renvoy� au Blue Book afin d��tre d�bunk� (divulgu�).

L�AIC adorait avoir des observations fausses � retourner : Une m�t�orite �vidente qu�ils pouvaient confirmer, quelques anomalies visuelles dues � un alignement de plan�tes, ou, le meilleur de tous, un couple de clowns qui avait d�cid� d�effrayer les habitants d�une ville avec une farce d�Halloween.

Ils y avaient des gars qui courraient avec des chaussures de skis dans les champs de bl�s, ou quelqu�un qui envoyait des photos de moule � g�teau volant aux journaux locaux. Alors les gens du Blue Book pouvaient envoyer l�histoire � la presse pour publication, et tout le monde se flattait pour le travail qu�ils faisaient. La vie pouvait �tre amusante dans les ann�es 60, et plus sp�cialement si vous ne saviez pas la v�rit�.

Dans les ann�es 50, Hoover �tait int�ress� par les rumeurs sur Roswell parce que tout ce que la CIA tenait entre ses dents le rendait nerveux. Si c��tait seulement les militaires qui faisaient un cover-up (une op�ration de maquillage), il pouvait vivre avec cela, bien qu�il pensait que les militaires n�avaient jamais lanc� l�OSS pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale. Mais une fois qu�il avait suspect� la CIA de faire partie de l�histoire de Roswell, il voulait en faire parti aussi.

Mais durant ses ann�es de pr�sence � la Maison Blanche, Corso ne put rien lui dire. Ce n�est qu�en 1961 qu�il eut en main ce qui c��tait r�ellement pass� � Roswell, mais � ce moment-l�, il n�eut pas � le contacter. Hoover l�appela.

Ils d�couvrirent qu�ils pouvaient s�aider mutuellement. Hoover �tait un fanatique de l�information. Si il y avait un morceau d�information dans les alentours, rumeur ou v�rit�, il �tait obs�d� de le mettre dans ses dossiers. L�information �tait une commodit� valable pour lui, il allait l��changer avec quiconque au Gouvernement.

En Janvier 1962, tout ce qu�avait � l'esprit Corso c��tait de r�tablir une relation avec J. Edgar Hoover. Non seulement il poss�dait les morceaux et les pi�ces de l�histoire de Roswell que voulait Hoover, mais il avait aussi des informations sur les activit�s domestiques de la CIA. Hoover fut plus qu�int�ress� par le partage de ces informations et ils continu�rent de discuter durant toute l�ann�e 1962, jusqu�� ce que Corso quitte l�arm�e et rejoigne l��quipe du s�nateur Thurmond.

Leur relation continua durant toute l�ann�e 1963, et en 1964, quand Corso fut l�enqu�teur pour le s�nateur Russel dans la commission Warren, Hoover poursuivit sa propre enqu�te ind�pendante sur l�assassinat du Pr�sident.

Corso n�est pas s�r que J. Edgar Hoover ait r�ellement cru � l�histoire de Roswell, une conspiration pour cacher quelque chose d�autre, ou juste une illusion qui est devenue une hyst�rie des masses en provenance du d�sert.

Il y avait temps de d�tails enterr�s dans les m�mos militaires et maintenus sous un cover-up (une op�ration de maquillage) qu�il n�avait pas la possibilit� de savoir la v�rit�. Mais comme le bon flic qu�il �tait, il r�cup�rait toute l�information qu�il pouvait trouver et continuait � chercher quelque chose qui ait un sens.

Si l�arm�e voyait une menace pour la soci�t�, alors Hoover pensait qu�il y avait une menace. Et � chaque fois qu�il pouvait suivre un rapport sur une observation, avec une tr�s discr�te apparition d�un couple d�agents du FBI pour interroger les t�moins, il le faisait. Il faisait plus que partager l�information avec Corso, et c�est comme cela que Corso trouva quelques histoires non publi�es de mutilations de b�tail au d�but des ann�es 60.

Sa connexion avec Hoover �tait importante pour lui alors qu�il commen�ait son travail dans les premiers semaines de 1962, parce que le niveau de recherche des d�veloppements devenait tr�s intense.

Quand le directeur du FBI parlait avec Corso, celui-ci avait ses questions d�j� pr�tes. Aucune information �chang�e ne fut �crite, et toute les notes que Corso prit pendant les conversations furent d�truites par lui.

M�me aujourd�hui, bien que des agents du FBI aient contact� Corso � propos d�enregistrements suppos�s oubli�s dans de vieux dossiers, il ne sait pas quelles notes le directeur du FBI prit pendant leurs conversations.

Parce qu�ils se faisaient mutuellement confiance, et qu�ils se voyaient tout les 6 mois, m�me apr�s le d�part de Corso du Gouvernement, il ne donna jamais suite � ce� qu�il avait dit et ne demanda jamais une v�rification des informations contenus dans les dossiers. Corso pense qu�Hoover appr�cia cela.

En F�vrier 1962, Corso avait garni ses dossiers de projets pour une course finale qui l�entra�nerait jusqu�� la fin de cette m�me ann�e. Le premier dossier sur le bureau �tait � Le filament en verre �

Fibres optiques

Les membres de l��quipe de r�cup�ration qui avaient fouill�s � l�int�rieur du vaisseau, le matin de la d�couverte, avaient dit au Colonel Blanchard, de retour au 509e groupe, qu�ils �taient stup�fi�s de ne pas trouver d�installation �lectrique conventionnelle. O� �taient les connexions �lectriques ? demand�rent-ils, parce que, manifestement, le vaisseau avait de l��lectronique. Ils ne comprirent pas la fonction des circuits int�gr�s qu�ils trouv�rent, ils �taient compl�tement intrigu�s par les filaments en verre qui courraient le long des panneaux du vaisseau.

Au d�but, quelques scientifiques pens�rent qu�ils contenaient le syst�me �lectrique manquant, celui qui avait aussi intrigu� les ing�nieurs alors qu�ils emballaient le vaisseau pour l�exp�dier.

Peut-�tre qu�il faisait parti de l�harnachement qui s��tait bris� pendant l'�crasement. Mais ces filaments avaient une �trange propri�t�.

L�harnachement semblait avoir �t� descell� d�un panneau de contr�le et avait �t� s�par� en douze filaments qui ressemblaient � quelque chose comme du quartz.

Quand, de retour au hangar du 509e, les officiers de l��quipe de r�cup�ration appliquaient de la lumi�re sur un des bouts du filament, l�autre bout emmenait une couleur sp�cifique. Diff�rents filaments �mettaient diff�rentes couleurs. Les fibres, en r�alit� des tubes de cristaux, allaient vers une bo�te de jonction qui semblait reconna�tre les diff�rentes couleurs �lectriques pulsantes � travers le tube.

Lorsque les ing�nieurs, �valuant le mat�riel de Roswell, surent que chaque couleur de lumi�re avait sa propre longueur d�onde, ils estim�rent que la fr�quence de la longueur d�onde activait un composant sp�cifique dans le panneau de contr�le du vaisseau. Mais derri�re ceci, les ing�nieurs et les scientifiques �taient d�concert�s.

Ils ne pouvaient m�me pas d�terminer la source d��nergie du vaisseau. Et la chose la plus folle de toutes �tait que les filaments �taient non seulement flexibles, mais �mettaient de la lumi�re, m�me quand ils �taient inclin�s vers le bas ou pli�s comme une feuille de papier.

Comment la lumi�re faisait-elle pour tourner ? les ing�nieurs �taient stup�fi�s. C��tait un des myst�res du vaisseau de Roswell qui resta cach� jusqu�aux ann�es 50, jusqu�� ce que quelqu�un leur parle des exp�riences sur les fibres optiques � Bell Labs.

La technologie �tait tr�s nouvelle, dit Hans Kohler � Corso durant un bref entretien priv� en 1962, mais la possibilit� d�utiliser la lumi�re pour transporter toutes sortes de signaux, � travers un simple filament de verre, amenait de grandes promesses.

Il expliqua que les pr�misses de la fibre optique �tait d�avoir un filament de verre si fin et libre de toutes impuret�s que rien ne pouvait emp�cher la lumi�re de se d�placer le long de l�axe.

Vous deviez aussi avoir une source lumineuse� un des bouts, expliqua-t-il, pour g�n�rer le signal, et Corso pensa au essais r�ussis du laser rouge, test� � l�Universit� de Columbia. Il savait que les extraterrestre avaient int�gr�s ces deux technologies pour leurs communications par c�ble de verre dans leur vaisseau.

� Mais qu�est-ce qui fait tourner la lumi�re ? � demanda Corso au professeur Kohler, incr�dule � l�id�e que les extraterrestres avaient r�ussi � d�fier une des lois de la� physiques.

� C�est une sorte d�illusion ? �

� Ce n�est pas une farce � expliqua le scientifique, � cela ressemble � une illusion parce que les fibres sont si fines que vous ne pouvez pas voir les diff�rentes couches sans microscope. �

Il montra � Corso, quand celui-ci lui donna les morceaux de filament bris�s qu�il avait dans sa mallette, que chaque brin, qui �tait enrob� dans un mat�riau solide, avait une double �paisseur.

Quand vous regardiez au centre de l�axe, vous pouviez voir que l'ext�rieur du filament �tait une autre couche de verre. Le Dr Kohler expliqua que les rayons individuels de lumi�res �taient r�fl�chis vers le centre par la couche de verre ext�rieure de la fibre, ainsi la lumi�re ne pouvait pas s��chapper. En faisant courir les fibres de verre autour des coins et, dans le cas du vaisseau de Roswell, � l�int�rieur des murs de l�appareil, les extraterrestres �taient capables de tordre la lumi�re et de la focaliser de la m�me fa�on que l�on peut diriger le flot de l�eau � travers un pipeline. Corso n�avait jamais rien vu de la sorte auparavant.

Kohler expliqua que, comme les lasers, la lumi�re pouvait transporter toute sorte de signal : lumi�re, son, et m�me des donn�es digitales. � Il n�y a pas de r�sistance au signal � expliqua t-il, � et vous pouvez disposer de plus d�information dans le rayon de lumi�re. �

Corso lui demanda comment les extraterrestres avaient pu utiliser ce type de technologie. Kohler sugg�ra que toutes les communications de l�appareil, images visuelles, t�l�m�trie, et tout signal amplifi� que le vaisseau envoyait ou recevait d�autres vaisseaux ou des bases sur la lune ou sur la terre, devaient utiliser ces c�bles de fibres de verre.

� Ils semblent avoir une �norme capacit� pour transporter n�importe qu�elle sorte de chargement (d'information) � sugg�ra-t-il � et si un laser peut amplifier le signal, ces c�bles peuvent transporter une multiplicit� de signaux au m�me moment. �

Corso �tait plus qu�impressionn�. Avant m�me de lui demander quelles applications cela pourrait avoir dans l�arm�e, il pouvait voir comment ils pourraient communiquer dans des zones de combats avec plus de s�curit�, parce que les signaux seraient moins vuln�rables aux interf�rences.

Alors le professeur Kohler sugg�ra l�utilisation de ces fibres pour transporter des images de minuscules cameras directement sur les armes afin de contr�ler les syst�mes de lancements.

� Imaginez � dit-il, � �tre capable de tirer un missile et de voir avec les yeux du missile o� il va. Imaginez �tre capable de visualiser la cible et m�me si elle essayait de s��chapper, vous pourriez le voir et faire les ajustements n�cessaires. �.

Kholer commen�a � d�crire le potentiel des senseurs bas�s sur les fibres optiques qui pourraient un jour suivre les mouvements ennemis au sol, transporter des donn�es visuelles de satellites de surveillance, et rassembler des syst�mes de communications tr�s compliqu�s dans de tr�s petits espaces.

�� Le programme spatiale est enti�rement d�pendant du transport des donn�es, voix, et images. � dit-il, � Mais maintenant, cela prend trop de place pour stocker tout les relais et les commutateurs et il y a trop d�imp�dance au signal. Cela limite ce que nous pouvons faire dans une mission. Mais imaginez si nous pouvions adapter cette technologie pour nos propres besoins. �

Puis il regarda Corso droit dans les yeux et dit la chose � laquelle Corso pensait, � Vous savez que c'est LEUR technologie. C�est une partie de ce qui les rend capables d�avoir des missions d�explorations. Si cela devient aussi NOTRE technologie, nous serons capable de rivaliser avec eux. �

Ensuite il questionna Corso sur les engagements militaires. Il expliqua que quelques-uns de leurs laboratoires de recherches �taient d�j� en train de regarder les propri�t�s du verre comme signal conducteur.

� O� se passe la meilleure recherche sur les fibres optiques ? � demanda Corso.

� Bell Labs � r�pondit Kholer, � cela prendra 30 ans pour d�velopper ceci mais un jour, une grande partie du trafique t�l�phonique sera transport�e par un c�ble de fibre optique. �

Les R&D avaient des contacts avec Bell Labs comme avec bien d�autres fournisseurs avec lesquels ils travaillaient, donc Corso �crivit un court m�mo et une proposition au G�n�ral Trudeau sur le potentiel des fibres optiques pour une s�rie de productions dont lui et Kholer avaient discut�e. Il d�crivit les propri�t�s de ce qu�ils avaient d�abord appel� un harnais de fils �lectriques, expliqua comment cela transportait le signal laser, et, plus important, comment ces fibres faisaient tourner un rayon de lumi�re autour d�un coin et la conduisait de la m�me fa�on qu�un courant �lectrique.

Imaginez un rayon de lumi�re de haute intensit� suivre le m�me chemin que vous donneriez � une courant d�eau dans une baignoire, �crivit Corso. Imaginez le pouvoir et la flexibilit� qu�elle donne aux EBEs, et plus particuli�rement, lorsqu�ils utilisent le signal lumineux pour transporter une information cod�e.

Cela permettrait � l�arm�e de recr�er enti�rement son infrastructure de communication et permettrait � nos satellites de surveillances de trouver et d�enregistrer des informations sur des cibles potentielles directement dans les installations de commandements et de contr�les.

La Navy serait capable de voir le d�ploiement complet de la flotte ennemie, l�Air Force pourrait voir les escadrons ennemis approcher et les cibler par-dessus m�me si nos avions �taient encore au sol, et (ce serait) pour l�arm�e un avantage strat�gique insoup�onn�.

Corso n�eut pas � attendre longtemps pour avoir la r�ponse du G�n�ral.

� Faites-le � ordonna-t�il, � et faites que cela aille vite. Je vous donnerez tout les moyens de d�veloppements n�cessaires. Dites leurs cela �. Et avant la fin de la semaine, Corso avait un rendez-vous avec un chercheur au � Western Electric Research Facility � � l�ext�rieur de Princeton, New-Jersey.

Corso lui dit que cela provenait d�une technologie �trang�re, quelque chose que les renseignements avaient r�cup�r� des nouvelles armes que les Allemands de l�Est d�veloppaient.

� Si vous pensez que ce que vous avez � dit le chercheur au t�l�phone, � va nous int�ressez pour nos recherches en cours, nous serions fous de ne pas vous pr�ter une oreille et de vous �couter un apr�s-midi. �

� J�ai besoin de moins d�un apr�s-midi pour vous montrer ce que je poss�de � dit Corso. Alors il rangea ses rapports sur Roswell dans sa mallette, s�acheta un ticket d�avion, et il fut en route.

Les fibres � super-t�nacit�

M�me avant 1960, quand Corso �tait dans l��quipe de la S�curit� Nationale, l�arm�e avait commenc� � regarder les fibres pour les gilets de protections. Une armure corporelle, prot�geant des shrapnels, des parachutes, et une peau protectrice pour les autres articles militaires.

La soie � toujours �t� le mat�riel choisi pour les parachutes parce qu�elle est l�g�re, a une tr�s forte r�sistance � la traction qui lui permet de s�allonger, de garder sa forme, et de r�sister � des forces �normes. L�arm�e cherchait ce qu�ils appelaient la � Fibre � t�nacit� �. Corso pense que c�est la d�couverte sur le site de l'�crasement qui lan�a la recherche de l�arm�e.

Parmi les articles, dans le dossier de Roswell, qu�ils conservaient de la r�cup�ration, il y avait des brins d�une fibre que m�me le rasoir ne pouvait pas couper. Quand Corso les regardait � travers une loupe grossissante, c��tait gris terne et entrem�l�. Il supposait que c��tait ce qui donnait les propri�t�s surnaturelles � cette fibre.

Vous pouviez la tirer, la tordre autour d�objets, et lui faire subir une torsion qui aurait d�chir� n�importe qu�elle autre fibre, puis lorsque vous rel�chiez la tension, la fibre retrouvait sa longueur originale sans perte de tension dans sa forme. Cela rappela � Corso les filaments d�une araign�e.

Ils devinrent tr�s int�ress�s par cette mati�re et commenc�rent � �tudier une vari�t� de technologies, toile d�araign�e inclus parce que dans la nature, elle montrait des propri�t�s naturelles de super-t�nacit�.

Quand les scientifiques � Roswell virent comment cette fibre, pas un v�tement, pas de la soie, mais quelque chose comme de la c�ramique, enveloppait le vaisseau et formait l�autre couche de peau des EBEs, ils r�alis�rent que c��tait une voie de recherche tr�s prometteuse. Quand Corso examina le mat�riel et reconnut les similitudes avec la toile d�araign�e, il r�alisa qu�une des clefs pour produire ceci, commercialement, �tait de synth�tiser les prot�ines et de trouver une voie pour simuler un proc�d� d�extrusion.

Le G�n�ral Trudeau encouragea Corso pour commencer � contacter des manufacturiers, dans le plastique et la c�ramique, et plus particuli�rement Monsanto et Dow, pour trouver qui faisait des recherches sur la mati�re � super-t�nacit�, et plus particuli�rement dans les laboratoires Universitaires.

Corso ne d�couvrit pas seulement que Monsanto cherchait un moyen pour d�velopper un proc�d� de production en masse d�une toile similaire � celle d�une araign�e, il entendit aussi qu�ils travaillaient d�j� avec l�arm�e. Les chercheurs de l�arm�e, du Corps M�dicale, essayaient de dupliquer (reproduire) la chimie d�une toile d�araign�e. Des ann�es plus tard, apr�s que Corso ait quitt� l�arm�e, les chercheurs des Universit�s du Wyoming et de Dow Cornig commen�aient aussi des exp�riences sur le clonage des g�nes de la soie industrielle, et de d�velopper un processus pour extruder les fibres de soie dans une substance utilisable qui pourrait �tre incorpor�e dans un v�tement.

Leur lien (contact), dans le Corps M�dical, les informa que la duplication (reproduction) des fibres � haute t�nacit� �taient en cours depuis 1962, mais que toute aide de la part des R&D pourrait �tre utile aux compagnies qui travaillaient sur cela et que cela ne n�cessiterait pas de budget s�par�.

Corso savait que quelque soit le secret, un amalgame de peau autour d�un vaisseau� donnerait, � celui-ci, la protection que le vaisseau de Roswell avait et resterait relativement l�ger.

� nouveau, Corso ne d�couvrit rien d�autres � propos de cela que seulement bien plus tard, mais la recherche dans cette sorte de fabrication �tait d�j� en route par un scientifique qui deviendrait, des ann�es plus tard, un prix Nobel. � une r�union, trois ans plus t�t, � l�American Physical Society, le Dr richard Feynman donnait sa th�orie sur les possibilit�s de cr�er des substances dans lesquelles la structure mol�culaire serait si condens�e que la mati�re r�sultante aurait des propri�t�s compl�tement diff�rente de la m�me mati�re non compress�e. Par exemple, sugg�ra Feynman, si les scientifiques pouvaient cr�er une mati�re dans laquelle les structures mol�culaires ne seraient pas seulement compress�es mais arrang�es diff�remment de la structure mol�culaire normale, les scientifiques seraient capables d�alt�rer les propri�t�s physiques de la substance qui conviendrait pour des application sp�cifiques.

Cela ressemblait � des sottises pour l�American Physical Society. En r�alit�, cependant, les structures mol�culaires compress�es furent une des d�couvertes qui fut faite par quelques-uns des scientifiques faisant partis des groupes d��tudes aussi bien � Alamogordo, juste apr�s l'�crasement de Roswell, qu�� Wright Field, ceux qui avaient r�cup�r� le mat�riel.

Bien que Corso n�ait jamais vu de m�mo sur ce sujet, il lui fut dit que Feynman �tait entr� en contact avec des membres du groupe d�Alamogordo et qu�il connaissait un peu les d�couvertes sur le site de l'�crasement, � Roswell. Corso ne sait pas si ces d�couvertes lui sugg�r�rent ses th�ories sur les propri�t�s des structures mol�culaires compress�es ou si ses id�es �taient les extensions de ses th�ories sur la m�canique quantique. Mais les th�ories du Dr Feynman concordent avec les efforts de l�arm�e pour dupliquer (reproduire) la composition des fibres � haute t�nacit� et du processus d�extrusion.

Dans le milieu des ann�es 60 �, le travail n��tait pas seulement en route dans l�industrie de la c�ramique et de la chimie �, mais aussi dans les laboratoires des Universit�s Am�ricaines et aussi en Europe, en Asie, et en inde.

Les scientifiques dirent aux R&D qu�une des voies pour d�velopper la super t�nacit� �tait dans l�alignement crois� de mat�riaux composites en couches. C��tait les pr�misses pour une armure corporelle qui prot�gerait contre les blessures par p�n�trations dans la peau, ou des shrapnels explosifs.

� Maintenant cela ne va pas vous prot�ger des contusions � dit le G�n�ral Trudeau � Corso apr�s une r�union avec les chercheurs du Corps M�dical de l�arm�e, � Walter Reed, � et le le choc d�un impact pourra �tre� assez puissant pour tuer quelqu�un, mais ne provoquera pas de d�chirement dans votre corps �.

Corso pensa aux multiples traumatismes visibles lors d�une bataille et pouvait imaginer l�impact laisser par un grand choc, m�me s�il ne p�n�trait pas la peau.

Mais durant l��lan donn� par le G�n�ral et les contacts qu�il avait pris pour Corso avec Du Pont et Monsanto, ils poursuivirent la recherche, avec agressivit�, afin de d�velopper une mati�re pour gilet pare-balles. Corso transporta les dossiers d�crivant le mat�riel d�couvert � Roswell dans ses r�unions avec ces compagnies et montra cette fabrication aux scientifiques qui leur rendaient visite � Washington.

En 1965, Du Pont annon�a la cr�ation du Kevlar qui, � partir de 1973, fut disponible � la vente comme gilet pare-balle et qui est toujours utilis� aujourd�hui dans l�arm�e. Corso ne sait pas combien de vies ont �t� sauv�es, mais � chaque fois qu�il entend parler qu�un officier de police a �tait sauv� par un gilet en Kevlar, il se rappel les jours o� ils commen�aient � consid�rer la valeur d�un mat�riau fait de couches align�es et il remercie les officiers qui ont pris part au d�veloppement.

Une des plus grandes rumeurs qui flottait dans l�air, des ann�es apr�s que l�histoire de Roswell devienne publique suite au t�moignage d�un officier de l�Air Force � la retraite, le Major Jesse Marcel, fut que la technologie Stealth, pour les avions, �tait le r�sultat de ce qu�il avaient appris � Roswell.

C�est vrai, mais ce n�est pas un transfert direct de technologie. Les renseignements militaires savaient que sous certaines conditions, le vaisseau EBE avait la capacit� de dispara�tre des �crans radars, mais ils ne savaient pas comment les EBEs faisaient. Ils avaient aussi des morceaux de la peau du vaisseau, laquelle �tait une mati�re composite de fibres avec mol�cules align�es. Corso pense qu�ils n�ont pas essay� de retrouver le processus pour cr�er le m�me composite, exactement comme ils n�avaient pas �t� capable de dupliquer (reproduire) le syst�me de navigation �lectromagn�tique. Mais � travers l��tude sur la fa�on dont ces mat�riaux travaillaient, ils copi�rent ces composites qui conduisirent � une nouvelle g�n�ration d�appareils volants.

Bien que le public apprit l�existence de la technologie Stealth pendant la campagne de Jimmy Carter en 1976, il ne vit le Stealth en action que durant la Guerre du Golf.

Invisible aux radars, invisible aux t�tes chercheuses des missiles, frappant dans la nuit comme un d�mon, le chasseur Stealth, avec sa forme d�aile volante, ressemblait �trangement au v�hicule spatial qui s��tait �cras� � Roswell. Mais derri�re les apparences, la peau composite du Stealth, qui l�aidait � le rendre invisible � toutes formes de d�tections, �tait inspir�e de la recherche des R&D sur la peau du vaisseau de Roswell qu�ils avaient divis� en morceaux afin de les distribuer aux laboratoires, dans tout le pays.

Obus d�artillerie invisible avec uranium appauvri

Pour l�air Force, la technologie Stealth voulait dire qu�un appareil a�rien pouvait approcher une cible, tout en restant invisible aux radars, et maintenir son avantage pendant toute la dur�e de sa mission. Pour l�Arm�e, la technologie Stealth fournissait � ses h�licopt�res un avantage consid�rable dans la mise au point de missions de recherche et destruction, de missions de reconnaissances dans les territoires ennemis.

Mais la possibilit� d�un obus Stealth, qu�ils avaient con�us aux R&D en 1962, fournirait quelque chose que les arm�es avaient toujours cherch� depuis le premier d�ploiement d�une artillerie, par Henry V, � Agincourt au d�but du 5e si�cle. Dans toute bataille d�artillerie, une fois qu�un obus est tir�, il peut �tre suivi par un observateur jusqu�� sa source, pour ensuite pouvoir la d�truire. Le camouflage permit de se prot�ger de ceci jusqu�� l�arriv� des radars qui permirent de suivre la trajectoire des obus jusqu�� leur source. Mais si les obus �taient fait d�un mat�riau les rendants invisibles aux radars ?

C��tait la possibilit� que proposa Corso au G�n�ral Trudeau : Un obus d�artillerie invisible. Les obus pourraient commencer � tomber et l�ennemi ne pourrait pas savoir d�o� ils �taient venus avant au moins 5 salves, voir plus. Avec l�avantage de la surprise, les dommages seraient bien plus grands. S�ils utilisaient une artillerie m�canis�e, ils pourraient prendre position, tirer plusieurs s�ries de salves rapides, se d�placer et prendre � nouveau position.

La recherche pour un composant c�ramique, avec des mol�cules align�es, fut inspir� par le mat�riel trouv� dans le vaisseau spatial de Roswell. D�analyses en analyses, l�arm�e essaya de d�terminer comment les extraterrestres avaient fabriqu� cette mati�re qui formait la coque du vaisseau.

La recherche pour les composants avec mol�cules align�es commen�a dans les ann�es 50, bien avant que le G�n�ral Trudeau prenne les commandes des R&D, continua durant la pr�sence de Corso aux R&D, quand les premi�res exp�rimentations � Stealth � commenc�rent, � Lockheed, qui donn�rent le chasseur F117 et le bombardier Stealth, et continue toujours aujourd�hui.

Le G�n�ral �tait aussi plus qu�int�ress� sur les sortes d�ogives qu�ils pourraient proposer comme obus. Une ogive qui arriverait en 1961 et qui serait d�ploy�e, avec succ�s, durant la Guerre du golf.

L�uranium appauvri �tait un m�tal lourd et dense. Si dense, en fait, que les armes conventionnelles ne pouvaient par aller � grande vitesse avec lui. Le plutonium appauvri leur donneraient un avantage d�cisif, sur une zone de bataille, dans sa capacit� � perforer les cuirasses des chars d'assaut puis � exploser une fois � l�int�rieur.

En priv�e, Corso sugg�ra � Trudeau que le plutonium appauvri satisferait leur agenda cach�. C��tait une autre arme qu�ils construiraient contre les extraterrestres. Si l�uranium appauvri pouvait percer les armures, peut-�tre pourrait-il p�n�trer la peau composite du vaisseau spatial, et plus sp�cialement, si le vaisseau �tait au sol ? Corso sugg�ra que cela m�ritait un d�veloppement � Aberdeen Proving Grounds, Maryland, et que s�il prouvait qu�il (que cela) valait le coup, il deviendrait une arme qu�ils pourraient d�ployer.

Les ogives, avec uranium appauvri, utilis�es pendant la guerre en Irak furent un des grands succ�s de d�veloppements des R&D qui faisaient suite � ce qu�ils avaient appris de Roswell.

HARP : le projet de recherche haute-altitude

Harp fut un autre projet de recherche sugg�r� par le challenge pos� par les soucoupes volantes. Les Am�ricains ne poss�daient pas de missiles qui pouvaient les emmener de force au sol, ils n�avaient pas non plus d�armes pour les descendre. Ils exploraient aussi des syst�mes d�armes qui avaient une double ou une triple utilisation, et HARP, ou � Le gros canon �, �tait un de ces syst�mes.

Le HARP �tait l�id�e originale de l�artillerie Canadienne et du scientifique Gerald Bull.

Le Dr Bull avait �tudi� le probl�me pos� par la� � Grosse Bertha � Allemande pendant la Premi�re Guerre Mondiale et les V3 Nazi � la fin de la Deuxi�me Guerre Mondiale. Il r�alisa que les canons n��taient pas seulement une solution pratique pour envoyer de grande charge utile, c��tait aussi rentable une fois la recherche initiale et le d�veloppement finis. La production en masse de gros canons pourrait fournir une �norme capacit� de feu loin derri�re les lignes ennemis. Ils pourraient devenir une arme strat�gique pour faire pleuvoir la destruction nucl�aire sur la population ennemie ou sur les zones militaires.

Le Dr Bull sugg�ra aussi que le canon pourrait �tre utilis� comme lanceur de v�hicule. Si l�arm�e avait besoin de lancer des satellites en urgence, ou d�envoyer des satellites explosifs pour menacer les v�hicules extraterrestres en orbites, le super canon �tait un des moyens pour le faire.

Il y avait 3 diff�rents potentiels pour le super canon. Le G�n�ral Trudeau entrevoyait l�habilit� de cette arme pour lancer des objets en orbite lunaire. Si la guerre commen�ait entre les USA et l�URSS ou entre la Terre et les extraterrestres, les Am�ricains seraient capable de monter une base militaire lunaire sans avoir besoin de fus�es de lancement qui demanderaient beaucoup de temps et seraient une cible facile.

Un super canon camoufl� leur donnerait toutes les possibilit�s d�une artillerie de terrain ou d�une unit� antia�rienne mais avec aussi la possibilit� d�envoyer des charges utiles dans l�espace. Ce sont ces diff�rentes capacit�s qui enchantaient le G�n�ral Trudeau parce que ce projet des R&D cr�erait beaucoup de syst�mes diff�rents.

Les USA, le Canada et l�Angleterre joignirent leurs efforts militaires pour trouver un moyen de d�velopper le super canon du Dr Bull avec le G�n�ral Trudeau. Mais au m�me moment, o� les d�cisions sur le budget militaire pour fabriquer l�arme, durent �tre prises, les diff�rents Gouvernements s�engag�rent dans le missile guid� et les lancements de v�hicules par fus�es plut�t qu�avec le super canon. Bien que le super canon avait certains potentiels, les USA, le Canada et l�Angleterre �taient all�s trop loin dans leurs propres programmes de missiles guid�es pour commencer une arme d�un type compl�tement nouveau. Et � la fin, ils d�cid�rent de stopper les recherches sur le super canon.

Dans les ann�es 1980, Gerald Bull, que Corso rencontra lors d�une r�ception en l�honneur du G�n�ral Trudeau en 1986, entrait en n�gociations avec Isra�l, ainsi que l�Irak. La longue guerre entre Saddam Hussein et l�Iran fournissait un territoire fertile pour la vente d�armes en g�n�ral, et en particulier pour Gerald Bull qui �tait courtis� par les deux c�t�s. � la fin, il coupa son march� avec les Iraniens : Tester des versions exp�rimentales du super canon et planifier la construction de ce monstre avant que les Anglais interviennent.

� cette p�riode, Bull devint une menace pour les Iraquiens, pour les Isra�liens et pour les Am�ricains et fut tu� par balle dans son appartement en Belgique, avant la fin de la Guerre du Golf.

Comme Jules Verne avec � De la terre � la lune �, Bull avait la vision d�une pi�ce d�artillerie � longue port�e. Le meurtre de Gerald Bull ne fut jamais r�solu et quels que soit les secrets qu�il poss�dait, tout disparu avec lui.

Liste des omissions

Alors qu�il travaillait sur les diff�rents projets, durant le printemps 1962, Corso se rendit compte qu�il avait pass� le plus clair de son temps sur le dossier de Roswell plut�t que sur les autre dossiers en d�veloppements.

Il lui semblait clair que le tr�sor trouv� � Roswell �tait en train de se rentabiliser dans des voies que m�me lui ne pouvait deviner. La vision nocturne, les lasers, et la communication par fibre optique, �taient des projets �vidents mais il y avait d�autres zones � explorer juste en regardant les probl�mes pos�s par ce qu�ils avaient trouv�s � Roswell, et non seulement avec ce qu�ils avaient r�cup�r� de l��pave.

� Soyez plus pr�cis, Phil � demanda le G�n�ral, � que voulez vous dire ? �.

� Si vous regardez ce que nous n�avons pas trouv� sur le site de l'�crasement � dit Corso, � cela prendra un long moment avant d�expliquer les diff�rences entre ce que nous avons et ce qu�ils sont. Cela nous montre aussi ce que nous avons besoin de d�velopper si nous voulons nous pr�parer au voyage dans l�espace pour de longues p�riodes. �

� Pouvez vous me faire une liste ? � demanda le G�n�ral � Il y a beaucoup de contrats de recherches en cours, avec l�ext�rieur, qui pourraient b�n�ficier de la liste de choses que nous avons. �

Quand la r�union fut finie, le G�n�ral Trudeau demanda � Corso de, non seulement faire une liste de ce qu�ils appelaient, les � omissions �, mais aussi de faire un bref rapport d�taillant les zones o� Corso pensait que le d�veloppement devrait se faire. Donc il rassembla tout les rapports et les informations dans le dossier Roswell et commen�a � regarder ce qu�il manquait dans ce qu�il pensait �tre un �crasement de voyageurs spatiaux.

Il n�y avait pas de trace de source de nourriture ou de nutrition dans aucuns des rapports et aucune unit� de pr�paration de nourriture ne fut trouv�e � bord, pas plus que de stockage de nourriture. Il n�y avait pas de trace de r�frig�rateurs pour la pr�servation de la nourriture.

Il n�y avait pas d�eau non plus dans le vaisseau pour boire, se laver, ni toilettes. Les rapports de terrains disaient que l��quipe de r�cup�ration avait trouv� ce qu�il semblait �tre un kit de premi�re urgence parce qu�il contenait du mat�riel qui, d�apr�s un docteur, �tait un bandage, mais il n�y avait pas de m�dicaments ni d�installation m�dicale. Et pour finir, il n�y avait pas non plus d�installation de repos, pas de lit ou de couchette.

D�apr�s ces donn�es, l�arm�e supposa que l�ovni �tait un appareil de reconnaissance et qu�il pouvait rapidement retourner � un vaisseau m�re o� tout le mat�riel manquant se trouvait. L�autre explication, par le Dr Hermann Oberth, �tait que le vaisseau �tait un appareil � voyager dans le temps qui ne parcourait pas de grandes distances dans l�espace. En fait, il � sautait � d�une ligne de temps � une autre ou d�une dimension � une autre, et retournait instantan�ment � son point de d�part. Mais c��tait seulement une sp�culation du Dr Oberth.

Toutefois, Corso pense que les EBEs n�avaient pas besoin de nourriture ou d�installation sanitaire parce qu�ils �taient des �tres fabriqu�s, comme des robots ou des andro�des, pour le voyage spatial et pour des t�ches sp�cifiques sur les plan�tes qu�ils visitaient. Exactement comme le rover lunaire en 1970, qui �tait un robot.

Peut-�tre que leur programmation pouvait �tre modifi�e � partir d�une source lointaine, mais ils n��taient pas des formes de vies qui avaient besoin de se substanter.

Ils �taient les cr�atures parfaites pour voyager dans l�espace et pour visiter d�autres plan�tes. L�humain toutefois n��tait pas un robot et avait besoin de se substanter. Donc il �tait n�cessaire de fournir des aliments et des (�quipements) sanitaires, pour une longue p�riode, si l�homme voulait voyager dans l�espace.

Les scientifiques des R&D pensaient que le vaisseau �tait peut-�tre seulement une soucoupe �claireuse et qu�elle fut touch�e par l��clair d�orage cette nuit-l�. Ils croyaient que le vaisseau �tait dirig� par un syst�me de propulsion �lectromagn�tique. D�autres scientifiques pensaient qu�avant de pouvoir g�n�rer une puissance suffisante pour un syst�me de navigation identique, ils devaient d�velopper d�abord une source de puissance nucl�aire.

�Comme pour l�absence de nourriture, cela poserait un �norme probl�me pour l�exploration spatiale, longue distance, par l�homme.

Ainsi, dans sa rapide liste au G�n�ral Trudeau, Corso sugg�ra qu�ils devaient d�velopper deux articles : Un approvisionneur de nourriture qui ne devrait jamais s�avarier et qui ne n�cessiterait pas de r�frig�ration et une machine nucl�aire qui pourrait �tre assembler dans l�espace afin de fournir l��nergie n�cessaire � un vaisseau interplan�taire.

Nourritures irradi�es

Le G�n�ral lu les notes de Corso quelques jours plus tard et sembla impressionn�. Puis il prit son t�l�phone, composa un num�ro et dit � la personne au bout du fil qu�il �tait pr�t, enfin il regarda Corso.

� Prenez votre chapeau, Phil � dit-il� � Rejoignez moi sur l�h�liport. Nous sommes invit� � d�jeuner. �

Dix minutes plus tard, ils arriv�rent au-dessus du � Quarter-master Center. �.

Un officier anonyme les rejoignit � l�h�liport. Il les salua et dit � Merci de nous rejoindre. �

Il les emmena jusqu�� une salle de stockage o� se trouvait des rayons de tout types de viandes, de fruits et de l�gumes. � Regardez ce porc � dit-il� � il est stock� ici sans r�frig�ration depuis des mois et il est vierge du ver solitaire. � Il montra deux oeufs et du blanc de poulet. � Oeufs, non r�frig�r�s, et poulet. Compl�tement vierge de Salmonelle. Et c�est la m�me chose pour la nourriture marine. �

L�homme escorta Corso et Trudeau le long des rayons et expliqua les vertus de chaque article, comme un vendeur. La nourriture �tait emball�e, mais non sal�e, dans du cellophane transparent.

� Sans champignons ni spores � dit-il � propos des l�gumes, � Pas de moisissures ou d�insectes dans le fruit. � dit-il� � Et le lait, ici depuis deux ans, n�a pas encore tourn�. Nous avons franchis de grandes �tapes dans la pr�servation de la nourriture sans salage, fumage, r�frig�ration, cong�lation, ou mise en conserve. �

� Est-ce que cela r�pond � vos questions, Colonel ? � lui demanda le G�n�ral Trudeau.

Le Commandant G�n�ral du Centre les rejoignit. � Prenez votre d�jeuner, messieurs � dit-il en choisissant un gros steak pour lui-m�me. � Je vais prendre ceci et, si vous le permettez, je vais ordonner la m�me chose pour vous, G�n�ral Trudeau et pour vous aussi Colonel. Et pourquoi pas quelques pommes de terre et quelques fraises pour le dessert. Tout est frais, d�licieux et inoffensif. � puis il fit une pause � et compl�tement bombard�, par ce que quelques personnes appelleraient, des doses l�tales de radiations pour d�truire toutes les bact�ries et les infections. �

Ils furent escort�s jusqu�� la salle de d�ner du Commandant o� ils furent rejoint par d�autres officiers et par des chercheurs civiles dans la technologie alimentaire.

Ceux-ci expliqu�rent la technique par radiations ionisantes afin de d�truire les bact�ries afin de pr�server la nourriture sans mise en conserve ou fumage.

Toutefois comme l�atmosph�re � l�ext�rieur �tait sale, les aliments �taient prot�g�s par de la cellophane.

Les autres aliments �taient empaquet�s dans du plastique transparent, et �taient �tal�s pour les visiteurs comme s�ils se trouvaient dans un supermarch�.

Pendant qu�ils d�naient, les experts continu�rent leurs explications et dirent qu�ils testaient de la nourriture irradi�e puis ensuite congel�e sur des volontaires.

� Mais attendez une minute � dit Corso, � Je ne comprends pas pourquoi vous irradiez la nourriture et ensuite la congelez. �

L�ing�nieur attendait cette question par ce qu�il avait une r�ponse toute pr�te. � Parce que � dit-il� � nous testons seulement les effets nocifs de la radiation. Ce que nous devons prouver, ce sont les effets nocifs du proc�d� d�irradiation sur l�animal et l�homme. Aucuns effets toxicologiques de quelques sortes. Et nous sommes tr�s minutieux avant de tester cette nourriture sur des volontaires humains. �

� Et l��tape suivante ? � demanda Corso

� Nous allons tester le go�t des aliments favoris � Fort Lee, Virginie, pour voir comment les troupes sur le terrain r�agissent avec eux. Nous pensons qu�avant la fin de la d�cennie, nous aurons une vari�t� de repas pr�t � consommer pour les troupes sur le terrain qui n�auraient pas les moyens de cuisiner. �

Le G�n�ral Trudeau regarda Corso et celui-ci inclina la t�te. C��tait une excellente nourriture.

� Messieurs, � dit le G�n�ral Trudeau alors qu�il se levait. Comme G�n�ral trois �toiles, il �tait le plus grad� dans cette pi�ce et quand il parlait, tout le monde �tait silencieux. � Mon assistant pense que votre travail est tr�s important pour l�arm�e, pour notre pays, et pour le monde, et qu�il va contribuer � nous faire voyager dans l�espace. J�ai la m�me opinion que lui. Nous sommes tr�s impressionn�s par vos r�sultats et nous voulons vous aider � �tendre vos op�rations et � acc�l�rer le processus de test. L�arm�e a besoin de ce que vous d�veloppez. Dans les deux semaines qui viennent, envoyez-moi le budget suppl�mentaire n�cessaire pour �tendre vos op�rations et je l�inclurais ainsi dans le budget de l�ann�e prochaine. �

Ensuite il se tourna vers Corso, inclina la t�te et ils remerci�rent le Commandant G�n�ral pour le d�ner et retourn�rent � l�h�licopt�re du G�n�ral Trudeau.

� Que pensez vous de ceci, Phil ? � demanda-t-il, alors que le pilote l�aidait � monter dans l�h�licopt�re.

� Alors que pensez vous ? � demanda-t�il � nouveau.

� Je pense que si nous allons assez vite, nous aurons bient�t les EBES ici pour nous demander un peu de notre nourriture irradi�e � dit Corso.

Le G�n�ral Trudeau rigola alors que l�h�licopt�re s��levait pour les ramener au Pentagone.

� Maintenant vous devez travailler sur votre syst�me de propulsion atomique. Si la NASA n�a jamais eu l�esprit de pousser pour la construction d�une station spatiale, j�aimerai que les militaires aient une source de puissance qui pourrait les envoyer l�-bas pour un certain temps. Si nous pouvons avoir une fen�tre de surveillance sur nos visiteurs, je veux que cela soit plus t�t que tard. ï¿½

Et avant la fin de la semaine, Corso fut � Fort Belvoir, Virginie, pour regarder les d�veloppements que l�arm�e avait sur le r�acteur portable.

R�acteur atomique portable

Un des challenges les plus directes posait par la d�couverte de Roswell �tait que le vaisseau n��tait pas propuls� par un moteur conventionnel. Mais les Am�ricains n�avaient pas un tel syst�me.

La forme de propulsion la plus proche qu�ils poss�daient �tait l��nergie atomique qui �tait elle-m�me en cours de d�veloppement. Toutefois � la fin de guerre, ils eurent le contr�le de cette �nergie gr�ce au d�veloppement de la bombe atomique.

Donc pour les ing�nieurs de l�arm�e, r�fl�chissants sur la source de puissance du vaisseau de Roswell, la puissance atomique �tait la forme de propulsion la plus facile parce que la plus imm�diate.

Le Pr�sident Truman d�cida que le programme nucl�aire Nationale serait g�r� par une commission civile. Ainsi, en 1947, l�arm�e fut en dehors de la course pour le commerce de la puissance nucl�aire, mais cela ne voulait pas dire que les recherches sur les applications militaires de l��nergie atomique �taient stopp�es.

Ils avaient besoin de d�velopper un r�acteur nucl�aire, non seulement pour fournir la propulsion des navires de la Navy, mais aussi pour exp�rimenter les mani�res de rendre portable la puissance nucl�aire dans l�espace, par assemblage de syst�mes en orbites � partir de composants s�par�s.

Cela les rendraient capables de maintenir des avant-postes � long terme et m�me d�alimenter des navires interplan�taires qui pourraient servir de force d�fensive face aux extraterrestres hostiles.

Si cela ressemble � de la science-fiction, il faut se rappeler que cela ce passait en 1947 et que la nation venait � peine de sortir de la Deuxi�me Guerre Mondiale et qu�elle entrait dans la Guerre Froide. La guerre, pas la paix, �tait dans les esprits des officiers militaires qui avaient en charge la d�couverte de Roswell et l�analyse de l��pave.

L�arm�e, dans des rapports sur les � R�acteurs atomiques militaires � d�couverts par Corso � Fort Belvoir, n�avait pas seulement un programme de r�acteur portable tr�s sophistiqu� d�j� en route, mais en avait d�j� fabriqu� un, en coop�ration avec l�Air Force, � la station radar de Sundance, Wyoming, en 1962. C��tait un g�n�rateur qui fournissait de la vapeur d�eau � la station radar, de l��nergie �lectrique � la base.

Mais ce n��tait pas seulement le premier r�acteur portable comme la plupart des gens le pense.

�Le premier r�acteur portable fut pour une installation de recherche au Groenland, le camp Century, un projet d�ing�nieurs militaires � 900 miles du P�le Nord. Le camp effectuait des recherches sur l�hiver arctique et �tait aussi un poste d�observation vital sur les activit�s Sovi�tiques ou toute autre activit� en rapport avec des observations d�ovnis ou des atterrissages.

Pendant les ann�es o� Corso se trouva � la Maison Blanche, le groupe de travail sur les ovnis avait continuellement pouss� le Pr�sident Eisenhower pour �tablir des postes d��coutes �lectroniques, constitu�s d��quipes de l�Air Force et de l�Arm�e,� un peu partout sur la plan�te, pour rapporter toute l�activit� des ovnis.

Le G�n�ral Twining du groupe de travail, avait argument� que si les EBEs avaient des plans pour installer des bases terriennes semi-permanentes, cela ne se ferait pas dans des zones habit�es ou dans des zones o� les militaires pourraient les observer.

Ce serait aux p�les, au milieu de la r�gion la plus isol�e qu�ils pourraient trouver, ou m�me sous les oc�ans.

Les p�les semblaient manifestement les plus probables parce que durant les ann�es 50, les Am�ricains n�avaient pas de surveillance satellites qui pouvait suivre l�activit� extraterrestre, ils n�avaient pas non plus de pr�sence permanente aux deux p�les.

Il fut pens� qu�ils ne pourraient pas implanter des installations sophistiqu�es aux p�les parce qu�ils n�avaient pas la puissance suffisante transportable. Toutefois, le programme de l�arm�e sur la puissance nucl�aire, d�velopp� dans les ann�es 50 � Fort Belvoir, leur fournirait la capacit� d�installer une base aliment�e en nucl�aire partout sur la plan�te.

En 1958, le travail commen�a au camp Century, lequel fut construit sous la glace. Au d�but, cela fut suppos� �tre top-secret parce qu�ils ne voulaient pas que les Sovi�tiques sachent ce qu�ils faisaient.

Toutefois, le niveau de s�curit� fut trop complexe � conserver � cause des trop nombreux entrepreneurs ext�rieurs impliqu�s dans la logistique. Donc les renseignements de l�arm�e d�cid�rent de d�classifier compl�tement le plan et le traita comme une exp�dition scientifique par ses chercheurs polaires.

Comme l�op�ration de camouflage prot�gea l�existence du groupe de travail, le camp Century fournit la couverture parfaite pour tester la proc�dure de construction d�un r�acteur nucl�aire pr�fabriqu�. Il fournit aussi � l�arm�e la possibilit� de tester les performances du r�acteur et sur comment il pouvait �tre entretenu dans un endroit compl�tement isol� et dans le climat le plus dur de la plan�te.

La construction enti�re prit seulement 77 jours et le camp fut op�rationnel d�Octobre 1960 � Ao�t 1963. Ensuite le site du camp fut compl�tement restaur� dans son �tat naturel.

Corso re�ut des rapports sur les op�rations du camp durant les derniers mois de 1962. Il fut si enthousiasm� au sujet des succ�s de leurs r�acteurs atomiques portables qu�il urgea le G�n�ral de fournir autant de financement que possible, de la part des R&D, pour le programme de r�acteur nucl�aire de Fort Belvoir, et pour construire et tester autant de r�acteurs portables que possible.

Une fois qu�ils eurent d�montr� leur capacit� de se prot�ger dans n�importe qu�elles r�gions de la Terre, ils furent en meilleure position pour �tablir une pr�sence dans l�espace.

Le programme nucl�aire, qui �tait directement li� au challenge pos� par les analyses du vaisseau de Roswell, les aida, en phase finale, pour d�velopper des piles atomiques portables, lesquelles sont actuellement utilis�es aussi bien dans les satellites que dans les navires de la Navy.

Il fournit aussi les bases de recherche pour envoyer des installations nucl�aires dans l�espace.

Et de leur succ�s avec les atomes, ils tourn�rent leur attention vers le d�veloppement d�armes qu�ils pourraient installer dans les satellites de surveillance en orbite.

Des armes qu�ils d�velopp�rent directement � partir de ce qu�ils avaient trouv� dans la soucoupe volante de Roswell.

17 � Le rayon de la mort de Tesla et le canon � particules acc�l�r�es

Int�gr� dans les rapports militaires, analysants le vaisseau de Roswell, il y avait des descriptions sur comment le vaisseau devait utiliser une forme d��nergie connue comme � �nergie directe � .Un faisceau puissant de particules acc�l�r�es qui pourrait �tre dirig�, avec pr�cision, sur une cible.

Ils ne connaissaient pas grand chose sur l��nergie dirig�e en 1947, mais ils ne savaient pas non plus, qu�en r�alit�, ils en connaissaient beaucoup plus qu�ils ne le pensaient. L�information �tait d�j� disponible depuis les ann�es 30, et �tait s�questr�e dans une unit� de stockage civile, sous l�autorit� du Gouvernement F�d�ral.

Des notes d�un myst�rieux inventeur, Nikola Tesla, dont ses exp�riences et d�couvertes, reconnues, �taient devenus le truc du bizarre mais aussi une l�gende excitante.

Le laser chirurgical trouv� dans l��pave de Roswell �tait une des formes de faisceau d��nergie dirig�e, lequel montrait le potentiel bien plus grand des extraterrestres par rapport aux humains. Toutefois, si le vaisseau avait �t� descendu par un �clair, lui-m�me un rayon d��nergie dirig�e de grandes magnitudes, il montrait leur vuln�rabilit� pour maintenir les �lectrons en place.

Cela stimula les scientifiques et les chercheurs dans l�analyse du potentiel d�une arme � rayon d��nergie dirig�e.

Aujourd�hui, 50 ans apr�s l'�crasement du vaisseau spatial � Roswell, ces armes sont bien plus que les appareils de l�Empereur Ming dans la s�rie Flash Gordon. Elles sont une r�alit�. Cette arme a �t� un des vrais succ�s des R&D.

� Les possibilit�s de b�n�fices pour l�arm�e sont �normes � �crivit Corso au G�n�ral Trudeau, dans ses analyses de 1962, sur le potentiel du rayon d��nergie dirig�e.

Le concept d�une arme reli�e � un rayon d��nergie dirig�e, quel que soit la nature du rayon, n��tait pas un concept enti�rement nouveau pour la communaut� militaire, bien que ses origines soient rest�es totalement secr�tes.

Le premier test de faisceau d��nergie dirig�e eut lieu en 1958, avait pour nom � Seesaw �, deux ans avant la d�monstration, r�ussie, du laser, et fut fait par l�ARPA ( Advanced Research Projects Agency). Corso fut au courant de ce projet lorsqu�il �tait au NSC, � la Maison Blanche.

En th�orie, le rayon d��nergie dirig�e �tait ce � quoi il ressemblait. Il y avait toujours eut un mod�le de ce genre de rayon dans la nature : L��clair d�orage. Les scientifiques, de Benjamin Franklin � Nikola Tesla, avaient essay� d�encha�ner (de canaliser) la force de l��clair comme source de puissance. Maintenant l�ARPA exp�rimentait cette th�orie dans une nouvelle arme meurtri�re.

S�ils pouvaient construire la machinerie et �crire le software, les d�veloppeurs de l�ARPA d�cid�rent qu�ils seraient capable de g�n�rer un intense rayon d��lectrons ou d�atomes d�hydrog�ne neutre, le pointer sur une cible, et faire feu avec ce rayon. Les pulsations voyageraient � la vitesse de la lumi�re, et exciteraient les atomes de la cible, jusqu�� ce qu�ils explosent litt�ralement. Ce qui ne pourrait pas exploser, serait d�truit �lectriquement et rendu inutile.

Officiellement, le projet devait rester secret jusqu�� ce qu�ils aient la technologie pour construire un prototype op�rationnel. La grande crainte des d�veloppeurs de l�ARPA �tait que les Sovi�tiques, r�alisant ce qu�ils essayaient de faire, voudraient acc�l�rer leur effort pour en fabriquer un avant l�ARPA, ce qui rendrait le nouveau d�veloppement Am�ricain obsol�te avant m�me qu�il ne soit sur une rampe de lancement.

L�ARPA �tait un r�seau tr�s secret de scientifiques de la D�fense, de membres des industriels li�s avec la D�fense et de chercheurs Universitaires.

L�ARPA fut fond�e en 1958, en partie, pense Corso, parce qu�� ce moment-l�, les R&D avaient un d�partement de recherche � peine capable de g�rer la recherche n�cessaire pour rendre leur technologie sup�rieure � celle de leurs ennemis. Cela cr�a un trou dans la recherche, et l�ARPA fut cr�e pour le combler. L�ARPA fut souvent en conflit avec l�arm�e parce qu�elle avait son propre agenda, et plus particuli�rement, apr�s que le G�n�ral Trudeau ait r�organis� compl�tement les R&D et l�ait transform� de telle fa�on qu�ils tournent comme une machine.

En 1969, l�ARPANET est n�e. Et en 1970, apr�s que l�ARPA soit devenue le DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), elle institua un projet pour cr�er un lien par r�seau de tous les ordinateurs existants dans leurs syst�mes, instituant les protocoles des logiciels qui pourraient lier les stations de travails travaillants � diff�rents endroits.

En 1974, le TCP/IP �tait n� et l�ARPANET devint l�Internet. � la fin des ann�es 80, le laboratoire Europ�en pour la physique des particules lan�a un langage hypertexte, comme un m�canisme de recherche sur internet, et en 1990, le maria avec une interface graphique, qui combinait le graphisme et le texte. Le World Wide Web (WWW) �tait n�.

En 1958, quand c��tait les premiers d�veloppements du canon � particules, l�ARPA avait seulement 1 an. Elle fut form�e en 1957, en r�ponse au succ�s du lancement de Spoutnik par les Sovi�tiques.

L�ARPA n�apparu pas de nul part, son anc�tre, le NSC, avait �t� form� sous le Pr�sident Wilson pour organiser et g�rer la recherche scientifique.

Une des premi�res tache donn�e au NSC fut le d�velopement d�un sous-marin.

Pendant la Premi�re Guerre Mondiale, les U-Boats Allemands avaient ravag� les flottes dans l�Atlantique. La Navy cherchait d�sesp�r�ment une voie pour pouvoir d�tecter les sous-marins, et bien que Nikola Tesla avait fournit ses plans pour un d�tecteur � faisceau d��nergie qui pouvait envoyer des ondes basse-fr�quence � travers l�eau pour se r�fl�chir sur n�importe quel objet cach�, la NSC pensa que l�id�e �tait trop �sot�rique et chercha une technologie plus conventionnelle.

De toute fa�on, la vague � basse-�nergie ne fonctionnait pas correctement dans l�eau, mais des ann�es apr�s, la description de Tesla sur son invention, fut la base pour un des plus important appareils apparut pendant la Deuxi�me Guerre Mondiale, le radar.

Le probl�me avec l�ARPA,� c�est quelle �tait politique et qu�elle avait son propre agenda. Il n��tait pas inhabituel que des conflits surviennent entre le chef des R&D, le G�n�ral Trudeau, op�rant dans une structure militaire, et l�ARPA, sur l�argent ou sur les probl�mes politiques.

Les �quipes de l�ARPA et le Pentagone crois�rent le fer plus d�une fois, et plus d�une fois l�ARPA essaya de jeter le bl�me, pour ses propres d�fauts et erreurs, sur le dos des militaires.

Pendant les premi�res ann�es de la Guerre du Vietnam, par exemple, l�ARPA essaya de condamner le G�n�ral Trudeau pour les erreurs de d�ploiement de l�Agent Orange.

Mais les R&D et le G�n�ral Trudeau n��taient pas responsables de tout pour l�Agent Orange. C��tait, au d�but, le b�b� de l�ARPA. Mais quand les rapports de terrains commenc�rent � arriver sur les victimes que l�Agent Orange faisait � leurs propres troupes, l�ARPA dit qu�il aurait d� �tre certifi� avant par le Congr�s, et que le G�n�ral Trudeau �tait responsable.

Corso sauta au plafond. Il laissa savoir aux �quipes de l�ARPA que, au diable les protocoles, il irait parler dans les commissions du Congr�s, jusqu�� ce que tout le monde sache que l�ARPA essayait de rejeter sa responsabilit� dans la n�gligence du� d�ploiement d�un mauvais agent chimique. L�ARPA fit machine arri�re, mais le mauvais sang (un froid) resta entre eux.

Quand le concept de l�ARPA fut discut� � la Maison Blanche, Corso vit le potentiel de la chose aussi bien que le probl�me, mais il savait aussi qu�un agenda secret dirigeait toute la politique du groupe de travail sur les ovnis. Pour le groupe, l�ARPA �tait un avantage parce qu�ils pourraient avoir des liens avec la communaut� Universitaire et trouver � l�ext�rieur toutes les informations sur les ovnis qui n��taient pas fournies par les militaires.

En d'autres termes, l�ARPA, en plus d��tre un groupe de recherche, �tait aussi une autre agence de rassemblement de renseignements, mais d�di�e aux communaut�s scientifiques et acad�miques.

Par cons�quent, quand l�urgence arriva en 1957, avec la course � la technologie pour le programme spatiale contre les Sovi�tiques, cela ne surprit personne que ce soit l�ARPA qui est la responsabilit� de d�velopper une r�ponse militaire. Et contre le challenge donn� par le programme de satellites Sovi�tiques, une arme � rayon � particules �tait la direction logique � prendre comme r�ponse.

Les USA devaient d�velopper une arme qui pourrait, th�oriquement, descendre les satellites Sovi�tiques ou les rendre aveugle, ainsi ils ne pourraient pas prendre de photos. Ils devaient rassembler les ressources dans la communaut� acad�mique de recherche pour voir si un groupe de talent pouvait d�velopper une telle arme.

Dans le m�me temps, ils ne voulaient pas divertir (d�ranger) la recherche militaire dans des armes exotiques pendant que les militaires essayaient de mettre leurs propres satellites en orbite.

Mais plut�t que de mettre le plan directement dans les mains des militaires des R&D, ils suivirent une course, probablement initialis�e par le groupe de travail sur les ovnis, et cherch�rent une organisation qui n��tait pas directement impliqu�e dans la recherche militaire.

Pendant la pr�sence de Corso � la Maison Blanche, il put voir la main de la CIA dans tout ceci. Il savait que le Gouvernement cr�ait un autre budget et une autre subvention bureaucratique que la CIA, en fin de compte, contr�lerait.

Cela ne fut pas une surprise, non plus, que la premi�re arme, dont la mission �tait dirig�e contre les v�hicules spatiaux et les v�hicules en entr�es atmosph�riques, fut l�arme � �nergie dirig�e, un canon � particules acc�l�r�es. Le cr�ateur original �tait Nikola Tesla et certains de ses papiers se trouvaient sur le bureau de Corso quand il arriva aux R&D en 1961.

Tesla avait �crit sa th�orie sur les armes � �nergie dirig�e avant le d�but du vingti�me si�cle. Son fameux � rayon de la mort � �tait une version d�un canon � particules qui, pensait-il, installerait la paix sur la terre parce qu�il pourrait d�truire des cit�s enti�res partout dans le monde et instantan�ment.

Mais avant l�annonce de son rayon de la mort, Tesla fit fortune gr�ce � ses exp�riences sur la transmission �lectrique sans fil et � son faisceau d��lectrons dirig�s. En 1890, Tesla exp�rimenta un appareil qui deviendrait le cyclotron du vingti�me si�cle ; un autre appareil qui deviendrait la t�l�vision ; et il formula les id�es de ce qui est aujourd�hui la t�l�vision mondiale et les r�seaux radiophoniques.

Nikola Tesla arriva aux USA en 1884 pour rencontrer et travailler avec un autre g�nie, Thomas Edison.

Les deux hommes �taient tr�s diff�rents dans leur fa�on d�approcher leurs inventions. Edison �tait un bricoleur qui construisait � partir d�une id�e, reconstruisait, encore et encore jusqu�� ce que cela marche.

Tesla, lui, pensait enti�rement le projet dans son cerveau, le visualisait dans toute sa complexit�, et ensuite l�assemblait d�apr�s la vision de son esprit. C��tait d�concertant pour Edison, qui souvent commenta � son ancien assistant, Charles Batchelor, que l�habilit� de Tesla, pour construire quelque chose d�apr�s des sch�mas dans son esprit, n��tait pas naturelle. Tesla �tait aussi un fastidieux acad�micien qui aimait discuter de th�orie alors qu�Edison �tait plut�t un inventeur autodidacte qui bien souvent travaillait et dormait dans les m�mes v�tements pendant des jours.

Il est ironique que la rivalit� entre les deux hommes, jusqu�� leurs morts, a fournie des inventions � travers lesquelles la plupart de la technologie moderne est construite. Cette rivalit� engendrant deux grandes compagnies, G�n�ral Electric et Westinghouse, qui continuent cette rivalit� encore aujourd�hui.

La rivalit� entre Edison et Tesla servit, aussi, � d�finir la nature de l�industrie �lectrique des USA et du dispositif �lectrique pour les industries.

Edison mourut en 1930 et Tesla en 1943.

Tesla �tait un g�nie, un homme en avance sur son temps. Avant m�me que Isaac Asimov invente le terme � Robotique � dans son roman de science-fiction � I robot �, Nikola Tesla avait invent� le premier � automaton � ou soldat m�canique et un mod�le de bateau contr�l� robotiquement.

Tesla fut l�homme dont les id�es aid�rent les scientifiques de l�ARPA face � la menace du premier satellite en orbite, Spoutnik, mais encore plus face aux EBEs, qui, voyants le satellite Russe, seraient convaincus que si la colonisation de la Terre �tait leur but, les Russes pourraient les aider.

Quelle �tait l�id�e de Tesla ?

En 1899, Tesla �crivit sa th�orie sur la transmission sans fil du courant �lectrique, ce qui allait r�volutionner les communications. Tesla rapporta qu�il avait exp�riment� un rayon d��nergie �lectrique, qui excitait les atomes dans la substance o� pointait le rayon. Une telle arme, disait-il, allait r�volutionner la guerre. En fait, cet appareil �tait tr�s similaire � l�outil de coupe laser trouv� sur le site de l'�crasement de Roswell.

Quand Corso r�alisa que Tesla avait d�montr� la capacit� d�un bateau radio pilot� qui pouvait emmener des torpilles directement au coeur de la flotte ennemie, il ne comprit pas pourquoi la Navy n�avait pas saut� sur cette id�e pour la Premi�re Guerre Mondiale et pas plus pour la Deuxi�me Guerre Mondiale, alors qu�elle savait que les Allemands �taient en train d�exp�rimenter ceci.

Aujourd�hui, ils d�pensent des millions de dollars pour la conception d�un v�hicule t�l�command� similaire au concept que Tesla avait invent� 100 ans plus t�t.

En 1915, Tesla �crivit au D�partement de la Guerre Am�ricain qu�en plus de son bateau t�l�command�, ils devaient consid�rer d�urgence l�appareil volant radiocommand� � sans ailes, ailerons� propulseurs et autres appendices externes, qui serait capable de se d�placer a tr�s grande vitesse. Cette machine enti�rement propuls�e par r�action ( type moteur de fus�e), pourrait �tre contr�l�e par radio ou m�caniquement. �

La description de Tesla, qui parle d�un appareil bien plus �volu� que les V2 Allemands, �tait le pr�curseur des ICBM actuelles.

Les exp�riences de Tesla sur le canon � particules �taient d�j� bien avanc�es lorsque que Corso fut invit� dans une station exp�rimentale qui prouverait qu�il pouvait transmettre la puissance �lectrique en utilisant l�atmosph�re terrestre plut�t qu�avec un lourd c�ble. Tesla d�crivit son exp�rience dans un article pour le 30e anniversaire de � Electrical World and Engineer � en 1904.

En 1899, il y eu des rumeurs comme quoi Tesla exp�rimentait un � rayon de la mort � au Colorado, mais celui-ci n�en parla jamais et en fait ne dit jamais rien sur ces exp�riences m�me quand les Anglais, les Allemands, les Russes et les Am�ricains, dans les ann�es 20, allaient appliquer les brevets de l�invention.

Dans les ann�es 30, toutefois, Tesla �crivit qu�il avait fait une nouvelle d�couverte qui rendrait la guerre obsol�te parce que chaque nation aurait le m�me pouvoir de destruction envers l�autre. Cela fournirait un mur de puissance qui offrirait un obstacle insurmontable face � une agression.

Mais ce n��tait pas un rayon de la mort, parce que les scientifiques dans les ann�es 70, r�alis�rent que les rayons avaient tendance � se diffuser sur de grandes distances et que quelque chose �tait n�cessaire pour maintenir l�intensit�.

Bien que Tesla d�crivait comment ce rayon pouvait transmettre une �mission de t�l�vision et la projection d�images, il d�crivait, r�ellement, le canon � particules acc�l�r�es que l�ARPA essayait de d�velopper 25 ans apr�s que Tesla ait �crit sur ceci et 11 ans apr�s que les objets, tel que l�outil laser, furent trouv�s � Roswell.

Dans les ann�es 1930, Tesla dit que son canon � particules pourrait d�truire les avions en vol et prot�ger les cit�s. ll fit des propositions aux Russes, pour d�velopper une telle arme, parce que Staline �tait effray� par une invasion possible du Japon.

Il �crivit aussi au Ministre Britannique sur les capacit�s de son canon � prot�ger Londres contre les attaques des Allemands. Mais personne ne pensa que son canon � particules �tait r�alisable.

Le rayon de la mort de Tesla ne fut jamais d�velopp� durant sa vie. Mais comme il y eut des allusions comme quoi les Allemands et les Russes �taient int�ress�s par les id�es de Tesla, quand celui-ci mourut en Janvier 1943, le FBI, imm�diatement,�� r�cup�ra tous les papiers, sch�mas, textes, et dessins et les rangea� � l�OAP (Office of� Alien Property) o� ils seraient, th�oriquement, stock�s jusqu�� ce qu�ils soient renvoy�s � l�ambassadeur de Yougoslavie. Ces fichiers rest�rent stock�s � Manhattan jusqu�au d�but des ann�es 50, ensuite ils furent retourn�s � la Yougoslavie. Cependant, le gouvernement Yougoslave pensait que le FBI avait photographi� et mit sur microfilms tous les documents de Tesla.

J. Edgar Hoover d�nia ceci, mais des copies de photographies des papiers de Tesla se trouvaient aux R&D quand Corso arriva en 1961. Comment �taient-elles arriv�es l� ?

En fait, une autre copie de la monographie de Tesla fut envoy�e au groupe de travail du G�n�ral Twining, puis � l�ARPA. Elle fit son apparition quand le groupe de travail r�alisa, suite au lancement de Spoutnik, que les USA n�avaient absolument aucune d�fense contre les Russes et pas plus contre les EBEs.

Ils avaient, cependant, une seule possibilit� qui pourrait interf�rer avec le champ �lectromagn�tique que les extraterrestres utilisaient, pensaient-ils : Un canon � particules qui pourrait interrompre l�onde �lectromagn�tique autour du vaisseau spatial et p�n�trer la zone d�antigravit�.

Le rayon d�truirait compl�tement l�onde �lectromagn�tique du vaisseau. Avec ce moyen, m�me si le vaisseau n�explosait pas, il serait forc� de s'�craser � cause de la destruction de sa capacit� � s�opposer � la gravit�.

Tesla avait comprit que le canon � particules �tait comme un �clair d�orage, avec la m�me capacit� destructrice, mais mieux contr�l�e.

Les recherches et exp�riences conduites apr�s 1980, pour un prototype de canon � particules, d�finirent 2 types d�armes :

Celles qui seraient utilis�es exclusivement dans l�espace et celles qui seraient utilis�es sur la Terre. Chacune avait des caract�ristiques diff�rentes mais les similitudes du canon � particules �taient les m�mes pour les deux.

Alors que Corso commen�ait � travailler sur la recherche de base pour le canon � particules, les scientifiques lui dirent que l�arme devait avoir 6 caract�ristiques afin de lui permettre de d�truire sa cible :

  1. Le rayon devait voyager � tr�s haute vitesse, proche de la vitesse de la lumi�re, pour que les cibles ne puissent s��chapper. M�me les ovnis voyagent moins vite que la lumi�re.
  2. Le rayon devait rester assez longtemps sur sa cible pour lui faire des dommages. Sur Terre, il suffirait de quelques secondes, mais dans l�espace, o� les distances sont plus grandes, il faudrait un peu plus de temps pour d�truire la cible.
  3. Vous deviez �tre capable de pointer imm�diatement le rayon sur sa cible. Comme, par exemple, s�il fallait pointer le rayon sur de multiples ogives. Il devait pouvoir le faire en quelques secondes : Tir, d�placement, tir, d�placement, etc.
  4. Le rayon devait �tre capable de p�n�trer la cible pour lui causer de vrais dommages et pour d�truire l��lectronique.
  5. Le rayon devait �tre capable de tuer � travers sa pulsion �lectromagn�tique. Utilis�e comme arme spatiale, la pulsion �lectromagn�tique aurait un effet similaire sur les satellites ennemis, tuant leurs programmes de contr�les et rendant leurs syst�mes de guidages inop�rants.
  6. Un canon � particules, comme le laser, devait pouvoir �tre utilis� sous n�importe qu�elles conditions m�t�orologiques.

� la fin des ann�es 50, alors que les scientifiques r�fl�chissaient sur la fa�on de faire un prototype op�rationnel, ils r�alis�rent qu�ils avaient besoin d�un g�n�rateur de puissance assez fort pour g�n�rer le rayon.

Quand Corso quitta le Pentagone, le travail continua sur la th�orie d�une telle arme mais rien de plus ne fut fait pour r�unir les sommes importantes de ces technologies comme : L�acc�l�rateur de particules atomiques, les ordinateurs de ciblage, les lasers � haute-�nergie, et sur la fa�on de rendre tout ceci portable.

Aujourd�hui, toutefois, des versions basse-�nergie, de ces armes � �nergie-dirig�e, sont actuellement sur le march� pour l�installation sur les voitures de polices comme arme contre les v�hicules en fuites, comme moyen pour arr�ter une poursuite avant m�me qu�elle ne commence. L�onde �lectromagn�tique d�truirait le syst�me de d�marrage de la voiture.

Pour Corso, l�ironie � toujours �t� dans le lien �troit entre le travail historique, les d�couvertes de Nikola Tesla, et la technologie que les extraterrestres avaient d�velopp�e d�apr�s les �valuations de l��pave de Roswell.

Tesla avait exp�riment� la transmission d��nergie sans fil, et les extraterrestres semblaient avoir utilis� une sorte de transmission d��nergie sans fil pour leur syst�mes de d�fense et de navigation. Tesla avait �crit des th�ories sur la manipulation ou la distorsion du champ gravitationnel � travers des ondes �lectromagn�tiques, et les extraterrestres semblaient avoir utilis�, justement, cette sorte d��nergie comme syst�me de propulsion. Et les descriptions de Tesla sur le rayon de la mort �taient devenus au final les bases pour la D�fense Am�ricaine face aux extraterrestres.

Pendant que les scientifiques, des ann�es 50 aux ann�es 70, argument�rent sur le co�t d�une telle arme, d�autres, qui comprenaient la vraie menace venant de l�espace, argument�rent qu�il y avait d�autres ennemis derri�re l�Union Sovi�tique qui auraient, un jour, la technologie pour lancer des missiles nucl�aires contre les USA.

Personne n�aurait os� dire qu�ils devaient se d�fendre contre les soucoupes volantes.

En fait ce n�est pas avant l��lection de Donald Reagan, en 1980, que le canon � particules revint sur sc�ne puisqu�il faisait parti du d�bat, tr�s chaud, mais strat�gie r�ussie, du SDI (Strategic Defense Initiative) ou � Star Wars �.

Une strat�gie comme � Star Wars � et le test de quelques-uns de ses composants, suffirait � mettre les USA en temps de guerre contre les EBEs et montrerait aux Sovi�tiques que les Am�ricains avaient, finalement, une vraie dissuasion nucl�aire.

L�histoire compl�te, derri�re le SDI et la fa�on dont il changea la Guerre Froide et for�a les extraterrestres � changer leurs strat�gies pour cette plan�te, est une histoire qui n�a jamais �t� racont�e. Mais aussi spectaculaire que cela semble �tre, le d�ploiement restreint du SDI est l�histoire sur la fa�on dont l�humanit� a gagn� sa premi�re victoire contre un ennemi sup�rieur en puissance et en technologie.

18 � Star Wars

Au printemps 1962, le G�n�ral Trudeau dit � Corso son intention de partir � la retraite. Il ne serait pas le commandant des forces US au Vietnam, lui avait-on dit.

Tous ceux qui le connaissaient, le respectaient ou le craignaient.

� Il n�y aura plus d�autres Pork Chop Hill, Phil � dit-il quand il apprit que le G�n�ral Maxwell Taylor, avec le support de l�arm�e, �tait pass� au-dessus de lui pour le commandement du Sud-Vietnam.

Cela voulait dire que c��tait son dernier commandement et qu�il se retirerait comme Lieutenant G�n�ral.

� Nous gagnerions si nous �tions l�-bas, G�n�ral � dit Corso avec fureur, � vous et moi savons ce que nous avons appris en Cor�e. �

Peut-�tre que le G�n�ral vit le visage de Corso rougir parce qu�il dit � Non, nous irions probablement en cours martial � cause de ce que nous avons appris en Cor�e. Pensez � ce qu�ils nous auraient fait si nous avions gagn� la guerre �.

Puis il rigola, � nous aurions fait passer les Communistes comme mauvais. Vous savez que vous ne pouvez pas faire cela, Phil �.

Le G�n�ral faisait ses �aux revoirs� et commen�ait � compter les jours jusqu�� ce qu�il puisse �changer son uniforme contre des v�tements civils. Il avait command� les R&D pendant 6 ans. Bien que le G�n�ral ne commenta pas explicitement les faits incroyables qu�ils avaient d�couverts dans le dossier de Roswell, parce qu�il estimait que ce n��tait qu�une partie de son travail, il plaisanta de ceci, de temps en temps, avec son vieil ami, le s�nateur Strom Thurmond.

Plus d�une fois, Corso trouva le s�nateur et le G�n�ral assis dans le divan du G�n�ral et le regardaient alors qu�il entrait.

� Dans quelles sinistres choses pensez vous que Phil se trouve ? � disait le s�nateur Thurmond en dissimulant � peine son sourire.

� Vous �tiez dans votre dossier de vieilleries,� Phil ? � r�pondait le G�n�ral.

� J�esp�re que vous savez lire l�avenir, Phil � dit le s�nateur Thurmond, � avec ce que vous lisez, vous pouvez tout pr�dire. �

� Juste en me comportant comme un bon officier des renseignements, monsieur � r�pondit Corso, � mon travail est de lire des renseignements et de faire des analyses. �

� H� bien, ils ne vous ont pas encore rendu fou, Phil � dit le s�nateur, et tout le monde dans la pi�ce savait ce que � ils � voulaient dire m�me s�ils n��taient pas autoris�s � parler de � ils � en public.

Corso pr�parait ses dossiers pour le G�n�ral Beech, le nouveau chef des R&D, tout en sachant qu�il pr�parait sa propre retraite qui viendrait � la fin de 1962.

Donc il devait se pr�parer � devenir silencieux � propos de Roswell tout en pr�parant le maximum de projets dans les 6 mois restants. Corso et son nouveau patron avaient un accord tacite de ne rien diffuser sur Roswell et sur les dossiers.

� la fin de l��t� 1962, de mauvais rapports circulaient � Washington � propos de cargos Russes entrants dans les eaux Cubaines. Le trafic �tait intense, mais les renseignements ne savaient pas ce qui ce passait.

La CIA �tait compl�tement muette. Quoi que soit la raison, la CIA devait minimiser la chose parce que l�administration de Kennedy ne voulait pas de confrontation avec l�Union Sovi�tique.

Qu�est ce que c��tait ? Pourquoi les Russes amassaient des troupes l�-bas ? �tait-ce des exercices militaires ? La r�ponse vint avec une s�rie de photographies de surveillances, prisent par avion espion, que Corso put voir gr�ce � des amis � l�int�rieur du Pentagone. Sur ces photos, on pouvait voir des missiles balistiques Sovi�tiques qui pouvaient atteindre Washington en quelques minutes.

Malgr� ces photos, l�arm�e n�avait rien � dire, pas plus que l�US Air Force ou que la Navy.

Quelqu�un devait mettre � jour tout ceci et donc Corso appela un de ses amis, le s�nateur de New-York, Kenneth Keating, et lui demanda ce qu�il savait.

� Que voulez vous dire par missiles, colonel Corso ? �� dit-il, � quels missiles ? O� ? �

C��tait en Octobre 1962.

� � Cuba, s�nateur � dit Corso, � ils se tiennent � Cuba en attendant d��tre d�ploy�s sur des lanceurs. Vous ne le savez pas ? �

La v�rit� est que le s�nateur Keating ne le savait pas, pas plus que le d�put� Mike Feighan, que Corso appela aussi.

� Ces informations viennent de nos meilleures sources � leur dit Corso, � J�ai pu voir les missiles moi-m�me. Je sais � quoi ils ressembles. Ce n�est pas une simple photo mais toute une s�rie qui suit depuis des semaines les cargos Sovi�tiques. �

Le s�nateur Keating demanda � Corso si le Pr�sident Kennedy �tait au courant de l�existence de ces missiles. Mais corso lui r�pondit qu�il n�avait pas les moyens de le savoir. Pour Corso, il �tait clair que l�administration essayait de garder les informations � l��cart du public, ainsi ni les Sovi�tiques et ni les Cubains ne seraient embarrass�s.

Corso savait aussi qu�il prenait un grand risque en parlant au s�nateur Kealing et au d�put� Feighan. Il faisait fuir des informations militaires.

Un des vieux amis de Corso, dans la presse de Washington �tait Paul Scott. Ses articles apparaissaient dans le � Boston Globe � et le � Washington post �. Si Corso lui donnait son histoire, elle serait diffus�e dans le Globe et le Poste en m�me temps, obligeant le Pr�sident � faire face et l�obligeant � prendre des d�cisions.

Corso n�aimait pas cela, mais il n�y avait pas d�autres moyens. Donc lui, Kealing et Feighan coordonn�rent une strat�gie.

Corso appela Scott et lui dit qu�il avait vu quelques photos. Ils se rencontr�rent, pas au Pentagone, et Corso lui d�crivit les copies de photos qu�il avait vu et lui expliqua, sans r�v�ler quoi que ce soit de classifi�, leur m�thode de surveillance, comment les photos avaient �t� prises, pourquoi elles �taient authentiques, et ce qu�elles voulaient dire.

� Vous comprenez que j�ai vu ces cylindres � lui dit Corso, en dessinant sur un bloc-note de fins cylindres. � Ce sont des missiles balistiques qui peuvent toucher Washington, New-York, ou Boston 15 minutes apr�s le lancement. Nous ne pourrons d�tecter ces b�b�s que lorsqu�ils seront en dessous de l�orbite et en descente. Ils nous laissent, � peu pr�s, 5 minutes pour nous cacher sous nos bureaux. Mais avec des t�tes nucl�aires, toute personne se trouvant � c�t� de leurs d�tonations ne sera pas prot�g�e. �

� Pourquoi les Cubains voudraient-ils entrer en Guerre avec les USA ? � demanda Scott.

� Ce n�est pas les Cubains � r�pondit Corso, � ce sont les Sovi�tiques. Ils ont le contr�le complet. Ils ont leurs propres troupes sur l��le et ils vont nous menacer d�un lancement si, nous ou quelqu�un d�autres, allons essayer d�expulser Castro. �

� Pourquoi me dites vous cela ? � demanda Scott.

� Parce que � dit Corso, � le Pr�sident est au courant mais ne fera rien du tout. �

Le journaliste �tait choqu�. Il se doutait que Kennedy voulait �viter toute confrontation jusqu�� son second mandat, mais c��tait une compl�te capitulation. Il dit : � Il ne peut pas laisser passer cela �.

� Ho oui ! il peut � dit Corso, � si nous ne sortons pas l�histoire, il laissera passer. Le Pr�sident a rentr� sa t�te dans le sable en esp�rant que personne ne viendra le d�ranger. Vous devez mettre cette histoire dans le Globe afin de l�obliger � faire face� tout ceci. Alors les Sovi�tiques sauront que Kennedy sait et cela fera un d�sordre complet. �

� Mais si cela d�clenche une guerre ? � demanda Scott.

� Au-dessus de Cuba ? �coutez, m�me le propre peuple de Khrushchev n�est pas pr�t � sacrifier Moscou pour La Havane. � r�pondit Corso, � C�est un stratag�me Russe �.

L�histoire apparue dans le Boston Globe et le Washington Post dans les jours qui suivirent, for�ant le Pr�sident � revenir � Washington pour se confronter � la crise.

Avec sagesse, le Pr�sident Kennedy ne fit pas l�invasion de Cuba. Leur blocus de Cuba humilia Nikita Khrushchev, et son stratag�me �choua. Kennedy fut un h�ros.

Si la Guerre froide semblait complexe et chaotique au d�but des ann�es 60, imaginez ce que cela devait �tre lorsque vous deviez faire face � une autre Guerre Froide, ou la � vraie � Guerre Froide contre les extraterrestres, comme le disaient certains.

C��tait comme un �l�phant dans une pi�ce, tout le monde le voyait mais tout le monde d�niait. Sa pr�sence �tait si imposante que vous deviez marcher autour. Ses balancements de trompe �taient si forts que vous deviez vous baisser lorsqu�elle passait au-dessus de votre t�te. Vous deviez faire attention � ce que le gros �l�phant ne vous marche pas sur les pieds, et vous deviez faire attention � ne pas vous tenir trop pr�t de son arri�re train pour ne pas �tre enterr� avec ce qui pouvait en sortir.

Les mains de l�arm�e �taient li�es par le cover-up (l'op�ration de maquillage) et par le refus du Gouvernement � laisser les militaires g�rer la menace extraterrestre avec leurs propres ressources .

Mais plus d�un membre du Congr�s connaissait le cover-up (l'op�ration de maquillage), et ils �taient aussi concern�s que les militaires par l �intrusion des EBEs, par les abductions humaines et les mutilations de b�tail, et l�appui de l�agenda militaire pour un programme de d�veloppement d�armes dans l�espace.

Les militaires �taient convaincus que, quelle que soit la provenance des ovnis extraterrestres, ils tripatouillaient (tripotaient) la Terre, op�rant avec impunit�, et manipulant les humains continuellement et secr�tement. Ceux qui dans l�arm�e savaient ce qui ce passaient, pensaient aussi qu�ils pourraient faire l�exp�rience d�une invasion qui serait bien plus qu�une infiltration.

Les EBEs compromettaient les syst�mes de d�fense et le Gouvernement Am�ricain, sugg�ra Corso ; et quand le temps du conflit viendrait, les humains seraient vuln�rables.

Pour sa part, le G�n�ral Trudeau, dans les quelques mois avant sa retraite, fit un certains nombres d�apparitions devant le Congr�s. Il argumenta que l�arm�e devait avoir une vraie place dans l�espace et qu�ils avaient une capacit� de d�fense par missiles.

L�arm�e avait �t� capable d�utiliser les scientifiques Allemands dans les mois qui suivirent la fin des combats en Europe. Ce n��tait pas juste une histoire pour avoir le budget maximum, certifia le G�n�ral.

L�US Air Force �tait un service militaire et avait des officiers et du personnel qui savait comment se battre. Mais, le Congr�s et le Pr�sident d�cid�rent que la NASA devrait contr�ler le programme spatiale. � la fin des ann�es 60, toutefois, ils avaient invers� leur d�cision et avaient r�alis� qu�il y avait un tr�s s�rieux aspect militaire dans l�exploration spatiale.

Le G�n�ral Trudeau avait aussi ses alli�s dans les entreprises qui travaillaient pour la D�fense. Pas seulement des scientifiques, mais aussi des membres de direction qui suspectaient l�arm�e d�avoir une urgence pour le d�veloppement des armes � utiliser dans l�espace.

Quelques-uns d�entre eux r�alis�rent m�me que les militaires devaient avoir un agenda cach�, parce que chacun des projets qu�ils proposaient, comme le programme Horizon, semblait con�u pour une guerre contre un ennemi bien plus puissant que les Sovi�tiques.

�

Le G�n�ral Trudeau �tait le p�re du missile balistique et la personne qui, des ann�es 50 aux ann�es 60, fit en sorte que les forces arm�es utilisent ces missiles pour leurs propres utilisations.

Quand vous regardez, ce que Corso appelle l�histoire secr�te des USA depuis 1947, vous savez qu�il y a un �l�phant invisible dans la pi�ce et qui marche tout autour.

Le trou noir est une meilleure analogie : Les trous noirs, restes d��toiles qui se sont effondr�es sur elles-m�mes, avalent la lumi�re et la gravit� et les compressent, comme un compresseur galactique, en quelque chose que seuls les physiciens sur les particules sub-atomiques, peuvent d�crire et qui ne peut pas �tre vue.

Seuls les effets peuvent �tre d�termin�s de la fa�on dont la lumi�re et la gravit� semblent se comporter autour d�eux.

Donc vous pensez qu�un trou noir se trouve � un endroit pr�cis en voyant la fa�on dont la lumi�re et la gravit� se courbent comme la route que suit l�eau dans un �vier qui se vide.

C�est ce � quoi ressemblait la v�rit� autour de leur strat�gie de la Guerre Froide et le d�veloppement d�armes exotiques.

Depuis 1947 et la formation du groupe de travail, chaque nouvelle couche de bureaucratie op�rait dans le trou noir de la strat�gie ovni et le rassemblement de renseignements se trouvait lui-m�me encore plus pris au pi�ge dans la confusion de ce qui �tait vrai ou faux.

En l�absence d�une politique claire qui aurait pu maintenir le tout de g�n�ration en g�n�ration, la strat�gie sur les EBEs s�emm�la dans sa propre toile.

Apr�s D�cembre 1947, quand le G�n�ral Hoyt Vandenberg, le chef d��quipe de l�air Force, dirigea l�Air Force pour �valuer et suivre les observations d�ovnis, ceci en r�ponse au groupe de travail, le Projet Sign commen�a.

Sign fut si critiqu� que m�me J. Edgar Hoover, en 1947, ordonna que tout les futurs rapports ne soient pas �tudi�s par des agents du FBI mais envoy�s � l�Air Force.

Bien que l�Air Force ne regardait pas, officiellement, les ovnis, le projet Sign examina 243 observations et envoya ses rapports en F�vrier 1949. Mais au m�me moment, Sign faisait son �valuation, le � Air Technical Intelligence Center � �mit son propre document appel� � Estimation de la situation �.

Au fond, mais na�vement, le document en vint � la conclusion qu�ils devaient traiter� avec les intrus extraterrestres qui les observaient depuis des ovnis.

Le G�n�ral Vandenberg fut furieux.

Corso se demanda pourquoi ce G�n�ral, qui �tait, apr�s tout, le premier � avoir ordonn� ce rapport, refusa de se joindre aux G�n�ral Twining et l�amiral Hillenkoetter, pour dire au Pr�sident de commencer � diffuser cette information.

Quand le G�n�ral Vanderberg lu l�� estimation de la situation �, il fuma et ordonna que le rapport soit r�duit en cendre avant que quiconque puisse le lire. Ce fut une des derni�res estimations officielles sur la situation des ovnis avant que la vraie op�ration de maquillage ne se mette en place.

Mais l�absence chronique de politique Gouvernementale concernant les rapports sur les ovnis continua. Le Projet � Grudge � lista et �valua 244 observations d�ovnis.

Le G�n�ral Twining et Vandenberg en avaient assez. En 1952, l�Air Force initialisa le Projet Blue Book.

En fait, s�ils ne pouvaient rien faire contre le fait que les ovnis soient connus du public, ils devaient faire en sorte de calmer la peur du public � propos des observations d�ovnis. Blue Book fut cette pommade.

Quel que soit ce que le groupe de travail �tait suppos� devoir faire en 1952, cela ne satisfaisait pas la NSC, qui ordonna � la CIA de d�terminer si l�existence des ovnis pouvait cr�er un danger pour les USA.

Bien sur, la CIA le savait d�j�, parce que deux de ces directeurs avaient �t� membres du groupe de travail, savaient que les ovnis avaient des intentions hostiles et pas seulement avec les USA, mais aussi avec les Sovi�tiques, les Italiens et les Scandinaves.

Le 14 janvier 1953, juste avant l�inauguration ( ?) par le Pr�sident Eisenhower, des officiels de la CIA et des officiers de l�Air Force se r�unirent au Pentagone pour discuter sur la situation des ovnis et de ce que leur groupe de travail avait appris sur ce point.

La commission Robertson passa trois jours � lire les observations d�ovnis assembl�es par l�Air Force et vit deux films contenant des suppos�es soucoupes volantes. La commission conclut qu�il n�y avait pas de danger pour les USA et recommanda au Gouvernement de commencer � d�bunker (d�classifier) les observations d�ovnis en g�n�ral.

Ceci, comme le rapporta la CIA en 1988, fut la seule r�ponse officielle du Gouvernement envers les observations d�ovnis.

Une ann�e apr�s, la Maison blanche fut d�accord qu�il �tait n�cessaire d�avoir une politique Gouvernementale pour diffuser l�information sur les ovnis � la presse. Le G�n�ral Twining, maintenant chef de l�Air Force, signa la note 200-2, qui donnait la permission de diffuser un rapport au m�dias seulement quand l�objet �tait identifiable, comme une m�t�orite ou un gaz de mar�cage.

Mais seule l�ATIC (Air Technical Intelligence Center) pouvait donner l�autorisation de diffusion une information sur les ovnis. C�est elle qui disait quel objet �tait identifiable et quel autre ne l��tait pas.

� travers les ann�es 1950, Corso vit comment le Gouvernement devint de plus en plus secret sur les ovnis et m�me en priv�.

� c�t� de cela, les Sovi�tiques avan�aient � grandes enjamb�s dans la course pour aller dans l�espace et les Am�ricains ne savaient pas s�ils coop�raient avec les extraterrestres.

C��tait une guerre dans la guerre.

En 1961, l�Air Force commen�a deux projets secrets.

� Moon dust �� (poussi�re de lune) avait pour but d��tablir des �quipes de r�cup�rations pour les v�hicules spatiaux � �trangers � �cras�s. Officiellement, l�Air Force cherchait � r�cup�rer les satellites Russes qui pouvaient tomber au sol, mais en fait, c��tait une r�cup�ration d�ovni.

Dans le projet � Blue Fly �, l�Air Force autorisa la livraison imm�diate des vaisseaux spatiaux �trangers, crashs�s, a la base Wright-Patterson, Ohio, pour �valuation.

C��tait une r�p�tition de la r�cup�ration du v�hicule de Roswell par le G�n�ral Twining, en 1947.

La NASA avait le mandat du Pr�sident pour g�rer l�exploration spatiale mais l�arm�e devait faire la d�fense face � une menace extraterrestre.

Les projets de l�air Force, � Saint � et � Blue Gemini �, des ann�es plus tard,furent les excroissances de l�USAF 7795, un num�ro de code pour le premier programme de l�USAF anti-satellite.

Une op�ration agressive con�ue pour localiser, suivre, et d�truire des satellites de surveillances ennemis ou, plus important, des ovnis en orbites.

En utilisant la technologie d�velopp�e par les R&D, l�Air Force, puis l�arm�e, prenaient la premi�re �tape pour la d�fense du syst�me de missiles US contre les attaques Sovi�tiques venants de l�espace et de d�fendre la plan�te contre les intrusions des ovnis.

� Saint � �tait un satellite pour inspecter les ovnis, une version du satellite Agenda B que la CIA avait d�j� utilis�. Son travail �tait la surveillance. Trouver un satellite ennemi potentiel ou un ovni et se caler sur lui avec sa camera et son radar.

Une fois le calage fait, Blue Gemini, le satellite tueur, pouvait se d�placer. Blue Gemini �tait une version militaire du satellite Gemini de la NASA. Sa mission �tait de surgir d�une orbite sup�rieure et de d�truire le satellite ennemi ou l�ovni.

Si possible, Blue Gemini devait essayer de � capturer � un ovni en le rendant immobile en attendant que des astronautes militaires viennent r�cup�rer tout ce qu�ils pourraient.

Ces deux armes, sous la couverture d�autres missions, sont d�ploy�s, et aujourd�hui elles forment des lignes de d�fenses dans un syst�me de surveillance anti-missile et anti-ovni.

Saint et Gemini furent les premi�res �tapes importantes dans leur guerre contre les ovnis. La technologie venue des R&D, dans les ann�es 60, et r�cup�r�e des extraterrestres, leur donna la capacit� d�installer une d�fense de cette sorte contre les extraterrestres m�me si dans les heures qui suivirent l'�crasement de Roswell, la situation semblait perdue.

Le 17 D�cembre 1969, le secr�taire de l�Air Force annon�a la fin du projet Blue Book. Il dit que Blue Book avait vu plus de 3000 cas et qu�il n�y avait pas de menace pour la S�curit� Nationale. Le projet Blue Book avait fait son travail et maintenant le ciel �tait sans danger. Mais les �valuations militaires sur les ovnis continu�rent sans interruptions.

En 1975 et d�but 1976, les entrep�ts militaires d�armes nucl�aires � Loring AFB, Maine, au SACF, Dakota du Nord, et d�autres dans le Montana et le Michigan avaient �t� s�rieusement approch�s par les ovnis. Pas seulement des observations al�atoires. Les ovnis continuaient � surveiller et � scanner (d�tecter, enregistrer) les manoeuvres de ces bases.

Pendant 50 ans, la guerre entre les Am�ricains et les ovnis continua et les Am�ricains essay�rent de se d�fendre eux-m�mes contre ces intrusions. � la fin des ann�es 70, ils r�alis�rent que l�arme � �nergie-dirig�e et le laser haute-�nergie seraient bien plus efficaces qu�un satellite explosif, leur capacit� d�fensive serait bien meilleure.

Dans les ann�es 80, le Pr�sident Reagan et le Pr�sident Gorbatchev reconnurent la n�cessit� de coop�rer contre un ennemi commun. Pour sa part, le Pr�sident Reagan poussa fort pour le d�veloppement et le d�ploiement rapide d�une technologie spatiale de d�fense, pour d�fendre la plan�te. Appel�e la SDI et appel�e � Star War � par la presse, la SDI fut d�crite par le Pr�sident lui-m�me, comme � Un �cran d�fensif qui ne blesserait pas le peuple mais qui abattrait les armes nucl�aires en approches avant qu�elles ne blessent le peuple �

Malgr� les avertissements comme quoi la SDI ne fonctionnerait pas, qu�elle �tait un grand risque non-scientifique, qu�elle ne pourrait pas fournir le bouclier suffisant contre les missiles nucl�aires, qu�elle violerait le trait� ABM...h� bien ?

Elle fonctionna !

Ils n�auraient pas � descendre des centaines de missiles nucl�aires Russes et les Sovi�tiques ne s��taient jamais vraiment souci� du trait� ABM parce qu�ils savaient qu�ils ne lanceraient pas une premi�re frappe. Ils savaient tous quelles �taient les v�ritables cibles du SDI, et ce n��tait pas des ogives ICBM. C��tait les ovnis, qui pensaient �tre invuln�rable et invisible.

Ces cr�atures n��taient pas des bienveillantes venues (venues bienveillantes) pour �clairer la race humaine.

C��tait des robots humano�des g�n�tiquement modifi�s, des clones, qui enlevaient des sp�cimens sur la Terre pour leur propres exp�riences.

Cachez la v�rit� et la v�rit� devient votre ennemie. Dites la v�rit� et elle devient votre arme. Les Am�ricains cach�rent la v�rit� et les EBEs utilis�rent ceci contre les humains, jusqu�en 1974, o� les humains r�ussirent � descendre un ovni � la base de Ramstein, Allemagne.

Les extraterrestres avaient essay� d�interrompre le programme spatiale depuis des ann�es. Mercury, Gemini, Apollo et m�me la navette spatiale. Les Am�ricains n�avaient pas de r�ponse � donner, jusqu�au SDI.

Une fois lanc�s et test�s, les lasers spatiaux, ou HEL, faisaient la m�me chose que les �clairs d�orages durant les nuits du 3 et 4 juillet en 1947, lesquelles avaient perturb� la propagation de l�onde �lectromagn�tique du vaisseau spatial volant au-dessus de Roswell.

Quand ils essay�rent leurs canons � particules en orbite, ils surent que les EBEs savaient qu�ils savaient qu�ils avaient une d�fense de la plan�te en place.

Gorbachev �tait aussi content parque Reagan avait garanti que les USA �tendraient leur bouclier de d�fense au-dessus de l�Union Sovi�tique. Les deux leaders se tap�rent dans les mains et s� �treignirent en public. Ce qu�ils avaient accompli ensemble, coop�rant alors qu�ils �taient suppos�s se battre, n��tait rien de plus qu�un miracle.

Maintenant, quand la navette spatiale s�accroche � MIR et que les astronautes et cosmonautes mangent ensemble un toast (une r�tie) et boivent de la vodka dans des tubes en plastique, ils peuvent regarder dans les profondeurs de l�espace, ils savent qu�il y a un bouclier �lectronique autour d�eux.

Maintenant que la guerre est juste sur le point de finir, la v�rit� va finalement �tre revel�e. La vraie v�rit� derri�re 50 ans d�histoire.

Quand la v�rit� sur l�intervention extraterrestre sur notre plan�te sera finalement r�v�l�e, cela n�effraiera plus m�me si cela sera un choc.

Conclusion

De retour en 1950, Corso se rappelle avoir vu � la t�l�vision une s�rie qui s�appelait � J�ai v�cu trois vies �. Cela racontait les exploits de Herbert A. Philbrick, qui d�crivait la � fantastique mais vraie � histoire de sa vie comme membre du Parti Communiste et comme agent souterrain pour le FBI.

Des ann�es plus tard, une fois son passage aux R&D, Corso se rappelle avoir pens� comment sa propre vie �tait aussi � fantastique mais vraie � et comment lui et le G�n�ral Trudeau avaient chang� la course (le cours) de l�histoire.

Quelques personnes savaient que ce qui sortait des R&D dans les ann�es 60 avait pour base l'�crasement d�un ovni qui � officiellement � n�avait jamais eu lieu. Les vies �taient menac�es, les carri�res d�truites, les enfants effray�s par les hommes des renseignements de l�arm�e, s�ils racontaient ce qui c��tait pass�.

Mais ils �taient tous des Am�ricains loyaux, et m�me s�ils avaient quelques doutes � propos du fait de cacher la v�rit�, ils le faisaient parce que c�est ce que l�arm�e voulait.

Beaucoup de gens ont critiqu� l�arm�e et le Gouvernement sur le fait d�avoir maintenu une op�ration de maquillage sur (� propos de) Roswell, pas seulement sur le moment mais � travers les ann�es. Pour ceci, Corso a besoin de dire un mot pour d�fendre ce que l�arm�e a fait.

Il est facile de critiquer si vous n��tes pas quelqu�un qui comprenne la politique qui gouverne les pens�es � un moment de l�histoire. La transition, d�un pays en guerre en un pays en paix, ne sait pas faite d�un coup.

La derni�re fois o� une annonce publique fut faite sur l�atterrissage des extraterrestres, m�me si c��tait du cin�ma, la panique suivit (s'ensuivit, s'en est suivie). Suite � la guerre et aux craintes entourant la Guerre Froide, ils ne voulaient pas risquer une autre panique.

Donc les militaires recommand�rent � la Maison Blanche de rester silencieuse. Et comme le secret entourant le Projet Manhattan, aucun mot ne sortit.

Et pendant 50 ans, cette politique gouverna le comportement du Gouvernement et des militaires� propos de l�existence des ovnis et de l'�crasement de Roswell.

Vous pouvez vous demander aussi pourquoi ce secret est rest� si longtemps. Y-a-t-il eu une autre op�ration de maquillage aussi efficace et inconnue des Pr�sidents successifs, ann�e apr�s ann�e, jusqu�� ce qu�elle soit stopp�e ?

En fait, il n�y eu qu�une op�ration de maquillage semblable, qui commen�a apr�s la guerre, son nom �tait � Shamrock �.

James Forrestal, un des membres du groupe de travail sur les ovnis, parvint � convaincre son patron, le Pr�sident Truman, en 1947, de continuer � travailler avec ITT (International Telephone and Telegraph), avec Western Union, et RCA, pour mettre leurs communications internationales sous �coute par les renseignements militaires Am�ricains.

M�me si sa proposition initiale �tait de surveiller toute communication, comme les transmissions militaires secr�tes, il n�y eut pas de contr�le sur ce qui �tait inspect� et ce qui ne l��tait pas.

Ce programme continua durant les 28 ann�es suivantes et resta secret de tout les Pr�sidents jusqu�� ce qu�il s�arr�te sous l�administration Ford, en 1975.

Est-ce que Shamrock voulait dire que les ovnis existaient ? bien sur que non. Mais il r�v�le la capacit� du Gouvernement Am�ricain pour garder un projet secret, m�me aux yeux du Pr�sident des USA, comme le groupe de travail sur les ovnis � l��poque de James Forrestal.

Donc que pense Corso de tout cela, de tout ce qui s�est pass� et de tout ce qu�il a fait ?

� cette �poque, il �tait dans la routine d�un officier des renseignements militaires, et ne s��tait pas r�ellement arr�t� pour penser aux implications des ovnis et des EBEs.

Il comprenait qu�ils combattaient dans une Guerre Froide contre les Sovi�tiques et dans une guerre d�escarmouche contre les extraterrestres. Il pense que les intentions des extraterrestres �taient, et restent, hostiles, et il pense que les Am�ricains ont pris l�avance n�cessaire pour d�velopper des armes qui pourraient att�nuer leur crainte.

En fait, les militaires Am�ricains ont des armes bien plus puissantes, plus pr�cises que celles utilis�es dans le film � Independance Day �.

Ils peuvent frapper ces mecs demain, avec des lasers � haute-�nergie et des canons � particules qui viennent directement du film � star wars �. Ces armes ne sont pas de la science-fiction, elles sont la r�alit�.

Si vous voulez en savoir plus, allez faire un tour sur le site web de l� � US Army Space Command �.

Le SDI est le r�sultat direct des recherches de Corso et du G�n�ral Trudeau aux R&D en 1962.

Quelquefois, les choses poursuivent leur route comme elles sont suppos�es le faire. Quelquefois, vous avez la chance de sauver votre pays, votre plan�te, et m�me votre esp�ce. Et quand ce moment arrive, comme disait David Crockett :

Soyez s�r d�avoir raison, et alors allez-y.