L’OMS a caché un rapport
sur les risques de l’uranium... appauvri.

Feb 26, 2021

http://www.informationclearinghouse.info/article5749.htm

L'Organisation Mondiale de la Sante, sous la pression du Commissariat International à l'Energie Atomique (IAEA) a bloqué depuis 2001 la publication d'un rapport sur les effets et les risques de l'uranium appauvri sur les populations,

Dans un rapport non publié, des experts des radiations estiment que les armes à U 238 utilisées par les alliés dans la Guerre du Golfe sont une source de risque sanitaire à long terme.

Un rapport d'experts craint que la santé des populations civiles d'Irak ne soit menacée à long terme par les armes à U238 utilisées par les Britanniques et les USA a été caché.

L'étude a été réalisée par trois experts des radiations de très haut niveau, qui craignent que les enfants et les adultes ne contractent des cancers en respirant la poussière contenant de l'U238, un métal radioactif et chimiotoxique.

La publication de ce rapport a été bloquée par l'OMS, où travaillait en temps qu'expert des radiations le principal auteur, le Dr. Keith Baverstock. Baverstock déclare que ce rapport a été censuré volontairement, bien que ce fait soit nié par l'OMS.

Baverstock estime également que si le rapport avait été publié dès son achèvement, en 2001, il y aurait eu davantage de pression exercée contre les Etats-Unis et la Grande Bretagne pour une limitation de l'utilisation d'armes à U238 pendant la guerre de l'an passé, ainsi que pour une décontamination après la guerre.

Des centaines de milliers de munitions à U238 ont été tirées par les chars et les avions de la coalition pendant le conflit, et il n'y a pas eu de décontamination importante. Des experts du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) n'ont toujours pas encore été autorisés à évaluer le niveau de contamination en IUrak

"Notre étude suggère que l'utilisation à grande échelle de munitions à l'U238 en Irak est susceptible de constituer une menace sanitaire sans précédent pour la population civile" a déclaré Baverstock au Sunday Herald.

"De plus en plus de données scientifiques montrent que la radiotoxicité et la chimiotoxicité de l'U 238 causent de plus graves atteintes à la cellule humaine que ce qui était admis à ce jour".

Jusqu'à sa retraite, qu'il a pris en mai 2002, Baverstock a travaillé pendant 11 ans comme expert en chef de l'OMS du secteur "Radiations et Santé". Actuellement il travaille dans le Département de Sciences de l'Environnement à l'Université de Kuopio en Finlande, et il a été nommé récemment expert au nouveau Comité pour la gestion des déchets radioactifs formé par le gouvernement britannique.

 

Alors qu'il travaillait à l'OMS, on lui a interdit de publier son étude, dont le co-auteur était le Professeur Carmel Mothersill, de l'Université Mc Master au Canada, et le Dr. Mike Thorne, un consultant en radiations.

Baverstock suspecte que l'OMs a subi des pressions d'une agence plus puissante, l'Agence Internationale pour l'Energie Atomique (AIEA)

"Je pense que notre étude a été censurée et cachée par l'OMS, parce qu'ils n'aimaient pas nos conclusions. Des expériences passées suggèrent que les fonctionnaires de l'OMS cèdent à la pression de l'AIEA, dont l'objectif est la promotion de l'énergie nucléaire" a-t-il déclaré. "Ceci est plus que regrettable, du fait que la publication de l'étude aurait permis d'avertir les autorités sur les dangers de l'utilisation de munitions à U238 en Irak.

Cependant, ces affirmations sont rejetées par l'OMS comme étant "totalement infondées". "Le rôle de l'AIEA qa été très mineur" déclare le Dr. Mike Repacholi, coordinateur du programme de l'OMS sur santé et radiations à Genève. "L'article n'a pas reçu l'autorisation de publication, étant donné qu'en partie, il ne reprenait pas correctement ce qu'un groupe d'experts internationaux réunis par l'OMS considérait la meilleure science sur l'U238

L'étude de Baverstock, qui a été transmise au Sunday Herald, souligne que le climat aride de l'Irak fait que des particules minuscules d'U238 seront dispersées par le vent et inhalées par des civils pendant des années. Une fois à l'intérieur de l'organisme, leur radioactivité et leur chimiotoxicité pourraient déclencher l'apparition de tumeurs malignes.

L'étude suggère que les faibles doses de radiations émises par l'U238 peuvent endommager les cellules proches de celles qui sont directement irradiées, un phénomène nommé l'effet "spectateur" (bystander effect). Cet effet affaiblit la stabilité du génôme et beaucoup de scientifiques estiment que cela peut déclencher des cancers et autres maladies.

De plus, l'U238 utilisé en Irak, comme celui qui a été utilisé dans les Balkans, pourrait être contaminé pr des traces de plutonium et d'autres déchets radioactifs. Ceci le rendrait encore plus radioactif et plus dangereux, déclare Baverstock

"La radioactivité et la chimiotoxicité de l'U238 pourraient se renforcer mutuellement, créant un "effet cocktail", ce qui augmente encore ls risques de cancer. Tout ceci est extrêmement préoccupant et nécessite d'être étudié de manière urgente" a-t-il déclaré.

L'anxiété de Baverstock à propos des effets sur la santé de l'U238 en Irak, est partagée par Pekko Haavisto, le chef du Programme des Nations Unies sur l'Environnement, Unité d'Evaluation post-conflits, à Genève. "Il y a certainement des soucis à se faire en Irak, il n'y a aucun doute là-dessus"
a-t-il déclaré.

Le PNUE, qui a évalué la contamination par l'U238 en Bosnie Herzégovine en 2002, est impatiente de partir pour l'Irak pour évaluer aussi rapidement que possible la situation. Le gouvernement britannique a déclaré avoir utilisé environ 1,9 tonnes de munitions de chars autour de Bassorah, mais il n'y a pas d'informations en provenance ces Etats-Unis, que l'on soupçonne d'en avoir utilisé beaucoup plus.

Le plus grand souci de Haavisto est le fait que des bâtiments détruits par des obus à U238 soient réparés et réoccupés, sans avoir été correctement décontaminés. Des documents photographiques montrent que c'est exactement ce qui se passe pour le Ministère du Plan à Bagdad.

Il souligne également le fait que de l'U238 provenant des munitions a pu être recyclé avec les vieux métaux à Bagdad. "A la fin, il sera possible de le retrouver dans des fourchettes ou dans un couteau" a-t-il déclaré.

"C'est ridicule de laisser ce matériel traîner partout, là où des adultes travaillent et où des enfants jouent. Si on ne ramasse pas l'U238, au lieu de réduire les risques, vous les augmentez. C'est très mal".

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