Planète en danger : Stop à
lAGCS
(GATS en anglais)
AGCS: Accord Général
sur le Commerce des Services
La Terre parle. Cyclones meurtriers
suivis de sécheresses catastrophiques,
perte de fertilité des sols, fonte des calottes polaires.
Ces signaux d
alarme lancés par la planète sont autant de messages
à lespèce humaine. À
moins de profonds changements dans le système économique
global, la Terre,
en proie à leffet de serre, deviendra bientôt
inhabitable. Or la
compétition internationale exacerbée par les accords
de « libre-échange » ne
tolère plus de frein à la pollution et au pillage
des ressources. Au
lendemain de son élection, en porte-parole des compagnies
pétrolières, G.W.
Bush dénonçait le protocole de Kyoto sur la réduction
des gaz à effet de
serre. Pour accaparer les ressources du globe, les pays puissants
nhésitent
pas à recourir à des guerres meurtrières,
comme en Irak.
Mais cette guerre du pétrole
en cache une autre, juridico-commerciale cette
fois. LOrganisation mondiale du commerce (OMC), en guise
de réglementation
du commerce international, programme la privatisation des biens
communs de l
humanité : leau, y compris des nappes phréatiques,
les ressources
naturelles, lénergie et la biodiversité
Ce scénario avance masqué à
travers le plus complexe des accords de lOMC, lAccord
général sur le
commerce des services (AGCS). Accord sans précédent,
lAGCS fonctionne comme
une bombe juridique à fragmentation. En révision
à Genève depuis février
2000, il concerne tous les services, privés ET publics,
à lexception des
services dits régaliens à savoir police, justice,
armée, diplomatie. Les
négociations qui se déroulent à huis clos
entrent dans une phase critique en
vue de les boucler dici fin 2004. Un grand marchandage
sorganise, sous
forme de « demandes » et d« offres »
de libéralisation de services. Depuis
plusieurs années lUnion européenne fait pression
pour obtenir, via lAGCS,
louverture à la concurrence de tous les secteurs
dits denvironnement : les
déchets solides/dangereux, la protection du climat, des
paysages et de la
biodiversité, la gestion durable des forêts, la
recherche-développement, la
distribution, la purification et même le « captage
» de leau.
Soif de profits Leau,
qui nous relie tous, est un don de la nature. Sans
elle il ne peut y avoir de vie sur Terre. La crise de leau
de plus en
plus polluée dans le Nord et manquant cruellement dans
nombre de pays du
Sud constitue un drame écologique et humain incommensurable.
Mais pour les
transnationales du secteur (Vivendi et Suez-Lyonnaise en tête),
cette crise
de leau est avant tout une opportunité daffaires.
Fer de lance de l
offensive juridique pour la privatisation de leau, lUnion
européenne a
formulé des demandes d« engagements »
à 72 pays. Or, selon les règles
draconiennes de lAGCS, les engagements sont irréversibles,
sauf à payer des
compensations financières aux opérateurs «
lésés » (art. 21). De plus, pour
les secteurs engagés, le cahier des charges (obligations
de desserte, prix
accessibles, critères de qualité/potabilité)
échappera aux autorités
nationales ou régionales (art.6-4). Avec la libéralisation
du « captage de l
eau » une ultime étape serait franchie. Les
pays nauraient plus le droit
de fixer de limites aux volumes que les firmes pourraient extraire
de leurs
nappes phréatiques. Les grands travaux de détournement
qui pompent les
réserves en eau de pays non solvables, comme celles du
Lesotho, pour les
vendre à la « clientèle » dAfrique
du Sud, se multiplieraient. Déjà, des
banques privées de leau vendent au plus offrant
des réserves souterraines
dont la valeur augmentera à mesure que la ressource se
raréfie.
Dans ce marchandage planétaire,
les Etats-Unis, de leur côté, exigent la
libéralisation de toute la filière de lénergie
: prospection, extraction,
production, transfert, consommation et gestion pour tous les
combustibles et
produits énergétiques. Ils réclament la
mise sur le marché des données
géologiques des sous-sols des pays, et prônent lapplication
du principe de
« neutralité technologique » qui interdirait
de « discriminer » entre les
sources énergétiques, nucléaire ou solaire
par exemple.
Services de lenvironnement
contre services de lénergie, à travers le
grand
troc de lAGCS, à linsu des parlements et des
populations, se joue la
privatisation même des entrailles de la terre. Si les lobbies
daffaires
remportaient la partie, les biens indispensables à la
survie passeraient
sous la juridiction de lOMC. Alors, les politiques de préservation
des
ressources et des écosystèmes, les mesures pour
enrayer les pollutions ou
pour combattre leffet de serre pourraient être condamnées
comme autant d
obstacles au commerce par des panels du
tribunal de lOMC.
Les vrais services denvironnement
nous sont rendus par la biosphère. Cycle
de leau, stabilité du climat, écosystèmes
qui se régénèrent, sont et
doivent rester des biens communs. En tant quêtres
humains solidaires avec
les autres membres de notre espèce et vis-à-vis
des générations futures, il
nous incombe dexiger et dobtenir la suspension des
négociations de lAGCS.
Nous soussignés, considérons
que lAccord général sur le commerce des
services (AGCS), en négociation à lOrganisation
mondiale du commerce (OMC),
constitue une menace pour les biens communs inaliénables
de lhumanité
eau, nappes phréatiques, ressources naturelles, biodiversité,
énergie sous
toutes ses formes, etc.
Nous dénonçons ses règles irréversibles
qui hypothèquent la protection de l
environnement, attentent aux droits essentiels et à la
vie-même de milliards
dhumains et prennent en otage les générations
futures.
En conséquence, nous
exigeons la suspension immédiate des tractations de l
AGCS et la remise en cause du mandat de négociation du
commissaire européen
au commerce extérieur, Pascal Lamy. Nous demandons solennellement
au
Président de la République dentreprendre
toutes les démarches nécessaires à
la réalisation de cet objectif primordial.
Enfin, nous appelons énergiquement
à la tenue dans les plus brefs délais d
une Assemblée Extraordinaire des Nations Unies. La priorité
sera de déclarer
les biens communs indispensables à la vie définitivement
en dehors de la
juridiction de lOrganisation Mondiale du Commerce. Enfin,
lOMC devra être
subordonnée au système des Nations Unies et à
ses grands textes
fondamentaux.
La campagne « Planète
en danger : Stop à lAGCS » est lancée
par lInstitut
pour la Relocalisation de lÉconomie,
Nature et progrès et la revue LÉcologiste.
Elle est laffaire de tous.
Chacun peut y participer, non seulement en signant, mais en photocopiant
et
diffusant ce texte le plus largement possible. Nhésitez
pas à le
reproduire, à lencarter dans des bulletins associatifs,
sur les sites web
Diffusé par :
Retournez s.v.p vos pétitions par courrier à :
Campagne Planète en Danger :
stop à lAGCS IRE, 14, GrandRue
30610 Sauve.
Cette campagne entraînant des frais importants, vos dons
(ordre : Planète en
Danger : Stop à lAGCS) ou timbres sont bienvenus.
Pour tout courrier, merci
de joindre une enveloppe-timbrée-retour.
Pétition disponible en ligne sur les sites : www.ecologiste.org
et
www.natureetprogres.org
Si vous souhaitez appronfondir
ce sujet ou réagir à cet article, cliquez sur
ce lien.
----------------------------------------------------------------------------
----
Sources
www.ecologiste.org et www.natureetprogres.org
http://horsagcslogo.chez.tiscali.fr/
Onnouscachetout.com - Reproduction
et distribution autorisées avec mention
de la source |