La Défense a utilisé de puissants défoliants
Mise à jour le lundi 13
juin 2005 à 11 h 12
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Épandage de
défoliants lors de la guerre du Vietnam (archives)
. | La Défense canadienne
testait en secret de puissants défoliants sur la base
militaire de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, à la fin des
années 60.
L'armée canadienne aurait épandu secrètement sur cette base
des quantités importantes d'un défoliant trois fois plus
toxique que l'agent orange au cours de cette période.
Selon un rapport de l'armée américaine obtenu par CBC, ce
produit qui porte le nom d'agent pourpre, est une substance
chimiquement proche de l'agent orange, mais beaucoup plus
toxique.
Trois fois plus toxique que l'agent orange
Au dire de Richard Van
der Jagt, oncologue spécialiste de la leucémie à l'Hôpital
général d'Ottawa, une étude publiée dans la revue
Nature montre que l'agent pourpre contenait trois fois
plus de substance cancérigène que l'agent orange.
Les Américains y testaient leurs
défoliants
Or, dans les documents cités par la CBC, on apprend que ces
puissants défoliants ont été épandus sur des milliers d'acres
de la base de Gagetown, entre 1966 et 1967.
Ces substances étaient surtout utilisées pour dégager la
végétation autour des champs de tir de l'artillerie afin
d'éviter les feux de forêt. La Défense canadienne aurait
également permis aux Américains de tester sur cette base les
défoliants qu'ils utilisaient pendant la guerre du
Vietnam.
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Des enfants
vietnamiens victimes de l'agent orange
. | De 1961 à 1971, des
quantités considérables d'agent orange et autres produits
toxiques ont été épandus sur les jungles vietnamiennes où
évoluaient les forces nord-vietnamiennes.
Leur utilisation a pris fin au début des années 70, après
la découverte des effets hautement toxiques de ces produits
chez l'humain.
Selon un sergent à la retraite interrogé par la CBC, Earl
Graves, les pesticides étaient parfois directement vaporisés
sur les troupes qui s'entraînaient dans les forêts de la base
de Gagetown.
M. Graves qui servait dans le régiment des Black Watch au
cours des années 60, affirme que 170 soldats de ce régiment
sont morts de cancers.
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